Historique du FOS Le FOS a connu plusieurs développements tout au long de son h

Historique du FOS Le FOS a connu plusieurs développements tout au long de son histoire. On peut les résumer dans les étapes suivantes : 1) Le Français militaire : L'histoire du FOS remonte aux années vingt du siècle précédent où une commission militaire était chargée d'élaborer un manuel du français militaire destiné aux soldats non-francophones combattant dans l'armée française. Ce manuel a vu le jour en 1927 sous le nom de " Règlement provisoire du 7 juillet pour l'enseignement du français aux militaires indigènes ". A la suite de la première guerre mondiale, la France a décidé de rendre les soldats de leurs colonies, notamment celles d'Afrique, plus efficaces au niveau militaire à travers l'amélioration de leurs compétences langagières en français. Présidée par le général Monhoren, la commission militaire a élaboré ce manuel militaire qui a deux objectifs à réaliser. D'une part, il doit faciliter les rapports des soldats avec leurs supérieurs en français. D'autre part, ces soldats, de retour dans leurs pays d'origine, doivent contribuer au développement de leurs pays. Les enseignants du français militaire accordent une importance particulière à la composition des classes qui doivent être homogènes au niveau des apprenants. Pour ce faire, ils prennent en considération trois critères principaux : le degré d'instruction des soldats, leur dialecte parlé et le nombre limité à 20 élèves par classe. Le manuel du français militaire se compose de 60 leçons, elles portent sur la vie quotidienne dans les casernes où on aborde également l'habillement, les verbes du mouvement, les grades, le salut, la visite des officiers, etc. Au cours de chaque leçon, les militaires apprennent une douzaine de mots. Notons également que des leçons ont été consacrées à enseigner quelques aspects de la terminologie militaire : les munitions, la transmission, l'observation, le service de la santé, etc. On cite le passage suivant tiré du manuel et porte sur l’observation : " A la guerre, pour avoir des renseignements, sur - l'en-ne-mi -, on doit l'ob-ser-ver . L'observation se fait - à - la-vue - et par -l'é-cou-te. Dans l'infanterie, tous les - guet-teurs observent le terrain du côté de l'ennemie, ils donnent - l'a-lar-me - si l'ennemie s'approche. Dans chaque bataillon, il y a un sergent - ob- ser-va-teur - et des soldats observateurs ; ils se servent de-ju-mel-les - avec lesquelles ils voient très loin. Dans l'artillerie, il y a aussi des observat- eurs placés dans des observatoires. L'observation par l'écoute, se fait dans des postes placés sous terre ; les hommes de ces postes ont des appareils - a-cous-tique ; avec des appareils, ils entendent très loin " On constate que les termes de l'observation sont à la fois écrits en gras et syllabés en vue d'attirer l'attention des apprenants sur le lexique à retenir et la façon de le prononcer. Assurés par des lieutenants et des sous-lieutenants, les cours de ce manuel sont donnés dans le cadre de la méthode directe. L'enseignant parle toujours avec ses apprenants en français. Il est interdit de parler le dialecte des élèves au cours de l'apprentissage. On peut faire appel à un interprète lors de premiers cours. Pour expliquer un verbe ou un terme, l'enseignant a recours à la gestuelle et aux mimiques afin d'éviter la traduction. Soulignons que l'élaboration de ce manuel s'est faite dans un contexte historique bien déterminé, ce qui justifie le fait que la diffusion de ce manuel était limitée aux militaires. Après la deuxième guerre mondiale et l'indépendance des colonies occupées par la France, ce manuel est tombé aux oubliettes. Mais, au seuil du vingt-unième siècle, l'industrie militaire française a connu un progrès remarquable, ce qui pousse des pays non francophones à conclure des transactions avec la France pour acheter de nouvelles armes et de former leurs militaires. Dans les deux cas, ces militaires étrangers ont besoin d'un français spécialisé dans le monde militaire. Une telle situation pourrait contribuer à donner une deuxième naissance au français militaire. 2) Le français scientifique et technique : A partir de 1960, on constate l'émergence d'un nouvel enseignement du français qui est destiné à un public spécifique. A cette époque, le français en tant que langue étrangère connaît un recul sur la scène internationale. Ce recul a poussé les responsables français du ministère des Affaires Etrangères à chercher de nouveaux publics dans divers domaines. Alors, on commence à accorder un intérêt croissant aux domaines scientifiques et technique. Cette volonté de récupérer le statut mondial du français se traduit en plusieurs actions : - La création du Centre scientifique et technique français à Mexico en 1961. - La tenue des stages et des rencontres internationales ainsi que des "Journées d'études" (Paris 1960, Strasbourg 1960 et Toulouse 1962) - L'organisation des " Cours Spéciaux pour Etudiants Etrangers " dont une partie de ces cours était consacrée à des spécialités scientifiques. Ces cours sont donnés à l'initiative de l'Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, qui deviendra plus tard le CREDIF. - Le Ministère des A.E demande aux éditions Hâtier d'élaborer un manuel pour enseigner le français scientifique et technique. Ce manuel a vu le jour en 1971. - Le service culturel à l'ambassade de France à Damas commence à assurer des cours des mathématiques en français. Au niveau méthodologique, soulignons que la tendance du français de spécialité s'accompagne avec la montée en force du Français Fondamental où l'accent est mis sur le contenu des cours notamment le lexique. Il s'agit d'un recensement des termes et des expressions les plus récurrents en français. Ils étaient présentés en trois niveaux : Niveau 1, Niveau 2 et perfectionnement. Or, en 1961, Gaultier propose un modèle de langue de spécialité. Ce dernier met l'accent sur trois catégories principales : les sciences exactes et naturelles (mathématiques, physique, chimie, etc.), les sciences humaines (le droit, l'économie, l'administration, etc.) et les Arts et les Lettres (littérature, musique, l'art plastique, etc.). Selon ce modèle, l'enseignant prépare ses apprenants à travers quatre étapes. Les deux premières sont consacrées au Français Fondamentale. Quant aux troisièmes et quatrièmes étapes, elles visent à initier les apprenants aux langues spécialisées selon leurs domaines. Les productions pédagogiques du français scientifique et technique du CREDIF ne font que refléter cette tendance. Dans ce contexte, on peut citer : 1) Les Vocabulaires spécialisés : Vocabulaire d'initiation aux études agronomiques, Vocabulaire d'initiation à la critique et à l'explication littéraire, Vocabulaire d'initiation à la vie politique et Vocabulaire d'initiation à la géologie. 2) Le Vocabulaire Général d'Orientation Scientifique (VGOS) 3) Des dictionnaires contextuels : on peut en citer : - Dictionnaire contextuel de français pour géologie - Dictionnaire contextuel d'un domaine de la vie politique. Elections législatives. Il est à préciser que le français scientifique et technique est influencé par la méthodologie de la Structuro- Global audiovisuelle (SGAV). Celle-ci commence à occuper le devant de la scène au cours de années 1960- 1970. La SGAV est marquée par la présence du son et de l'image sur le même support. Dans le cadre de cette tendance méthodologique, le CREDIF produit plusieurs méthodes dont la plus célèbre est Voix et Images de France. Cette méthode a des échos pour le français de spécialité qui connaît la naissance de Voix et Images médicales. notons que le français scientifique était la cible de plusieurs critiques qui se résument en quatre remises en cause: - La remise en cause des documents fabriqués - La remise en cause du parcours obligatoire de l'apprenant pour s'approprier une langue - La remise en cause des aspects universels des méthodes SGAV - La remise en cause de la primauté de l'oral sur l'écrit. Source : Le FOS.com Le français instrumental : Né hors de l'Hexagone, le français instrumental fait ses premiers pas en Amérique latine. Au niveau historique, il fait sa parution dans les années soixante-dix au moment où le français scientifique et technique a le vent en poupe en France. L'idée principale de ce type de français consiste à considérer le français comme " instrument " visant à faciliter la compréhension des textes spécialisés pour les doctorants et des universitaires. D'où l'appellation "Le Français instrumental" qui commence à s'affirmer de plus en plus à travers la création du Centre Scientifique et Technique à Mexico. De même, un des séminaires des enseignants américo-latins du français a été consacré à discuter le français instrumental organisés par les SEDIFRALE (Sesiones para Docentes e Investigadores de Fèrances Lengua extranjera). Au niveau méthodologique, le français instrumental accorde une importance particulière à développer la capacité de lecture chez les apprenants. Pour ce faire, l'enseignant s'intéresse à analyser les différentes unités textuelles : unités morpho-syntaxiques, indices discursifs, indices iconographiques, idées de textes, etc. Il doit également prendre en compte les données individuelles de chaque apprenant : sa personnalité du lecteur, son idéologie et ses connaissances préalables conditionnent en grande partie la compréhension des textes spécialisés. L'enseignant s'attache, au cours de la formation, à développer chez ses apprenants leurs compétences de lecture à savoir : la compétence thématique, la compétence discursive, la compétence textuelle, la compétence linguistique et la compétence stratégique. Avant la formation, l'enseignant doit sélectionner uploads/Litterature/ historique-du-fos.pdf

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