Auteur de la fiche lecture : Eliane de Riz Etablissement : Lycée A. ARGOUGES Ac
Auteur de la fiche lecture : Eliane de Riz Etablissement : Lycée A. ARGOUGES Académie : GRENOBLE Relecteur(s) : Jean-Jacques Benaïem Mots Clés : division du travail – organisation – bureaucratie – stratégie – motivation – innovation - structure Date de publication sur le site : Date de révision : 100 ans de management Bruno JARROSSON DUNOD – 2000 156 pages Importante bibliographie INTERET DE L’OUVRAGE L’ouvrage présente les éléments essentiels des théories du management depuis Adam SMITH. Chaque théorie est illustrée d’extraits de textes fondamentaux qui permettent à l’enseignant de retenir l’essentiel d’une théorie. De plus, l’auteur replace bien souvent chaque théorie dans le contexte de l’époque ce qui permet de relativiser les concepts et de comprendre l’évolution des théories du management des organisations. Très clair et très concis, l’ouvrage essaie de retrouver la théorie bien souvent masquée par la pratique. Un petit ouvrage fort intéressant à conseiller à tout enseignant. CONCEPTS ET IDEES CLES Composition de l’ouvrage Avant-propos 1. La division du travail et l’organisation 2. La bureaucratie : Fayol et Weber 3. Taylor était-il taylorien ? 4. Le fait fondateur des relations humaines 5. La motivation 6. La stratégie 7. La décision 8. La qualité et la théorie de l’excellence 9. Structure et organisation 10. L’analyse stratégique de l’organisation 11. Le leadership 12. Les figures libres : innovation et changement Conclusion Idées principales - Résumé Avant-propos L’auteur met bien en garde sur le fait que l’ouvrage n’évoque pas ce qu’il faut faire semblant de connaître sur le management ; il développe seulement les moments-clés importants des théories. 1- Les trois premiers chapitres ont pour fil directeur la division du travail qui est considérée comme le 1er facteur d’enrichissement des nations. Dans l’enquête sur la richesse des nations, Adam SMITH fait la distinction entre l’école mercantiliste et les physiocrates, la main invisible et l’intérêt particulier ; la division du travail apparaît à travers l’exemple de la fabrique d’épingles. En 1776, Adam SMITH ne vit pas dans un monde d’organisations. En tant que telle, l’organisation ne sera étudiée qu’à partir de la fin du 19ème siècle. Au fur et à mesure du développement du capitalisme, le processus industriel introduit de nouveaux rapports de pouvoir entre les hommes : le pouvoir transcendant (celui de Dieu, de l’Eglise, du roi ou de la noblesse) ne s’impose plus. De transcendant, le pouvoir devient conscient : le management ne se comprend qu’à travers ce passage historique du pouvoir transcendant au pouvoir conscient. Pour Herbert et Simon, la division du travail commence par une division entre action et décision. Elle suppose l’organisation du travail et cette organisation suppose l’administration des choses. En répartissant le travail, l’organisation exerce une contrainte sur ses membres et véhicule des relations de pouvoir. De ce point de vue, le management n’est rien d’autre que l’art d’administrer les choses. Il existe donc un « bureau » qui décide et obtient l’exécution de la décision : ainsi la bureaucratie a supplanté les autres formes d’organisation en raison de son efficacité (Max WEBER) même si elle présente certaines limites (Michel CROZIER – voir le chapitre sur l’analyse stratégique de l’organisation). La bureaucratie comporte quatre caractéristiques ou conditions : - le principe de compétence, - l’ordre et le contrôle, - la séparation des intérêts privés et des intérêts publics, - la supériorité de la règle sur les relations interpersonnelles. L’auteur rappelle - les 14 principes d’une bonne administration de FAYOL et distingue ceux qui visent à la stricte efficacité (ex : la division du travail), ceux qui expriment plus purement la contrainte qui impose une centralisation du pouvoir et ceux qui relèvent de la vertu et de l’ordre moral (ex : l’équité des rémunérations), - les cinq commandements du taylorisme sur la division du travail, - les conditions économiques et sociales dans lesquelles sont apparues la théorie de Taylor et celle de Fayol. Taylor élabore ses idées au moment où les Etats-Unis reçoivent des immigrés (bien souvent d’origine rurale) fuyant la misère en Europe ; le taylorisme apporte une solution intéressante à l’intégration d’un main d’œuvre peu intégrée et peu expérimentée. Pour Fayol, le contexte est totalement différent : en France prédominent les entreprises familiales de taille moyenne et l’absence de marché de masse ; l’avantage se fonde sur le tour de main : il est préférable d’instaurer l’unité de commandement plutôt que de formaliser le processus de production. Le taylorisme s’implantera en France après la 1ère guerre mondiale quand les femmes arrivent dans les usines et que le mouvement syndical est en pleine crise. La direction scientifique du travail a été un remarquable succès car elle a permis des gains de productivité spectaculaires et donc une élévation rapide du pouvoir d’achat. Les critiques formulées à l’encontre du taylorisme ont trouvé un écho dans les expériences d’Elton Mayo qui montrent l’influence des pressions du groupe sur le niveau de production d’un individu. Les expériences du MIT à la Western Electric Company (expériences bien connues qui ne seront pas rappelées ici) plus que l’importance des relations humaines dans l’entreprise mettent en évidence la motivation. Ce fait fondateur comme l’appelle l’auteur met en échec l’espoir de la direction scientifique puisque le comportement de l’acteur n’est pas totalement prévisible. La question cruciale est celle de la motivation développée à travers les « théories du contenu » par A. MASLOW puis par F. HERZBERG qui recherchent les sources de motivation alors que les « théories du processus » recherchent les modes de motivation. Les théories de l’interaction analysent comment l’environnement de l’individu influe sur sa motivation. Il convient cependant de distinguer la motivation obtenue par la satisfaction au travail de l’implication qui est une ressource pour l’entreprise. Le thème de la motivation rebondit aujourd’hui avec la notion de développement personnel. 2 - Les 6 chapitres suivants développent les points essentiels du management, notamment la stratégie et la décision 2.1.La stratégie est présentée comme une problématique centrale du management. Cette analyse née au milieu des année cinquante aux Etats-Unis s’efforce d’évaluer les forces et les faiblesses de l’entreprise et de les confronter aux menaces et aux opportunités de l’environnement. La courbe d’expérience est un élément fondamental de cette analyse qu’il faut compléter par la segmentation et l’analyse de portefeuille, par la différenciation et les quatre types de métier, par l’avantage concurrentiel de Michael PORTER. Le devenir d’une entreprise est inscrit dans la qualité de sa stratégie. A la même époque que celle de PORTER apparaît une théorie qui prend le contre-pied de l’analyse concurrentielle traditionnelle : c’est la théorie de l’excellence. Elle affirme que l’essentiel n’est pas de faire le bon métier mais de bien faire son métier et notamment de satisfaire le client « à tout prix ». Cette théorie s’est traduite par un certain recul dans les entreprises de la pensée stratégique et un accent plus important sur le management des hommes. Cela dit la théorie de l’excellence ne s’oppose pas à la stratégie car elle a elle-même rencontré ses propres limites. Une inflexion à la stratégie a été apportée en se demandant comment et pourquoi se produisent des changements dans le fonctionnement d’un marché. Or, le marché des capitaux s’est mondialisé ces dernières années et une bonne partie de l’économie tend à devenir intense en capital immobilisé. L’entreprise peut être considérée comme une organisation à qui on confie un certain capital et qui doit valoriser ce capital d’un certain pourcentage au bout d’un certain temps. Le poids de l’actionnaire prend davantage d’importance (généralisation des stocks-options). La stratégie est l’art de mettre en échec la baisse tendancielle des taux de profit. Dans ces conditions, le management n’est considéré que comme un facteur de production parmi d’autres. 2.2.La décision apparaît comme un temps de la stratégie qui suit l’analyse et précède la mise en œuvre. Une analyse stratégique bien conduite détermine la décision stratégique. Les matrices de décision, la théorie des jeux, le modèle de la poubelle, le modèle de rationalité limitée sont autant d’efforts pour essayer d’introduire davantage d’objectivité dans les décisions des organisations. Si des erreurs stratégiques sont prises, les organisations survivent car elle retrouvent à l’intérieur d’elles-mêmes la force de se redresser ; leur structure est une véritable ressource. C’est ce qu’avance H. MINTZBERG en affirmant que l’organisation est soumise à deux logiques : une logique de « congruence » et une logique de « configuration ». Michel CROZIER a engendré un autre axe de développement : celui des identités au travail qui ouvre la voie à la notion de culture d’entreprise. Le management de l’entreprise peut raisonnablement espérer utiliser la culture d’entreprise pour faire reculer la bureaucratie en mettant en œuvre un « projet d’entreprise » qui prend en compte l’intérêt collectif tout en réduisant la diversité. Il est alors possible de se poser la question de savoir si la performance de l’organisation est due principalement à l’organisation elle-même ou aux qualités de celui qui la conduit. La concurrence et le développement des médias ont conduit à inclure la notion de leadership individuel dans le champ du management. Il uploads/Management/ 100-ans-de-management-la-fiche-de-lecture-compress.pdf
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- Publié le Sep 19, 2021
- Catégorie Management
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