Revue d'histoire des sciences Michael Hunter (éd.), Robert Boyle reconsidered (
Revue d'histoire des sciences Michael Hunter (éd.), Robert Boyle reconsidered (Cambridge : Cambridge Univ. Press, 1994) Allen G. Debus Citer ce document / Cite this document : Debus Allen G. Michael Hunter (éd.), Robert Boyle reconsidered (Cambridge : Cambridge Univ. Press, 1994). In: Revue d'histoire des sciences, tome 49, n°2-3, 1996. Théorie et pratique dans la construction des savoirs alchimiques. pp. 356-357; https://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1996_num_49_2_1261_t1_0356_0000_2 Fichier pdf généré le 08/04/2018 356 Revue d'Histoire des Sciences, 1996, 49/2-3 de la Tradition », même si Ton sait bien, à l'exception du rédacteur de la quatrième de couverture, que le mythique Hermès Trismégiste n'en est pas l'auteur. Didier Kahn, dans sa préface, résume les soixante-dix années d'érudition qui ont permis de retrouver la version la plus ancienne de ce texte arabe à la fin du Kitâb sirr al-Halîka (livre du secret de la création), ouvrage du vie siècle dont l'auteur se nomme Balînûs, ce qui correspondrait à Apollonios de Tyane, philosophe néo-pythagoricien du Ier siècle. La douzaine d'aphorismes qui constituent la Table tenant sur une seule page, l'éditeur nous en offre sept versions différentes (avec le texte arabe des deux premières), dans des traductions de D. Kahn qui permettent au lecteur de suivre ses transformations à travers quelques-unes des versions latines, puis françaises qui se développèrent du xn* au XVIIe siècle. Les commentaires de Roger Bacon, d'Hortulain (xrv* siècle) et de Michel Maier (La Fuyante Atalante, 1617) qui nous sont ensuite présentés illustrent diverses tentatives d'appropriation alchimique de la Table d'émeraude, mais on comprend mal la présence des cinquante pages consacrées à l'édition des Septs chapitres dorés d'Hermès Trismégiste (1566) et du traité arabe intitulé Livre de Cratès (dans la traduction éditée par M. Berthelot en 1893, amputée de ses notes). Plutôt que ces textes, qui ne se rapportent pas directement à la Table d'émeraude, pourquoi ne pas avoir traduit d'autres commentaires, comme celui qui fut édité en 1927 par R. Steele et D. Singer (Proceedings of the Royal Society of Medicine, 21, p. 495-500), ou encore des extraits de ceux de Christophe Kriegsman ou de Gérard Dorn, que J. J. Manget publia en 1702 dans sa Bibliotheca chemica curiosa (I, p. 382-396), à la suite de trois versions latines et d'une version allemande de la Table ? Reste la question de l'utilité même d'une telle édition puisque, contrairement à ce qu'affirme l'éditeur, il ne s'agit pas de combler une lacune. La Table d'émeraude se trouve aujourd'hui disponible en latin dans Les Textes alchimiques de R. Halleux (Brepols, 1979, p. 84), et en français dans Alchimie, de E. J. Holmyard (Arthaud, 1979, p. 104), par exemple. Que peut apporter à un public désireux de s'instruire une édition dépourvue des informations permettant de comprendre le sens de ces textes difficiles? S'il est vrai, comme l'affirme D. Kahn, qu'il s'agit bien d'un texte d'inspiration alchimique, et non pas cosmologique, ne faudrait-il pas montrer ce qui fait que cette page obscure appartient au même type de savoir que les traités latins qui, à la fin du xm* et au début du xrve siècle, exposaient avec rigueur une doctrine chimique fausse sans doute, mais cohérente? Faute de quoi, dans la pure tradition des éditions ésotériques, le lecteur se trouve seul face à un texte dont la signification, et donc l'intérêt scientifique, lui échappent. Cela peut plaire à un public amateur d'étrangetés et de mystères. Mais une fois de plus, des textes qui appartiennent au patrimoine philosophique et scientifique de l'humanité sont privés des lumières qui donneraient accès aux formes de rationalité qu'ils contiennent. Bernard Joly Michael Hunter (éd.), Robert Boyle reconsidered (Cambridge : Cambridge Univ. Press, 1994), 17,8 x 25,3 cm, xvm-231 p., bibliogr., index. The current interest in Robert Boyle stems largely from the study of his manuscripts which have recently been catalogued for the first time. Much of the new Analyses d'ouvrages 357 enthusiasm is due to the work of Michael Hunter. In addition to his work on the Boyle manuscripts, he is engaged in the preparation of the first new edition of the works of Boyle since 1772 which will include not only his published treatises, but also relevant manuscript material. The present volume, Robert Boyle reconsidered, is edited by Professor Hunter and results from a conference held in December, 1991 in Somerset. For many it should serve as an introduction to the current state of research on Boyle. Indeed, this is the subject of Hunter's opening paper. Other papers include a broad range of topics. Malcolm Oster discusses Boyle's politics as a young man and John Harwood discusses Boyle's writing style and its relation to contemporary rhetorical practice. Rose-Mary Sargent turns to Boyle's development of an experimental philosophy, Antonio Clericuzio details the influence of The Sceptical Chymist, and John Henry examines Boyle's « systemical or cosmical » qualities. Edward B. Davis presents a particularly interesting paper on the relation of Boyle and Robert Hooke. The papers of Jan W. Wojcik, Timothy Shanahan and J. J. Macintosh relate to Boyle's theological concerns. It is interesting that throughout this work we see frequent criticism of Shapin and Schaffer's recent social interpretation of Boyle in Leviathan and the Air-Pump : Hobbes, Boyle and the experimental life (1985). Of special interest to historians of science are the papers of Lawrence M. Principe and William R. Newman. Both deal with Boyle's alchemical interests. Principe surveys Boyle's lifelong interest in alchemy and points to his belief in the relation of this endeavor to « good spirits ». Newman, on the other hand, builds on his earlier research on the medieval atomism of the pseudo-Geber to shows its influence on Boyle's corpuscular thought. In some ways the new interest in Boyle is reminiscent of Newtonian studies three or four decades ago and we may see a « Boylean industry » develop now as we saw a « Newtonian industry » develop at that time. And yet, a question remains. In his paper Clericuzio notes that historians of science have written that Boyle's work was not as influential as one might expect. The point is not unimportant. Are scholars here dealing with a figure whose work influenced others only in his own time? — or did his work truly merit the magnificent editions of Thomas Birch in the next century? I believe that it will be important in the future not only to unravel Boyle's intellectual development, but also to reassess the influence of his work in a broader understanding of late seventeenth- and eighteenth-century science. Allen G. Debus Paul Kraus, Alchemie, Ketzerei, Apokryphen im frilhen Islam : Gesammelte Aufsàtze, herausgegeben und eingeleitet von Rémi Brague (Hildesheim-Zurich-New York : Georg Olms Verlag, 1994), 15,4 x 23,5 cm, xm-346 p. Syed Nomanul Haq, Names, natures and things : The alchemist Jàbir ibn ffayyàn and his Kitab al-Abjâr (Book of Stones). With a Foreword by David E. Pingree (Dordrecht-Boston-Londres : uploads/Litterature/ rhs-0151-4105-1996-num-49-2-1261-t1-0356-0000-2.pdf
Documents similaires
-
18
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 04, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.2819MB