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1 En partenariat avec : © Tous droits réservés Studyrama 2010 Fiche téléchargée sur www.studyrama.com FRANÇAIS Toutes séries Nº : 91036 Fiche Cours LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE Titre de la fiche 1. Pourquoi entreprendre Les Confessions ? 2. Résumé Pourquoi entreprendre Les Confessions ? A la fin de l’année 1761, l’éditeur hollandais de Rousseau fait savoir à l’écrivain son désir de mettre en tête de ses œuvres complètes une vie de l’auteur. Rousseau lui répond en janvier 1762 qu’une telle entreprise compromettrait trop de monde. La tentation de l’autobiographie se manifeste déjà dans La Nouvelle Héloïse, où elle revêt une forme romanesque, et même dans l’Emile. Rousseau nous dit d’ailleurs, au livre X des Confessions, comment, à la veille de quitter le monde des lettres, il avait envisagé, pour ne pas sombrer dans l’ennui, de rédiger ses mémoires. Il commence donc à mettre de côté les lettres qu’il reçoit et à garder brouillons ou copies de celles qu’il écrit. En ce même mois de janvier 1762, il adresse à M. de Malesherbes les quatre lettres célèbres qui sont un véritable prélude aux Confessions : il y justifie ses goûts tout en se défendant de l’accusation de misanthropie. En juin 1762 survient la catastrophe : l’Emile est condamné par le parlement de Paris et l’auteur, menacé d’arrestation, doit fuir précipitamment la France. Il ressent alors le besoin de s’expliquer contre une mesure injuste. Ses lettres à l’archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, puis aux pasteurs genevois enveniment le conflit. Il commence alors à rédiger le préambule de sa future autobiographie. Malheureusement, les circonstances ne lui laissent guère le loisir de s’y consacrer : en 1764, alors qu’il est réfugié près de Neuchâtel, il reçoit un pamphlet anonyme, Le Sentiment des citoyens, qui est en fait de la plume de Voltaire. Ce petit texte fait des révélations compromettantes sur le père indigne qui a abandonné ses enfants, sur l’amant de Thérèse Levasseur, sur toutes les turpitudes d’une vie que le philosophe prétend consacrée à la vertu ! Il faut donc répondre par sa propre version des faits. Cependant, Rousseau ne veut rien publier de son vivant. Il lègue à son ami Du Peyrou les manuscrits que ce dernier devra se charger de faire éditer après sa mort. La vie errante qu’il mène à travers l’Europe ne l’empêche pas de rédiger petit à petit son œuvre. A la fin de l’année 1767, la première partie est achevée. Deux ans plus tard, il la reprend ; et termine la seconde partie en 1770. Une troisième partie prévue ne sera pas publiée et l’ouvrage s’arrête au Livre XII. Il existe trois versions autographes des Confessions. Le plus ancien manuscrit s’interrompt au cours du livre IV. A la mort de Du Peyrou, qui en était dépositaire, il est donné à la bibliothèque de Neuchâtel. Le second, conservé à la bibliothèque de la Chambre des députés à Paris, est complet, ainsi que le manuscrit de Genève, celui que Rousseau destinait à la publication. Les Confessions devaient, selon la volonté de Rousseau, paraître longtemps après sa mort. La première partie paraît cependant dès 1782. La seconde est publiée en 1789. Le succès du livre a été habilement préparé par Rousseau lui-même. Dès 1770, il en fait dans les salons parisiens plusieurs lectures. Il a pour but d’inquiéter ses anciens amis, ce qu’il réussit assez bien : Mme d’Epinay obtient l’intervention de la police pour que Rousseau cesse ses lectures ; David Hume publie dès 1766 l’exposé de sa querelle avec Jean- Jacques ; Diderot attaque l’œuvre dans son Essai sur les règnes de Claude et de Néron. Résumé Dans le préambule, Les Confessions s’annoncent comme « le seul portrait d’homme, peint exactement d’après nature et dans toute sa vérité ». Livre I (1712-1728) : une enfance genevoise Jean-Jacques naît en 1712. Ses parents sont citoyens de Genève. Son père Isaac Rousseau est horloger. Sa mère, Suzanne Bernard, meurt en le mettant au monde. L’enfant est de santé fragile. Il survit grâce aux bons soins de sa tante, Suzanne Rousseau. A l’âge de cinq ou six ans, il découvre les joies de la lecture en compagnie de son père. Il dévore des romans qui plaisent à son imagination et Résumé d’œuvre : Les Confessions de Rousseau (1763 - 1770) 2 En partenariat avec : © Tous droits réservés Studyrama 2010 Fiche téléchargée sur www.studyrama.com FRANÇAIS Toutes séries Nº : 91036 Fiche Cours LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE qu’il trouve dans la bibliothèque de sa mère. Dans celle de son père, il tire des ouvrages historiques et moraux, comme Plutarque. S’identifiant aux héros de l’Antiquité, il se forge un « esprit libre et républicain ». Si son père est très proche de Jean-Jacques, il néglige le frère aîné de celui-ci, âgé de sept ans de plus. Ce frère s’enfuit un jour du domicile familial. Il ne donnera plus jamais de nouvelles. Jean-Jacques demeure en quelque sorte fils unique. Il apprend la musique auprès de sa tante Suzanne. Lorsqu’Isaac Rousseau doit quitter Genève, Jean-Jacques est confié à son oncle maternel Gabriel Bernard. Avec son cousin Abraham Bernard, il est ensuite mis en pension dans le village de Bossey, chez le pasteur Lambercier et sa sœur, de 1722 à 1724. Chez les Lambercier, Jean-Jacques découvre plusieurs traits de son caractère : son amour pour la nature, ses tendances légèrement masochistes lorsque la jeune femme lui donne une fessée, son refus révolté de l’injustice lorsqu’il est puni pour une faute qu’il n’a pas commise (le peigne cassé). En 1724, les deux garçons, âgés d’une dizaine d’années, reviennent à Genève. L’éducation de l’oncle Bernard n’est guère contraignante. Jean-Jacques s’occupe en tombant amoureux d’une jeune femme de vingt-deux ans, Mlle de Vulson, et d’une fillette, Mlle Goton, qui joue avec lui à la maîtresse d’école. Avec l’adolescence commence l’apprentissage d’un métier. Il est placé chez un juriste, M. Masseron, pour apprendre les tâches de procureur. Mais il est bientôt renvoyé et placé en apprentissage chez un graveur, M. Ducommun. Le métier ne lui déplaît pas, mais son maître est brutal et le bat. En entrant dans l’univers des adultes, Jean-Jacques apprend « le mensonge, la fainéantise, le vol » de petits objets (asperges, pommes). Il continue à s’adonner avec passion à la lecture et vit des amours imaginaires. A seize ans, le jeune homme s’éloigne parfois de Genève dont les portes ferment chaque soir. A deux reprises, il oublie l’heure et doit passer la nuit hors de la ville. Le matin, quand il rentre chez son maître, celui-ci le corrige sévèrement. Une troisième fois, la crainte du châtiment et l’amour de la liberté l’emportent. Il décide de quitter la ville. Avant de partir, il avertit son cousin Abraham Bernard, qu’il ne reverra plus jamais. Livre II (1728) : la rencontre de Mme de Warens et le voyage en Italie Jean-Jacques, sans argent, erre quelques jours autour de Genève, puis quitte la Suisse protestante pour se diriger vers les contrées catholiques. Il est recueilli par un curé, qui voit l’occasion de le convertir. Ce dernier l’envoie à Annecy. Le jour des Rameaux 1728, le jeune homme frappe à la porte de Mme de Warens, qu’on lui a recommandée. C’est le coup de foudre : Louise-Eléonore de Warens n’a rien de la vieille dévote qu’il avait imaginée. Elle a vingt-huit ans, est souriante et belle. Elle lui conseille de se rendre à Turin pour être formé au catholicisme et lui donne un peu d’argent pour le voyage. Le lendemain de son départ, le père de Jean-Jacques se présente chez Mme de Warens. Apprenant que son fils a quitté Annecy, il renonce à se lancer à sa poursuite. Jean-Jacques fait à pied le voyage vers l’Italie. Ses compagnons de route, M. Sabran et sa femme, lui dérobent au fil des jours son argent et son linge, mais il n’ose rien dire. En arrivant à Turin, Jean-Jacques est ébloui par le monde de la grande ville. L’hospice des nouveaux catholiques est moins sympathique et il y rencontre des personnes peu recommandables qui tentent de l’initier à l’homosexualité. Converti au catholicisme contre un peu d’argent, il parcourt la ville à la recherche d’un travail. Livre III (fin 1728) : premiers métiers Il entre au service d’une certaine Mme Basile – dont il tombe naturellement amoureux. Il tente de la séduire en tombant à ses genoux, mais une servante survient, le mari est prévenu et il perd sa place. Il est employé comme laquais par la comtesse de Vercellis, qui meurt d’un cancer peu après. C’est au cours de ce service qu’il commet une faute qui va hanter son œuvre jusqu’aux Rêveries d’un promeneur solitaire. Il dérobe à sa maîtresse un ruban. Soupçonné, il accuse du forfait une servante, Marion, qui est congédiée à sa place. Livre IV (1729-1730) : retour aventureux en Suisse Il s’ennuie bientôt à Turin et son emploi de valet l’humilie. Il décide de repartir pour la Suisse en 1730, en compagnie d’une jeune fille qui tente de le séduire, mais qui ne lui plaît pas. uploads/Litterature/ resume-confessions-rousseau.pdf

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