i Chantal Rabourdin Pousse (alias Chantal Pousse) La contiguïté temporelle des
i Chantal Rabourdin Pousse (alias Chantal Pousse) La contiguïté temporelle des dieux1 Etude philologique sur la syntaxe de la troisième personne du subjonctif aoriste en indépendante-principale dans la Rgvedasamhitā Version relue et corrigée d'une thèse de doctorat soutenue à Liège le 31 août 2004 Membres du jury : MM. L. Isebaert, E. Pirart, J.M. Verpoorten, X. Tremblay et J. Kellens 1 Le titre est un hommage à l'écrivain disparu Italo Calvino, auteur du bel article "Ovide et la contiguïté universelle" publié dans La Machine littérature, Le Seuil, 1984, p. 119. Mon aïeule Thérèse Rabourdin, Résistante française, fut directrice de l'école normale de jeunes filles de Sens. ii http://vedicapousse.free.fr/ Námo mahádbhyo námo arbhakébhyo námo yúvabhyo náma āśinébhyah / Hommage aux grands, hommage aux petits, hommage aux jeunes, hommage aux vieux1. RV I 27. 13 A mes parents ... βροτῶν ἕνεκα ... δειλῶν οἳ φύλλοισιν ἐοικότες ἂλλοτε μέν τε ζαφλεγέες τελέθουσιν ἀρούρης καρπὸν ἔδοντες ἂλλοτε δὲ φθινύθουσιν ἀκήριοι. ΙΛ. Φ 462-466 1 L'adjectif āśinébhyah est un hapax que Renou, EVP XII p. 75, rattache au verbe atteindre: «La racine aš- se dit volontiers du (grand) âge qu'on "atteint"...». Tous les dieux sont grands : Nahí vo ásty arbhakóˇ dévāso ná kumārakáh / v íśve satómahānta ít // enseigne VIII 30.1. iii SOMMAIRE Première p artie Avant-propos…………………………………………………………………………….… IV Avertissement typographique …………………………………………………………….. . V Bibliographie …………………………………………………………………………….... VI Introduction typologique ………. …………………………………………… ... VIII à XXIX Deuxième partie Analyse du corpus (dans l’ordre alphabétique) ……………………………………… 1 à 440 Annexes Table des exemples Errata iv O tempora ! o mores ! L’auteur de ces lignes est née à Dalat, en Indochine, d’un père officier de la Résistance, puis officier des troupes de marine en poste au Sud-Laos. On sait quels services les officiers de l’armée française rendirent à nos études. Pour l’Asie du Sud-Est, il suffit de nommer le commandant Lunet de Lajonquière. Voilà la filiation pour l’historiographe. Replacée dans un cadre universitaire, cette thèse est l'aboutissement d'un parcours semé d'embûches. Mon intérêt pour les études védiques remonte à ma jeunesse enthousiaste. Après avoir obtenu le certificat d'études indiennes classiques à l'université de Paris III, je ne pus, malgré une mention TB, poursuivre mon cursus dans cette voie, faute de directeur d'études. Au motif qu’il n’y avait pas d’avenir dans l’indianisme des professeurs d’université refusaient des étudiantes. En 1987, une nouvelle tentative pour m'inscrire dans la même université avorta. En 1992, je fis la connaissance de Jean Kellens, professeur à Liège. Sous son égide, j'entamai, sans aucune subvention, des recherches sur la syntaxe du verbe dans les hymnes védiques. J'y consacrai mes loisirs. Puis je dus interrompre un travail bien avancé qui n'intéressait guère la communauté scientifique. En effet, depuis la disparition de Renou, l'étude du Rg veda est tombée, en France, dans une grande défaveur. Je pus reprendre et achever ce travail de recherche en 2004 grâce à l'aide de ma famille. Qu'elle en soit remerciée pour l'éternité ! Après ma soutenance, j'ai procédé à la révision intégrale de ma thèse afin de tenir compte des remarques du jury, MM. L. Isebaert, E. Pirart, J.M. Verpoorten, X. Tremblay et J. Kellens, que je remercie. Grâce à l’amitié désintéressée de Philippe Chevanne, j'ai créé un site web, "carmina vedica", support qui me permet de la diffuser gratuitement. Conçu pour favoriser la connaissance, il a été sinon censuré, du moins ignoré. Aujourd’hui, la mention d'une œuvre numérique dans une bibliographie ou sitographie officielle ne dépend pas de sa qualité mais du bon plaisir des responsables universitaires. Avanie plus grave, mes recherches ont été raillées et dénigrées dans le milieu de la recherche soi-disant "scientifique" sans qu'aucune voix protestât. Ce travail ne pourra donc avoir de suite. C'est une grande hypocrisie de taire qu'une sanscritiste française fut privée de toute aide publique. Cette situation est contraire aux principes d'égalité et de fraternité de la Constitution française. « Vous ne pourrez rien faire d'un doctorat ». Pour qui les institutions indianistes françaises ont-elles été créées ? La mystification et la crédulité dominent les relations humaines dans nos études. Voilà plus de trente ans que des pratiques illicites déciment l'orientalisme français. Au tome VI des EVP (p. 9), commentant le rapide déclin des écoles védiques en Inde, Renou fait cette réflexion prémonitoire : «comme toujours, le péril le plus grand est celui qui vient de l'intérieur». Ceci est un témoignage personnel destiné à l'historiographe. Ces vicissitudes m'ont conduite en Arabie. Je remercie du fond du cœur mes étudiantes yéménites pour leur affection sincère que je n'oublierai pas. © Pousse v AVERTISSEMENT relatif à la typographie et au sandhi L'édition utilisée, la seule que je possède, est celle qui a été publiée en 1973 à New York par Geog Olms Verlag, reproduction imparfaite de l'édition d'Aufrecht "Die Hymnen des Rigveda" parue en 1861 à Berlin. Par exemple la palatalisation de la nasale ñ n'y est pas notée. Le choix des polices et l'insertion de caractères spéciaux se sont transformés en casse-tête. Je n'ai pu inscrire correctement tous les signes diacritiques. Ne sachant comment imprimer un i adscrit, j'ai renoncé à distinguer par un signe graphique les √ anit des √ set. Le traitement des finales de mots sanscrits cités dans la traduction ou dans le corps du commentaire m'a également embarrassée. D'où l'hésitation quant au maintien de la cérébralisation de la nasale dans les noms propres et au respect des voyelles longues métriques. J'ai choisi le parti de Graßmann pour la transcription de la cérébrale D. Un vade-mecum manque en la matière. Je veillerai à réparer les avaries (corrections non enregistrées) dans la version électronique. Les parenthèses ont un double usage : tantôt elles restituent ce qui est implicite, tantôt elles proposent une traduction différente qui témoigne de mes doutes. Les Etudes Védiques et Pāninéennes (EVP) de Renou constituent, après le dictionnaire de Graßmann, l'ouvrage indispensable auquel je me suis maintes fois reportée1. J'ai consulté, le plus souvent possible, la traduction de Geldner et les notes afférentes (RV). L'ouvrage de Narten, Die sigmatischen Aoriste im Veda (SA) m'a servi de référence quand les exemples verbaux relevaient de ce type de formation. J'ai pris modèle sur sa présentation monographique. J'ai fréquemment recouru au volume II des Textes Vieil-Avestiques (TVA) de Kellens et Pirart, tirant parti de la syntaxe du verbe et des particules d'une part, du lexique d'autre part. Ma terminologie en est tributaire dans une mesure non négligeable. Ma bibliographie n’est pas exhaustive. A mon grand regret, je n'ai pas ajouté d'index faute de savoir-faire dans ce domaine technique. Des conseils amicaux d'édition scientifique m’ont manqué. La mise en page automatique a parfois décalé les notes dont le contenu s’est trouvé reporté à la page suivante. Je prie le lecteur de m’en excuser. 1 Référence donnée systématiquement en note. J'ai adopté certaines conventions de traduction initiées par Renou. vi REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES AOS = American Oriental Series, New Haven (Connectitut). E. Vernon Arnold, Vedic Meter in its historical development, Cambridge at the University Press, 1905 Aufrecht, Die Hymnen des Rigveda, Berlin, 1861. Avery, The unaugmented Verb-Forms of the Rig- and Atharva-Vedas = JAOS, Vol. XI, N° 2, 1885. P. Bacry, Les figures de style, Belin, 1992. Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1861. E. Benveniste, Les infinitifs avestiques, Adrien-Maisonneuve, Paris, 1935. E. Benveniste, Problèmes de linguistique générale I et II, Gallimard, 1966-1974. A. Debrunner, Die Nominalsuffixe in J. Wackernagel, Altindische Grammatik, Band II, 2. B. Delbruck, Altindische Syntax, Halle A. S., 1888 W. Caland & V. Henry, L'Agnistoma. Description complète de la forme normale du sacrifice de Soma dans le culte védique, 2 vol., E. Leroux, Paris, 1906-1907. A. Etter, Die Fragesatze im Rgveda, W. de Gruyter, Berlin – New York, 1985. A. Ernout & F. Thomas, Syntaxe Latine, 2e edition, Klincksieck, Paris 1964 (1ere ed. 1951). Ferdowsi, Le Livre des Rois, traduit du persan par Jules Mohl, extraits choisis et revus par G. Lazard, Sindbad, Actes Sud 1996. P. Fontanier, Les figures du discours, Flammarion, 1977 (Manuel classique pour l'étude des tropes ou Eléments de la science du sens des mots, Traité général des figures du discours autres que les tropes, 1830, 1827). K. F. Geldner, Der Rig-Veda aus dem Sanskrit ins Deutsche übersetzt und mit einem laufenden Kommentar versehen, 3 vol., HOS 33-35, Cambridge (MA), 1951. J. Gonda, The Character of the Indo-European Moods with special regard to Greek and Sanskrit, 1956 , O. Harrassowitz, Wiesbaden, 1956. T. Goto, Die "I. Präsensklasse" im Vedischen Untersuchung der vollstufigen thematischen Wurzelpräsentia, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Wien, 1987. H. Grabmann, Wörterbuch zum Rig-Veda 6., überarbeitete und ergänzte Auflage von M. Kozianka, Harrassowitz, Wiesbaden, 1996. M. Grevisse, Le bon usage. Grammaire francaise avec des remarques sur la langue francaise d'aujourd'hui, neuvieme edition revue, Ed. J. Duculot, S. A., Librairie A. Hatier, Gembloux- Paris, 1969. J. Haudry, L'emploi des cas en védique. Introduction à l'étude des cas en indo-européen, L'Hermes, Lyon, 1977. H. Hettrich, Untersuchungen zur Hypotaxe im Vedischen, W. de Gruyter, Berlin-New York, 1988. K. Hoffmann, Der Injunktiv im Veda, Eine synchronische Funktionsuntersuchung, Carl Winter; Universitatsverlag, Heidelberg, 1967. K. Hoffmann, Aufsätze zur Indoiranistik uploads/Litterature/ i-chantal-rabourdin-pousse-carmina-vedica.pdf
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- Publié le Jui 20, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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