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MESURES 831 - JANVIER 2011 - www.mesures.com 48 G uide d’achat MESURES 831 - JANVIER 2011 - www.mesures.com 49 uide d’achat H Apparus dans les années 1980, les logiciels de GMAO ont d’abord conquis le monde de l’industrie où ils étaient au départ des sortes de bases de données mises à disposition des services de maintenance. Trente ans plus tard, ils ont envahi tous les secteurs d’activité et pilotent la maintenance de toutes sortes d’équipements. Aujourd’hui encore, le champ d’application des logiciels de GMAO ne cesse de s’étendre. En parallèle, les fonctionnalités métiers s’affirment et les interfaces sont toujours plus conviviales. L e responsable maintenance a toujours les mêmes objectifs en tête : réduire les actions curatives, augmenter les préventives et mieux gérer ces stocks ». En quelques mots, Laurent Menoret, responsable com- mercial chez Apisoft, résume bien la situation. Pour aider le responsable maintenance dans l’accomplissement de ces objectifs, il y a bien sûr des outils informatiques, apparus dans les années 1980 : les logiciels de GMAO (ges- tion de la maintenance assistée par ordina- teur). Simples bases de données à leurs dé- buts, ils sont devenus avec le temps des outils sophistiqués dépassant largement le cadre des besoins des services de maintenance. Aujourd’hui, n’im- porte lequel d’entre eux réalise un vaste panel de tâches, allant de la description des équipements à la ges- tion des achats et des stocks, en passant par la planification des in- terventions et l’élabo- ration des comptes rendus de travaux. Le domaine est porteur : tous les éditeurs s’ac- cordent à dire que la maintenance intéresse de plus en plus de monde. Le phéno- mène s’est accéléré sous l’effet de la crise économique qui a fait prendre conscience aux entreprises de la nécessité de faire des économies partout où cela est possible. Qu’on ne s’y trompe pas, le marché n’est pas encore dans une phase de renouvellement. « Nous sommes en plein déploiement. Et il arrive encore souvent que les sociétés équipées de tels logi- ciels ne les utilisent pas encore au plein de leurs fonctionnalités », explique Olivier Zobel direc- teur commercial de ITM. Cela n’empêche pas les clients d’être de plus en plus exigeants, poussant les éditeurs à optimiser sans cesse leurs produits. Et ainsi, la GMAO a connu de belles évolutions depuis quelques années. Avant d’entrer dans le détail de ces amélio- rations, il est bon de noter que les éditeurs de GMAO se classent en deux catégories dis- tinctes : les éditeurs d’ERP qui intègrent dans leur solution un module de maintenance et les éditeurs de logiciels de GMAO dédiés. La remarque n’est pas anodine : le cœur de mé- tier de l’éditeur peut avoir un impact sur les fonctionnalités offertes par son logiciel. « Pour résumer, on peut dire que les éditeurs de ERP ont tendance à porter sur le monde de la maintenance un regard de financiers, assez différent donc de celui du technicien qui intervient sur les équipements. Cela peut se ressentir dans le niveau de détail du logiciel, souvent moindre chez ceux qui émanent d’éditeurs d’ERP », analyse Francis Vasse, administrateur de l’AFIM (Association française des ingé- nieurs de maintenance). Full web toute Car dans les faits, les services de mainte- nance ne sont pas les seuls à être concernés par l’investissement dans un logiciel de GMAO. Services financiers, mais surtout ser- vices informatiques, ont en général, quand ils existent, leur mot à dire. Ce qui peut ex- pliquer que ces logiciels aient connu des développements qui touchent seulement de loin les fonctionnalités métiers. La plus vi- sible de ces tendances est sans conteste la multiplication de logiciels disponibles en full web. Cet anglicisme désigne une des ar- chitectures possibles. Dans cette configura- tion, rien n’est installé sur le poste de l’uti- lisateur : le logiciel est hébergé sur un serveur de l’intranet de la société cliente ou à l’extérieur, éventuellement chez l’éditeur lui-même. En client serveur, au contraire, le logiciel doit être installé sur chaque poste utilisateur. Une architecture intermédiaire existe aussi, utilisant des technologies comme TSE ou Citrix : on parle alors de client léger. Dans ce cas, le poste client ac- cueille seulement un logiciel qui transmet les vues d’écran, les frappes cla- vier et les dé- placements de la souris ; une simple image du logiciel GMAO, donc. Résultat : le full web est beaucoup moins contraignant que ses confrères (client ser- veur, client léger) en terme de maintenance informatique : par exemple, les mises à jour n’ont besoin d’être effectuées qu’une seule fois sur le serveur. Un avantage non négli- geable pour les sociétés multisites ! Aussi, si tous les éditeurs ne proposent pas une ver- sion full web de leurs produits, la majorité en a une en développement qui devrait sortir dans les mois à venir. Le full web est aujourd’hui si à la mode qu’il fait souvent partie des exigences des clients, alors que le type d’architecture n’a que peu d’influence sur le travail des chargés de maintenance, surtout dans les petites struc- tures. « Cette tendance est fortement influencée par les demandes des services informatiques, qui sont de plus en plus associés aux projets liés à la mainte- nance », analyse Frédéric Aulong, directeur général de Alcior. C’est sans doute aussi pour devancer leurs attentes que certains éditeurs, comme Carl Software, font par exemple le choix d’intégrer préférentiellement des composants open source à leur logiciel - qui lui, n’est évidemment pas libre de droits ! Un certain nombre d’évolutions concernent ainsi plus les informaticiens que les gens de maintenance. Pour autant, ne pas se préoc- cuper du tout de ces considérations-là peut être dommageable. « De nombreuses sociétés se retrouvent bloquées parce qu’elles ont investi trop vite dans un logiciel modeste sans réfléchir à leurs évolu- tions propres, qu’elles n’ont pas anticipé les agrandis- sements, l’ouverture d’un nouveau site, un changement de politique de la maintenance. Elles doivent alors changer de logiciel ou racheter des licences pour des modules complémentaires, et le coût final devient élevé », commente Francis Vasse (AFIM). Pour éviter de s’engager trop vite dans un investissement trop lourd, reste la possibilité de louer l’accès à un logiciel. Ce service, ap- pelé SaaS (Software as a Service), se déve- loppe chez les éditeurs, qu’ils proposent des versions full web ou non.  Aux côtés des éditeurs de logiciels dédiés à la maintenance, les éditeurs d’ERP sont de plus en plus nombreux à proposer des modules de GMAO.  Les tendances du marché vont vers une optimisation de l’ergonomie, un dévelop- pement de la mobilité, ainsi qu’un renforcement des composantes “métiers”.  Le full web se développe sous l’influence des demandes des services informatiques.  Autre tendance à suivre : l’intégration de modules de gestion des énergies. L’essentiel Maintenance Les logiciels de GMAO ➜ Infor Les applications GMAO ont aujourd’hui pour vocation de s’intégrer dans un système plus vaste de logiciels de gestion et/ou techniques, ce qui conduit les éditeurs à développer des interfaces spécifiques en fonction de l’environnement de l’application. La mobilité est une demande forte des clients, en particulier lorsque les utilisateurs se déplacent de site en site. DSD System MESURES 831 - JANVIER 2011 - www.mesures.com 50 Guide d’achat MESURES 831 - JANVIER 2011 - www.mesures.com 51 Guide d’achat * Liste non exhaustive Aperçu de l’offre en logiciels GMAO* (suite) IFS Maintenance (IFS) Module de la suite IFS Applications (1983) SOA (.net) Windows, Unix Oracle Web services. Interfaces avec la plupart des produits du marché (Scada, Virtual Map…) A partir de 50 000 €/ 10 utilisateurs Maintenance industrielle, service management, réparation, MRO, EAM, SAV… Accès par terminaux mobiles, lecture de codes-barres, relevés compteurs, etc. Disponible en 23 langues en simultané). INFOR EAM (INFOR Global Solutions) Logiciel de GMAO (1986) “Full web” natif (J2EE) Multiplates- formes Multibases dont Oracle, SQL Très nombreuses, dont interfaces avec les principaux ERP, ESRI, MS project… 150 € sur profil simple, SaaS : 35 €/ mois Offre générique mais préconfigurations pour tertiaire, hospitalier, manufacturier, transports. Modules métier : intégration avec SIG, intégration plans, gestion RCM, planification avancée, gestion de la codification, solution mobilité étendue... Essai gratuit 3 mois “try and buy” sur demande. IsiMaintenance (Isilog) Module intégré à IWS (IT Service management) (1992) “Full web” (.net) Windows SQL Server, Oracle Module intégré à un logiciel de IT Service Management. Web services, interfaces ERP… NC (possibilité de SaaS) Module intégré à un logiciel de IT Service management, maintenance préventive tertiaire. Kimoce Infrastructure Management (Kimoce) Logiciel de GMAO (1996) “Full web” natif (java, flex) Windows, Linux, unix SQL Server, Oracle Web services et interfaces import-export, ERP A partir de 12 000 €/ 5 accès en simultané, location logiciel : 80 €/mois/poste ; Saas : 120 €/mois/ poste Maintenance tertiaire, divers modules possibles (gestion de la mobilité, gestion des rondes…), logiciel unique adapté à tous les types de parcs (informatique, véhicules, ascenseurs…). Mainta (Apave) Logiciel de GMAO (1986) Architecture multiniveaux Windows et Web. Compatible VMWARE : TSE, Citrix, Applidis (Pascal Object) Windows SQL Server, Oracle 100 % compatible avec d’autres applications uploads/Management/ 831-gda-logiciel-gmao.pdf

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  • Publié le Sep 12, 2022
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