Scarbo, Aloysius Bertrand Contexte hist/litt : o Aloysius Bertrand est un poèt

Scarbo, Aloysius Bertrand Contexte hist/litt : o Aloysius Bertrand est un poète, journaliste et dramaturge français du 19ème siècle. o Considéré comme l’inventeur du poème en prose. o Son ouvrage magistral, Gaspard de la nuit, fut publié à titre posthume en 1843. Œuvre : o Gaspard de la nuit, sous-titré Fantaisies à la manière de Rembrandt. o Recueil de courts poèmes écrits en prose. Passage : o Le poème étudié relate un dialogue fantastique entre le narrateur et Scarbo. En quoi ce poème illustre-t-il un univers cauchemardesque et l’intrusion de la figure du diable ? 1. Construction du poème  Poème en prose, organisé en 6 paragraphes de 3 lignes chacun. Structure toujours la même.  Court dialogue entre deux personnages, Scarbo et le narrateur.  La scène est vive, notamment grâce au discours direct  Dialogue très rythmé o Exclamatives brèves  T exte ancré dans le Moyen-Age, comme dans Un rêve, du même auteur, on retrouve le vocabulaire gothique et médiéval. o « murailles », l.21 o « bière », « momie », « crypte », l.  Aloysius Bertrand fait un jeu de mot à la ligne 10, entre l’escarbot, dérivé du coléoptère, son l’homophone Scarbo, gnome.  Ainsi, la construction particulière de ce poème nous plante le décor d’un dialogue fantastique et cauchemardesque. 2. Le personnage de Scarbo  Après avoir fait quelques recherches, on trouve que Scarbo est un gnome, ou un lutin maléfique  Dans le recueil la nuit et ses prestiges, Aloysius Bertrand se sert du personnage du gnome pour expliquer les cauchemars, où comme vision de la mort.  Le personnage du diable o Scarbo tente le narrateur, il veut qu’il cède o Présence de l’Enfer à la fin du texte avec « les limbes », l. 23  Scarbo veut vraiment emporter le narrateur avec lui, dans le royaume de la mort, et on voit alors le contraste entre le narrateur et le gnome, presque manichéen, dans le choix des sonorités employées par Bertrand. o Allitération en labiale [ l ] et assonance en la voyelle claire [ a ], l. 7-8, pour souligner la douceur du narrateur. o Allitérations en nasale [ n ] et en vibrante [ r ], l. 9 pour souligner la méchanceté et la dureté de Scarbo.  On a encore un contraste, représenté par une antithèse, à la ligne 1, « absous ou damné », encore une fois symbolise la différence entre le bien et le mal.  On retrouve encore cette présence du diable, qu’incarne Scarbo, dans la dédicace de début de texte. o Les Patenôtres sont en fait la prière chrétienne du Notre-Père, qui ici représente le contraste avec le Diable, c’est-à-dire Dieu, ce qui place encore une fois dans un système manichéen d’opposition du bien avec le mal.  Ainsi, Scarbo est ici la représentation symbolique du mal et du Diable, et le narrateur vient s’y opposer en représentant le bien. 3. Un texte cauchemardesque  Dans ce texte, Aloysius Bertrand met en place une atmosphère terrifiante et en même temps fantastique. o Vocabulaire de l’horreur  Il fait appel à nos peurs les plus vives. oLa mort (l. 1, 3*) oLes araignées (l. 3-4)  On remarque que le narrateur pleure durant tout le poème o« les yeux rouges d’avoir tant pleuré », l. 6 oParticipe présent « larmoyant » ainsi que l’adverbe « toujours », l. 13  Scarbo répond à ces pleurs sur un ton sarcastique par « console-toi », l. 16.  Dénouement tragique : oComble de l’horreur, Scarbo imagine les pires tortures :  Paradoxe, l. 21. oDeuxième tragédie qui s’ajoute aux pleurs du narrateur :  C’est à lui d’entendre les pleurs d’autres personnes, en l’occurrence d’enfants.  On remarque également les nombreuses allusions aux animaux, souvent fantastiques, et dont le but n’est autre que d’effrayer. oAraignées, escarbot, moucherons, et hyperbole de cette tarentule, à trompe d’éléphant.  Ainsi, ce poème nous présente non seulement le diable avec Scarbo, mais également tout l’univers machiavélique qui l’entoure. Conclusion : Ce poème illustre la figure du diable par le personnage de Scarbo, qui lutte contre le narrateur, qui nous représente nous-même. L’univers créé par Aloysius Bertrand est cauchemardesque de par sa structure et de par les nombreux procédés employés qui nous font ressentir l’atmosphère à la fois fantastique et à la fois machiavélique du texte. Ce cauchemar peut être contrasté avec un autre poème en prose de Bertrand, tiré du même recueil de poésies, Un rêve, où le narrateur est également confronté à un cauchemar. uploads/Litterature/ lecture-analytique-scarbo.pdf

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