HISTOIRE LANGUE UNIVERSELLE AUTRES OUVRAGES DE M. COUTURAT De Platonicis mythis

HISTOIRE LANGUE UNIVERSELLE AUTRES OUVRAGES DE M. COUTURAT De Platonicis mythis, thèse latine (épuisée). De l'Infini mathématique. 1 vol. in-8" (Paris, Alcan, 1896). La Logique de Leibniz, d'après des documents inédits. 1 vol. in-S" (Paris, Alcan, 1901). Opuscules et fragments inédits de Leibniz, extraits des manuscrits de la Bibliothèque royale de Hanovre. 1 vol. 10-4° (Paris, Alcan, 1903). La Logique algorithmique (.en préparation). Pour la Langue internationale. 1 brochure in-iO, 1901. Die internationale Hilfssprache. 1 brochure in-16, 1902. (L'auteur distribue gratuitement ces deux brochures.) AUTRES OUVRAGES DE M. LEAU Étude sur les équations fonctionnelles à une ou à plusieurs variables, thèse pour le doctorat es sciences malhém.iti(iucs (Paris. Gauthier-Villars, 1897). Représentation des fonctions par des séries de polynômes (Dul- lelin de la Société mathématique de France, 1899). Recherche des singularités d'une fonction définie par un déve- loppement de Taylor {Journal de Mathématiques, 1899). Une langue universelle est-elle possible? Appel aux hommes de science et aux commerçants. 1 l)rochure in-16 (Paris, Gauthier-Villars, 1900). 33Ô-03. — Coulommiers. Imp. Paul BRODARD. — 6-03. HISTOIRE DE LA LANliUE UNIVERSELLE PAR L. COUTURAT Docteur es lettres, Trésorier L. LEAU Docteur es sciences, Secrétairj général do la Di'li'f/ation pour l'adoption d'une langue auxiliaire internationale. « 11 y a force gens qui cmployeroient volontiers cinq ou six jours de tems pour se pouvoir faire entendre par tous les hommes. » Descartes. « Si una lingua esset in mundo, acce- deret in effectu generi humano tertia pars vitfe, quippe quœ llnguis impen- ditur. » Leibniz. PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET G'« "îQj.DOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1903 DroiU d* traduction tt d« reproduetion r4*«rvAa. AVIS IMPORTANT Nous tenons avant tout à déclarer que le présent ouvrage n'est nullement une publication officielle de la Délégation pour radoption d'une langue auxiliaire internationale; il ne peut être considéré à aucun titre comme exprimant l'opinion collective de ses membres, ou comme engageant en quoi que ce soit ses décisions futures. Ce n'est pas davantage un rapport officiel présenté ou soumis à la Délégation : c'est purement et simplement l'œuvre person- nelle et privée des deux auteurs. Nous l'avons entreprise spontanément, pour répondre au désir de nombreux parti- sans de la Langue internationale, qui nous demandent souvent des renseignements sur l'histoire de cette idée et sur les différents projets auxquels elle a donné naissance. Nous souhaitons que ce travail satisfasse leur légitime curiosité, qu'il contribue à initier le public studieux à l'état de la question, à propager l'idée de la Langue interna- tionale, enfin à faire connaître la Délégation et à lui gagner de nouvelles adhésions. PRÉFACE La nécessité d'une langue internationale auxiliaire n'est plus contestée par personne : elle s'impose avec une évidence et une urgence croissantes, à mesure que se développent les relations de toute sorte entre les nations civilisées. Cest un lieu commun que de constater les progrès inouïs des moyens de communication : on pourra bientôt faire le tour du monde en quarante jours; on télégraphie (même sans fil) d'un côté à Jautro (le l'Atlantique; on téléphone de Paris à Londres, à Berlin, à Turin. Ces facilités de communications ont entraîné une extension correspondante des relations économiques : le marché européen s'étend sur toute la terre, et c'est sur tous les points du globe que les principaux pays producteurs entrent en concurrence. Les grandes nations possèdent des colonies jusqu'aux antipodes et elles ont des intérêts dans les pays les plus lointains. Leur politique n'est plus confinée sur l'échiquier européen; elle devient coloniale et « mondiale ». Toujours pour la même raison, elles sont de plus en plus obligées de s'entendre et de s'unir, soit dans un intérêt com- mercial (Convention de Bruxelles relative au régime des sucres), soit dans un intérêt moral (Convention internationale relative à la traite des blanches). Dans le domaine scienlifique, également, « cette tendance à l'association... a commencé î\ franchir, avec les chemins de fer et les télégraphes, les frontières qui séparent les peuples; elle s'exerce au delà des mers et tend à unir les deux conti- VIII PRÉFACE nents ' ». Par exemple, le Bureau international des poids et mesures, fondé en vertu de la Convention du mètre (20 mars 1875), comprend 16 États; VAssociation géodésique' internationale, constituée en 1886, en comprend 18. La Carte du ciel, entre- prise internationale au premier chef, unit dans une colla- boration constante les principaux observatoires des deux hémisphères. « Il est impossible de ne pas être frappé de la rapidité avec laquelle se multiplient aujourd'hui ces orga- nismes internationaux* ». Ce besoin croissant d'entente et de coopération entre les savants de tous les pays, que cons- tatent tous les esprits éclairés \ a enfin donné naissance à VAssociation internationale des Académies, fondée en 1900 et inaugurée effectivement en 1901 à Paris *. Pour faire connaître les raisons qui justifient cette institution, nous ne pouvons mieux faire que de citer encore le secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences de Paris, qui est d'autant mieux qualifié pour les exposer qu'il a pris une part active à celte création : « Le mouvement scientifique qui, au commence- ment du XIX* siècle, se limitait à un petit nombre de nations, s'étend aujourd'hui au monde entier ; de plus, au sein même de chaque nation, son importance s'est accrue dans des pro- portions dont on peut à peine se faire une idée.... Qui ne voit 1. G. Darboux, article sur VAssocia lion internationale des Académies, dans \g Journal des Savants de janvier 1901. 2. G. Darboux, art. cit. 3. Voir, par exemple, la conclusion du rapport de M. Emile Picard sur les Sciences, inséré dans les Rapports du jury international de l'Exposition universelle de 1900. 4. L'Association internationale des Académies comprend les Académies ou Sociétés des sciences d'Amsterdam, de Berlin, de Bruxelles, de Budapest, de Christiania, de Copenhague, de Gœttingue, de Leipzig, de Londres {Roj/al Society), de Munich, de Paris (Académie des sciences, Académie des sciences morales et politiques, Académie des inscriptions et belles-lettres), de Saint- Pétersbourg, de Rome (Accademia dei Lincei), de Stockholm, de Vienne et de Washington. Elle tient une Assemblée générale tous les trois ans (la i" à Paris en 1901 ; la 2" à Londres en 1904), et est représentée dans Tinter- valle par un Comité. « Pour la prise en considération, l'étude ou la prépa- ration d'entreprises et de recherches scientifiques d'intérêt international, des Commissions internationales spéciales peuvent, sur la proposition d'une ou de plusieurs des Académies associées, être instituées, soit par l'Assem- blée générale, soit, dans l'intervalle entre deux Assemblées générales, par le Comité. » {$ 10 des Statuts.) PRÉFACE IX que, sous peine de revenir à la tour de Babel, une si énorme production scientifique doit <>tre unifiée et coordonnée? Que de temps perdu pour les chercheurs, que de recherches inutiles et par cela môme nuisibles, si les nomenclatures changent avec les nations, si les classifications ne sont pas concordantes, si les instruments choisis pour efTectuer les mômes mesures donnent dans les difïerents pays des indications qui ne soient pas comparables, si les définitions ne sont pas les mêmes, si les unités adoptées sont diflerentes, si les travaux accomplis en des points différents concourent au même but et entraînent ainsi de regrettables doubles emplois ' ! » On a dû remarquer que l'expression de « tour de Babel » se présente comme malgré lui à l'esprit de l'auteur, et que la première condition de l'organisation du travail scientifique qu'il énonce est l'uniformité de la nomenclature, c'est-à-dire un vocabulaire scientifique international. Or c'est là la moitié d'une langue internationale. Ainsi toutes les raisons invoquées à l'appui de la création de VAssociation internalionale des Aca- démies militent également en faveur de l'adoption d'une langue internationale. Plus généralement, chacune des raisons qui justifient séparément les diverses conventions internationales et les divers offices internationaux vaut pour la langue inter- nationale, instrument ou complément nécessaire de toutes ces institutions-. Sa nécessité résulte encore plus évidemment du développement des moyens de communication : à quoi bon pouvoir se transporter en quelques heures dans un pays étranger, si l'on ne peut ni comprendre les habitants ni se faire comprendre deux? A quoi bon pouvoir télégraphier d'un continent à l'autre, et téléphoner d'un pays à l'autre, si les deux correspondants n'ont pas de langue commune dans laquelle ils puissent écrire ou converser? Aussi l'utilité d'une langue internationale est-elle de plus en plus généralement reconnue. Mais il y a encore beaucoup de personnes qui n'osent s'arrêter à cette idée, parce qu'elles 1. G. Darboux, art. cité. (Les italiques sont de nous.) 2. Citons encore VOffice international du Iravait, à Bâle, et le Bureau international de la paix, à Berne. Vjjl PRÉFACE nents ' ». Par exemple, le Bureau international des poids >•( mesures, fondé en vertu de la Convention du mètre (20 mars 18"o), comprend 16 États; VAssociation géodésique' internationale, constituée en 1886, en comprend 18. La Carte du ciel, entre- prise internationale au premier chef, unit dans une colla- boration constante les principaux observatoires des deux hémisphères. « Il est impossible de ne pas être frappé de la rapidité avec laquelle se multiplient aujourd'hui ces or|^'a- uploads/Litterature/ histoiredelalang.pdf

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