www.JesusMarie.com Saint Anselme de Canterbury Proslogion Proslogue ou Allocuti

www.JesusMarie.com Saint Anselme de Canterbury Proslogion Proslogue ou Allocution sur l'Existence de Dieu et sur ses Attributs page éditée par www.JESUSMARIE.com et l'Abbé Stéphane TORQUEAU (pour l'Association AEDIPe ® nov. 2002) version PDF signalée par Kim saint Anselme = page 427 du pdf I. L'esprit s'élevant à la contemplation de Dieu. — II. Que Dieu existe véritablement, bien que l'insensé ait dit dans son cœur : Il n'y a point de Dieu. — III. Que la pensée ne peut concevoir la non-existence de, Dieu. — IV. Comment il se fait que l'insensé a dit dans son cœur ce qu'il n'a pu penser. — V. Que Dieu est tout ce dont l'existence est préférable à la non-existence, et qu'existant seul par lui-même il a tout fait de rien. — VI. Comment Dieu n'étant point un corps peut cire sensible. — VII. Comment il est tout-puissant, bien qu'il ne puisse certaines choses. — VIII. Comment il est à la fois miséricordieux et impassible. — IX. Comment étant juste, souverainement juste, il peut pardonner aux méchants, et qu'il leur fait miséricorde avec équité. — X. Comment il peut punir les méchants et leur faire grâce avec justice. — XI. Comment l'Écriture a pu dire que le Seigneur marche toujours dans la voie de la miséricorde, et que cependant il n'abandonne jamais la voie de ta justice. — XII. Que Dieu est la vie elle- même, et qu'il renferme substantiellement tous ses attributs. — XIII. Comment il est le seul être infini, éternel, bien qu'on puisse dire que les autres esprits sont aussi des dires infinis et éternels. — XIV. Comment et pourquoi ceux qui cherchent Dieu le voient et ne le voient point. — XV. Que Dieu surpasse tout ce que la pensée peut concevoir de plus grand. — XVI. Que la lumière au sein de laquelle il habite est véritablement inaccessible.—XVII. Que l'harmonie, l'odeur, la saveur, la beauté et toutes les propriétés des corps existent en Dieu d'une manière ineffable et digne de sa nature. — XVIII. Que Dieu est la vie, la sagesse, l'éternité, et tout ce qui est un bien réel. — XIX. Qu'il n'est pas contenu dans l'espace et le temps, mais qu'il contient toutes choses. — XX. Que son existence précède et dépasse toutes les existences, même celles qui sont éternelles. — XXI. Si l'éternité divine est ce qu'on doit entendre par ces expressions de l'écriture, le siècle du siècle, ou les siècles des siècles. — XXII. Que Dieu seul est ce qui est, celui qui est. — XXIII. Que le souverain bien est également le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et que celui-là seul est nécessaire, qui est le bien universel, complet et unique. — XXIV. Conjectures sur la nature et la grandeur de ce bien. — XXV. Bonheur de ceux qui jouissent du souverain bien. — XXVI. Si c'est dans ce souverain bien que les élus trouveront cette plénitude de joie que le Seigneur leur promet. PRÉFACE. Cédant aux pressantes sollicitations de quelques-uns de mes frères, j'ai mis au jour un petit ouvrage composé en forme de méditation religieuse sur les mystères rie la foi, et dans lequel j'avais emprunté le langage et les idées d'un homme qui s'entretient, solitaire, avec sa pensée, et cherche Dieu avec les lumières de sa raison. A peine cet ouvrage eut-il paru que, songeant à cette longue série d'arguments qu'il m'avait fallu employer, et dont la chaîne non interrompue m'avait comblé nécessaire pour arriver à mon but, je me demandai si par hasard on ne pourrait pas trouver un argument unique, indépendant de tout antre, se suffisant à lui-même, pour opérer la conviction, pour établir avec certitude que Dieu existe, qu'il est la cause suprême de toute existence et la source première de tout bien ; en un mot, pour rendre compte de tous les attributs que la foi accorde à la nature divine. Longtemps je cherchai ('ans ma pensée cet argument victorieux, longtemps je le poursuivis dans les profondeurs de la réflexion avec une ardente curiosité. Parfois il me semblait que j'allais le saisir, mais toujours il m'échappait au moment où je croyais l'atteindre. Fatigué de mes inutiles efforts, et désespérant du succès de mon entrepris."-, j'avais résolu d'y renoncer et d'abandonner une recherche que je regardais désormais comme infructueuse; mais j'eus beau vouloir chasser cette idée de mon esprit, de peur qu'en l'occupant à la poursuite d'un objet impossible à atteindre elle no l'empochât de se livrer à des travaux moins futiles et plus profitables, elle s'établit obstinément en moi, elle m'obséda de plus en plus, malgré tous mes efforts pour me délivrer de sa présence importune et de ses continuelles persécutions. Un jour donc qu'elle me pressait avec un nouvel acharnement et que j'étais plus fatigué que jamais de celle lutte incessante, au milieu même de ce conflit de mes pensées, ce que j'avais inutilement cherché vint s'offrir tout à-coup à mon esprit et me força d'embrasser avec transport l'idée heureuse que je voulais repousser loin de moi. Tout fier de ma découverte, je m'imaginai que quelques lecteurs la verraient avec plaisir exposée dans un écrit où je ferais parler un chrétien qui s'efforce d'élever son âme jusqu'à la contemplation de Dieu, et qui cherche à se rendre compte de ta croyance, le composai donc lo petit ouvrage que je donne aujourd'hui au public. Je u'eus point, en le terminant, la prétention d'avoir fait un livre; cette prétention, je ne l'avais pas eue davantage en terminant le premier : Ces deux opuscules me semblaient également indignes de paraître avec le nom de leur auteur. Cependant je ne voulais point les abandonner aux chances de la publicité sans donner à chacun d'eux un titre qui lui fit espérer un accueil favorable et lui servit de recommandation auprès de quelques lecteurs, j'avais en conséquence intitulé le premier Modèle de méditation sur les mystères de la foi, et le second la Foi cherchant l'Intelligence. Déjà ces deux petits ouvrages avaient été plusieurs fois transcrits avec les titres ci-dessus indiqués, quand des personnes de considération m'engagèrent à y mettre mon nom. Hugo, le vénérable archevêque de Lyon, qui à cette époque s'acquittait en France d'une mission apostolique, usa lui-même de toute son autorité sur moi pour me décider à signer ces deux écrits. Je dus obéir, et je jugeai en même temps convenable d'en changer les litres ; j'intitulai donc le premier : Monologue ou Soliloque, et le second : Proslogion ou Allocution. CHAPITRE I. Faible mortel, dérobe-toi un instant aux occupations d'ici-bas; cherche un abri contre l'orage de tes pensées, dépose le posant fardeau de tes inquiétudes, suspends ton pénible labeur. Un moment du moins occupe-toi de Dieu, un moment repose-toi en lui. Entre dans le sanctuaire de ton âme, ferme-le aux souvenirs importuns de la terre, aux vains bruits du monde, et, seul avec tes réflexions pieuses cherche Dieu dans le silence du recueillement. Dis, ô mon cœur, dis maintenant à Dieu : « Je veux contempler ta face; c'est ta face, Seigneur, que je veux contempler. » Et vous, mon Seigneur et mon Dieu, apprenez à mon cœur en quel lieu et comment il doit vous chercher, en quel lieu et comment il peut vous trouver. Seigneur, si vous n'êtes pas ici près de moi, où vous chercherai-je ? si vous êtes partout, pourquoi ne vous vois- je point ? Je sais que vous habitez au sein d’une lumière inaccessible ; où donc est-elle, cette lumière inaccessible ? Comment pourrais-je en approcher ? Qui me guidera vers elle ? Qui m'y fera pénétrer afin que je vous voie dans votre mystérieuse et brillant» demeure? Et quels signes, à quels traits vous reconnaîtrai-je? Je ne vous ai jamais vu, mon Seigneur et mon Dieu ; je ne connais point votre visage. Que fera, Dieu très haut, que fera ce pauvre exilé qui languit si loin de vous? Que fera votre serviteur qui brûle d'amour pour vous, et qui est banni de votre présence? Il voudrait vous voir, et il ne peut franchir la distance qui le sépare de vous; il voudrait aller vers vous, et, votre demeure est inaccessible ; il voudrait vous trouver, et il ignore où vous êtes; il voudrait vous chercher, et il ne connaît point les traits de votre visage. Vous êtes mon Seigneur et mon Bien, et je ne vous ai jamais vu ; vous m'avez créé deux fois, vous m'avez comblé de vos bienfaits, et je ne vous connais pas encore. J'ai été créé pour vous voir, pour vous contempler, et je n'ai pu encore atteindre le but de mon existence. Jour funeste où l'homme fut déshérité de son destin sublime ! Qui pourrait assez déplorer sa faute et son malheur? Hélas ! Qu’a-t-il perdu et qu'a-t-il trouvé? Qu’a-t-il laissé échapper et que lui est-il resté? Il a perdu la béatitude qui était le but de son existence, et il a trouvé la misère, pour laquelle il n'avait point été fait; il a laissé échapper un trésor sans lequel il n'y a uploads/Philosophie/ saint-anselme-de-canterbury-proslogion.pdf

  • 32
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager