Rapport d’activités 2002–2003 Chaire de gestion des risques Introduction Dans c
Rapport d’activités 2002–2003 Chaire de gestion des risques Introduction Dans ce septième rapport annuel, nous reprenons les principales orientations de la Chaire et nous mettons à jour ses principaux domaines de recherche et de formation. Dans une deuxième étape, nous décrivons les principales activités de l’année 2002– 2003. En conclusion, nous identifions les priorités que nous avons établies pour la prochaine année. Le rapport financier est présenté en annexe. La gestion des risques a connu une évolution très significative au cours des dix dernières années. Par exemple, en 1996, aucun cours sur ce sujet n'était donné dans la plupart des facultés de gestion. Aujourd'hui, la grande majorité des programmes de ces mêmes facultés contiennent au moins un cours de gestion des risques. Seulement à HEC Montréal, au moins dix étudiants de doctorat écrivent actuellement des thèses sur différents aspects de la gestion des risques, plus de vingt étudiants rédigent annuellement des mémoires de maîtrise sur le sujet et plus de soixante-dix étudiants du baccalauréat en administration des affaires suivent au moins un cours en gestion des risques et assurances. Des cours sont également donnés au programme de MBA et au programme des certificats en gestion. La gestion des risques comprend trois étapes essentielles : l'identification des risques, leur mesure et leur gestion. Cette dernière étape est à la fois la plus difficile et la plus importante. Trop d'entreprises ou d'institutions sous-estiment cette étape et se limitent aux aspects techniques des deux premières. La planification des activités correctives est essentielle à une gestion des risques bien planifiée. La crise du verglas de 1998 ou les événements du 11 septembre 2001 ont bousculé plusieurs gestionnaires et renforcé la nécessité de bien couvrir et bien gérer les risques. Bien sûr, chaque entreprise ne doit pas subir un séisme pour comprendre cette leçon. Une attention particulière sera accordée aux trois aspects de la gestion des risques dans les travaux de la Chaire durant les prochaines années, tout en mettant une emphase à sa gestion. Quatre activités importantes de la Chaire de gestion des risques durant l’année 2002-2003 sont à souligner. 1 Rapport d’activités 2002–2003 Chaire de gestion des risques Comme indiqué dans le rapport annuel 2001-2002, le titulaire de la Chaire de gestion des risques avait écrit une lettre d’intention au Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) afin d’obtenir un financement pour la création d’un centre de recherche sur la nouvelle économie financière à HEC Montréal. Cette lettre d’intention a reçu une réponse favorable et la principale activité du titulaire de la Chaire de gestion des risques, durant l’été 2002, a été de monter une équipe de recherche afin de définir des projets pour obtenir le financement désiré. HEC Montréal a obtenu trois millions de dollars du CRSH et un engagement d’un million de différents partenaires privés pour les quatre prochaines années. Le centre de recherche en e-finance a débuté ses activités en janvier 2003 et est dirigé par Madame Michèle Breton. La direction de la Chaire, en collaboration avec IFM2 et PRMIA, a organisé, en mars 2003, une journée carrière en finance, gestion des risques et ingénierie financière pour les étudiants diplômés des différentes facultés de gestion du Québec sur les multiples facettes du métier de gestionnaire des risques dans les entreprises financières et non financières. Plus de 175 personnes ont participé à l’événement, tenu à HEC Montréal. La Chaire de gestion des risques a organisé une conférence « jeunes chercheurs en finance », en collaboration avec le Centre interuniversitaire sur le risque, les politiques économiques et l’emploi (CIRPÉE) et l’Institut de Finance Mathématique de Montréal (IFM2) en mai 2003. Les professeurs Tony Berrada, Julien Hugonnier, Joshua Slive et Nicolas Papageorgiou ont été les principaux responsables du contenu scientifique de la conférence. Durant l’année académique 2002-2003, la revue Assurances est devenue la revue Assurances et gestion des risques. Déjà, le contenu de la Revue dépassait celui de l'assurance. Le nouveau titre rend hommage à son histoire, tout en marquant une évolution qui respecte mieux son contenu actuel. Ce changement devrait aider la Revue à mieux se positionner sur les marchés québécois et francophone hors Québec, en identifiant plus adéquatement son contenu. 2 Rapport d’activités 2002–2003 Chaire de gestion des risques I. Mission et domaines de recherche et de formation La Chaire a une mission en trois volets : 1. la formation de gestionnaires et de chercheurs de première qualité qui seront capables d’affronter la concurrence internationale et aspireront à devenir des chefs de file; 2. le développement des connaissances par la réalisation de projets de recherche définis en collaboration avec des partenaires industriels engagés dans la gestion des risques ; 3. le transfert d’outils de gestion des risques dans des entreprises de différents marchés. La Chaire est également responsable de la gestion de la revue Assurances et gestion des risques, propriété de l’École. Cette revue est un instrument privilégié à la Chaire qui lui permet de diffuser les résultats de ses travaux de recherche sur les problèmes d’assurances et de gestion des risques dans différents milieux. Il est évident qu’elle n’est pas le seul instrument de diffusion. Des travaux plus académiques continuent à être publiés dans des revues scientifiques internationales. Trois domaines de recherche et de formation sont privilégiés par la Chaire : 1. la gestion des risques des entreprises ; 2. la gestion des risques des particuliers ; 3. la gestion des risques d’assurance. 3 Rapport d’activités 2002–2003 Chaire de gestion des risques Domaines de recherche 1. Gestion des risques des entreprises La gestion des risques des entreprises est devenue très populaire dans différents milieux. Des grandes banques ont mis sur pied des services de recherche et de gestion des risques ; certaines institutions financières investissent beaucoup de ressources pour former leur personnel afin de réorienter leur gestion en fonction du risque global de leur portefeuille ; des bureaux de conseillers financiers et de consultants proposent différentes formules de mesure de risque ; des gouvernements se demandent comment réglementer ces nouveaux risques ou contrôler les entreprises qui les subissent... Bref, tous cherchent à s’adapter à des nouvelles réalités de marché. La définition du concept de risque a également beaucoup évolué au cours des dernières années. En particulier, les notions traditionnelles de diversification de portefeuille et de risque de marché ont été remises en question par plusieurs chercheurs et praticiens de la finance. Pendant plusieurs années, les produits dérivés ont connu une croissance élevée, car ils représentaient des instruments de diversification peu coûteux, mais ils sont maintenant perçus comme pouvant être dangereux, car ils peuvent être la cause de pertes financières ou de faillites importantes. Le risque de crédit est un exemple de risque qui n’était pas vraiment préoccupant durant les années 80, lorsque les marchés étaient en pleine croissance. Maintenant qu’ils ont atteint une certaine maturité, on se rend compte que tous ces risques individuels de non-paiement potentiels représentent un risque collectif important pour les banques, car ils sont sujets, entre autres choses, aux mêmes fluctuations économiques. Le risque de liquidité a longtemps été sous-estimé, mais il devient une cause de pertes financières importantes. Le diagnostic des déboires financiers de Long Term Capital Management montrent que les problèmes de ce fonds étaient dus à une mauvaise gestion du risque de liquidité du fonds. 4 Rapport d’activités 2002–2003 Chaire de gestion des risques Le risque opérationnel est devenu important pour les banques au cours des deux dernières années. En effet, le Comité de Bâle veut que ce risque soit pris en compte dans le calcul du capital requis. Par contre, très peu de chercheurs ont développé des modèles précis permettant de pondérer ce risque. La réforme de la réglementation internationale a donc été reportée de plusieurs années afin que les principales banques puissent créer des bases de données permettant de mieux estimer ce risque. Les risques environnementaux non assurables sont une autre forme de risque non bien diversifié. Leur prise en compte a un effet sur toute la gestion des risques des entreprises en fonction de leur position de crédit et de leur diversification internationale. Finalement, les portefeuilles des assureurs sont eux-mêmes devenus très risqués. Le réflexe traditionnel de reporter les grands risques et les risques collectifs à des réassureurs ne représente plus, aux yeux de plusieurs, un instrument de diversification attrayant, les réassureurs ayant eux-mêmes des difficultés à diversifier leur portefeuille. Des produits financiers sont devenus des substituts ou des compléments de certaines formes de réassurance, mais leur gestion dans un contexte de mesure du risque global du portefeuille des compagnies demeure encore très problématique. Nos travaux récents dans ce domaine sont concentrés, pour le moment, sur quatre sujets. Notre équipe de recherche travaille sur l'explication des écarts de taux entre les obligations privées et publiques. Depuis plusieurs années, ces écarts sont expliqués par le risque de crédit dans différentes publications en finance, mais des études empiriques récentes montrent que le risque de crédit (probabilité de défaut et taux de recouvrement de la dette) ne représente que trente pour cent des écarts de taux. Notre équipe de recherche (Geneviève uploads/Management/ rap-act-02-03 1 .pdf
Documents similaires










-
33
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 11, 2021
- Catégorie Management
- Langue French
- Taille du fichier 0.2754MB