Ruy Blas – résumé complet Acte I Ruy Blas est un drame romantique écrit en vers

Ruy Blas – résumé complet Acte I Ruy Blas est un drame romantique écrit en vers et représenté pour la première fois en 1838. Le héros romantique est Ruy Blas : il n’est pas noble (il est le laquais de don Salluste), mais dissimule sa véritable condition sociale, sous le nom de don César. L’intrigue a pour cadre l’Espagne du roi Charles II (fin du XVIIe siècle), plus précisément le Palais Royal de Madrid. L’acte I se déroule dans le salon de Danaé, que la reine devra longer, par une galerie, lorsque la messe sera terminée et qu’elle rejoindra sa chambre d’honneur. Notons que l’action s’étend sur plus d’une journée, et que le public suit la destinée des personnages sur plusieurs mois. Don Salluste, un noble peu scrupuleux qui vient de se dérober à un mariage avec la mère de son enfant, est écarté de la cour par la reine et cherche à se venger. Il doit partir et rejoindre son domaine dans les prochaines heures. Il fait venir un certain don César, son cousin, noble ruiné et impliqué dans de nombreux brigandages (il est connu dans le milieu sous le surnom de Zafari), qui, outré, refuse cependant de l’aider à se venger d’une femme (“Je vis avec les loups, non avec les serpents”). Devant ce refus, don Salluste feint d’avoir voulu le mettre à l’épreuve. Le public apprend ensuite que don César connaît Ruy Blas depuis plusieurs années -ils ne se sont pas vus depuis quatre ans-, car les deux hommes se saluent comme d’anciens complices. Ruy Blas regrette sa destinée (jeune, il rêvait de grandeur), appelle don César “Zafari”, qui s’attriste de voir son ami accoutré en laquais. Ruy Blas apprend à Zafari qu’il vient d’arriver au palais et qu’il est heureux car “amoureux de la reine” et “jaloux du roi”, Charles II, et qu’il a déposé pour la reine des fleurs et une lettre sur un banc du parc royal. Don Salluste, frustré et toujours déterminé à se venger, fait enlever don César avec l’intention de lui substituer Ruy Blas. Il demande ensuite à Ruy Blas de composer une lettre de rendez-vous pour le soir même, lettre signée “César” et destinée à sa “reine”. Don Salluste tend à Ruy Blas un contrat qui lie les deux hommes : son laquais va devoir se déguiser et se comporter en noble d’Espagne, sous le nom de César. Aussitôt surviennent des nobles -dont le marquis de Santa Cruz et le comte d’Albe, dont le manteau est porté par don César !- qui sont reçus par les deux hommes, tandis que la reine passe comme prévu par la galerie. Après la salutation officielle de la reine, Ruy Blas reçoit alors de son maître l’ordre explicite de plaire à la reine et d’être son amant. Acte II La reine déplore son ennui loin de son Allemagne natale et l’absence de son mari le roi Charles II, trop souvent parti à la chasse. Casilda lui propose de l’aider à sortir du palais, mais la duchesse veille à la stricte observance des convenances au palais. La reine rêve à ce amoureux inconnu, qui dépose pour elle de nombreux bouquets dans le parc royal. Une lettre du roi est annoncée, ce qui suscite son intérêt. Le contenu, laconique et égoïste, déçoit la reine, qui reconnaît pourtant l’écriture : c’est celle du mystérieux inconnu qui a laissé une lettre passionnée sur son banc favori, il y a un mois de cela. L’homme, le messager appelé don César, qui se tient en face d’elle, est formellement identifié comme l’amoureux discret grâce à la pièce de dentelle qu’il porte au bras, la même que celle qu’elle garde enfermée dans son corsage, ainsi qu’à une blessure à la main. Ruy Blas – don César remarque ce détail et manque de s’évanouir. Mais dans la suite de la reine figure aussi Don Guritan, vieux comte amoureux qui, jaloux (“nous sommes épris du même bien”), provoque Ruy Blas en duel. La confrontation est fixée au lendemain mais la reine, pour sauver son jeune adorateur, confie à Guritan une mission qui le tiendra durablement éloigné : il ira porter une cassette à son père, l'électeur de Neubourg. Acte III Le cadre spatio-temporel est bouleversé : nous voici à présent dans la salle du gouvernement, six mois plus tard. Le protégé de la reine, toujours appelé “don César”, est devenu Premier Ministre. Il fait l’admiration des grands hommes d’une nation dont il blâme les guerres trop nombreuses et les dépenses excessives. Ce zèle et cette droiture suscite chez la reine, qui écoute tous ses discours en secret (cachée derrière une tapisserie), les plus tendres sentiments. Les deux jeunes gens finissent par s’avouer leur amour, ce qui laisse Ruy Blas dans un état de transport intense (“Cette heure est la première”). Mais l’extase est de courte durée, car survient don Salluste, qui est parvenu traîtreusement jusqu’au palais revêtu de la livrée de son laquais. Il reproche à Ruy Blas son “zèle hyperbolique” et prend un malin plaisir à donner au Premier Ministre des ordres mesquins. Ruy Blas justifie ses décisions politiques mais finit par accéder aux demandes de don Salluste et l’écoute exposer son nouveau plan. Ruy Blas devra quitter les lieux et laisser seule la reine dans son palais, à la merci des visées vengeresses de son obscur maître. Le laquais se révolte et implore pour sa bien-aimée la grâce de don Salluste, mais celui-ci, inflexible, lui rappelle le contrat qui lie les deux hommes : “M’engage à le servir comme un bon domestique”. Acte IV Le décor est celui de la chambre de Ruy Blas, dans la maison que lui a donnée don Salluste. Celui-ci cherche à prévenir la reine et à la presser de ne pas sortir. Mais ce message ne parviendra pas à sa bien-aimée, en raison de la jalousie de don Guritan, de retour d’”exil”. Don César est de retour en Espagne, décidé à se venger de son cousin don Salluste et à réapparaître à la cour sous son vrai nom. Il se couvre de la veste que don Salluste a donnée à Ruy Blas pour le transformer en don César de Bazan. Un domestique remet par erreur au véritable don César une somme d’argent (destinée par don Salluste à Ruy Blas). Don César finit par donner au laquais l’ordre de donner quelque argent à certains de ses amis. Qu’il “garde le reste”. Don César fait l’éloge de la générosité humaine, associée à la charité chrétienne. Une duègne (femme chargée de l’éducation et de la moralité des jeunes femmes) vient faire confirmer par don César un rendez-vous (qu’a inventé don Salluste afin de piéger la reine), qu’il est censé avoir fixé. Don César, enjoué, confirme. Don Guritan réapparaît, décidé à battre en duel don César de Bazan. Il ne reconnaît pas Ruy Blas–don César, mais ils sortent tous les deux pour se battre. Don César reçoit ensuite la visite de don Salluste : il lui apprend qu’il sait tout de sa trahison et lui apprend la mort de don Guritan. Don Salluste fait passer son cousin pour le voleur Matalobos et le fait arrêter. Acte V Ruy Blas se sent perdu et cherche le courage de se suicider en s’empoisonnant. Il ignore que don César a tué don Guritan. Surpris de recevoir la visite de la reine, il comprend vite le piège tendu par don Salluste. Celle-ci en effet, alarmée par le prétendu appel au secours du prétendu don César, a écouté son coeur pour rejoindre son ministre. Ruy Blas demande à la reine de s’enfuir, mais elle refuse. Ils s’étreignent, mais survient don Salluste : celui-ci la menace de révéler leur liaison, de manière à jeter l’opprobre sur sa conduite la faire renoncer au trône. Ruy Blas avoue sa véritable identité et sa condition. Il tue ensuite don Salluste (“J’ai l’habit d’un laquais et vous en avez l’âme”), qui en jubilant s’est montré insolent envers la reine. Ruy Blas, à qui la reine dans un premier temps refuse son pardon, prend la fiole de poison. Il meurt dans les bras de celle qui a présent lui pardonne ses secrets. uploads/Litterature/ ruy-blas-resume.pdf

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