I. CONDENSE DE L’ESSENTIEL A RETENIR DE LA VIE ET DE L’ŒUVRE DE LUCIEN DEISS Lu

I. CONDENSE DE L’ESSENTIEL A RETENIR DE LA VIE ET DE L’ŒUVRE DE LUCIEN DEISS Lucien Deiss est un religieux spiritain, exégète et compositeur français, né à Eschbach (Bas-Rhin) en 1921. Il a grandi dans les Landes, car son père travaillait là-bas comme chef de chantier de forage. Quand Lucien a dix ans, sa famille se fixe à Strasbourg, à la Montagne Verte. Il fréquente le collège Saint-Étienne, puis il entre chez les spiritains à l’école Saint-Florent de Saverne. Il fait son grand séminaire à Chevilly et à Rome. Il est ordonné prêtre en l943. En 1947, le père Deiss part au Congo : il fait partie de l’équipe chargée de fonder le grand séminaire de Brazzaville. Après un an, pour des raisons de santé, il revient en France et est nommé à Chevilly pour enseigner l’Ecriture Sainte et la liturgie ; il est aussi chargé du chant. Et cela, de 1948 à 1957. DEISS mourut le 09 octobre 2007 à Chevilly-Larue, une île française. Comme œuvres principales de musique, on lui reconnaît Ave Maria Gregoriam Cants, Born to Us : Advent and Christmas Music, Eternel grégorien : Ave Maria et bien d’autres. Comme Labels réalisés dans son compte, nous pouvons énumérer BFN Collection, Classique et liturgique, et World Library Publications. Compositeur, son œuvre a connu une si grande extension que se mettre à déchiffrer une de ses partitions fera plus de bien que cette infinie et incomplète récitation, puisque tôt nous nous découragerons de notre paresse à faire un pas vers son courage d’écrire la musique. II. LE PÈRE LUCIEN DEISS ET LE RENOUVEAU DE LA LITURGIE A. Les mots de Dieu et la joie du musicien « La joie du musicien, c’est d’habiller les mots de Dieu de la beauté de la terre. » (Lucien Deiss) Il n’est pas nécessaire d’être mort pour entrer dans l’histoire, et il existe des revues d’histoire du temps présent… Il nous a paru intéressant de mettre dans ce numéro anthologie une notice sur une des figures spiritaines les plus connues dans le monde : le père Lucien Deiss. On ne sait pas nécessairement qu’il est spiritain, ce qui n’a jamais empêché quiconque d’aimer ses chants liturgiques et de les exécuter en toutes langues, même en chinois ! Puisqu’il est maintenant retiré à Chevilly où tout a commencé pour lui. Pendant près de 50 ans, le père Lucien Deiss a mis la parole de Dieu en musique. Il a composé plus de 460 cantiques. Il a beaucoup travaillé l’Écriture Sainte. Il a été un des grands artisans du renouveau liturgique. Parole de Dieu, liturgie, musique : pour lui, trois piliers du même temple où l’homme rencontre Dieu. B. La musique pour mémoriser les textes essentiels de la Bible « L’amour de la musique, je l’ai hérité de mes parents. » Le père Deiss aime à rappeler tout ce qui a contribué à sa vocation et sa formation musicales : les encouragements de ses parents, l’excellence de la chorale de sa paroisse à Strasbourg, l’apport des pères Macher et Sutter, les cours à l’Institut de musique sacrée à Rome. Très vite, sa compétence et ses talents font merveilles. A Chevilly, le supérieur provincial lui donne carte blanche pour faire restaurer l’orgue ; d’autre part, les séminaristes sont très motivés pour le suivre dans toutes ses intuitions. Il puise son inspiration dans le chant grégorien et dans la polyphonie classique. Dès le début des années 1950, il compose ses premiers cantiques, qu’il enregistre avec la chorale de Chevilly et l’apport des voix féminines de la chorale d’Élisabeth Brasseur. III. LA SOURCE DE SON INSPIRATION Lucien Deiss indique lui-même l’intuition fondamentale et la clé de toute son œuvre : « [Je suis devenu compositeur] presque par hasard. Je faisais du ministère dans la petite communauté paroissiale du Bon Pasteur. J’ai voulu y faire chanter du grégorien, le chant officiel de l’Église. J’ai donc créé une chorale… et ça n’a pas marché. Cet échec a été pour moi une grâce. J’avais également découvert à quel point mes paroissiens ignoraient la Bible. Je me suis dit alors : Pourquoi ne pas utiliser la musique pour mémoriser les textes essentiels de la Bible ? J’ai pensé que la musique pouvait aider à mémoriser la Bible et à diffuser son message». De fait, les premiers « cantiques » du père Deiss sont en réalité des psaumes : « Je lève les yeux vers toi, mon Seigneur » ; « Mon refuge est dans le nom du Seigneur » ; « Garde mon âme dans la paix près de toi, Seigneur » ; « Terre entière chante ta joie au seigneur, alléluia ! ». Puis il mit en musique les hymnes du Nouveau Testament. Le père Deiss a traduit en cantiques inoubliables les textes inoubliables de l’Ancien et du Nouveau Testament : « Souviens-toi de Jésus-Christ, ressuscité d’entre les morts, Il est notre salut, notre gloire éternelle ». Des générations de Spiritains tremblent encore d’émotion en pensant aux entrées solennelles des jours d’ordination : « Peuple de prêtres, peuple de rois, assemblée des saints, Peuple de Dieu, chante ton Seigneur ! » Ou en pensant à leur consécration à l’apostolat : « L’Esprit de Dieu repose sur moi, L’Esprit de Dieu m’a consacré, L’Esprit de Dieu m’a envoyé proclamer la paix, la joie. » Le père Deiss rappelle volontiers qu’il a composé : « Dieu de tendresse et Dieu de pitié » pour un pèlerinage des étudiants à Chartres. Or, quelques jours plus tard, il a entendu, par hasard, un étudiant témoigner qu’à Chartres, il avait découvert que Dieu est Dieu de tendresse et de pitié, plein d’amour et de fidélité. Le père conclut : « Cet étudiant reprenait, sans s’en rendre compte, le chant du pèlerinage. Si un chrétien -rien qu’un seul !- avait appris, grâce à ce chant, qui était Dieu : qu’il est tendresse et pitié, je dirais : Bénie soit cette musique ! et je m’estimerais heureux d’avoir été utile pour révéler ce Dieu. » Tout Deiss est là : dans cette hantise de la Parole de Dieu, cette hantise de faire connaître la Parole de Dieu, cette hantise de proclamer, par la Parole et la Parole mise en musique, que Dieu est grand, que Dieu est beau, que Dieu est amour. « Quand on me demande ce que la musique apporte au texte, je réponds : musique et poésie nous ouvrent un chemin vers le Royaume. Dans la Bible aussi, « l’important, c’est la rose »: « Tu te drapes, Seigneur, dans la lumière… Seigneur, tu es si grand, vêtu de splendeur magnifique ». J’ai découvert que toute la terre, toute la nature, toute notre vie aussi, étaient remplies de l’amour de Dieu : « Père, ton amour remplit la terre. Montre-nous ton visage d’amour. » « Je me suis trouvé en face du peuple de Dieu qui me demandait à manger… À la place des paroles de feu des prophètes, on proposait aux fidèles l’eau tiède des catéchismes de l’époque. A la place de cette pluie d’étoiles qu’étaient, dans le ciel de la révélation, les psaumes, on leur offrait les petites bougies des dévotions. Il était nécessaire de remplacer l’eau des cruches par l’eau vive des sources bibliques. Pensez à la force œcuménique, plus grande que la meilleure homélie, du chant : « Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père. » Songez à la théologie baptismale du chant : « Souviens-toi de Jésus-Christ… Si nous mourons avec Lui, avec Lui nous vivrons. » Le peuple avait faim et soif de la Parole de Dieu, le père Deiss lui a servi la Parole de Dieu par le moyen de plus de 400 compositions, chiffre donné par la Sacem. Ces compositions ont été diffusées dans des dizaines de livres ou de carnets de chants ainsi que sur des dizaines de milliers de fiches, et enregistrées sur des dizaines et des dizaines de disques, de cassettes puis de CD. Beaucoup de ces compositions ont été traduites, éditées et interprétées en anglais, en espagnol, en italien, en chinois même. Mondialement, son chant le plus connu est « Souviens-toi de Jésus-Christ », devenu « Keep in Mind », qui a été retenu comme chant d’anamnèse dans la liturgie anglophone. Par le chant, mais aussi par l’étude et par l’écrit Le Père Deiss a beaucoup écrit. Dans le domaine de l’exégèse, il a publié, dès 1963, une synopse des Évangiles qui a rendu et rend encore bien des services. Mais c’est surtout dans le domaine de la liturgie qu’il a énormément travaillé et publié : études, commentaires, guides de célébrations, recueils de prières. Là encore, son audience internationale est étonnante, surtout aux États-Unis : « Je suis plus connu et célèbre aux États-Unis qu’en France », aime-t-il à répéter avec un sourire malicieux. Il a été honoré du prix du Meilleur musicien pastoral de 1992. Et là-bas, aux USA, certaines éditions de ses cantiques tirent jusqu’à 5 millions d’exemplaires ! « L’argent que je uploads/Religion/ connaitre-lucien-deiss-pour-notre-salut-dans-la-musique.pdf

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  • Publié le Jul 17, 2022
  • Catégorie Religion
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