Concours du second degré – Rapports de jury Session 2013 AGRÉGATION DE PHILOSOP

Concours du second degré – Rapports de jury Session 2013 AGRÉGATION DE PHILOSOPHIE Concours externe Rapport présenté par M. Renaud Barbaras Professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Président du jury Les rapports des jurys de concours sont établis sous la responsabilité des présidents de jury SECRETARIAT GENERAL DIRECTION GENERALE DES RESSOURCES HUMAINES SOUS DIRECTION DU RECRUTEMENT SOMMAIRE COMPOSITION DU JURY .......................................................................................................... 5 LA SESSION 2013 ........................................................................................................................ 7 ÉPREUVES ECRITES........................................................................................................................ 9 Première épreuve : Composition de philosophie ............................................................... 11 Deuxième épreuve : Composition de philosophie ............................................................. 17 Troisième épreuve : Épreuve d’histoire de la philosophie ................................................. 23 ÉPREUVES ORALES ...................................................................................................................... 37 Première leçon .................................................................................................................. 39 Liste des sujets de la leçon 1 ......................................................................................... 44 Seconde leçon et entretien avec le jury ............................................................................. 49 Première partie de l’épreuve : la leçon ......................................................................... 50 Seconde partie de l’« épreuve en deux parties » : la question professionnelle ........... 57 Liste des sujets de la leçon 2 ......................................................................................... 58 Explication de texte français ............................................................................................. 63 Liste des textes proposés. ............................................................................................. 67 Traduction et explication d’un texte en langue étrangère ............................................... 77 Texte grec ...................................................................................................................... 78 Texte latin ...................................................................................................................... 79 Texte allemand .............................................................................................................. 83 Texte anglais .................................................................................................................. 86 Remarques générales ................................................................................................ 87 Remarques sur la langue anglaise ............................................................................. 89 Remarques sur la connaissance du texte de Berkeley .............................................. 89 Conclusion ................................................................................................................. 90 Texte italien ................................................................................................................... 95 BILAN DE L’ADMISSION ................................................................................................................ 99 ANNEXE : PROGRAMME DE LA SESSION 2014 .................................................................... 101 5 COMPOSITION DU JURY M. Renaud BARBARAS, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Président. M. Paul MATHIAS, Inspecteur Général de l’Éducation Nationale, Vice-Président. M. Antoine LEANDRI, Inspecteur d’académie, Inspecteur Pédagogique Régional, Académie de Créteil, Secrétaire Général. M. Philippe AUDEGEAN*, Maître de conférences à l’université Sorbonne Nouvelle Paris 3. M. Etienne BIMBENET*, Maître de conférences à l’université Jean Moulin Lyon 3. Mme Laure BORDONABA, Professeur agrégée au Lycée Jean Jaurès, Reims. M. Jean-Baptiste BRENET*, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Mme Evelyne BUISSIERE-FORMICA, Professeur de chaire supérieure au lycée Champollion, Grenoble. M. Philippe BÜTTGEN*, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. M. Olivier CAMPA, Professeur agrégé au lycée Claude Monet, Paris. M. Emmanuel CATTIN*, Professeur à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. M. Martin CHODRON DE COURCEL*, Professeur de chaire supérieure au Lycée Henri IV, Paris. M. Laurent CLAUZADE, Maître de conférences à l’Université de Caen. M. François CLEMENTZ*, Professeur à l’Université de Provence. M. Pascal DUMONT*, Professeur de chaire supérieure au lycée Carnot, Dijon. M. Jean-Pierre FUSSLER*, Professeur de chaire supérieure au Lycée Lakanal, Sceaux. Mme Barbara GERNEZ, Professeur agrégé au Lycée Guez-de-Balzac, Angoulême. Mme Michaela GILLESPIE, Professeur de chaire supérieure au lycée Lakanal, Sceaux. Mme Marie-Christine GILLET, Professeur agrégé au Lycée La Bruyère, Versailles. M. Jérôme LAURENT*, Professeur à l’université de Caen. M. Pierre LAURET*, Professeur de chaire supérieure au lycée Louis le Grand, Paris. M. Michel LE DU*, Maître de conférences à l’université de Strasbourg. Mme Alexandra MAKOWIAK, Professeur agrégé au Lycée Joffre, Montpellier. Mme Anne MONTAVONT*, Professeur de chaire supérieure au lycée Condorcet, Paris. Mme Charlotte MOREL, Professeur agrégé au Lycée Sidoine Apollinaire, Clermont-Ferrand. Mme Kim Sang ONG-VAN-CUNG*, Professeur à l’université Bordeaux III Michel de Montaigne. M. Thomas PIEL, Professeur agrégé au lycée Henri IV, Paris. M. Pierre RODRIGO*, Professeur à l’université de Dijon. Mme Alexandra ROUX, Maître de conférences à l’Université de Poitiers. Mme Anne THÉVENET, Professeur agrégé au Lycée Gay-Lussac, Limoges. M. Pierre ZAOUI, Maître de conférences à l’Université Paris-Diderot. (*) Membres du jury ayant participé aux commissions des épreuves orales. 7 La session 2013 La session 2013 de l’agrégation de philosophie a été marquée par une augmentation d’un tiers du nombre de postes au concours, soit 60 au lieu de 45. Le nombre de candidats inscrits a également augmenté sensiblement : 1179, pour 1063 en 2012, 1076 en 2011, 1039 en 2010 et 1063 en 2009. Le nombre de candidats ayant composé dans toutes les épreuves a lui aussi augmenté par rapport à l’année précédente, non seulement en valeur absolue mais en proportion : 521 au lieu de 429, soit 44,19% des inscrits au lieu de 40,36% en 2012. Ce chiffre vient marquer une inversion de la tendance à la baisse qui était sensible depuis plusieurs années puisque les non-éliminés étaient au nombre de 497 en 2010, 559 en 2009 et 613 en 2008. L’augmentation du nombre de candidats n’a pas été accompagnée d’une amélioration des notes, qui demeurent décevantes dans l’ensemble. La barre d’admissibilité a été en effet fixée à 8,33/20, contre 9 en 2012, pour 138 admissibles, nombre qui excédait de trois unités le maximum autorisé (60 x 2,25 : 135) en raison du nombre élevé d’ex-aequo à la barre. Ont donc été déclarés admissibles 26,49% des non-éliminés (contre 23,31 en 2012). La moyenne générale des notes pour l’ensemble de l’écrit s’établit à 6,38/20 (contre 6,87 en 2012, 6,07 en 2011, 6,16 en 2010 et 6,29 en 2009), retrouvant ainsi le niveau d’avant 2012. La moyenne générale des admissibles diminue également de manière sensible : 9,65/20 (contre 10,43 en 2012, 9,11 en 2011 et 9,56 en 2010). La moyenne de la première épreuve diminue de plus d’un point par rapport à celle de l’année précédente, soit 5,70 contre 6,81, retrouvant là encore le niveau des années antérieures (5,86 en 2011 et 5,85 en 2010). La moyenne des admissibles chute dans les mêmes proportions : 8,67 contre 10,01 en 2012 (8,71 en 2011 et 9,31 en 2010). Dans la seconde épreuve, la moyenne générale s’établit à 6,42 (contre 6,82 en 2012, 6,50 en 2011 et 6,21 en 2010) et celle des admissibles à 9,88 (contre 10,86 en 2012, 10,67 en 2011 et 9,84 en 2010). En revanche, la moyenne de la troisième épreuve est légèrement supérieure à celle de l’année précédente, soit 6,85 contre 6,65 (5,61 en 2011, 6 en 2010 et 6,46 en 2009)). La moyenne des admissibles dans cette épreuve s’établit quant à elle à 10,41 (contre 10,42 en 2012, 8,97 en 2011 et 9,55 en 2010). Il semblerait, au vu de ces résultats, que les candidats ne soient pas suffisamment préparés aux épreuves de dissertation et, plus particulièrement, à la première. Celle-ci requiert la construction d’un parcours argumenté et philosophiquement nourri au service d’une problématique forte, enracinée dans une évaluation juste du sens et de la portée du sujet. Formulons le vœu que ces exigences soient prises en compte lors de la session 2014. 9 Épreuves écrites 11 Première épreuve Composition de philosophie Durée : 7h ; coefficient 2 Rapport rédigé par M. Emmanuel CATTIN à partir des observations fournies par les membres de la commission. Sujet : La finitude Candidats présents : 546 Copies blanches : 12 Moyenne des notes : 5,70 Répartition des notes : de 1 à 3 : 126 de 4 à 6 : 233 de 7 à 9 : 130 de 10 à 12 : 49 13 : 4 15 : 1 16 : 3 La dissertation sans programme de l’agrégation place les candidats devant tout le travail accompli par chacun depuis son commencement en philosophie. Dans la nudité de la question ou le tranchant du concept qui, selon une expression un peu inquiétante mais au fond assez belle, « tombent » chaque année, chacun trouvera ainsi l’occasion de déployer une nouvelle fois, dans la concentration et la construction d’un unique problème, tout ce qu’il a lu, tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il a pensé : toute l’étude au cours de laquelle il est devenu philosophiquement lui-même. L’épreuve est sans doute, dans cette mesure, aussi intimidante que révélatrice. Mais elle donne surtout la possibilité, dans les limites du genre, d’une libre réflexion pour la personnalité philosophique qui voudra s’y engager vraiment. « La finitude », une nouvelle fois, laissait ou plutôt renvoyait nécessairement chacun à la liberté de son travail et de sa pensée. Pourtant, il faut le relever pour commencer, à la différence des lieux les plus classiques, celui que « la finitude » indiquait appartenait assez clairement à la pensée moderne, où son concept trouve ses sources, d’ailleurs multiples. Le suffixe à lui seul portait par conséquent ici une orientation absolument décisive, qui interdisait de faire comme si toute la question pouvait se laisser reconduire à l’opposition du 12 fini et de l’infini, sans poser à aucun moment la question du mode de présence du fini à lui- même, autrement dit de la conscience, et sans doute aussi de l’existence. Il n’y a pas là, cependant, le moindre choix doctrinal de la part du jury : la même liberté qui préside chaque année à la conduite de cette épreuve était à nouveau laissée aux candidats, à la condition qu’il soit rendu justice, d’une façon ou d’une autre, à ce que le concept, qui ainsi n’était pas nécessairement lié dans l’esprit du jury auxdites « philosophies de l’existence », contient ou indique en lui. Or il est évident que le concept de finitude ne s’appliquera pas proprement à la chose fermée à son propre mode d’être, et qu’il abrite en lui-même l’ouverture de la conscience, celle du moins d’une présence à soi et au monde. Cela ne veut pas uploads/Litterature/ rapport-de-jury-2013.pdf

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