Le bizutage INTRODUCTION Le bizutage, ou initiation, est un ensemble de pratiqu

Le bizutage INTRODUCTION Le bizutage, ou initiation, est un ensemble de pratiques, épreuves, traitements ritualisés et imposés, destiné à symboliser l'intégration d'une personne au sein d'un groupe social particulier : étudiants, militaires, professionnels, etc. Ce genre de pratiques a souvent fait l'objet de l'attention des médias, à la suite d'incidents, ou plus simplement de par la nature dégradante et humiliante de nombreux bizutages. Le bizutage est une manière, pour un groupe d'anciens, de prendre le pouvoir sur un groupe de nouveaux. Dans les établissements d'enseignement, il repose sur la soumission que les étudiants déjà intégrés souhaitent imposer aux "petits nouveaux. Une fois que le jeune bizuté a accepté d'entrer dans ce jeu de pouvoir, il lui devient très difficile de refuser de se plier à tous les délires des bizuteurs. Sachant que l'alcool, qui altère le jugement, est souvent une des composantes du bizutage. C'est pourquoi la loi est très claire: il peut y avoir bizutage même si le jeune a accepté de se plier à la volonté des bizuteurs. ANNONCE I-causes II-consequences III-les auteurs IV-le victimes de bizutage Conclusion, Opinion I CAUSES Les auteurs de bizutage veulent demontrer leur puissance et l’influence qu’ils ont eu dans une certaine ecole. Ils appele a certaines methodes pour humiller les eleves nouveaux, ou les eleves qui vont s’integrer dans un group. Donc, ce bizutage a comme but la demonstration de la superiorite des bizuteurs, et l’inferiorite des bizuths. II CONSEQUENCES Ces pratiques scandaleuses ont des conséquences graves et engendrent de nombreuses dérives. Les humiliations vécues par les nouveaux arrivants provoquent de violents traumatismes, poussant chaque année plusieurs étudiants à quitter l’établissement dans lequel ils viennent d’arriver suite à ces week-ends d’intégration. Mais pire encore, ces soirées ou week-end d’intégrations sont le théâtre d’événements dramatiques dus entre autre à la suralcoolisation, ces dernières années plusieurs cas de viols ou de décès ont été recensés. III LES AUTEURS Les auteures du bizutage ne sont donc pas des personnes spécialement malveillantes, des monstres assoiffés d’humiliations. Ce sont des individus, placés dans un certain contexte et qui, surtout, sont soudainement projetés dans une position de pouvoir : l’institution leur confère un pouvoir, celui, au mieux, d’intégrer les nouveaux, au pire, de les bizuter. Même si les écoles n’encouragent pas officiellement le phénomène, la tradition est portée par l’esprit de l’institution… Les bizuteurs agissent pour le compte d’une « force » supérieure. Les bizuteurs peuvent aussi être dans un schéma de « dissonance cognitive » : face à des choix qui ne peuvent pas le satisfaire (faire du mal à un bizuth, risquer la désapprobation des pairs), l’individu essaie d’opter pour le meilleur compromis. Il est en dissonance cognitive parce qu’il a accepté de faire quelque chose qui ne lui convient pas réellement, qui va à l’encontre de ses valeurs. IV LES VICTIMES Le principe du bizutage est de faire passer aux bizuths une série d’étapes pour qu’ils fassent ensuite partie du groupe. La mise en scène est sérieuse (même si parfois festive), met en place un rapport dominant (qui sont les anciens) contre dominés (quisont les nouveaux), induit un sentiment d’humiliation (par le type d’épreuves, mais pas seulement) et réduit les individualités : les nouveaux ne font plus qu’un, de même que les bizuteurs. Les bizuths peuvent alors développer des comportements affiliatifs (ils sont plus aptes à faire ce que l’on attend d’eux, ont plus de difficultés à s’extraire du groupe et de son influence), ou plus compétitifs (être plus « fort » qu’un autre bizuth permettra de restaurer une estime de soi, par exemple), ou se marginaliser (je choisis d’abandonner le groupe). Chacun-e adoptera des comportements spécifiques pour essayer de préserver son image de soi. Si le bizuth refuse le bizutage, il sait qu’il court le risque d’endosser un stigmate : il devient celui qui n’a pas voulu intégrer le groupe… et qui a remis en question l’identité du groupe. De la même manière que les bizuteurs peuvent rationaliser leur rôle (en se disant que « ce n’est pas si grave », que c’est « pour rire », qu’ils n’étaient pas seuls), les bizuths peuvent également faire l’expérience de la rationalisation : nous ne pouvons accepter l’idée que nous avons été des victimes. CONCLUSION: SOLUTIONS Ne surestimez pas vos capacités, nous sommes tous vulnérables à la manipulation. - Refusez les opacités, les secrets, l'interdiction faite à vos proches de vous joindre par exemple, n'acceptez jamais de suivre une consigne sans avoir bien compris ce qui va vous être demandé. - Ne cédez pas au chantage : on vous menace de vous exclure du bureau des élèves, de la bourse aux stages ou autres, n'accordez aucun poids à ces menaces de représailles. - Osez parler, dire ce que vous pensez. Contactez le chef d'établissement, ou bien les associations de parents d'élèves, les syndicats étudiants, le Comité contre le bizutage. - Osez porter plainte. Si la loi du silence a longtemps prévalu et si les plaintes ont parfois eu du mal à aboutir, les choses pourraient être en train de changer. OPINION uploads/Litterature/ le-bizutage.pdf

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