Trois femmes puissantes – Marie NDiaye 2009 Le roman de Marie NDiaye, Trois fem
Trois femmes puissantes – Marie NDiaye 2009 Le roman de Marie NDiaye, Trois femmes puissantes, met en scène le rapport à l’Autre à travers trois histoires qui ont comme protagonistes trois femmes Norah, Fanta et Khady Demba, trois femmes droites et fières qui luttent de toutes leurs forces pour gagner leur dignité face aux humiliations que la vie leur inflige et desquelles ont suit leur parcours de reprise de possession de leur propre vie. La première, Norah, est une femme africaine qui vit en France. Elle est un avocat est elle est appelé à rentrer au Sénegal par son père, qui lui demande d’aider son autre fils, le frère de Norah, qui se trouve maintenant en prison accusé d’homicide. La deuxième protagoniste, Fanta, on la suit et on la connait à travers la voix de son mari, Rudy Descas. Fanta aussi est une femme sénégalaise qui s’est marié avec un français, lequel l’a amené en France dans la mensonge, en lui cachant les véritables motifs de leur départ du Sénégal et les conditions dans lesquelles ils rentreraient en France. La dernière c’est Khady Demba une jeune femme rejetée par sa belle-famille après que son mari est mort, et envoyé à trouver son destin en Europe. Dans son voyage elle connaitra la violence, l'humiliation et les trahisons auxquelles sont soumis ceux qui tentent de passer les frontières sans papiers. Dans les trois récits, c’est la condition humaine, le rapport à l’autre et non pas nécessairement le discours du couple qui est mis en scène, même si celui-ci aussi est très présent. Ce qui démontre la puissance de ces 3 femme c’est leur importance, leur rôle déterminant, dans la vie des autres mais aussi leur force et leur capacité de réagir à leur destin. Il s’agit de femmes qui, loin d’avoir une famille présente dans leur passé, ont réussi à se créer elles-mêmes, toutes seule, en arrivant à trouver leur indépendance. Il s’agit donc d’une puissance dans l’affirmation de ce qu’elles sont en tant que personnes et femmes. Dans le cas de Norah, elle se retrouve, à l’âge de 38 ans, à devoir faire face encore une fois à un père détaché, autoritaire, misogyne, égoïste. Cependant la situation est changé depuis son enfance. Etait-ce que cet homme débraillé avait perdu toute légitimité pour porter sur elle un regard critique ou déçu, ou sévère, ou parce que, forte de ses trente-huit ans, elle ne s’inquiétait plus avant toute chose du jugement provoqué pas on apparence, elle se dit en tout cas qu’elle se serait senti embarrassée, mortifiée de se présenter, quinze ans auparavant, suant et fatiguée devant son père […] Cela n’a ni sens ni d’intérêt d’avoir pour père un homme avec lequel on ne peut littéralement pas s’entendre et dont l’affection a toujours été improbable, songeait- elle une fois de plus, calmement néanmoins, sans plus frémir maintenant de ce sentiment d’impuissance, de colère et de découragement qui la ravageait autrefois lorsque les circonstance lui faisaient cogner du front contre les irrémédiables différences d’éducation, de point de due, de perception du monde entre cet homme aux passions froides, qui n’avait passé en France que quelques année, et elle-même qui y vivait depuis toujours et dont le cœur était ardent et vulnérable. Norah, elle, s’était débrouillée seule pour devenir avocate, elle avait trimé dur et vécu difficilement. Personne ne l’avait aidée et ni son père ni sa mère ne lui avaient signifié qu’ils étaient fiers d’elle. C’est peut être le manque de tendresse et d’amour de la part du père qui a poussé Norah dans le bras d’un copain qu’elle répète à plusieurs reprises avoir été un erreur dans la vie et ne plus vouloir dans la maison où elle vit avec sa fille Lucie. Quelle sorte d’homme ai-je fait entrer chez moi, s’était –elle demandé, prise d’une vertige. Il l’avait alors entourée de son bras, l’avait serré contre lui plus tendrement que personne ne l’avait jamais fait, et elle s’était dit encore, misérable : Qui, ayant connu une fois la tendresse peut de soi-même y renoncer ? Cette même manque d’amour à un certain point elle la reproduit elle-même envers sa fille. C’est dans l’avant dernière page qu’on peut voir une vraie lumière au fond de la vie de Norah qui lui permettra de vivre tranquillement, forte de toute sa puissance du à la volonté, et à la conviction de pouvoir le faire, d’aider son frère Sony, ainsi faisant, en arrivant finalement à fermer le cercle de souffrance commencé par son père. Elle avait cessé de se demander pourquoi elle ne doutait pas que renaitrait en elle l’amour pour son enfant dès lors qu’elle serait allée au bout de ce qu’elle pouvait faire pour Sony, dès lors que les aurait délivrés, Sony et elles, des démons qui s’étaient assis sur leurs vente quand elle avait huit ans et Sony cinq. Et elle pouvait songer avec calme et gratitude à Jackob prenant soin des enfants à sa façon qui, peut-être, valait la sienne, elle pouvait penser sans inquiétude à Lucie. Le récit s’achève sur la possibilité d’une réconciliation entre le père et la fille, perchés tous deux parmi les branches défleuries du flamboyant. Le récit le plus réussit est celui-ci, avec cette image du père devenu pathétique et misérable alors que Norah porte fièrement sa réussite, pour donner encore plus de force à la haine viscérale du père. La deuxième femme protagoniste on la connait à travers son mari, Rudy, peut-être parce qu’elle n’a d’existence que par lui. Le deux se sont connus au Sénégal, dans le lycée où les deux travaillaient comme professeurs. A’ cause d’un événement violent de Rudy envers des étudiants, il décide et il convainc sa femme Fanta à rentrer en France en lui promettant, sans vraiment y être convaincu, le trouver une place dans l’école française pour continuer à travailler. […] il n’essaierait plus de la ravir, elle, Fanta, à l’aide de phrases séductrices et fausses, puisque aussi bien les propos qu’il luis avait tenus dans l’appartement u Plateau n’avaient pas cherché à atteindre quelque vérité que ce fut mais uniquement à l’entrainer en France avec lui, au risque (il n’y songeait pas alors, s’en moquait presque) de sa chute elle, de l’effondrement de ses pus légitimes ambitions. Le personnage masculin est très présent dans l’histoire, on va connaitre sa vie passée et son rapport avec la mère, autre personnage très présent. C’est toutefois sur Fanta et le rapport avec elle qui se focalise le récit. Il est évident que la vie de Rudy tourne autour de Fanta et de l’amour que Fanta peut éprouver pour lui. Il était convaincu que la frêle, si frêle et instable armature de son existence ne tenait à peu près debout que parce que Fanta, malgré tout, Etait là et qu’elle fut là davantage comme une poulette aux ailes rognées pour que la moindre clôture lui soit infranchissable, que comme l’entre humain indépendant et crâne qu’il avait rencontré au lycée Mermoz, il en supportait l’idée, avec grand difficulté et grande honte, uniquement parce que cette triste situation était provisoire à ses yeux. Toute la journée se base en effet sur la peur de perdre sa femme à cause d’une phrase qu’il lui a peut-être dit, sans même s’en rendre compte. En quelques heures, en proie à un profond découragement et un terrible abattement, Rudy décide de changer sa vie, devenue cruellement absurde entre une femme qui le méprise silencieusement, un fils qu’il terrifie et une mère égoïste et folle. Sur le chemin de cette transformation, Fanta l’accompagne, présence terrible et forte, magnifique buse virulente et énigmatique qui pourchasse Rudy dans ses pensées les plus sombres, le poussant à agir, à changer leurs trois destinées afin qu’elle redevienne une femme d’intention et de volonté. Mais c’est où la force de Fanta ? On ne connait Fanta que pour le peut que son marie nous conte d’elle et de leur passé ensemble. Peut-être que sa force est celle de ne rien faire pour changer les choses. La force c’est quelque chose de subjective, chaque personne et dans le cas de ce roman, chaque femme, lutte et fait face au passé et au présent avec ses propres moyens et à sa manière. Si dans le premier récit on a un femme qui, à sa manière, a travaillé et a lutté contre son passé afin de se construire un futur aussi bien du point de vue professionnel que sentimental, dans ce cas-là on rencontre une femme qui a peut-être choisi d’accepter sa condition de personne et de femme, même si on pourrait la voir comme une femme soumise à la volonté du mari. C'est aussi peut-être à travers le délire d'échec et de culpabilité de son mari, Rudy, qu'elle a suivi en France dans sa fuite en renonçant à son métier, que l'on mesure la force de Fanta. C’est peut-être elle qui a accepté de vivre ainsi et de jouir de ce que la vie lui a donné. Personne ne peut le savoir si non elle et uploads/Litterature/ trois-femmes-puissantes.pdf
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- Publié le Fev 03, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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