Introduction à la science politique (systèmes politiques comparés) Examen : QCM

Introduction à la science politique (systèmes politiques comparés) Examen : QCM Manuels : « Introduction à la science politique », Yves SCHEMEIL, éditions Dalloz ou Presses de Science Po ; «Démocraties d’ailleurs » JAFFRELOT , édition Karthalo ; « Mondes Arabes en (r)évolution », BOUTALEB-VANNETZEL-ALLAL, édition Deboeck Développer un regard informé sur le monde avec des données précises et une distance critique. Développer une réflexion personnelle. LES SOURCES FIABLES (du plus fiable au moins fiable) • Sources institutionnelles (ex : partis politiques, sites de ministère) : elles diffusent les connaissances qu’elles produisent elles-mêmes. • Les Médias : ils croisent les sources d’information pour produire la leur. Il faut donc au moins 2 sources d’information. Attention, aux « fake news » (la désinformation en français). • Les Cercles de réflexion « think tanks » (ex : la formation Saint Simon ; TerraNova ; Institut Montaigne… ) : Ils réalisent des analyses et débattent de questions, ce qui a parfois inspiré des idées dont vont se saisir les pouvoirs publics et autres organisations (ex : le thème de la fracture sociale pour la campagne de Chirac) • Les Sources universitaires : le travail des chercheurs, des enseignants. Ils essaient de produire des connaissances informées, publient leur découvertes et recherches dans des revues spécialisées. Cette Source est intéressante car elle croise toutes les autres sources pour produire une information. Fonctionnaires = 3 Fonctions Publiques = État + Collectivité Territoriale + Hospitalière Rappel → toujours se demander : qui parle ? Dans quel objectif ? Dans quelle situation ? → attention aux généralités trop simplistes, il faut se questionner et construire des analyses rigoureuses en acceptant une pluralité de pdv. Introduction Principales questions du cours : • Comment classer les systèmes politiques ? • Quels sont les domaines que l’on va comparer ? • Face à la diversité des systèmes politiques dans le monde (190 pays membres de l’ONU), Comment mettre de l’ordre dans cette grande diversité ? • Comment éviter les clichés et discours superficiels ? → grâce à des connaissances factuelles précises (dates, chiffres..) + avec des grilles de lecture théorique définies (manières de penser-concepts) + avec le sens critique et la remise en cause des évidences Ex : connaître d’abord le fonctionnement des US pour comprendre les actions de Trump DÉFINITION DES TERMES DU COURS : → Système : ensemble de relations fonctionnelles permettant à une entité de se pérenniser. (ensemble d’éléments interragissant entre eux selon certaines règles et principes) Ex : oeuvre Zola. Terme formé de 2 parties : le radical « tème » venant de « titemi » en grec qui signifie « poser » + le préfixe « sys » qui provient du « syn » qui signifie « avec-ensemble ». Ainsi le mot système signifie « poser avec donc composer». Chez Hobbes on trouve une définition du système qui deviendra système politique : « ayant parlé de la Genèse, de la forme et de la puissance d’une République (Res Publica), je suis maintenant en mesure de parler de ses parties. A commencer par les systèmes qui ressemblent aux parties similaires ou muscles d’un corps naturel. Par systèmes, j’entends un nombre quelconque d’Hommes réunis par un même intérêt ou dans une même entreprise. Les uns sont réguliers, les autres sont irréguliers. Sont réguliers ceux dans lesquels un homme ou une assemblée sont constitués en représentant du nombre total. Les autres sont irréguliers. » Le Léviathan, Volume II, Chapitre 22, 1651 Il y a une analogie avec le corps vivant, afin de penser la relation entre les parties et le tout pour la cohérence de l’ensemble, du système. Hobbes commence à établir une distinction entre les organisations humaines (réguliers et irréguliers) Ainsi un système politique est une organisation sociale qui résulte des échanges entre les différentes unités constitutives de ce système. Il faut penser la science politique comme l’observation, l’analyse des rapports de forces/relations entre les acteurs du système politique. Dans les systèmes politiques, il y a de nombreux sous-systèmes sectoriels : éducation, défense, agriculture… Le système politique est complexe, on aimerait ouvrir les boîtes noires que sont les institutions (camera obscura) → Politique : « L’art de gouverner » / Il y a 3 types de discours ordinaires sur la politique car il n’existe pas une seule définition de la politique : • Le discours de la personne engagée et politisée qui va justifier son action • Le discours plus général et abstrait des philosophes • Le discours des médias qui nous informent en permanence de l’actualité [De nouveau regarder qui parle ? Dans quel objectif ? Circonstances ? Max WEBER disait : « notre objectif est le désenchantement du monde » afin d’éviter la manipulation, la propagande.. ] On a l’habitude de distinguer le politique et la politique : • La Politique (Politics)= l’art de gouverner les sociétés + une ligne de conduite • Le Politique (Policy)= activité spécialisée qui consiste à lutter pour accéder à des positions de pouvoirs et s’y maintenir = ne concerne pas que le gouvernement de la société mais tout rapport de pouvoir. Ainsi tout rapport de force est politique Le système politique est composé d’institutions formées d’acteurs. La politique étudie les rapports entre le acteurs de ce système et le rapport entre le système lui-même et les acteurs : • Institutions : ensemble de règles qui servent à faire fonctionner un groupe • Acteurs présents dans la Constitution → dès le préambule de la Constitution de 1958 : « Le gouvernement de la République a proposé / Le peuple français a adopté / Le PR promulgue la loi constitutionnelle dont la teneur suit.. » = on rencontre 3 acteurs importants du système politique français. On trouve aussi les partis dans le Titre IV. Dès l’Antiquité, Aristote avait pour projet de rassembler les Constitutions de plusieurs cités grecques pour analyser le fonctionnement des pouvoirs de manière comparée. → Comparé : Paul VEYNE : « comparer c’est faire l’inventaire des différences ». Comparer, c’est en réalité s’interroger sur les différences mais aussi chercher les similitudes. Ainsi, la comparaison permet de chercher des régularités, des modèles pour faire des classements de typologies. On peut dès lors proposer une rupture avec la connaissance ordinaire en cherchant des variables de comparaison. Yves SCHEMEIL : « la comparaison en science politique est le substitut de l’expérimentation » comme on ne peut pas faire des expériences scientifiques. Cette comparaison peut se faire dans l’espace, dans le temps, sur un sujet précis, entre deux- peu ou de nombreux pays.. Il y a classiquement 3 types de régimes : • Régime démocratique parlementaire ⇒ • Régime autoritaire se fondant sur la ⇒ religion, sur le domaine militaire. • Régime totalitaire pas vraiment de sous-types et en effet définir du régime totalitaire est ⇒ compliqué. On utilise 6 critères pour décrire le régime totalitaire (on verra plus tard) HISTOIRE DES CLASSIFICATIONS DES RÉGIMES : → -500 : Hérodote dans son « Enquête sur la Monarchie », distinguait déjà 3 types de régimes : • Démocratie =individus en nombre qui gouvernent • L’Oligarchie = petit groupe qui gouverne • La Monarchie = gouvernement d’un seul Il différencie les régimes selon le nombre de gouvernants. Chez Hérodote, la monarchie est une idée qu’il développe en étudiant la manière dont les Perses sont gouvernés. → Platon dans « La République », distingue 5 types de régimes : • La Royauté ; La Timocratie ; L’Oligarchie ; La Démocratie ; La Tyrannie Platon a une lecture historique car il considère que ces systèmes se succèdent en se dégradant (Royauté → Timocratie → Oligarchie → Démocratie puis Tyrannie). C’est la« Stasis », divise ceux qui gouverne. Il y a une valeur principale dans chaque régime de la Cité : • Régime idéal est une sorte Royauté avec « philosophe-roi » = la Polythéia (république) (valeur philosophique). • Royauté corrompue → Timocratie où gouvernants mû par envie de régner (valeur de l’envie) • Dès que ceux qui gouvernent amassent une grande fortune et décident de rester au pouvoir : Oligarchie (valeur de richesse) • Oligarchie va scinder la population de la Cité risque que les pauvres, plus nombreux, se ⇒ soulèvent contre les riches = Démocratie (valeur de liberté) • Démocratie limitée à un milliers de citoyens ⇒Tyrannie (valeur de soumettre la population aux gouvernants) Platon va ensuite réfléchir à un triptyque : monarchie, oligarchie et démocratie. → Aristote, propose une typologie distinguant selon la variable du nombre de gouvernants : Nombre de gouvernants 1 seul Quelques-uns Multitude Forme Correcte Royauté Aristocratie Polythéia (République) Forme Corrompue Tyrannie Oligarchie Démocratie (tyrannie de la multitude) Ajd, souvent un petit nombre qui gouverne dans les faits (même en démocratie représentative). La classification des régimes est donc un exercice ancien mais il s’agit toujours d’un problème actuel. → Souvent, on rencontre en réalité 2 types de classifications : • Classements qui s’intéressent aux modalités de détention du pouvoir (= comment gouvernant est arrivé au pouvoir ? Comment fonctionne-il?) = Logique juridique étude ⇒ de la Constitution = facile à comparer. • uploads/Politique/ science-po-intro-et-chapitre-1.pdf

  • 83
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager