La gestion du stress chez le sportif de haut niveau (Etude réalisée et rédigée

La gestion du stress chez le sportif de haut niveau (Etude réalisée et rédigée par le Docteur Pierre CAÏZAC) 1 - LE STRESS : DEFINITION PAGE 2 2 - LE COACHING PAGE 2 3 - LES SYMPTÔMES ET CONSEQUENCES DU STRESS PAGE 3 4 - MOYENS DE PREVENTION ET DIFFERENTS TRAITEMENTS POUR GERER CE STRESS PAGE 4 5 - CONCLUSION PAGE 9 FEDERATION FRANCAISE DE TIR LIGUE REGIONALE LANGUEDOC - ROUSSILLON COMITE DEPARTEMENTAL DE TIR DE L'HERAULT 1 - Le stress : définition: Le stress est la conséquence d’une action ou d’une situation qui fait peser sur une personne des contraintes spéciales, physiques ou psychologiques, ou les deux à la fois. Les facteurs de stress, émanant de l’environnement, engendrent une tension et créent un terrain favorable au stress, quand une personne a l’impression qu’ils exercent sur elle une pression excessive, compte tenu de sa capacité de réaction. Il s’agit d’une réponse de l’organisme à un agent agresseur. On distingue 4 types de stress :  l’overstress ou hyperstress ici les demandes dépassent physiquement ou psychologiquement ce qu’on peut absorber.  l’hypostress ou manque de stimulation  l’eustress nommé aussi le « bon stress ».  la détresse également nommée « mauvais stress ». Le stress est présent, quasi quotidiennement, chez bon nombre d’individus et notamment dans certaines professions, qui vivent chaque jour des situations exigeant à la fois adaptation et performance. Face à toutes ces situations, il existe bien entendu des différences interindividuelles énormes. Chaque individu va réagir en fonction de sa personnalité, de ses perceptions et expériences passées. Les individus les moins tolérants sont beaucoup plus sensibles au stress. Chaque personne s’adapte différemment face à une même situation. 2 - Le coaching : Le coaching est un processus interactif, conçu pour aider les organisations, ou les personnes elles-mêmes, à se développer plus rapidement et obtenir de meilleurs résultats dans le domaine de leur choix. Le coaching sportif qui nous intéresse ici est un processus où le coach est tout à la fois un guide, un éducateur et une présence affective. Le coach aide d’une manière générale les gens à se mettre en état de performance. Pour se faire, le sportif et lui élaborent un bilan de la situation actuelle, fixent des objectifs, des challenges , puis mettent en place les étapes du changement comportemental. Lors des différents entretiens menés, l’anxiété et le stress sont des thèmes parfois redondants. Le stress apparaît alors le plus souvent à 3 niveaux :  Lorsqu’il est une des raisons centrales de la consultation. Des blocages surviennent et inhibent la performance.  Lorsque l’objectif à atteindre est vécu comme stressant par le coaché.  Lorsque le stress du coaché est insuffisant et ne favorise donc pas la motivation. 3 - Les symptômes et conséquences du stress. Au niveau physiologique : à noter la présence des battements cardiaques accentués, un niveau d’adrénaline, une transpiration et une tension musculaire plus élevés, une dilatation des pupilles, une baisse de la température de la peau et parfois un hérissement des poils. Au niveau psychologique : anxiété, apathie, ennuie, asthénie, déprime qui provoquent bien souvent des somatisations. Au niveau cognitif : faible concentration, hypersensibilité aux critiques, bloc mental, mauvais jugement. Au niveau comportemental : état émotif, comportements excessifs ou impulsifs, isolation, faible productivité. Outre ces nombreux symptômes, il semble aussi que chaque situation vécue comme stressante ait un impact sur les performances des individus. Dans la pratique sportive, le stress peut-être un facteur favorisant les blessures. Les conséquences du stress sont très nombreuses. Le stress chronique ne permet pas à un sportif de haut niveau d’avoir la sérénité nécessaire pour se concentrer sur ses objectifs; il provoque un déséquilibre hormonal identique à celui induit par la pratique d’une activité sportive intense. Le taux d’hormone sexuelle chutant, la volonté de vaincre s’altère et les résultats deviennent difficiles voire impossibles. C’est le souhait de corriger ces déséquilibres hormonaux qui est à l’origine de certaines formes de dopage, notamment avec des injections d’hormones sexuelles. La gestion du stress conditionne donc en grande partie les performances des sportifs de haut niveau. La compétition engendre un stress que l’on appelle le stress pré- compétitif. Le sujet met en cause sa propre estime. Ce stress est variable selon l’importance de la compétition et également selon la personnalité du sujet. La force du stress est fonction de l’interaction entre la personnalité du sujet et la situation dans laquelle il se trouve. Quand le sportif affronte une situation de compétition, il mobilise ses ressources pour faire face aux difficultés réelles ou supposées. Le stress va dépendre du rapport entre demande et ressources. Si les deux parties sont relativement équilibrées, le stress est minimal. La situation devient stressante lorsqu’un déséquilibre important est perçu en défaveur des ressources; on parle alors de surcharge. La demande peut-être externe tel qu'affronter un adversaire réellement supérieur; la demande peut être interne tel que se fixer à soi-même un but trop élevé. 4 - Moyens de prévention et différents traitements pour gérer ce stress . En cas d’hypostress, ou immédiatement avant une action, les techniques de dynamisation aident à mobiliser toutes les ressources disponibles pour évoluer vers la zone de stress positif. En cas d’hyperstress, ou à l’issue d’une activité, il faudra se détendre et récupérer à l’aide de techniques de récupération. Des techniques de maintien et de régulation du tonus psycho-physiologique permettront de se maintenir en zone de stress positif, c’est à dire de rester mobilisé et efficace. En fonction du diagnostic effectué, par le biais d’entretiens, tests ou questionnaires, le coach va choisir avec bon sens une ou plusieurs de ses stratégies. Il est important aussi de prendre en compte les capacités, connaissances déjà acquises des sujets en matière de gestion du stress et de ne pas changer trop brutalement des attitudes, habitudes bien ancrées. Un trop grand bouleversement est en effet parfois source d’abandon. Les techniques proposées doivent donc respecter le sujet et s’intégrer progressivement dans sa manière de vivre.  La respiration contrôlée : En situation de stress, il est classique d’avoir « le souffle coupé » ou de respirer rapidement et superficiellement. Il faut donc apprendre à respirer au mieux en fonction des situations. Séance type : "Inspirez en gonflant le ventre, puis en dilatant le thorax, puis en soulevant les épaules. Expirez en abaissant les épaules, en vidant le thorax, puis en rentrant le ventre". Recommencez cet exercice encore deux fois en prenant conscience des sensations éprouvées pendant les mouvements respiratoires. Etirez-vous. La respiration abdominale: il s’agit de gonfler le ventre pour inspirer et de rentrer le ventre pour expirer. Selon le rythme, cette respiration sera relaxante ou dynamisante. La respiration relaxante: le temps d’expiration est 3 fois plus long que le temps d’inspiration. La respiration dynamisante: l’inspiration est 3 fois plus longue que l’expiration. La respiration régulatrice ou synchronique; elle consiste à expulser par l’expiration toutes nos idées négatives et à les remplacer sur l’inspiration par des idées positives.  Les relaxations : La relaxation constitue une approche des plus utilisée en matière de gestion du stress à l’heure actuelle. L’idée consiste à provoquer une détente psycho- corporelle grâce à une action sur la tonicité du corps, sur la tension viscérale et la respiration.  La sophrologie : Etymologiquement "étude de l’harmonie de la conscience". Elle se présente aujourd’hui comme le carrefour de la sagesse orientale et des découvertes occidentales notamment en matière de psychologie. Elle occupe une place de choix dans le domaine tant prophylactique que thérapeutique, quand les méfaits du stress sont déjà à l’œuvre. La technique consiste à un travail respiratoire de type «yoguique» et un relâchement musculaire de tout le corps. L’individu pratique ensuite une visualisation sur l’écran mental "d’images positives". Trois principes guident la pratique sophrologique :  Celui du schéma corporel comme réalité du vécu. Il convient de prendre conscience de son corps.  Celui de l’action positive. Il faut tenir compte des aspects positifs et non des aspects négatifs de toute situation.  Celui de la réalité objective. Il faut ressentir non seulement ses propres états de conscience, mais aussi ceux des personnes avec qui nous sommes en relation. Globalement, on cherche alors à associer, par visualisation, des situations habituellement vécues comme stressantes à un état plus calme, plus serein. Lorsque nous sommes relaxés, nous sommes plus disponibles, plus créatifs, et plus aptes à porter un regard positif sur les événements. Reconnue pour être une excellente méthode de préparation mentale, c’est donc une science qui étudie la conscience humaine, une philosophie humaniste ainsi qu’une méthode de restructuration.  L’imagerie mentale : la préparation mentale à l’aide de la sophrologie et du coaching est indispensable aux sportifs. Elle va leur permettre d’optimiser leurs préparations physiques, techniques, tactiques et biologiques, mais aussi de mieux gérer leur stress afin d’obtenir une meilleure performance. La plupart des compétiteurs savent parfaitement que ce qui fait la différence c’est le mental. L’objectif de la préparation mentale à la performance est de permettre au sportif de contrôler ses pensées, ses attitudes, ses actions afin de les uploads/Management/ gestion-du-stress-caizac.pdf

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  • Publié le Sep 11, 2022
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