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ICO =C0 f^ iCO ;h' "CD !/t •*?%? ^ M ^-^ >V^, A , >î^^ ^4 M^\.^vn*^ jr: i i ^'^- .~tt ^"^ ,y^.;7 j m-' ^' X- .-*r^T>^- A^^; de " C ''*^' Lettre ^ Ser. 2. Vol, )7^-) a o r ! i X e ! 1 -e ^, . Mémoires ^ioo » « « -* LA VIE DE PYTHAGORE DE DIOGENE LAERCE ÉDITION CRITIQUE AVEC INTRODUCTION & COMMENTAIRE PAR A^'.'^ELATTE (Mémoire couronné par la Classe des lettres et des sciences morales et politiques (Prix Gantrelle, XIV» période, 1919-1920). > Tome XVII. — Lettres, etc. AVANT-PROPOS En attendant l'édition complète de YHistoire des Philosophes de Diogène, qui nous est annoncée depuis longtemps; j'ai pensé qu'il serait utile de donner une édition critique de la Vie de Pythagore. Dans une introduction, qui m'a paru nécessaire, je me suis efforcé de tirer au clair — pour autant qu'on puisse arriver sur ce sujet à des conclusions quelque peu vraisemblables — une question qui a soulevé bien des débats, celle de la compo- sition de l'œuvre de Diogène. En outre, comme les érudits qui se sont occupés jusqu'ici de la tradition manuscrite de cet ouvrage ne sont pas du tout d'accord sur l'importance qu'il faut reconnaître à tout un groupe de codices, il m'a semblé que le texte de la biographie de Pythagore se prétait mieux qu'aucun autre, grâce à l'appoint d'une foule de passages parallèles, à un examen détaillé de la question et à une vérifi- cation des diverses hypothèses émises jusqu'à ce jour. Aussi, ai-je consacré à l'étude de la tradition manuscrite un long chapitre de cette introduction. J'ai recueilli, sous le texte et l'apparat critique, tous les textes des auteurs anciens qui traitent le même sujet que Diogène. Celte collection formera une sorte de répertoire bibliographique qu'on chercherait vainement ailleurs et qui, je — 4 — l'espère, ne sera pas sans utilité. Elle permettra, en outre, d'embrasser d'un seul coup d'œil le développement de la Tradition sur un point déterminé de la biographie ou de la doxographie. Parmi ces citations, j'ai mis en relief les textes qui présentent une tradition particulièrement apparentée à celle de Diogène et qui, par conséquent, peuvent fournir des éléments utiles à l'établissement du texte édité. Les autres passages parallèles ont été groupés d'après leurs aifmités. L'abréviation cf. annonce les témoignages anciens qui s'écartent sensiblement de celui de Diogène. L'édition est suivie d'un commentaire où je reprends, pour expliquer les notices de Diogène et éclaircir leurs origines, certains textes cités dans la collection des passages parallèles. Dans la composition de cette partie, je me suis inspiré du programme tracé par Schwartz (Pauly-Wissowa, IX, col. 750) : réunir, pour chaque point, les matériaux biographiques ou doxo- graphiques et remonter à l'origine des traditions, pour suivre ensuite leurs développements et leurs variations. Ce procédé permet, mieux qu'aucun autre, d'étudier de près les méthodes de travail de Diogène et de situer, dans l'ensemble de la litté- rature biographique, la tradition (ju'il a adoptée ou la variante qu'il a créée. Qu'il me soit permis, pour finir, de témoigner ma recon- naissance à Messieurs les Commissaires, dont la critique sagace m'a j)ermis de redresser certaines erreurs et de corriger bien des imjierl'ections de mon mémoire. Liège, le !«' janvier d92i2. INTRODUCTION 1. Nom, époque et œuvres de Diogène Laërce. Nous ne savons rien de la vie et de la personnalité de cet écrivain, qui a tant contribué à rendre les autres immortels : son nom nous est seulement connu par le titre de son œuvre et quelques citations. La vraie forme de son nom ne nous a même pas été transmise avec exactitude (M. Les manuscrits de son Histoire philosophique placent les deux noms dans l'ordre sui- vant : AaipTt.0; Awyévri;, de même que Sopatros le Sophiste (Photius, Cod. 1(31, p. 104, A, % et Suidas (s. v. TsTpaAoy-la). Au contraire, Stéphane de Byzance (s. v. Ap•Jwa^) et le lem- matiste de VAnthologie Palatine (VII, 95) intervertissent l'ordre de ces noms. Dans d'autres citations, l'écrivain n'est désigné que par un nom: Awvivr.; (Stéphane de Byzance, s. v. 'EveTo»:), Aasp-r.ç (Eustathe, Comm. in //om., p. 896, 63). Ailleurs encore, il est appelé Awysvr;; 6 AaeoT'.sjç (Steph. s. v. Xo).).eroat) , ce qui suppose qu'on le croit, déjà alors, originaire de Laérte, ville de Carie. Cette opinion passa chez les érudits de la Renaissance et ;M Cf. sur celte question les ronjeclures de Stahr, dans le Dictionary ofBiogr. and Myth. de Smith, s. v. Dtogenes Laertins; de Wilamowitz, dans VHermes, XXXIV (1899), p. 6-29 ; de Schwahtz, d;ms la lieal-Encyd. de Paui.y-Wissowa, s v. D , IX, col. 738. — () — subsista jusqu'au XVIIP siècle (^) ; elle n'a pas encore disparu complètement des manuels. Plus récemment, on a tenté d'expli- quer le nom Aasprcoç par le surnom d'une famille romaine bien connue à la(}uelle aurait appartenu le patron des ancêtres de Diogène (-). Aujourd'hui, on croit en découvrir l'origine dans l'expression homérique qui désigne Ulysse: Awyevèç AaepTLàoYi. On sait qu'à une certaine époque, la mode s'établit dans le monde des lettres, et spécialement chez les philologues et les gram- mairiens, d'ajouter un surnom, souvent d'origine mythologique ou héroïque, au nom trop commun que l'on portait. C'est Wilamowitz qui a émis l'hypothèse (^) que le «rriaerov de Diogène était emprunté au A-.oyevkç AaepxiâôYi homérique : comme, dans Homère, les deux noms se suivent toujours dans le même ordre, il en conclut qu'il faut admettre la même succession ici aussi : AïoyévTiç Aaépnoç. L'époque à laquelle il a vécu n'est pas mieux fixée ; si l'on consulte les enquêtes des érudits modernes, on voit qu'ils hésitent entre le P% le IP, le IIP et même le IV' siècle de notre ère (^). Nous manquons, en effet, de témoignages histo- riques, et l'on doit se contenter de fixer des bornes chrono- logiques entre lesquelles se place l'activité littéraire de Diogène. Nous venons de voir que Sopatros déjà le cite : il a donc vécu avant 500. D'autre part, on peut remarquer que Diogène cite avec complaisance, et d'après ses propres lectures (ce qui sera expliqué plus loin), des autours assez récents; or, la période d'activité des écrivains ou des philosophes les plus tardifs qu'il cite, ïhéodose le Sceptique, Sextus Empiricus et Satur- ninus, se place au commencement du IIP siècle; on en a déduit (pi'oii pouvait siluer son àx;jLY. entre :225 et 250. On a (<) Fabiucius, liihl. gr., V». pp. 5(1-4 et suiv. (') Staiiu. dans le Dirtiommi de Smith. (») Efdslula ad Massinm. Phil. Unters., III, p. 163, et Hermès, XXXIV, p. 629. (*) Voyez sur ce sujet : Stahk. Ioc. cit.; Schwahtz, l<>c. cit., col. 761, et M. The- vissoi, bioi/ene Laerzio, l'eta in an visse. {Iliuisia di sloria antica, XII [l'.'OS], j.p.- 488-505.) / — voulu aussi, quelquefois, tirer des conclusions de son silence sur la renaissance platonicienne et pythagoricienne, ainsi que de son ignorance des travaux de Porphyre et de Jamblique sur la vie de Pythagore; mais on sait que les argumenta ex silentio n'offrent pas une base sûre de discussion. Diogène peut avoir eu ses raisons de ne point parler des néo-platoniciens ou des néo-pythagoriciens, s'il niait, par exemple, la légitimité de leur succession. On peut encore considérer ces lacunes comme le résultat d'un défaut d'information dont nous avons d'autres preuves : ainsi, Diogène ne cite pas non plus les travaux de Nicomaque et d'Apollonius sur Pythagore, bien supérieurs et bien antérieurs à ceux de Porphyre et de Jamblique. Ajoutons que le genre de composition de son ouvrage peut encore, comme nous le verrons bientôt, fournir d'autres explications de ce fait. Il n'est pas de tradition, directe ou indirecte, d'un ouvrage de Diogène autre que ses Biographies des Philosophes. Mais il cite lui-même, au cours de cet ouvrage, un bon nombre d'extraits empruntés à un Recueil d'épigrammes de sa com- position. Le premier livre portait le titre IlâiJ.î^8Tpo(; , à cause de la multitude des formes de versification que l'auteur y avait employées, et il y était question, avant tout, de la mort des philosophes (I, 63). Avait-il publié d'autres ouvrages encore? Au livre II, 65, il rapporte que Platon détestait Aristippe et qu'il combattit ses doctrines dans le uepl 4^u//.<;; et il ajoute : (bç £v illoK; eîprixa[jisv. Est-ce une allusion à un ouvrage antérieu- rement publié ou simplement un renvoi à un autre passage des Biographies (III, 36), où il revient sur ce sujet? Dans la dernière hypothèse, la référence est, en un point, inexacte : il eût fallu un verbe au futur. D'ordinaire, les allusions de Diogène à d'autres parties de son livre se vérifient avec exactitude; pour les parties antérieures, on trouve habituellement xa^âitep eCpTixa!., pour les livres suivants : w; léloiiev. Cependant on peut croire que nous avons affaire ici à une simple inadvertance de l'auteur. L'œuvre de Diogène qui nous occupe est son Histoire des Vies et des Doctrines des Philosophes. Le titre qu'elle porte — 8 — dans les plus anciens manuscrits n'est pas uniforuie (^). Le manuscrit F uploads/Politique/ laviedepythagore-17-dioguoft.pdf

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