S © Gerd Altmann Pixabay / Fotolia 2.887 2020 Les métiers de l'intelligence art

S © Gerd Altmann Pixabay / Fotolia 2.887 2020 Les métiers de l'intelligence artificielle L’intelligence artificielle (IA) est déjà présente dans de très nombreux secteurs : banque et finance, industrie, ressources humaines, médecine… Et d’ici 20 ans, elle impactera certainement tous les métiers ! De nouvelles fonctions et besoins en compétences apparaissent d’ores et déjà et les formations en IA se ecteur et emploi L'IA, déjà présente dans de nombreux secteurs L’IA, déjà présente dans de très nombreux secteurs, va considérablement se développer dans les prochaines années. Pour accompagner cela, le gouvernement mise sur un plan ambitieux et le renforcement des compétences. L’IA, c’est quoi ? L’intelligence artificielle se définit comme « l’en- semble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine ». L’évolution spectaculaire actuelle de l’IA et de la science qui en découle est rendue possible par une combinaison de 3 facteurs : une vaste quantité de data ; une puissance informatique extraordinaire (notamment grâce au cloud) ; des algorithmes révo- lutionnaires, basés sur le deep learning (apprentis- sage profond) et le machine learning (apprentissage automatique). Les algorithmes permettent de collecter des don- nées, de comprendre les informations pour créer de nouvelles connaissances (d’où le concept d’intelli- gence artificielle) et de réaliser des opérations com- plexes en analysant une quantité très importante d’informations. UN SECTEUR EN PLEINE EXPANSION L’IA PRÉSENTE DANS DE NOMBREUX DOMAINES DES SPÉCIALISTES POINTUS Niveau bac + 5 recommandé : • Master • Diplôme d’ingénieur Industrie, santé, finance, transports… l’IA devient un élément clé dans de nombreux secteurs Avec plus de 400 entreprises la France occupe la 2e place en Europe Bac + 5 2 Les métiers de l’intelligence artificielle L’IA permet ainsi de réaliser des tâches répétitives de manière plus efficace, que ces tâches soient ma- nuelles ou cognitives. Des usages multiples Les métiers du secteur de la banque, de l'assurance, et de la finance sont aujourd'hui les premiers concer- nés par l'apparition de l'IA (détection de fraudes, chatbot ou agent conversationnel). Mais ses usages sont multiples et touchent aussi de nombreux autres domaines : la traduction et la rédaction automatique, la médecine (aide au dia- gnostic, assistance opératoire, recherche de médi- caments et de vaccins, diffusion d’épidémie), l’in- dustrie, la maintenance prédictive, la robotique et la cobotique, les nouvelles technologies, le jeu vidéo, la sécurité (reconnaissance faciale ou vocale)… L’IA impacte également des secteurs comme les RH et la gestion du personnel (filtrage des candidatures, recrutement, formation, mobilité interne), les pro- fessions juridiques, le marketing. Elle est également présente dans notre quotidien : messageries électroniques, réseaux sociaux, mo- teurs de recherche, services de traduction, et son usage devrait encore s’intensifier avec le développe- ment de la voiture autonome et de la smart city (ville adaptée technologiquement pour interagir avec ces nouveaux véhicules). IA et coronavirus Face à la pandémie du coronavirus, l’IA fait figure d’outil clé. Elle a été à l’origine de nombreuses appli- cations pour juguler le virus et limiter ses effets sur les populations : estimer les risques de contagion, suivre la propagation du virus (carte en temps réel, traçabilité des personnes contaminées, scanner ther- mique pour mesurer la température à grande échelle), drones pour faire respecter la quarantaine, nettoyer les surfaces contaminées ou livrer des médicaments, recherche de vaccins et de médicaments… Faire de la France une championne de l’IA Développer l’IA en France fait partie des grandes priorités du gouvernement. En effet, si la France dispose d’indéniables atouts, elle est moins déve- loppée et moins compétitive dans ce domaine que ne le sont des pays comme les États-Unis, la Chine, l’Angleterre, le Canada et Israël. Le Royaume-Uni se hisse en tête des pays euro- péens les plus dynamiques en matière d’intelligence artificielle avec 529 entreprises positionnées dans ce domaine. La France occupe une solide 2e place avec 424 entreprises. Le plan de soutien du gouvernement s’articule au- tour de plusieurs grands axes : attirer de nouveaux chercheurs, créer un centre français sur l’IA de niveau international, développer une politique des données, renforcer les compétences françaises, développer une réflexion autour des enjeux de l’IA comme l’éthique ou la régulation. Deux marchés prioritaires pour l’IA sont visés : les transports et la santé. 1,5 milliard d’euros sont pré- vus pour accompagner ce plan. Compétences recherchées Pour accompagner le développement de l’IA, il est nécessaire d’augmenter le nombre de chercheurs et d’ingénieurs dans ce domaine. DATAJOB : UN SALON SPÉCIAL IA DataJob est un salon de recrutement consacré aux profils spécialisés dans les domaines de l’intelligence artificielle et des données. Lors de sa dernière édition en novembre 2019, Datajob a rassemblé plus de 90 professionnels et accueilli 3 000 visiteurs. www.datajob.fr PLAN IA 2021 EN ILE-DE-FRANCE En octobre 2018, la région Ile-de-France a lancé son plan IA 2021. Son objectif : faire de la région une « Start-up région » et la capitale de l’intelligence artificielle en Europe. Ce plan évaluable tous les 6 mois comporte 2 axes majeurs (mettre l’IA au service de l’industrie francilienne, développer l’attractivité de la région en matière d’IA) et une quinzaine de mesures opérationnelles. DES MOOCS POUR COMPRENDRE L’IA Class’Code IAI est un Mooc citoyen accessible à tous pour comprendre ce qu’est l’IA. www.fun-mooc.fr L’IA pour tous, destiné aux non-experts en data science, est un mode d’emploi pour comprendre ce qu’est l’IA et pour participer à des projets IA. www.fun-mooc.fr Demain AI a pour objectif de diffuser une culture de l’IA et de la data au sein des entreprises : conseil en stratégie, cycles de conférences… Il propose aussi un podcast intitulé « L’intelligence artificielle pour le business ». www.demain.ai 3 2.887 - Octobre 2020 Dans son rapport sur l'intelligence artificielle remis en 2018, le mathématicien et député Cédric Villani estimait qu'il fallait « multiplier par 3 le nombre de personnes formées en IA, à horizon trois ans », aussi bien en promouvant mieux les formations existantes qu'en en créant de nouvelles, notamment via des programmes d'apprentissage en entreprise. Le projet porté par le gouvernement table sur le doublement du nombre d’étudiants durant le quinquennat. Les compétences les plus attendues dans le do- maine de l’IA concernent la recherche fondamen- tale, le développement et la déclinaison des tech- nologies existantes, le développement des fonctions périphériques liées aux nouvelles applications, la protection des données. D’ores et déjà, certains métiers sont particuliè- rement en tension comme le métier d’ingénieur en IA dans l'info-com, l'informatique et le Web. Parallèlement, selon une étude du cabinet de re- cherche Gartner, les départements non informa- tiques (marketing, ventes, finances, service client, R&D) sont ceux qui recherchent le plus de talents en IA. Dans ces services, les offres d’emploi ont été multipliées par 3 entre 2015 et 2019 passant de 14 900 à 69 000. étiers Recherche et développement en priorité L’intelligence artificielle recrute des ingénieurs maîtrisant le fonctionnement de l’IA et du machine learning pour concevoir et développer de nouveaux systèmes et de nouvelles applications. Ingénieur·e en intelligence artificielle Son objectif : concevoir des machines et des pro- grammes informatiques capables de raisonner comme des êtres humains pour résoudre des pro- blèmes complexes. Il peut travailler dans des sec- teurs d’activité très divers : automatismes, domo- tique, armement, production industrielle… Le métier demande de très hautes compétences techniques car les applications à base d’IA croisent de nom- breuses technologies : web crawling, data mining, data science, machine learning, deep learning… Salaire brut mensuel débutant : 3 500 €. Formation : Master ou diplôme d’ingénieur spécia- lisé dans le domaine de l’IA. Ingénieur·e en programmation linguistique Il conçoit et paramètre des logiciels de rédaction automatique. Ces outils permettent d’organiser et de rédiger des informations factuelles comme des comptes rendus de matchs, des résultats d’élec- tions, des bulletins météo. Autres appellations du métier : Computational lin- guiste, ingénieur·e linguistique. Salaire brut mensuel débutant : entre 2 700 et 3 000 €. Formation : Master en ingénierie linguistique, di- plôme d’ingénieur ou master en informatique avec spécialisation TAL. À LIRE AUSSI Les métiers de l’industrie n° 2.81 Les études d’ingénieur·e n° 2.813 Les métiers de l’électronique et de la robotique : bac et études supérieures n° 2.8832 Les métiers des statistiques et du big data n° 2.886 M 4 Les métiers de l’intelligence artificielle Directeur·trice de l’innovation C’est un poste stratégique dans les grandes entre- prises. Ses missions : définir les grandes orientations de la politique d’innovation notamment dans le do- maine de l’IA et coordonner les initiatives et projets de transformation technologique. Une double com- pétence en IA et en management est nécessaire. Autres appellations du métier : Responsable de l’in- novation et du développement. Salaire brut mensuel débutant : 3 000 €. Formation : Master, diplôme d’ingénieur ou d’école de commerce. Consultant·e en intelligence artificielle Il accompagne ses clients dans tous les projets inno- vants en relation avec l’IA. À partir des data et de l’analyse des données stratégiques, son objectif est de proposer des solutions pour améliorer les perfor- mances et la production de l’organisation. Salaire brut mensuel débutant : 3 uploads/Management/ 2-887-les-metiers-de-l-intelligence-artificielle.pdf

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  • Publié le Mai 02, 2021
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