Victor Henry Professeur de sanscrit et de grammaire comparée des langues indo-e
Victor Henry Professeur de sanscrit et de grammaire comparée des langues indo-européennes à l’Université de Paris La Magie dans l’Inde antique Nouvelle édition Éditions Ernest Leroux, Paris Un document produit en version numérique par Jean-Marc Simonet, bénévole, professeur retraité de l’enseignement de l’Université de Paris XI-Orsay Courriel: jmsimonet@wanadoo.fr Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Victor Henry — La Magie dans l’Inde antique 2 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marc Simonet, ancien professeur des Universités, bénévole. Courriel: jmsimonet@wanadoo.fr À partir du livre de Victor Henry (1850-1907) Professeur de sanscrit et de grammaire compa- rée des langues indo-européennes à l’Université de Paris La Magie dans l’Inde antique Nouvelle Edition Éditions Ernet Leroux, Paris, 1909. « Une année d’enseignement védique à la Sorbonne (1901-1902) » Polices de caractères utilisées : Pour le texte: Times New Roman, 14 et 12 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition numérique réalisée le 12 juin 2007 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, province de Québec, Canada. Victor Henry — La Magie dans l’Inde antique 3 Table des matières Préface Note bibliographique Introduction Chapitre Ier. — Notions générales sur la magie hindoue § ler — L’Atharva-Véda § 2. — Le Kauçika-Sûtra § 3. — Les bénéficiaires de la magie § 4. — Les opérateurs § 5. — Les opérations § 6. — Les ingrédients et accessoires Chapitre II. — La divination § 1er — Divination générale § 2. — Les épousailles et la postérité § 3. — La prévision du temps § 4. — L’issue d’un combat § 5. — Retrouver un objet perdu § 6. — Divination simulée Chapitre III. — Charmes de longue vie § 1er — Sacrements § 2. — Autres cérémonies § 3. — Amulettes Chapitre IV. — Charmes de prospérité § 1er — La maison § 2. — Le feu et l’eau § 3. — Le bétail § 4. — L’agriculture § 5. — Les voyages et le commerce § 6. — Le jeu Chapitre V. — Charmes sexuels § 1er — L’amour et le mariage § 2. — Les rivalités § 3. — La constance § 4. — Les réconciliations Victor Henry — La Magie dans l’Inde antique 4 § 5. — La virilité § 6. — La fécondité et la postérité mâle § 7. — La grossesse et l’accouchement Chapitre VI. — Rites de la vie publique § 1er — En paix § 2. — En guerre Chapitre VII. — Rites antidémoniaques § 1er — Nirrti § 2. — La plèble démoniaque § 3. — Exorcismes par représailles § 4. — Autres exorcismes Chapitre VIII. — Charmes curatifs § 1er — La fièvre § 2. — Les vers intestinaux § 3. — Les affections cutanées § 4. — Les blessures et l’hémorrhagie § 5. — Les effets du venin § 6. — Les affections héréditaires ou chroniques § 7. — Cas divers Chapitre IX. — Rites expiatoires Chapitre X. — Rites de magie noire § 1er — La liturgie démoniaque § 2. — L’imprécation pure et simple § 3. — Les envoûtements § 4. — Autres ensorcellements § 5. — Le serment Conclusion § 1er — Magie et mythe § 2. — Magie et religion § 3. — Magie et science Additions et corrections Index des textes Index des mots Victor Henry — La Magie dans l’Inde antique 5 Préface Retour à la Table des Matières Ne pas croire à la magie n’est point une raison de la dédaigner. Elle a tenu, dans la constitution des sociétés primitives et dans le dévelop- pement même de l’esprit humain, une place dont tous à peu près sont d’accord et que d’aucuns seraient plutôt portés à surfaire qu’à ravaler. Dans ce livre, résumé d’une année d’enseignement védique à la Sor- bonne (1901-1902), je ne pouvais prétendre apporter à la sociologie que le résultat de l’une des enquêtes partielles sur lesquelles elle fon- dera ses conclusions futures ; et aussi me suis-je interdit toute digres- sion que mon titre ne justifiât. Peut-être me sera-t-il permis d’en dé- passer quelque peu les limites en avant-propos, ne fût-ce qu’à dessein de les mieux préciser, de montrer, veux-je dire, par combien de points elles confinent à la mentalité de notre race, par combien peu à celle du sauvage-type, récent produit d’une généralisation séduisante et péril- leuse. pVI Le XIXe siècle, incomparablement ; plus qu’aucun de ses devan- ciers, aura bien mérité de l’histoire : de celle des faits, par l’exhumation des civilisations disparues ; de celle des idées et des ins- titutions, par l’avènement tardif du sens historique, dont la philoso- phie du XVIIIe est encore si extraordinairement à court. Et les deux progrès, sans aucun doute, sont connexes : si l’on a compris qu’un état mental ou social est nécessairement conditionné par l’état mental ou social qui l’a précédé, celui-ci, par son antécédent, et ainsi en remon- tant toujours jusqu’à la barbarie la plus lointaine qu’il nous soit donné d’atteindre ; que dès lors rien n’est indifférent du passé de l’humanité à qui tente de s’expliquer son présent et d’augurer de son avenir ; si, en un mot, l’on voit poindre à l’horizon l’espoir d’une sociologie ra- tionnelle et scientifique, que l’antiquité n’a jamais pu concevoir, on le Victor Henry — La Magie dans l’Inde antique 6 doit, en grande partie, à ce recul qui lui a manqué, aux documents de toute sorte qu’elle nous a légués d’elle-même, et surtout à ceux que nous avons arrachés à la profondeur de ses tombes. Sous le sol de l’Égypte et de l’Assyrie dormaient d’immenses archives, insoupçon- nées durant des milliers d’ans : elles nous ont appris à ne plus dater d’hier la vie intellectuelle et morale dont nous vivons ; car nous avons retrouvé, chez ces hommes d’autrefois, pVII non seulement nos infirmi- tés matérielles, les victoires et les révolutions sanglantes et inutiles, — ce dont nous nous serions bien doutés sans l’apprendre d’eux, — mais, — ce qui est autrement suggestif à quiconque ne vit pas seule- ment de pain, — nos aspirations et nos terreurs, nos superstitions et notre religiosité, les rudiments de nos sciences et l’écho anticipé des idées dont nous sommes fiers. A la navrante bouffonnerie d’un Vol- taire, à l’optimisme grotesque d’un Rousseau, la voix des morts a im- posé silence : on aperçoit l’homme tel qu’il est, tel qu’il fut et sera toujours, misérable et grand, courbé sous la servitude de la mort dont seul parmi les vivants il a conscience, mais vaguement conscient aussi de l’éternité de cet univers dont il est une parcelle ; l’on entre en communion avec le lent effort des générations innombrables qui a élargi son cœur et son cerveau, l’on se sent le semblable et le frère du contemporain des âges fabuleux où du creux des bois ajustés jaillissait le génie protecteur du foyer, et l’on se prend à aimer les dieux qu’adorèrent nos pères, la religion qui les couva de son aile, la magie qui la première les releva des souffrances de la vie par la dignité de la pensée. Au nombre des récentes découvertes qui de proche en proche ame- nèrent l’homme à se mieux pVIII connaître, il faut compter, bien qu’effectuée dans des conditions très différentes, celle de l’Inde anti- que 1. Ici il n’a point fallu déterrer ce qui gisait à fleur de sol, mais simplement s’en aviser, ce qui n’exige parfois guère moins de péné- tration. Abritée derrière ses hautes montagnes, et entourée d’une mer peu sûre, dont les caboteurs phéniciens n’affrontaient pas volontiers 1 C’est vers la fin du XVIIIe siècle, on le sait, que quelques savants missionnaires jésuites révé- lèrent à l’Europe la langue sacrée de l’Inde et ses curieuses affinités avec le grec. La remarque en avait déjà été faite 150 ans plus tôt par un voyageur hollandais ; mais nul n’avait pris souci de la vérifier. Victor Henry — La Magie dans l’Inde antique 7 les longs détours 2, l’Inde a fermenté sous son ciel torride, comme une cuve étanche, sans rien emprunter à l’Europe et sans rien lui donner. Sans doute, il est difficile de croire qu’un Pythagore pour sa doctrine de la métempsycose, un Platon pour son monisme idéaliste, ne lui soient redevables d’aucun apport ; mais, en tout état de cause, ils n’en ont pas eu le moindre soupçon, et c’est par infiltration latente que sa philosophie est parvenue jusqu’à eux. Plus tard, avec Alexandre, l’hellénisme envahit la Péninsule : il y créa même des royaumes éphémères, où se fondirent les deux pIX civilisations, et les écrits hin- dous de ce temps nous montrent les conquérants occidentaux empres- sés à se mettre à l’école de la sagesse hindoue ; mais, soit que ceux-ci n’en uploads/Litterature/ magie-inde-antique.pdf
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- Publié le Dec 03, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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