Annexe 05. Les exercices de base J.A. Monfort (23 / 12 / 2017) Les indications
Annexe 05. Les exercices de base J.A. Monfort (23 / 12 / 2017) Les indications ci-après doivent permettre d’exécuter ces exercices de façon correcte : (a) suivre (autant que possible) les informations données en début de partie. En particulier, respecter le doigté : dans certains exercices, on maintient un doigté identique pour exécuter des notes différentes, afin que les mouvements de la main droite ne gênent pas le travail du masque et permettent d’isoler une seule difficulté : ceci autorise une flexibilité « pure » des lèvres, sans intéraction avec le doigté. Le doigté demandé n’est donc pas nécessairement le doigté « standard » ; (b) soigner aussi bien les « descentes » que les « montées » : la compression - décompression du masque (en particulier les commissures et l’OB) doit être « symétrique » dans ces deux directions, et aboutir à une même régularité. Les descentes paraissent parfois plus aisées, car elles requièrent le plus souvent moins d’énergie (relâchement du souffle, retrait de la langue, amollissement des lèvres), mais une absence de contrôle (pendant le relâchement des lèvres) risque d’entraîner une défaillance d’exécution ; (c) s’imposer des temps de repos suffisants, voire importants, entre les exercices, ou même pendant un exercice tant que ce dernier ne peut être exécuté en entier de façon satisfaisante. Ainsi, le masque d’ensemble (et notamment les muscles de la bouche) peut « récupérer », ce qui contribue à lui restituer de la souplesse, notamment grâce à une meilleure oxygénation des nerfs et des muscles. On peut profiter de ces temps de repos pour mieux se concentrer sur chaque exercice (doigté, instants de reprise de la respiration), en repérer les difficultés ou encore se critiquer. Pendant le repos, on peut faire vibrer les lèvres avec de basses fréquences, afin de les oxygéner : les relâcher en prononçant BRRR ou PRRR, tout en soufflant lentement (sans embouchure) (cf « respiration bruyante » des chevaux : hennissements du type couinement ou ébrouement). On peut aussi les comprimer - décomprimer, ou encore jouer quelques notes pédales très doucement ; (d) comme on débute généralement avec un tempo lent, s’assurer que tous les éléments à mettre en jeu sont bien coordonnés (prise de conscience) : position du corps (assise, debout) et des bras, respiration et reprises de souffle, position de l’embouchure sur le masque (moyen), tenue de l’instrument à main gauche, position des doigts sur les boutons de pistons, articulations (langue, doigts) et attaque des notes, travail des muscles de la langue (haut - bas, avant - arrière) et du masque (les 3 masques !). Ces contrôles réfléchis deviendront plus tard (pour la plupart) automatiques ; (e) répéter chaque exercice tant que la difficulté spécifique de l’exercice ne semble pas surmontée (enregistrements et autocritique). On peut distinguer entre difficulté instantanée (surmonter celle du coup de langue, de la reprise de souffle, de l’articulation linguale ou digitale, etc), que l’on doit vaincre à un certain « niveau » (eg à tempo donné), et difficulté dynamique, que l’on doit vaincre en « variation de niveau ». Ainsi, articuler les doigts pour réaliser une phrase donnée avec un tempo o = 15 constitue une faible difficulté statique, mais passer à o = 30 peut constituer une difficulté dynamique plus importante ; (f) accessoirement, vérifier que le matériel fonctionne normalement (lubrification correcte, actionnement aisé des coulisses et pistons). De même, éliminer régulièrement l’eau condensée et accumulée dans le tuyau (clef d’eau de la coulisse d’accord) ou dans les coulisses (clefs d’eau des coulisse de pistons 3 et 1 - cas d’un bugle). Un excès d’eau risque de gêner l’émission sonore, voire aussi d’interférer avec elle sous forme de GLOU-GLOU ou KLE-KLE. Après un travail suffisamment long, on peut sècher l’intérieur du pavillon s’il est humide (ceci dépend de la durée du travail, de l’hygrométrie et de la température ambiantes), avant de reposer l’instrument sur son stand. Chacune des partitions suivantes contient un lien vers un fichier MIDI (téléchargeable) : en cliquant sur une partition, il est possible d’écouter simultanément le son (les prases) correspondant(es). La plupart des exercices proposés visent à développer surtout la flexibilité et l’endurance. En effet, ce sont ces deux facteurs qui commandent largement les progrès de l’instrumentiste. Le premier (flexibilité) permet de jouer des intervalles importants (quartes et au-delà) avec facilité. Le second (endurance) permet de jouer longtemps. On développe ainsi un « espace- temps » musical : balayage de la tessiture, maintien de son jeu dans la durée. La gestion de l’air (respiration), de la bouche (CB et langue) et du masque (OB), ainsi que celle du doigté complètent la panoplie indispensable pour progresser encore. 8.1. Exercice 1 Description : Portions de gammes avec intervalles de seconde (mineure ou majeure), en montée et descente. Objectif : il s’agit de former doucement le masque (muscles) et de « marier » la bouche et l’embouchure (forme). Technique : présenter l’embouchure face à la bouche tendue vers l’avant (comme pour embrasser), les commissures étant compressées et rapprochées entre elles (bouche en forme d’arc concave). Articuler en prononçant HU au premier passage, puis les syllabes TU, puis DU, puis GU, PU, etc, aux passages suivants. Remarques : peut servir d’échauffement. Lorsque le tempo est très lent, cet exercice correspond à des « poses de sons », qui consistent en des « notes tenues », et il favorise l’endurance. 8.2. Exercice 2 Description : gammes chromatiques, montantes et descendantes. Cet exercice prolonge le précédent (avec lequel il peut être permuté). Objectif : entamer aussi la familiarisation avec le « doigté lourd », ie avec abaissement de 2 ou 3 pistons (12, 23, 13 ou 123). Technique : soigner les intervalles C1-C1# (0 et 123) et G2 et G2# (0 et 23) dont l’exécution tend à mouvoir l’instrument, donc à gêner le travail du masque. S’obliger, pendant les rythmes lents, à utiliser les coulisses de pistons (3 ou 1) pour exécuter les notes les plus basses et corriger la fausseté acoustique : notamment, allonger la coulisse du piston 3 de 1,7 cm pour le C1#, de 1,2 cm pour le D1 et le D1#. Selon la qualité de l’instrument, si la justesse n’est pas obtenue avec la seule coulisse 3, on peut actionner ensemble les deux coulisses de pistons, et se servir aussi des lèvres pour baisser encore le son. Remarques : la note accessible la plus grave, F1 (qui est hors tessiture « normale »), peut être atteinte de cette manière (partiel réalisé avec souffle lent et relâchement des lèvres). 8.3. Exercice 3 Description : jeu en zig zag vertical (oscillations amplifiées), avec augmentation par demi- tons de l’amplitude des intervalles. Objectif : amplification et réduction progressives bilatérales (haut, bas) des intervalles à exécuter. Séquences de doigtés associées à des phrasés peu usuels (familiarisation avec l’écriture de parties en grandeur réelle). Technique : bien ouvrir la gorge (qui est plus ou moins solidaire de la position de la langue dans la CB) et ne pas hésiter à en faire varier l’ouverture. Remarques : tout en actionnant doucement le masque, cet exercice amorce le travail de souplesse des lèvres (OB et flexibilité). 8.4. Exercice 4 Description : jeu avec intervalles de tierces (majeures ou mineures) en montée et descente. Objectif : exécution d’intervalles systématiques, mineurs ou majeurs. Technique : la légère extension de la tessiture doit aller de pair avec une exécution « confortable ». Remarques : ces arpèges (de septième) correspondent à des accords de 7ème : E1m 7 en montée, puis D1m 7 en descente, C1 7M en montée, D1m 7 en descente et E1m 7 en montée. 8.5. Exercice 5 Description : jeu en zig zag : quartes en montées, quintes en descente. Objectif : amplitude augementée des intervalles, surtout en descente (quintes), dont il faut bien assurer le contrôle. Technique : ditto. Remarques : les intervalles sont un peu plus étendus que précédemment (flexibilité, souplesse). 8.6. Exercice 6 Description : jeu en zig zag : quintes en montées, sixtes en descente. Objectif : ditto. Contrôler les descentes (sixtes). Technique : ditto. Remarques : l’amplitude des intervalles est encore augmentée (flexibilité, souplesse). 8.7. Exercice 7 Description : jeu montant et descendant chromatiquement, par intervalles de seconde. Objectif : cet exercice permet de se concentrer sur les sauts d’intervalle (souplesse des lèvres = flexibilité). Technique : un même doigté par groupes de 2 notes successives limite l’éventuel effet perturbateur des doigts. Remarques : une « respiration » avant le changement de doigté est admise. Toujours jouer « musicalement », comme s’il s’agissait d’une oeuvre réelle. 8.8. Exercice 8 Description : comme précédemment, jeu montant et descendant chromatiquement, avec arpèges de 3 notes : ces arpèges correspondent à des accords de tierce se succédant par demi- tons. Objectif : travail de la flexibilité des lèvres Technique : un doigté « constant » pendant chaque groupe de 3 notes successives atténue tout effet perturbateur, et permet de se concentrer sur les sauts d’intervalle (souplesse des lèvres). L’insufflation de l’air, l’ouverture de la gorge et le positionnement de la langue (plus ou moins palatal) uploads/Management/ jam-05exercicesdebase.pdf
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- Publié le Apv 05, 2022
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- Langue French
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