Table des Matières Page de Titre Table des Matières Page de Copyright DU MÊME A
Table des Matières Page de Titre Table des Matières Page de Copyright DU MÊME AUTEUR Epigraphe Dédicace CHAPITRE PREMIER - La beauté de la jeunesse CHAPITRE II - De la Loire à la terre ancestrale UN MARIAGE MOUVEMENTÉ. UNE ENFANCE PROTÉGÉE. UNE FAMILLE DE « LABOUREURS ». LE DESTIN DE LOUIS-JEAN. LA MAISON DE BLÉRANCOURT. CHAPITRE III - A Soissons, chez les Oratoriens LES ÉDUCATEURS ET L'ENSEIGNEMENT. LES IDÉES NOUVELLES AU COLLÈGE. UNE ATMOSPHÈRE DE CONTRAINTE. LA « MONOGRAPHIE DU CHÂTEAU DE COUCY ». CHAPITRE IV - La fugue et la prison LA FAMILLE GELLÉ. CHAPITRE V - Un poète libertin ? SAINT-JUST « LICENCIÉ ÈS LOIS » ? « ARLEQUIN-DIOGÈNE. » « ORGANT » : UN POÈME PORNOGRAPHIQUE ? FANTASMES ET EXPÉRIENCES. GRANDS MAÎTRES ET « ROUSSEAU DES RUISSEAUX » SAINT-JUST S'EXPLIQUE SUR « ORGANT » CHAPITRE VI - Peuple de Blérancourt, peuple de Saint-Just BLÉRANCOURT : CHÂTEAU, MARCHÉ, TERROIR. PROSPÉRITÉ, SURPEUPLEMENT ET PAUVRETÉ. UNE SOCIÉTÉ BESOGNEUSE. LA PRÉRÉVOLUTION À BLÉRANCOURT. CHAPITRE VII - Faire lever la Révolution UN AUTODAFÉ FONDATEUR. LE BAPTÊME DE LA TRIBUNE A CHAUNY. LA GARDE NATIONALE. TENTATIVES DE FÉDÉRATION. PRENDRE LES MAIRIES. MENACES SUR LE MARCHÉ. CHAPITRE VIII - Le sursaut des notables ÉLECTION DES JUGES DU DISTRICT. L'AFFAIRE DES COMMUNAUX. UNE GRANDE OCCASION. « UN PETIT MONTESQUIEU... » CHAPITRE IX - Minorité et solitude ÉLECTIONS DU PREMIER DEGRÉ. LA LETTRE À DAUBIGNY. SAINT-JUST FRANC-MAÇON ? EXCLUSION DE SAINT-JUST. CHAPITRE X - Un an encore aux côtés du peuple AVOCAT DE SES COMPATRIOTES. AUX MÂNES DE MIRABEAU. « DE LA NATURE. » ACQUISITION DE BIENS NATIONAUX. LE BENJAMIN DE LA CONVENTION. CHAPITRE XI - Le roi doit mourir PROCLAMATION DE LA RÉPUBLIQUE. GIRONDINS ET MONTAGNARDS. A LA MONTAGNE ET AUX JACOBINS. LE PROCÈS DU ROI. TRIPLE INTERVENTION DE SAINT-JUST. LE VOTE. SAINT-JUST ET L'ISSUE DU PROCÈS. CHAPITRE XII - Écarter la Gironde S'UNIR POUR VAINCRE. SAINT-JUST MIS EN CAUSE PAR LA RUE. MISSION DANS L'AISNE ET LES ARDENNES. LA « RÉVOLUTION DU 2 JUIN ». SAINT-JUST ET LES GIRONDINS. CHAPITRE XIII - Indulgence ou rigueur ? SAINT-JUST ET LA CONSTITUTION DE L'AN II. AGGRAVATION DU CONFLIT. UN PROCUREUR PARTIAL. REDOUTABLE PRÉCÉDENT. CHAPITRE XIV - Durcir la Révolution SAINT-JUST AU GRAND COMITÉ. LE SURSAUT. TRAVAUX FORCÉS POUR LES NOBLES. L'ANGLETERRE. SUSPENDRE LES « LOIS DOUCES ». CHAPITRE XV - Les amours et les amis THÉRÈSE GELLÉ. HENRIETTE LE BAS. SAINT-JUST ET LES FEMMES. SAINT-JUST ET SES AMIS. AMITIÉ ET SOCIÉTÉ. CHAPITRE XVI - Sauver Strasbourg MISSION À L'ARMÉE DU RHIN. UNE AUTORITÉ CONTESTÉE. CE PAYS « SUPERBE », L'ALSACE. LA RÉVOLUTION IMPOSÉE. « DISCIPLINER LES CHEFS ». JUSTICE EXPÉDITIVE ET RÉCOMPENSES. L'OBSESSION DU RAVITAILLEMENT. L' EMPRUNT FORCÉ. SAINT-JUST ANTISÉMITE ? SAINT-JUST ET LES NOTABLES. SCHNEIDERIENS ET PROPAGANDISTES. ÉCHEC À KAISERSLAUTERN. LA NOUVELLE POLITIQUE. LANDAU DÉBLOQUÉE. CHAPITRE XVII - Neutraliser les deux meutes DANTONISTES ET ULTRA-RÉVOLUTIONNAIRES. ROBESPIERRE SE REPREND. SAINT-JUST ET LA RÉVOLUTION SOCIALE. LE RAPPORT DE SAINT-JUST ET L'ARRESTATION DES « HÉBERTISTES ». HÉRAULT ET DANTON. CHAPITRE XVIII - Fleurus LA MISSION DE PLUVIÔSE. LA MISSION DE FLORÉAL. RIGUEURS DISCIPLINAIRES. SAINT-JUST ET LE BON. L'ARMÉE PIÉTINE. DES ÉCHECS QUI PRÉPARENT LA VICTOIRE. CHARLEROI ET FLEURUS. CHAPITRE XIX - La Cité nouvelle UNE PENSÉE ÉCONOMIQUE CONFORMISTE. CONSENSUS. ÉTAT-PROVIDENCE ET SOLIDARITÉ. L'HOMME RÉVOLUTIONNAIRE. L'ÉGLISE AU SERVICE DE LA CITÉ. UTOPIE ET GRANDEUR. CHAPITRE XX - Le piège de la violence LES DÉCRETS DE VENTÔSE. RÉPRESSION ET RÉVOLUTION SOCIALE. LE BUREAU DE POLICE. LA TERREUR AU PAYS DE SAINT-JUST. CHAPITRE XXI - La Révolution ou la mort ROBESPIERRE DÉFIÉ. RUPTURE AU COMITÉ. S'APPUYER SUR LA CONVENTION ? COMPROMIS AVEC LES COMITÉS. ÉTABLIR UNE DICTATURE ? SAINT-JUST DUPÉ. ROBESPIERRE AVOUE SA FAIBLESSE. SAINT-JUST CONDAMNÉ A L'EXPLOIT. INACTION. LA FIN. LE SUPPLICE. CONCLUSION ANNEXE Saint-Just et l'histoire Repères chronologiques Sources et bibliographie © Librairie Arthème Fayard, 1985. 978-2-213-64760-9 DU MÊME AUTEUR Saint-Just, son milieu, sa jeunesse et l'influence de sa formation sur sa pensée et son action politiques. Thèse pour le doctorat d'État, 1984. « Ni rire, ni pleurer, ni maudire: comprendre. » PAULSEN A Françoise et François CHAPITRE PREMIER La beauté de la jeunesse La légende ne naît pas de la beauté de Saint-Just, mais la beauté naît de la légende. Pour que sa tête devienne celle de l'archange de la guillotine, il faut que le bourreau la ramasse. MALRAUX Rarement l'aspect physique aura autant compté pour un homme d'État. L'histoire s'est emparée de son image d'archange et, depuis, toutes les sensibilités pétrissent cette beauté hermaphrodite, au gré des fantaisies ou des intérêts. Elle convient à ses admirateurs. Pourquoi seraient-ils gênés par les allures féminines d'un héros dont Lamartine écrit qu'il chargeait à la tête des escadrons républicains et se jetait dans la mêlée avec l'insouciance d'un jeune hussard ? Serait-il interdit d'être beau quand on est brave ? Elle convient aussi à ses détracteurs. Laid, ils l'auraient comparé au diable, beau, ils peuvent le présenter comme l'incarnation d'une ruse du Malin et ne manquent jamais de souligner la redoutable efficacité du vice quand il est associé à la grâce. Alors, Saint-Just était-il vraiment beau ? Les témoignages des contemporains ne s'accordent pas toujours. Sa sœur Louise évoquait pour ses petits-enfants sa « grande beauté », tandis que son ami de jeunesse, le Soissonnais Lejeune, parle seulement de sa « physionomie honnête ». Son collègue Levasseur de la Sarthe le dit « faible de corps », alors que Camille Desmoulins insiste sur sa raideur : « On voit dans sa démarche et son maintien qu'il regarde sa tête comme la pierre angulaire de la République et qu'il la porte sur ses épaules avec respect comme un saint sacrement. » Enfin, le Conventionnel Paganel fait un portrait plus fouillé : « Une taille moyenne, un corps sain, des proportions qui exprimaient la force, une grosse tête, les cheveux épais, le teint bilieux, des yeux vifs et petits, le regard dédaigneux, des traits réguliers et la physionomie austère, la voix forte, mais voilée, une teinte générale d'anxiété, le sombre accent de la préoccupation et de la défiance, une froideur extrême dans le ton et dans les manières, tel nous parut Saint-Just, non encore âgé de trente ans. » En dehors de la tradition familiale, tous ces souvenirs ne sont pas très convaincants. D'autres ont été recueillis plus tard auprès des survivants de la Révolution. Ainsi Mignet : « II avait un visage régulier, à grands traits, d'une expression forte et mélancolique ; un oeil pénétrant et fixe, des cheveux noirs plats et longs» ; Lamartine lui aussi insiste sur « ses cheveux tombant des deux côtés sur son cou, sur ses épaules ». Si Erckmann-Chatrian le voient «petit et blond, très beau de figure et généralement bien habillé, mais raide et orgueilleux », Lamartine le montre « immobile à la tribune, froid comme une idée, (...) le calme de la conviction absolue répandu sur ses traits presque féminins, comparé au Saint-Jean du messie du peuple par ses admirateurs ». Mais c'est Michelet, visiblement influencé par cette description, qui le campera durablement en accusateur du roi : « Sans ses yeux bleus fixes et durs, ses sourcils fortement barrés, Saint-Just eût pu passer pour femme. Était- ce la Vierge de Tauride? Non, ni les yeux, ni la peau, quoique blanche et fine, ne portaient à l'esprit un sentiment de pureté. Cette peau, très aristocratique, avec un caractère singulier d'éclat et de transparence, paraissait trop belle, et laissait douter s'il était bien sain. L'énorme cravate serrée, que seul il portait alors, fit dire à ses ennemis qu'il cachait des humeurs froides. Le col était comme supprimé par la cravate, par le collet raide et haut; effet d'autant plus bizarre que sa taille longue ne faisait point du tout attendre cet accourcissement du cou. Il avait le front très bas, le haut de la tête comme déprimé de sorte que les cheveux, sans être longs, touchaient presque les yeux. Mais le plus étrange était son allure, d'une raideur automatique qui n'était qu'à lui. La raideur de Robespierre n'était rien auprès. Tenait-elle à une singularité physique, à son excessif orgueil, à une dignité calculée? Peu importe. Elle intimidait plus qu'elle ne semblait ridicule... Ainsi, lorsque, dans son discours, passant du Roi à la Gironde et laissant là Louis XVI, il se tourna d'une pièce vers la droite, et dirigea sur elle, avec la parole, sa personne tout entière, son dur et meurtrier regard, il n'y eut personne qui ne sentît le froid de l'acier. » Décidément, les témoignages littéraires sont bien ambigus! Les autres le seraient-ils moins? Dans les années qui suivirent la Révolution, beauté et jeunesse furent fréquemment associées à Saint-Just. Sans aucun doute des peintures et des gravures représentant de jeunes hommes élégants, portant ou non la cravate haute, furent qualifiées de « portraits présumés de Saint-Just ». C'est probablement le cas de la belle sanguine attribuée à Christophe Guérin, conservée au musée Carnavalet, mais dont rien n'indique qu'elle ait un rapport avec le Conventionnel. D'autre part, de nombreuses représentations, réalisées longtemps après la mort du jeune révolutionnaire – comme le médaillon 1 uploads/Religion/ bernard-vinot-saint-just.pdf
Documents similaires










-
26
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 18, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
- Taille du fichier 2.2266MB