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A la brunante faucher de saint maurice 12 wikisource

Wikisource À la brunante Faucher de SaintMaurice À la brunante Faucher de Saint-Maurice Narcisse-Henri-Édouard Faucher de Saint-Maurice À la brunante Duvernay frères et Dansereau éditeurs p - XI À la Les Blessures de veillée la Vie CÀ Alfred Duclos de Celles Homme de lettres LES BLESSURES DE LA VIE Chistoire de tous les jours CNous étions en juillet mois de la couvée de la douce paresse et des coups de soleil La chaleur avait été su ?ocante pendant le jour mais elle venait en ?n de céder devant la brise de la nuit qui nous arrivait toute chargée des senteurs embaumées du Saint-Laurent Ce soir là comme d ? habitude j ? étais venu prendre place au milieu de la famille de Madame Morin et respirer à délices ma part de parfums d ? été sous la véranda de Cleur petit cottage l ? un des plus gracieux de l ? ? le d ? Orléans Autour de moi chacun riait babillait causait sans para? tre se douter que ce groupe si gazouillant à travers lequel la lune me laissait apercevoir têtes blondes et têtes brunes formait le plus ravissant croquis qu ? il soit donné à une imagination d ? artiste de rêver Il avait pour cadre ce grand ciel bleu si plein d ? étoiles qui n ? appartient qu ? au Canada ou à l ? Italie pour toile l ? immense nappe du euve géant à cette heure-là lion se faisant agneau pour point de vue lointain Québec enveloppé dans sa sombre majesté militaire puis pour Canimer le tout le mugissement sourd et terrible de la cataracte de Montmorency que par intervalles nous apportait le vent du large La conversation interrompue à mon arrivée était redevenue bruyante et animée Edmond m ? avait pris à part pour m ? o ?rir un cigare et me con ?er un gigantesque projet de pêche Joséphine discutait chi ?ons avec Augusta et les enfants assis en rond sur le seuil de la porte entr ? ouverte chuchotaient des malices riant à gorge déployée comme on sait Crire au temps o? la vie n ? est pleine que de soleil de eurs et de parfums Quant à leur mère heureuse du bonheur de tout le monde elle se reposait des fatigues de la journée en lisant attentivement le roman du jour dans sa large causeuse dont l ? origine devait pour le moins remonter à l ? époque o? vivait son grand-père Tout-à-coup en faisant un mouvement pour secouer les cendres de mon havane j ? aperçus sur la joue de Madame Morin mise en pleine lumière par l ? abatjour de la lampe une larme glisser furtivement CLa prose de Ponson du Terrail faisait merveille ?? et la dernière résurrection de Rocambole façonnait cette perle précieuse qui n ? aurait dû rouler qu ? au contact de quelque chose de saint et de vraiment maternel Ce triomphe du roman à ?celles me bouleversa malgré moi Je ne pus résister