Résumé-analyse Résumé-analyse Personnages * L'abbaye de Thélème * Rire et savoi

Résumé-analyse Résumé-analyse Personnages * L'abbaye de Thélème * Rire et savoir ? * Sujets de dissertation possibles Prologue (composé) XIII (Le torche-cul) XXIII (l'éducation humaniste) * XXVII (Frère Jean) * CONTENU CONTENU DOCUMENTS DOCUMENTS Rabelais, Gargantua, Résumé-analyse (Texte de la vidéo) Quand on découvre Gargantua, on peut se trouver déconcertés par ces géants qui boivent trop, qui répandent leurs fluides corporels. Mais on va voir que tous ces débordements ont en fait un sens caché… Vous connaissez l’Ogre des contes de fée. Personnage e!rayant, destructeur : il dévore les enfants ; du côté de la négativité, c’est une figure mortifère. Hé bien Gargantua est exactement l’inverse : son gigantisme est un prodige… Tout est générosité chez lui — sa gorge est déployée pour boire, comme Dionysos, dieu des excès et du vin…. Mais aussi pour rire : il ne mange pas les enfants, non ! Comme un livre, il les élève et les fait grandir : c’est un géant de papier. Et ainsi, ce qu’il avale et ce qu’il répand, c’est de l’intelligence (qui nourrit), du langage (qui est mâché), de la connaissance (qui est digérée) et tout cela donne une écriture romanesque débordante, parfois considérée comme fondatrice du roman moderne. Avis au lecteur Alcofribas Nasier, c’est l’anagramme que François Rabelais utilise pour se protéger de la censure, car nous allons voir que ses écrits portent une certaine charge satirique et subversive… C’est aussi un narrateur malicieux, qui met en avant le pouvoir du rire : Il vaut mieux traiter du rire que des larmes, Parce que rire est le propre de l'homme. On sait aujourd’hui que certains animaux peuvent rire… Mais cela n’altère en rien cet aphorisme : pour Rabelais, le rire est une marque d’intelligence et de sociabilité, il nous dispose au savoir, ainsi qu’à la spiritualité : valeurs chères aux humanistes ! Le rire comme moyen privilégié de transmission d’une sagesse profonde ? J’explore cette question sous forme de petite dissertation, en vidéo et PDF, sur mon site, www.mediaclasse.fr Prologue Dès le prologue, Alcofribas compare son livre aux Silènes : ces petites boites des apothicaires, d’apparence grotesque, mais qui renferment des produits précieux. Une forme bou!onne peut cacher des messages élevés. C’est le cas Socrate, le grand philosophe que Platon met en scène dans ses Dialogues ou son Banquet : Ne voyant que son physique [...] vous n'en auriez pas donné une pelure d'oignon. [...] Mais en ouvrant une telle boîte, vous auriez trouvé [...] une intelligence plus qu'humaine, une force d'âme prodigieuse… Et de la même manière, un os contient lui aussi une substance délicieuse, la moëlle, convoitée par le chien. À l'exemple de ce chien, il vous convient de [...] rompre l'os et sucer la substantifique moelle avec le ferme espoir de devenir avisés et vertueux. Pour déchi!rer les images de ce prologue, je vous en propose une analyse, en vidéo et en PDF, en accès libre sur mon site. Chapitre 1 Généalogie et ancienneté de la famille de Gargantua. Alcofribas nous invite à lire son précédent roman, sur Pantagruel, le fils de Gargantua, où il a traduit toute la généalogie du géant : Je la transcrivit en pantagruélisant, c'est-à-dire en buvant à volonté et en lisant les horrifiques exploits de Pantagruel. On retrouve dans les noms de ces géants toute l’inventivité littéraire de Rabelais : pantagruéliser, gargantuesque, c’est une paronomase (les noms propres entrent dans le langage courant)… Alcofribas précise alors que cette archive était accompagnée d’un poème mystérieux abîmé par les insectes et autres nuisibles (et on devine qu’il parle ici de la censure). Chapitre 2 Les fanfreluches antidotées trouvées dans des ruines antiques. Certains disaient que lécher sa pantoufle Valait mieux que de gagner le pardon Mais survint un fieffé maroufle De la bassine où l’on tient les gardons Disant « L’anguille en cet étal s’embûche ! Vous trouverez, si bien y regardons Une tare dans la capuche. Une tare, c’est un poids qui permet de faire pencher une balance, il y a donc tricherie… La pantoufle du pape, le commerce des indulgences, sujets brûlants quand Rabelais écrit Gargantua en 1534. En 1517, Martin Luther a#che 95 thèses qui initient la Réforme protestante en dénonçant le pouvoir du pape et les richesses de l’Église. Chapitres 3 et 4 Comment Gargamelle enceinte de Gargantua mangea profusion de tripes. Grandgousier issu d’une longue lignée de géants épouse Gargamelle, fille du roi des parpaillons. Un beau jour ils invitent tous les villageois des alentours, afin de finir quantité de tripes. Grandgousier met en garde son épouse, enceinte de onze mois. En dépit de ces remontrances, elle en mangea seize muids, deux baquets et six pots. Oh ! la belle matière fécale qui devait boursoufler en elle ! Au-delà de l’humour scatologique, cette remarque traduit le regard d’un médecin et philosophe humaniste pour qui le corps humain est une machine prodigieuse conçue par Dieu. Tout cela expliquera la naissance extraordinaire de Gargantua. Chapitre 5 Les propos des bons ivrognes. Ce chapitre retranscrit les paroles des joyeux fêtards, qui font l’éloge du vin avec des jeux de mots. — O Lacryma Christi ! — Celui-là vient de la Devinière [...] sur mon âme, c’est un vrai velours ! [...] il tombe bien, c’est pure laine ! » Tiens, « La Devinière » c’est justement le nom de la demeure du père de Rabelais, sénéchal et avocat royal à Seuilly, à côté de Chinon, lieu enchanteur, que l’on peut toujours visiter aujourd’hui. Les fêtards parlent du vin en termes étranges : les larmes du Christ réchau!ent l’âme et le corps… C’est un message caché : Rabelais incite ses contemporains à lire la bible sans intermédiaire ecclésiastique, ce qui est alors interdit par l’Église.. Cette idée est notamment portée par le mouvement évangélique qui se développe avec les premières traductions et impressions de la Bible en langue vulgaire. C’est un événement fondateur. Chapitre 6 Comment Gargantua naquit d’une façon bien étrange. Pendant les festivités, Gargamelle va accoucher. Comme elle a trop mangé, la sage-femme lui donne un antidiarrhéique qui la contracte tellement que l’enfant remonte jusqu’à l’oreille, rappelant les naissances exceptionnelles d’Athena (issue du crâne de Zeus) et de Dionysos (de sa cuisse) : Sitôt qu'il fut né, [...] il s'écria à haute voix : « À boire ! à boire ! » [...] si bien qu'on l'entendit par tout le pays de Busse et de Biberais. Chapitre 7 Comment il fut nommé Gargantua et comment il étanchait sa soif. Devant la bouche grande ouverte de son fils qui réclame à boire, Grandgousier s’exclame « Quel grand tu as » ; ce sera le nom de cet enfant : Gargantua. Alcofribas décrit les quantités astronomiques de lait qu’il faut pour le nourrir. Avec méthode, il confronte les témoignages, pour trouver les plus fiables : Une de ses gouvernantes m'a dit [...] qu'au seul son des pots et des flacons, il entrait en extase, comme s'il eût goûté les joies du paradis. Gargantua est déjà sensible à ce carillonnement de clochette, qui évoque le vin, mais peut- être aussi, et surtout, le divin… Chapitre 8 à 10 Comment on vêtit Gargantua et la signification de ses couleurs. Dans ce chapitre, Alcofribas précise les quantités de tissus, de matériaux précieux qui composent les vêtements de Gargantua. Le lecteur de l’époque reconnaît bien les énumérations qu’on trouvait à l’époque dans les ouvrages commandités par des mécènes : de riches seigneurs qui souhaitaient montrer leur puissance (ainsi que leur piété). Notre narrateur critique l’auteur d’un certain livre « le Blason des couleurs ». Mais derrière cette colère amusante, est menée une véritable réflexion : pourquoi adopter le symbolisme décrété par un inconnu ? Il défend alors l’interprétation que Grandgousier fait de ces deux couleurs : le blanc pour la joie de vivre, le bleu pour les choses célestes : on reconnaît bien sûr les ingrédients qui composent son propre livre. L’humour transmet et annonce des vérités profondes. Chapitre 11 De l’adolescence de Gargantua. Durant son enfance, Gargantua fait tout de travers. Les petits chiens de son père mangeaient dans son écuelle et, lui, mangeait avec eux. [...] Il se peignait avec un gobelet, [...] mettait la charrue avant les bœufs, se grattait où ça ne le démangeait pas, [...] prenait les vessies pour des lanternes, [...] sautait du coq à l'âne. Toutes ces expressions très corporelles, drôles dans leur sens littéral, cachent un sens figuré : utiliser les mauvais outils, mettre les conséquences avant les causes, chercher des problèmes inexistants, confondre des notions di!érentes, passer d’un sujet à l’autre sans transition, etc. Autant de points d’appuis pour une future bonne éducation humaniste ! Chapitre 12 Concernant les chevaux factices de Gargantua. Gargantua enfant fabrique des chevaux avec des brouettes, des morceaux de bois, et il les fait galoper, ruer, etc. Tout au long du roman, le cheval est un symbole très positif, d’action et d’e#cacité. Or un jour que passent le fourrier et le maître d’hôtel d’un seigneur voisin, Gargantua leur donne à chacun un cheval de bois, ce qui les fait beaucoup uploads/Litterature/ gargantua-de-rabelais-resume-analyse-explications-et-commentaires-detailles-pdf.pdf

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