1 Sommaire Notice 5 Introduction 7 1- Situations et relations dialogiques 11 1-

1 Sommaire Notice 5 Introduction 7 1- Situations et relations dialogiques 11 1-1 Les relations dialogiques du numérique comme complexité fonctionnant par rétroaction 13 1-2 La situation dialogique : une expérience de la simultanéité et de la fusion des genres 16 1-3 L’étape de la chronovidéographie 19 1-3-1 Qu’est ce que la chronovidéographie ? 19 1-3-2 Nécessité d’un regard possibiliste dans la situation dialogique 24 1-3-3 Les relations dialogiques instantanées dans la durée de l’acte 27 1-3-4 Le triangle réversible de la coordination : être, c’est être perçu 34 1-4 La dialogique : un mode de saisissement du réel dans sa complexité 38 1-5 La ritournelle comme réception et imago en art 44 2- La mise à l’épreuve par la matière 47 2-1 L’épreuve 49 2-2 Des images actées et des dialogues asynchrones 53 2-3 L’épreuve comme image actée 58 2-3-1 La mise en boucle et la perception successive 58 2-3-2 Le symbolisme de la vitesse 64 2-4 Qualité de la parole : un art du benshi 67 2 3- Etat a-structurel 71 3-1 Le chaînage et le processus pluridisciplinaire 73 3-2 L’expérimentation 80 3-2-1 L’intuition et l’erreur dans l’expérimentation 80 3-2-2 Le système de l’interprétation 85 3-2-3 Objets transitionnels : les matériaux « liquides », vers un monde fluide, gelé ou cristallin… 89 3-3 Le rituel c’est confondre le moyen à la finalité, c’est l’aspect systématique 93 3-4 La quête de l’intensité : vecteur d’attitudes et de responsabilité chez l’artiste 97 Conclusion 105 Bibliographie 111 Webographie 114 Index nominum 117 Table des illustrations 121 ANNEXES Hit’keeL’OVeRbe’back’ Table des annexes 127 Annexe 1 – Étapes du post-traitement des images actées Hit’keeL’OVeRbe’back 129 Annexe 2 – Playlist non exhaustive des images actées Hit’keeL’OVeRbe’back 131 Annexe 3 – Références des copies dans Hit’keeL’OVeRbe’back 133 Annexe 4 – Dialogues Hit’keeL’OVeRbe’back 135 Annexe 5 – Informations sur les DVDs 141 Annexe 6 – Présentation du patch pour un dispositif solo Hit’keeL’OVeRbe’back dans l’exercice de la soutenance 143 3 4 5 Notice J’invite le lecteur à consulter au préalable les dvds Hit’keeL’OVeRbe’back I et Hit’keeL’OVeRbe’back II et le livret d’annexes, afin d’avoir une meilleure compréhension de ce mémoire. En effet, ma réflexion est construite en réciprocité à ce que je montre dans ces documents, où apparaît mon travail plastique s’insérant dans une situation du pluridisciplinaire. Dans le premier dvd, vous trouverez le montage d’une expérience pluridisciplinaire - Hit’keeL’OVeRbe’back I et dans le second, un mix d’images actées sonores, correspondant à un déroulé possible du projet - Hit’keeL’OVeRbe’back II. Pour une meilleure visualité, il est préférable de regarder ces films dans une pièce « noire » (sans luminosité, ni artificielle, ni naturelle). Cherchez aussi à moduler le volume sonore selon votre écoute. Je vous souhaite une bonne lecture et vous remercie d’avance pour avoir accepté de faire partie du jury de ma soutenance. Je remercie aussi mes deux directeurs de recherche, M. Joël Laurent et M. Luc Larmor, pour leurs conseils et leurs soutiens durant cette année de master 2 en “arts et technologies numériques” à l’université de Rennes 2, ainsi que les performeurs du projet Hit’keeL’OVeRbe’back, c’est-à-dire Frédéric Dufeu, Mauricio Meza et Philippe Lecomte. 6 7 Introduction L’objet de ma recherche, les relations dialogiques, s’insère dans une pratique du numérique : le traitement de la vidéo en temps réel, le VJing (ou l’art de mixer des images dans l’interactivité). La dialogique est ce qui permet alors l’introduction d’une « conversation » interactive entre l’utilisateur, qui est ici le créateur, et sa machine (son ordinateur). Elle est le processus et le procédé qui unifient deux logiques ; l’intuition de l’artiste comme utilisateur lambda, à un langage scientifique fondé sur l’algorithme. La dialogique rend possible le déroulement d’opérations interactives d’un programme quelconque. Le dispositif de ma situation dialogique est le suivant : un ordinateur (qui fait office de contrôleur et de table de mixage vidéo) relié à un matériel de projection. Dans la situation pluridisciplinaire, le dispositif d’un artiste (de l’émission à la diffusion) est répété autant de fois que sont convoqués de nouveaux éléments plastiques ou sonores. Ce qui veut dire que chaque source de production a son propre système de diffusion, donc que tous les artistes intégrés au projet pluridisciplinaire Hit’keeL’OVeRbe’back sont perçus dans une totalité (l’expérience) et par des affirmations séparées (en rapport à leurs émissions respectives). Hit’keeL’OVeRbe’back est un protocole qui ouvre sur des pratiques d’exécution, voir d’improvisation sonore, plastique ou textuelle. Mon projet plastique introduit l’image actée comme potentiel de narrativité dans la simultanéité. Il constitue l’amorce d’un projet performatif et pluridisciplinaire, où s’inter- échangent l’image et le son. Dans l’expérience Hit’keeL’OVeRbe’back, il y’a aujourd’hui ; un programmateur-musicien, Frédéric Dufeu, qui joue essentiellement sur des densités avec des boucles de guitares saturées et des feedback sonores, un performeur, Philippe Lecomte, qui fragmente, mixe et diffuse des fragments de dialogues préalablement enregistrés, et un improvisateur, Mauricio Meza, qui crée des périodicités à partir de jeux sonores (manipulation d’objets et d’instruments). Reste ensuite mon travail, en temps réel, qui est l’avancement d’un protocole, d’une histoire latente et d’une expérience du visible fondée pour des actions simultanées. 8 La séparation « du faire » et « du voir » dans le processus de l’image actée, est paradoxale. Elle fonde un système, un monde borné comme le spécifie Jean-Louis Boissier1, où la relation dialogique est le lien opérant entre l’interacteur (l’artiste) qui programme et acte, et sa machine (l’ordinateur) qui opère et génère. Cette opération est incluse dans l’action répétitive comme phénomène rétroactif. La situation dialogique comme habitus est donc commune (tous les internautes par exemple la manipulent), elle relève cependant d’une complexité, par rapport à sa topologie et à sa sémiotique. Dans la pratique du VJing comme art de la succession et de la juxtaposition des images actées, je m’approprie les contenus sémiotiques et formels. Par la suite, je les développe au sein d’expérimentations collectives. Un méta-scénario subjectif (un scénario des vitesses) est ici la reprise du protocole Hit’keeL’OVeRbe’back : frappe, s’écroule et reviens. L’expérience active de l’individu, du créateur comme du spectateur, en rapport à la visualité, fonctionne comme ritournelle, c’est-à-dire en tant qu’activité symbolique au sein de la simultanéité. Des liaisons entre images actées et musique improvisée, images actées et dialogues, narration et expérience de la simultanéité s’intercalent et marquent une littéralité entre l’acte et l’idée. Le numérique ouvre sur des procédés qui permettent de manipuler diverses strates temporelles : le temps réel (l’interactivité), le temps différé (enregistrements, sample, ordonnancement d’un programme) et le temps simultanée (le temps qui lie et coordonne des actions en réciprocités). J’ai choisi de parler premièrement des relations dialogiques car elles sont à la genèse de mon travail expérimental qui fait un usage du VJing. Cette situation doit être pensé comme centralité à travers ma recherche où toutes les autres pensées convergent. Les relations dialogiques sont considérées comme contraintes irréductibles dans mon projet artistique. Aussi, dans une première partie, je définirai plus précisément la dialogique en l’envisageant d’abord comme complexité et comme fusion des genres dans le numérique. Je l’analyserai ensuite en tant que possibilité d’une expérience de durée, où la réception de l’œuvre s’opère en tant que ritournelle. Puis, je m’appuierai sur un sens plus général de la dialogique, reprise comme un leitmotiv par le penseur et le sociologue de la complexité Edgar Morin2. Ce qui me 1 Jean-Louis Boissier est né à Loriol-sur-Drôme en 1945. Il est artiste et professeur à l’Université de Paris 8 en Arts et Technologies et à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Il dirige le laboratoire : Esthétique de l’interactivité. 2 Edgar Morin, né en 1921, est sociologue, philosophe français et directeur de recherches émérite au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Il définit sa façon de penser comme co-constructiviste en précisant : « c’est-à-dire que je parle de la collaboration du monde extérieur et de notre esprit pour construire la réalité. » http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgar_Morin site consulté le 11/12/08. 9 permettra au final d’analyser cette notion au-delà des limites du numérique, dans la valeur du signal comme elle apparaît dans One Hundred Live and Die de Bruce Nauman3. Mon travail plastique, par la re-création de flux de durée, opte pour une certaine transparence. Chaque séquence, faite à partir du détourage et de la juxtaposition, est appelée chronovidéographie. Aussi par chrono, j’entends signifier la nécessité de la présence d’un observateur (témoin), le spectateur qui pose « un regard possibiliste »4 sur l’image actée, et la perçoit à travers le temps uchronique. Le terme vidéo se réfère à mon cadre de travail, c’est-à- dire à la matière que je module dans les relations dialogiques, et qui apparaît en tant que mise à l’épreuve. La graphie, c’est le dernier niveau de vision et d’écriture du visuel, où l’on peut lire les densités, les vitesses et les chronosignes. Le titre de mon projet Hit’keeL’OVeRbe’back : frappe, s’écroule, reviens, renvoie à un usage de l’épreuve comme modalité actée, signifiant le mouvement irréductible de sa mise en valeur : l’apparition et la disparition des images actées successives. Ses spécificités seront développées au cours de ce mémoire. Il uploads/Litterature/ end-memoire-2.pdf

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