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Un livre, un coup de coeur ! Rejoignez le meilleur groupe de lecture : https://www.facebook.com/groups/un.livre.un.coup.de.coeur Livre numérique proposé par : Zac Mako Le meilleur groupe FCB de lecture : Un livre, un coup de coeur Ce livre numérique vous a été proposé par Zac Mako. Un livre, un coup de coeur ! Rejoignez le meilleur groupe de lecture : https://www.facebook.com/groups/un.livre.un.coup.de.coeur Livre numérique proposé par : Zac Mako Du même auteur La Ronde des innocents Les Nouveaux Auteurs, 2010 et « Points Thriller », n o P2627 Les Cendres froides Les Nouveaux Auteurs, 2011 et « Points Thriller », n o P2830 Le Murmure de l’Ogre Seuil, 2012 et « Points Thriller », n o P3143 Sans faille Seuil, 2014 et « Points Thriller », n o P4000 Une vraie famille Seuil, 2015 et « Points Thriller », n o P4333 La Femme à droite sur la photo Seuil, 2017 Un livre, un coup de coeur ! Rejoignez le meilleur groupe de lecture : https://www.facebook.com/groups/un.livre.un.coup.de.coeur Livre numérique proposé par : Zac Mako et « Points Thriller », n o P4817 Dernier Été pour Lisa Seuil, 2018 et « Points », n o P5025 Un livre, un coup de coeur ! Rejoignez le meilleur groupe de lecture : https://www.facebook.com/groups/un.livre.un.coup.de.coeur Livre numérique proposé par : Zac Mako Pour les citations au fil du texte : Henning Mankell, L’Homme inquiet, traduit du suédois par Anna Gibson, © Éditions du Seuil, coll. « Seuil Policiers », 2010 Thomas H. Cook, Les Leçons du Mal, traduit de l’anglais (États-Unis) par Philippe Loubat-Delranc, © Éditions du Seuil, coll. « Seuil Policiers », 2011 La traduction du sonnet 123 de William Shakespeare est empruntée à Remo Bodei dans son ouvrage La Sensation de déjà vu, traduit de l’italien par Jean-Paul Manganaro, © Éditions du Seuil, coll. « La Bibliothèque du XXI e siècle », 2007 Fiodor Dostoïeveski, Crime et châtiment, traduit du russe par Pierre Pascal, © Flammarion, coll. « GF », 1984, 2011 Gabriel García Márquez, Vivre pour la raconter, © Éditions Grasset & Fasquelle, 2003, dans la traduction d’Annie Morvan La citation de Woyzeck, de Georg Büchner, a été traduite par l’auteur ISBN 978-2-02-142352-5 © ÉDITIONS DU SEUIL, NOVEMBRE 2019 www.seuil.com Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. Un livre, un coup de coeur ! Rejoignez le meilleur groupe de lecture : https://www.facebook.com/groups/un.livre.un.coup.de.coeur Livre numérique proposé par : Zac Mako TABLE DES MATIÈRES Titre Du même auteur Copyright Prologue Première partie Chapitre Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Deuxième partie Chapitre 1 Un livre, un coup de coeur ! Rejoignez le meilleur groupe de lecture : https://www.facebook.com/groups/un.livre.un.coup.de.coeur Livre numérique proposé par : Zac Mako Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Troisième partie Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Quatrième partie Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Cinquième partie Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Un livre, un coup de coeur ! 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Nuages bas dans le ciel, froid, pluie… Depuis une semaine, son parapluie aux baleines cassées était devenu un prolongement de sa main ; impossible de sortir sans. Zoe n’avait qu’une envie : rentrer chez elle, se faire couler un bain, allumer quelques bougies et, s’il en restait dans son frigidaire, se servir un verre de vin. De quoi se donner l’illusion que sa morne vie de célibataire n’était pas aussi pathétique qu’elle en avait l’air. Il faisait déjà nuit. La pluie martelait l’asphalte à ses pieds. Ses talons hauts étaient trempés. Quelle gourde, aussi, de mettre des talons par un temps pareil ! Parapluie collé à son crâne, elle descendit la passerelle qui conduisait à l’arrêt de bus. Elle jeta un coup d’œil à sa montre : inutile de se presser, elle avait encore dix bonnes minutes devant elle. Son ventre criait famine. Elle avait à peine eu le temps à midi d’avaler un sandwich thon-crudités aussi insipide que rachitique. À l’abri sous la galerie, elle s’arrêta devant un distributeur automatique. Le distributeur automatique. Un livre, un coup de coeur ! Rejoignez le meilleur groupe de lecture : https://www.facebook.com/groups/un.livre.un.coup.de.coeur Livre numérique proposé par : Zac Mako Celui qui lui faisait les yeux doux chaque soir après le travail et aux sirènes duquel elle succombait quand elle avait le moral en berne. Boissons gazeuses, barres chocolatées, bonbons, chips… un vrai panel de cochonneries. Exactement ce dont elle avait besoin. Elle promena un doigt indécis sur la vitre et opta pour le paquet de chips. Elle avait envie d’un truc salé. Et d’un soda peut-être… Non, mieux valait être raisonnable. Elle se contenterait de la bouteille d’eau qu’elle avait toujours avec elle dans son sac. Elle prit deux pièces dans son porte-monnaie et les introduisit dans l’appareil. Composa sur le clavier le numéro 13. Mauvais présage, se moqua- t-elle intérieurement. On n’aurait pu mieux dire. La spirale métallique se mit en branle. Le paquet avança doucement dans la rangée, glissant dans un discret ronronnement. Mais il ne tomba pas. Il demeura coincé, à moitié dans le vide, à moitié retenu par la spirale. – Tombe. Tombe… répéta Zoe, comme si elle était sur le point de gagner ou de perdre une fortune au casino. Elle tapa à coups répétés sur la vitre, ce qui n’eut aucun effet. Elle appuya sur le bouton dans l’espoir de récupérer ses pièces. Il ne se passa rien. Elle pesta. Cet insignifiant paquet de chips était devenu son graal, son unique horizon. Elle le voulait, elle l’aurait… Elle avait payé pour, et sa journée ne se terminerait pas par une humiliante défaite face à une stupide machine. Après s’être retournée pour vérifier que personne ne l’observait, par peur de passer pour folle, elle empoigna le distributeur de chaque côté et tenta de le secouer en y mettant toutes ses forces, mais il demeura arrimé au sol comme un arbre centenaire. Elle enfonça alors une main dans le réceptacle de monnaie et appuya à nouveau frénétiquement sur le bouton, à la manière d’un adolescent addict sur les commandes de sa console de jeux. Elle sentit des larmes perler à ses yeux. Non, elle n’allait pas se mettre à chialer pour un paquet de chips ! Elle était pitoyable. Sa vie était pitoyable. De rage, elle envoya un ultime coup de pied dans la machine. Un livre, un coup de coeur ! Rejoignez le meilleur groupe de lecture : https://www.facebook.com/groups/un.livre.un.coup.de.coeur Livre numérique proposé par : Zac Mako C’est alors qu’elle entendit le bus. Elle tourna la tête, brutalement ramenée à la réalité. Il venait de se garer le long du trottoir, devant l’abri. Trois ou quatre personnes montaient déjà à l’intérieur. Au lieu de réagir sur-le-champ, de se mettre à courir comme l’aurait fait n’importe qui, Zoe regarda bêtement sa montre : bon sang, ce fichu bus était en avance de cinq minutes ! À moins que ce ne soit sa montre qui… Délaissant le paquet de chips qu’elle n’obtiendrait jamais, elle se décida à courir sous la galerie, traînant son parapluie grand ouvert derrière elle. Elle devait avoir l’air comique ! Ses talons la ralentissaient. Elle avait l’impression que ses jambes étaient lestées par du plomb. Quand enfin elle atteignit le trottoir, le bus venait de redémarrer. – Hé ! Attendez ! hurla-t-elle. Bien qu’essoufflée – voilà ce que c’était que de ne jamais faire de sport –, elle se remit à courir sur le trottoir, tout en agitant les bras de façon désespérée. Ce fichu bus allait bien s’arrêter… Le chauffeur l’avait vue dans le rétroviseur, elle en était certaine. Mais, loin de ralentir, il prit son élan et s’élança sur la chaussée. Lâchant son parapluie, Zoe parvint tout juste à effleurer la carrosserie à l’arrière du véhicule avant de trébucher et de tomber à terre. Désormais seule, le pantalon dégoulinant, les mains écorchées, elle regarda le bus s’éloigner. La pluie ruisselait sur son visage. Les larmes remontèrent en elle, mais elle décida de ne pas se laisser abattre. Elle se releva, referma les pans de son manteau, puis ramassa son parapluie avant de se hâter de rejoindre l’abri. Elle n’arrivait uploads/Litterature/ un-autre-jour-valentin-musso.pdf

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