Revue des études byzantines A. Mentzos, Τό προσκύνημα τοῦ Ἁγίου Δημητρίου Θεσσα
Revue des études byzantines A. Mentzos, Τό προσκύνημα τοῦ Ἁγίου Δημητρίου Θεσσαλονίκης στά βυζαντινά χρόνια Michel Cacouros Citer ce document / Cite this document : Cacouros Michel. A. Mentzos, Τό προσκύνημα τοῦ Ἁγίου Δημητρίου Θεσσαλονίκης στά βυζαντινά χρόνια. In: Revue des études byzantines, tome 54, 1996. pp. 304-305; https://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1996_num_54_1_1929_t1_0304_0000_2 Fichier pdf généré le 20/09/2018 304 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES y a eu confusion entre tomaison et édition : ainsi The Despotate of 'Epi ras de D. M. Nicol (p. 277) se voit attribuer deux volumes, alors qu'il s'agit de deux éditions successives. Les titres grecs, qui sont translittérés dans l'édition allemande, recouvrent leur alphabet originel dans l'édition française, mais le rétablissement des formes est parfois défaillant : on trouve ainsi βίβλιον pour βιβλίον (ρ. 281), Δημόσιον λειτοϋργον pour Δημοσίων λειτουργών (ρ. 311). Signalons, pour terminer, que l'éditeur a omis d'indiquer le sujet et la provenance de la belle reproduction qui orne la jaquette : il s'agit d'une représentation des quatre évangélistes, qui est disposée sur un cercle torsadé et tirée du Codex Purpureus Rossanensis. Albert Failler A. Mentzos, Τό προσκύνημα του Άγιου Δημητρίου Θεσσαλονίκης στά βυζαντινά χρόνια. — 'Εταιρεία των φίλων του λαοΰ, Κέντρον Έρεύνης Βυζαντίου 1, Athènes 1994. 24 χ 17. 183 p., 13 pi. Cette étude intéressante et originale est consacrée au culte que les Byzantins ont voué à saint Dèmètrios à Thessalonique. Les tâches qui incombaient à l'auteur étaient lourdes : revenir sur la controverse concernant la naissance de ce culte et, notamment, le lieu d'origine, Thessalonique ou Sirmium ; étudier les formes qu'a investies le culte pendant une période particulièrement longue (elle va de l'époque paléochrétienne, sans discontinuité, jusqu'en 1430) ; interpréter les données archéologiques et textuelles relatives à saint Dèmètrios déjà étudiées par des savants comme H. Delehaye, P. Lemcrle, G. et M. Sôtèriou. Malgré la multiplicité et la difficulté de ces tâches, l'auteur a réussi à nous présenter sous un jour nouveau le culte de saint Dèmètrios à Thessalonique. Divisé en quatre sections, son travail offre, en premier lieu, un examen des données archéologiques (p. 33-55). Dans celui-ci, l'auteur reprend systématiquement les conclusions auxquelles avaient abouti G. et M. Sôtèriou, responsables de la restauration du temple (1918-1950), pour les interpreter de façon assez différente. Dans une seconde par- tic (p. 56-104), l'auteur étudie le culte de ce saint privé de reliques, organisé autour du ciborium paléochrétien, construction hexagonale à lunettes. Pour ce faire, il étudie la forme, le contenu et l'emplacement (ou plus précisément les emplacements successifs) du ciborium dans l'église de Sainl-Dèmctrios, en se fondant sur les représentations du ciborium d'une part dans les deux mosaïques de l'église (détruites lors de l'incendie de 1917), d'autre part dans les textes, historiques et hymnographiques, se rapportant au saint. Ensuite, l'auteur aborde la question des cinq rédactions du martyre de saint Dèmètrios (p. 67-90) : un texte en latin par Anastase le Bibliothécaire (875-877), la Passio Prima ; un texte en grec édité par H. Delehaye d'après le Paris. Coislin. 1 10 et le Paris, gr. 1485, que l'auteur appelle la recension brève; un autre texte grec d'après le Vatic, gr. 821, la Passio Altéra, que l'auteur appelle recension longue ; l'épitomè du martyre dans la Bibliothèque de Photius (milieu 9e s.) ; enfin le martyre réécrit par Syméon le Métaphraste (10e s.). L'auteur étudie, comme l'avaient déjà fait H. Delehaye et P. Lemerle, les rapports entre ces textes et aboutit aux conclusions suivantes. Premièrement le texte latin et la recension brève constituent les versions abrégées de textes plus longs, aujourd'hui perdus (p. 85) ; l'habitude d'abréger les textes hagiographiques afin d'en faire des textes à usage plus général constituait, comme le signale l'auteur, une pratique courante. Deuxièmement le texte de la recension brève est presque entièrement repris dans celui de la recension longue ; quelques paragraphes de ce dernier texte, qui n'ont pas de correspondance dans le premier, se rapportent au martyre de Lupus et Nestor, martyrisés peu après Dèmètrios. L'auteur s'écarte de l'interprétation de H. Delehaye et P. Lemerlc sur les rapports entre les deux recensions ; alors que ceux-ci avaient soutenu que la recension longue provient de la brève, A. Mentzos affirme le contraire, en se fondant sur les rapports internes entre les deux textes (p. 86 87). Troisièmement, dressant une esquisse historique, l'auteur estime que les textes disponibles supposent un long processus d'évolution au terme duquel s'est constitué un texte unique ; celui-ci comprenait le martyre du saint et le récit de ses miracles le plus anciens, de même que les martyres de Lupus et Nestor. Ce récit BIBLIOGRAPHIE 305 original, qui n'a pas été conservé, aurait été retravaillé par Syméon le Métaphraste. La recension longue constitue sa forme, légèrement abrégée, la plus représentative (p. 89-90). Dans une troisième partie (p. 105-119), l'auteur étudie la question du culte d'un saint pourvu de reliques. Il s'efforce de préciser tout d'abord quand commence ce culte et d'expliquer ensuite quelle relique était vénérée et faisait jaillir la myrrhe, puisque les reliques du saint n'ont pas été conservées, et en quel lieu elle était placée. La réponse à la première question est donnée par des textes hymnographiques rédigés entre les deux phases de l'icono- clasme ; le changement dans le culte du saint doit leur être contemporain. Ce qui a servi de relique, c'est, selon l'auteur, le χους, la terre imbibée du sang du martyr, et dont le pouvoir miraculeux est attesté très tôt, dès l'époque de Justinien. Quant à la place de cette relique, elle a été disposée dans un sarcophage, probablement à la fin de la querelle iconoclaste. Enfin, l'auteur, dans une dernière partie (p. 120-165), étudie la question du jaillissement de la myrrhe, dont les premières attestations remontent au 1 1e siècle et la dernière à 1482-1483. La bibliographie donnée par l'auteur est presque exhaustive. On peut toutefois remplacer à la p. 22 l'édition du Curriculum vitae de Nicéphore Blemmydès d'A. Heisenberg par le nouveau texte de J. A. Munitiz (Nicephori Blemmydae Autobiographia sive curriculum vitae neenon Epistula universalior, Corpus Christianorum, series graeca, Turnhout- Leuven 1984) ; cf. idem, Nikephoros Blemmydès. A partial Account. Introduction, translation and notes..., Spicilegium Sacrum Lovanense, Études et documents 48, Louvain 1988. On peut ajouter à la bibliographie l'ouvrage d'A. M. Papadopoulos, Ό "Αγιος Δημήτριος εις την Έλληνικήν και Βουλγαρικήν παράδοσιν, Thessalonique 1971. Michel Cacouros Rosemary Morris, Monks and laymen in Byzantium, 843-1118. — Cambridge 1995. 23.5 x 15,5. xxn-330 p. Il n'est pas besoin de défendre la nécessité d'une telle étude, vu la place des moines sans la prière desquels la société byzantine ne saurait connaître le «bon gouvernement» : prospérité et paix. L'auteur inclut ajuste titre les provinces italiennes de l'Empire qu'on ne doit pas rejeter sous le prétexte fallacieux d'une prétendue spécificité, mais rejette le monachisme slave, même lorsque les pays où il se développa furent contrôlés un temps par le pouvoir impérial. Le choix des dates se justifie plus difficilement. Passe encore pour 843, mais le développement du monachisme au 9e siècle marque-t-il vraiment une inflexion autour de cette date symbolique ? Le règne d'Alexis Comnène connaît des bouleversements politiques qui ne sont pas sans répercussions sur l'ensemble des institutions byzantines, mais le monachisme au 12e siècle est-il si différent qu'au siècle précédent dans ses rapports avec la société ? L'auteur rappelle qu'elle est guidée par ses sources, qui comportent, nul ne l'ignore, de regrettables lacunes. L'ouvrage comporte deux grandes parties : l'une décrit les diverses formes du monachisme et leurs rapports avec la société laïque notamment à travers les liens du patronage et la seconde est consacrée davantage aux aspects matériels, notamment aux relations avec l'État. Après une courte histoire du monachisme byzantin du 9e au début du 12e siècle, R. Morris offre un tableau des grands centres monastiques. Reprenant la matière de quelques-unes de ses études antérieures, l'auteur étudie ensuite les liens entre l'aristocratie et les fondateurs des grands établissements des 10° et 1 1e siècles. Le rôle des moines comme guides spirituels, notamment des aristocrates, explique leur influence sociale. L'auteur donne en exemple Syméon le Nouveau Théologien. Ce pourrait être l'occasion de souligner que les élites monastiques n'étaient point homogènes. Syméon avait été rejeté du Stoudios. Ces divisions se reflétaient jusque dans le milieu de la cour impériale. Rappelons que des moines de la Néa Monè, favorisés par Constantin Monomaque, furent ensuite détestés par Theodora. Plus tard à l'occasion du procès contre Cérulaire, ils furent accusés par Psellos, un de leurs anciens amis, de pratiques divinatoires en compagnie d'une femme louche. Voilà qui aurait encore illustré les liens entre moines et politique. L'essor économique des monastères est indubitable, mais se situe dans un contexte général d'expansion. Il ne faut donc pas exagérer la puissance acquise et rien ne permet de uploads/Litterature/ prikaz-mentzos-1994.pdf
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- Publié le Mai 19, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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