La Wais 4 La Wais, abréviation pour Weschler Adult Intelligence Scale (Échelle
La Wais 4 La Wais, abréviation pour Weschler Adult Intelligence Scale (Échelle de l’intelligence de Wechsler), est un test permettant une mesure psychométrique chez l’adulte, autrement dit, calculer le Quotient Intellectuel (QI). En créant sa propre échelle de mesure de l’intelligence en 1939, l’ambition de David Weschler était de concurrencer le test de Stanford-Binet qui était alors l’outil de référence. Il a notamment défendu l’introduction de l’échelle de performance à une époque où le QI verbal était considéré comme le seul pouvant rendre compte du fonctionnement de l’intelligence d’une personne. En France, la quatrième version de la Wais a été publié en 2011, elle succède à la version 3, qui datait de l’année 2000. Les tests de QI doivent être révisés régulièrement à cause de l’effet Flynn (élévation du QI de 0.3 point tous les ans dans l’ensemble de la population) mais aussi pour intégrer les avancées de la recherche dans la définition même de l’intelligence et le fonctionnement du cerveau. Ce test est largement utilisé dans les Centres Ressources Autisme (CRA) d’une part afin de définir s’il existe un fonctionnement cognitif particulier associé à l’autisme (déficience intellectuelle ou Haut Potentiel Intellectuel), mais aussi pour déterminer les points forts et points faibles du profil cognitif de la personne. Quelques notions sur les théories de l’intelligence A ce jour la définition même de ce qu’est l’intelligence ainsi que la manière de la mesurer ne font pas consensus. Il existe plusieurs conceptions de l’intelligence : le facteur g est une théorie de l’intelligence proposée par Spearman, psychologue anglais en 1904. Celui-ci fait passer des tests d’aptitude mentale à des enfants et en déduit que quelques soient les tâches réalisées il existe une corrélation positive entre celles-ci. C’est le facteur g, intelligence générale ou habileté mentale générale. Dans ce modèle, il existe bien des variables entre les épreuves, mais la probabilité est élevée si on en réussi une de réussir les autres. Par exemple, un enfant qui performe en arithmétique à également des chances de réussir l’épreuve de vocabulaire, même si le degré de réussite peut varier. L’intelligence est donc perçu comme un phénomène global dont chaque partie peut être influencée par un facteur spécifique qui fait varier le degré de réussite dans une épreuve donnée. les facteurs multiples de l’intelligence est un modèle proposé par Thurstone, psychologue américain dans les années 1930. Après avoir fait passer des tests à un panel de plus de 200 étudiants, il démontre que l’intelligence est en fait composée de sept facteurs distincts les uns des autres : P vitesse perceptive, N numérique, W fluidité verbale, V verbal, S spatial, M mémoire et R raisonnement. Il les appelle Primary Mental Abilities ou Aptitudes Primaires Mentales. Le modèle en trois strates ou Cattel-Horn-Carrol, du nom des trois psychologues qui l’ont construit correspond au résultat d’une méta-analyse prenant en compte l’ensemble des recherches effectuées sur l’intelligence dans les années 1960-1970. Cette analyse est publiée en 1993 et reprend à la fois la théorie de Spearman et celle de Thurstone en y ajoutant une strate intermédiaire : une part de variance correspond à un facteur général; des parts de variance correspondent à des facteurs larges; des parts de variance spécifiques à une quarantaine de facteurs primaires. Le test de la Wais reprend cette dernière théorie de l’intelligence et les subtests ont pour objectif de mesurer la deuxième strate qui correspond aux aptitudes élargies suivantes : L’intelligence cristallisée (Gc) est une disposition globale qui couvre les 1. connaissances acquises par l’expérience, la culture générale, la compréhension verbale et le raisonnement verbal, la maîtrise du vocabulaire, l’aptitude à la communication et à la production langagière. L’intelligence fluide (Gf) réfère aux processus mentaux complexes, aux 2. aptitudes de base dans le domaine du raisonnement logique. Il s’agit d’opérations mentales auxquelles un individu a principalement recourt quand il doit accomplir des tâches face à des situations nouvelles. Mémoire et apprentissage (Gm) : efficience de la mémoire à court terme et de 3. la mémoire de travail La mémoire, à court et long terme (Gsm et Glr) recouvre la capacité à retenir 4. consciemment l’information pour la manipuler mentalement et produire des comportements en conséquence. La vitesse de traitement (Gs) correspond à la capacité d’accomplir rapidement 5. des opérations cognitives routinières et automatiques en maintenant sa concentration et en pouvant travailler sous pression. Les processus visuels (Gv) font référence à la capacité d’analyser et de 6. synthétiser des stimuli visuels. Il s’agit ici de perception visuelle. Rapidité cognitive (Gs) : capacité à effectuer de façon automatique et rapide 7. des tâches faciles ou sur-apprises Les processus auditifs (Ga) font référence à la capacité d’analyser et de 8. synthétiser des stimuli auditifs. Ils mettent en jeu les mécanismes nécessaires à la perception des sons qui forment le langage. Les strates de l’intelligence selon le modèle Cattel-Horn-Carroll La wais : composition et fonctionnement La Wais est donc composée de 10 subtests principaux obligatoires et 5 subtests complémentaires facultatifs. Ces subtests sont répartis en indices et chacun donne une visibilité sur une compétence particulière de l’intelligence au regard des théories que l’on vient de passer en revu. Wais 4 : classification des subtests selon les indices Lors de la passation de la Wais, l’ordre d’administration des subtests est toujours le même, il est notifié dans le manuel d’administration et les psychologues doivent s’y tenir car cela fait partie de la standardisation du test. Les subtests sont abordés dans l’ordre suivant : Cube : reproduire des figures à l’aide de quatre, puis neuf cubes dont les faces sont totalement blanches, totalement rouges, ou rouges et blanches Similitudes : expliquer en quoi deux mots/concepts se ressemblent. Ex : En quoi un marteau et un tournevis se ressemblent ? Mémoire des chiffres : ce subtest se divise en trois épreuves distinctes, répéter une série de chiffre en ordre direct (Ex : 1-2-3-4, il faut répéter 1-2-3-4) en ordre inversé (Ex : 1-2-3-4, il faut répéter 4-3-2-1) et en ordre croissant (Ex 4-1-3-2, il faut répéter 1-2-3-4) Matrice : une série de figures géométriques est présentée et il retrouver la figure qui complète logiquement la suite parmi cinq possibilités Vocabulaire : donner la définition d’un mot Arithmétique : le psychologue énonce à l’oral un problème mathématique qu’il faut résoudre mentalement Symboles : il faut repérer sur une ligne comportant plusieurs symboles, si ceux qui sont désignés en début de ligne apparaissent sur la même ligne Puzzles visuels : une figure géométrique est éclatée en trois morceaux qu’il faut retrouver parmi un choix de six propositions Information : répondre à des questions de culture générale. Ex : A partir de qu’elle température l’eau gèle t-elle ? Code : reporter des symboles sur une ligne en les associant à des chiffres en s’appuyant sur un modèle de code situé en haut de la page Séquence lettres/chiffres : le psychologue énonce une série de chiffres et lettres mélangées et il faut redire les chiffres en ordre croissant et les lettres en ordre alphabétique. Ex : Z-2-E-1, il faut répéter 1-2-E-Z Balance : rééquilibrer une balance à plateau avec des symboles ayant chacun une valeur et ce parmi une série de cinq possibilités Compréhension : répondre à une série de questions impliquant la compréhension de règles sociales Barrage : barrer deux formes géométriques cibles en respectant les formes et couleurs de celles-ci Les exemples cités ne correspondent pas aux questions réellement posées lors du test. A cause de l’effet « test-retest » qui améliore sensiblement les résultats lors d’un deuxième essai, il est fortement déconseillé de se procurer les questions en amont car cela fausse le résultat global lors de la passation. Lorsque le test est passé il est conseillé d’attendre au moins deux ans avant de le refaire pour que les résultats soient fiables. La Wais est composée de quatre indices : L’indice de compréhension verbal Il reflète la capacité d’un individu à comprendre les stimulis verbaux, à raisonner avec du matériel sémantique et communiquer ses pensées à l’aide de mot. Les performances à cette tâche démontrent qu’un individu est capable de sélectionner des éléments présentés verbalement disponibles dans son environnement, de raisonner avec une structure sémantique, et d’exprimer ce raisonnement avec des mots. Cet indice est le plus chargé en facteur g de l’intelligence et est le meilleur prédicteur de l’intelligence globale d’une personne. Il rend également compte de l’intelligence cristallisée qui correspond à la connaissance du langage, de l’information et d’une culture spécifique. L’indice de raisonnement perceptif Il mesure principalement la composante de représentation visuo-spatiale de l’intelligence qui correspond à l‘intégration et la manipulation cognitive des informations pour résoudre des problèmes visuels complexes. Mais c’est un indice ou chaque subtest mesure pour une part importante, des caractéristiques spécifiques. Les épreuves Cube et Puzzles visuels demandent d’analyser et manipuler des formes spatiales, soit mentalement pour Puzzles, soit en faisant appel à des compétences motrices pour manipuler physiquement les cubes. L’épreuve Matrice est une mesure classique de l’intelligence fluide. L’indice de mémoire de travail Il mesure l’attention, la concentration et la mémoire de travail. La uploads/Management/ mpdf.pdf
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- Publié le Fev 24, 2022
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