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Page 1 sur 7 ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des poursuites judiciaires) Niveau : Terminale Discipline : FRANÇAIS CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE TITRE DE LA LEÇON Etude d’une œuvre intégrale poétique de littérature africaine ou étrangère SITUATION D’APPRENTISSAGE A l’occasion de la caravane du livre initiée par le club culturel de la ville de Guiglo, les élèves de la classe de terminale découvrent l’œuvre poétique intitulée Les fleurs du mal de Charles Baudelaire, inscrite à leur programme de lecture. Désireux d’enrichir leur culture littéraire, ils l’empruntent et après l’avoir lue, s’organisent pour connaître les différents genres poétiques, introduire l’étude de l’œuvre, en construire le sens et faire la conclusion. SEANCE N° 1 : Culture littéraire : connaître les genres poétiques (la poésie lyrique, la poésie épique, la poésie didactique, la poésie satirique) Support : corpus de textes Texte1 (poème lyrique) : J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline Dans l’âpre escarpement qui sur le flot s’incline, Que l’aigle connaît seul et seul peut approcher, Paisible, elle croissait aux fentes du rocher. L’ombre baignait les flancs du morne promontoire ; Je voyais, comme on dresse au lieu d’une victoire… J’ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée. Elle est pâle et n’a pas de corolle embaumée… Moi, j’ai dit : pauvre fleur,, du haut de cette cime, Tu devais t’en aller cet immense abîme… Va mourir sur un cœur, abîme plus profond. Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde. Le ciel, qui te créa pour t’effeuiller dans l’onde, Te fit pour l’océan, je te donne à l’amour… Page 2 sur 7 ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des poursuites judiciaires) Oh ! Comme j’étais triste au fond de ma pensée Tandis que je songeais et que le gouffre noir M’entrait dans l’âme avec tous les frissons du soir ! Victor HUGO, les contemplations, 1856, livre V, XXIV Texte 2 (poème épique) : Si tu veux des héros dont la mémoire égale La gloire des vainqueurs de Tours ou de Pharsale, Dans Aljubarota vois l'intrépide Jean Terrassant sous ses coups l'orgueilleux Castillan; Vois Alfonse premier, fléau des infidèles, Conquérant d'Ourika les palmes immortelles, Et trois Alfonse encore, ses vaillants héritiers, De leurs lauriers nouveaux accroissant ses lauriers. Ils sont dignes aussi des tributs du Parnasse, Ceux qu'aux rives du Gange entraîna leur audace Et dont l'Asie a vu les hardis étendards Flotter victorieux sur cent et cent remparts, Ces grands Almeïda que pleure encor le Tage, Des Lopez, des Castro le généreux courage, Le terrible Albuquerque, et tous ces Portugais Dont les noms à l'oubli n'appartiendront jamais. En attendant le jour où ma voix moins timide Osera célébrer leur valeur intrépide, Prélude, noble Prince, à ton règne immortel Et prépare à mes chants un sujet solennel. Que les mers d'Orient et les plages d'Afrique De tes vaillants guerriers, de ton peuple héroïque Commencent à sentir l'indomptable courroux, Et que l'univers tremble au seul bruit de tes coups. Lisant dans tes regards ta prochaine conquête, Le Maure épouvanté déjà courbe la tête. Le Barbare idolâtre, à ta voix frémissant, Incline sous le joug son front obéissant. Téthys, de tes beaux traits admirant la noblesse, Contemple avec amour ta royale jeunesse; Les Lusiades, Luis de CAMOES, traduit en vers par F. Aragon Page 3 sur 7 ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des poursuites judiciaires) Texte3 (poème didactique) : LE LABOUREUR ET SES ENFANTS Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds (1) qui manque le moins. Un riche Laboureur(2), sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage Que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout. Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'août. Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place Où la main ne passe et repasse. Le Père mort, les fils vous retournent le champ Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an Il en rapporta davantage. D'argent, point de caché. Mais le Père fut sage De leur montrer avant sa mort Que le travail est un trésor. JEAN de Lafontaine, Fables, le laboureur et ses enfants, livre V, 9 Texte4 (poème satirique) : … Et l’on me raconta le meurtre juridique, Charlet assassiné sur la place publique, Cirasse, Cuisinier, tous ces infortunés Que cet homme au supplice a lui-même traînés Et qu’il a de ses mains liés sur la bascule2. Ô sauveur, ô héros, vainqueur de crépuscule, César3 ! Dieu fait sortir de terre les moissons, La vigne, l’eau courante abreuvant les buissons, Les fruits vermeils, la rose où l’abeille butine, Les chênes, les lauriers, et toi la guillotine. Prince qu’aucun de ceux qui lui donnent leur voix4 Ne voudrait rencontrer le soir au coin d’un bois ! J’avais le front brûlant ; je sortis par la ville. Page 4 sur 7 ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des poursuites judiciaires) Tout m’y parut plein d’ombre et de guerre civile ; Les passants me semblaient des spectres effarés, Je m’enfuis par les champs paisibles et dorés ; Ô contrecoups du crime au fond de l’âme humaine ! La nature ne put me calmer. L’air, la plaine, Les fleurs, tout m’irritait ; je frémissais devant Ce monde où je sentais ce scélérat vivant. Sans pouvoir m’apaiser je fis plus d’une lieue. Le soir triste monta sous la coupole bleue ; Linceul frissonnant, l’ombre autour de moi s’accrut ; Tout à coup la nuit vint, et la lune apparut Sanglante, et dans les cieux, de deuil enveloppée, Je regardai rouler cette tête coupée. Victor Hugo, Les Châtiments, VII, 5. Texte : Je vous remercie mon Dieu … Je vous remercie mon Dieu, de m'avoir créé Noir, d'avoir fait de moi la somme de toutes les douleurs, mis sur ma tête, le Monde. Je vous remercie mon Dieu, de m'avoir créé Noir, d'avoir fait de moi, la somme de toutes les douleurs. Trente-six épées ont transpercé mon cœur. Trente-six brasiers ont brûlé mon corps. Et mon sang sur tous les calvaires a rougi la neige, Et mon sang à tous les levants a rougi la nature. Je suis quand même Content de porter le Monde, Content de mes bras courts de mes bras longs de l'épaisseur de mes lèvres. Page 5 sur 7 ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des poursuites judiciaires) Je vous remercie mon Dieu, de m'avoir créé Noir, Le blanc est une couleur de circonstance Le noir, la couleur de tous les jours Et je porte le Monde depuis l'aube des temps. Et mon rire sur le Monde, dans la nuit, créé le Jour. Je vous remercie mon Dieu, de m'avoir créé Noir. Bernard Dadié , La ronde des jours Définition : La poésie est l’art d’évoquer et de suggérer les sensations, les impressions, les émotions les plus vives par l’union intense des sons, des rythmes des harmonies, en particulier par les vers. La poésie parle particulièrement à l’imagination à la sensibilité. LES DIFFERENTS GENRES POETIQUES 1- La poésie lyrique : La poésie lyrique exprime les émotions, les sentiments, les passions et les espoirs. C’est la poésie du cœur. Exemple : Victor Hugo, Les contemplations -Les thèmes abordés: l’amour ; la mort ; la nostalgie ; la fuite du temps ; la communion avec la nature ; le destin ; le sacré… -Les marques : emploi de la1ère personne du singulier (je ; moi ; me) ; les apostrophes ; le vocabulaire des émotions et des sentiments (champs lexicaux) ; une ponctuation expressive (points d’exclamation ; points d’interrogation) ; présence d’adverbes d’intensité ; l’emploi des figures de style (comparaisons, métaphores, hyperboles, accumulation…). 2- La poésie épique La poésie épique est généralement un long poème narratif et descriptif portant sur des événements qui se sont déroulés dans des temps lointains au-delà de la mémoire humaine (antiquité, moyen âge). Son but est de célébrer les hauts faits héroïques d’hommes et de femmes extraordinaires. Exemples : l’Iliade et l’odyssée, Homère -Les thèmes abordés : la guerre ; la bravoure, le courage, la nation… -Les marques : emploi prédominant de la 3è personne ; les apostrophes ; le vocabulaire du merveilleux, du fantastique (champs lexicaux) ; les évaluatifs (mélioratifs) ; présence de verbes d’action ; d’adverbes d’intensité ; l’emploi des figures de style (comparaisons, métaphores, hyperboles, accumulation…) ; style cérémonial, grandiloquent…. 3- La poésie didactique Page 6 sur 7 ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des poursuites judiciaires) Tout écrit littéraire vise en principe à transmettre de l’information à son lecteur, la poésie didactique se différencie par l’intention bien précise et bien déclarée de son auteur à faire apprendre quelque chose à son lecteur. uploads/Litterature/ tle-eoi-oeuvre-poet-cult-litt-s1-genres-poetiques.pdf

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