BRÈVE NOTICE BIOGRAPHIQUE ET BIBLIOGRAPHIQUE SUR DOM LOUIS-MARIE BAUDIN NOTICE
BRÈVE NOTICE BIOGRAPHIQUE ET BIBLIOGRAPHIQUE SUR DOM LOUIS-MARIE BAUDIN NOTICE BIOGRAPHIQUE Par M. l'abbé G. Castelain, F.SS.P.X., aumônier de la confrérie Marie Reine des Cœurs. Castelain, Abbé G., la Vierge se choisi des ouvriers pour la marialisation des âmes, lettre de liaison de la Confrérie Marie Reine des Cœurs, 07-2006, n°25. Adresse de la lettre : http://www.laportelatine.org/district/œuvres/confrer/marierei/reine/reine25.pdf Site de la confrérie Marie Reine des Cœurs : http://www.laportelatine.org/district/œuvres/confrer/marierei/marierei.php NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE Deuxième Partie : Religieux Chartreux In Nouvelle Bibliographie Cartusienne, Cartusiana, Grande Chartreuse, 2005, Seconde Édition revue, corrigée et augmentée une équipe de chercheurs sous la direction des chartreux de Sélignac. Disponible à http://www.cartusiana.org/files/NBC%202.pdf Édité par salettensis@gmail .com disponible sur http://www.scribd.com/doc/38193255/Dom-Louis-Marie-Baudin-Biographie-Et-Bibliographie 1 2 I NOTICE BIOGRAPHIQUE la Vierge se choisi des ouvriers pour la marialisation des âmes Lettre de liaison de la Confrérie Marie Reine des Cœurs Le résumé de l’opuscule intitulé Ma vie mariale, que vous allez lire, raconte les grâces mariales qu’un chartreux a reçues pour la diffusion, dans son ordre religieux, du Saint Esclavage tel qu’il est enseigné dans le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. L’opuscule édité en 1928 par le Père Texier, montfortain, est une reprise de pages parues pendant l’année 1927 dans la Revue des prêtres de Marie Reine des Cœurs, organe de la section sacerdotale de la Confrérie Marie Reine des Cœurs. A l’époque, elles avaient attiré l’attention de beaucoup d’âmes et les avaient profondément édifiées. L’histoire de ce chartreux se place dans le contexte de la première moitié du XX° siècle qui a connu un extraordinaire mouvement marial en faveur de la spiritualité du Traité. Après le cas du Frère Gabriel de Chambarand (+1897)1 ayant vécu cette vie mariale au sein de l’ordre des Cisterciens, celui du pape Saint Pie X (+1914)2, du Père Poppe (+1924)3 l’ayant vécue dans sa vie de prêtre diocésain, et du cardinal Mercier (+1926)4, voici celui de Dom Louis-Marie Baudin (+1926)5. L’exemple de ce chartreux illustre comment il plaît à Marie « de choisir, elle-même, les instruments de sa gloire, pour les préparer et les adapter aux fins qu’elle se propose et leur faire accomplir sa volonté » 6. Ce regard, la Vierge Immaculée est libre de le porter aussi sur chacun de nous. * * * Dom Baudin est né sur une « Terre de Marie », Epey, dépendance de Bouxières, charmant village qui domine les rives de la Moselle, groupé autour de la chapelle de Notre-Dame de Froidmont. Saint Bernard, Le Chantre de Marie, y est passé et y a établi la paix entre les pays armés. C’est en souvenir de cette médiation bienheureuse, qu’en Lorraine, l’arc-en-ciel est généralement appelé La couronne de Saint Bernard7. Les ancêtres paternels de Dom Baudin manifestaient « une inclination particulière vers Marie »8. Mais « l’attrait spécial » de ses parents du côté maternel « allait surtout à Jésus-Hostie ». Il reçut ainsi de sa famille « les deux grandes dévotions à Jésus et à Marie : Ad Jesum per Mariam ». Dom Baudin était conscient de la richesse de cet héritage spirituel : « J’eus le bonheur de recevoir avec le sang, le germe de la doctrine de Grignion de Montfort, qui s’était concentré, en quelque façon, dans ma mère, fière de son nom de Marie»9. Sa mère envisageait la vie religieuse, mais l’amour égoïste de ses parents n’eut pas le courage de la sacrifier dans cette voie. Elle se marie donc, mais le Bon Dieu la rappelle à lui deux mois après la naissance du futur Dom Baudin… L’enfant est confié au soin d’une jeune fille qui, finalement, entre en religion. « Elle vint à l’église et déposant sur l’autel et aux pieds de Marie son petit neveu qu’elle portait dans ses bras, elle fit cette prière : Ô Vierge Marie, votre divin Fils m’appelle en religion, je remets entre vos mains cet enfant que sa mère m’a confié ; servez-lui de mère, veillez sur lui et gardez-le » 10. Marie avait adopté l’orphelin. Durant sa jeunesse, il ne ressent pas de dévotion spéciale pour la Vierge. Mais une orientation providentielle et un voyage à Lourdes éveillèrent une impulsion vers Marie. Le jour qui lui révéla sa vocation monastique fut aussi celui 1 Lire Le secret de la joie, Frère Gabriel et la Vierge Immaculée, par M.-B. Martelet, Résiac, Montsurs, 1981. 2 Lire l’article intitulé Saint Pie X, pape marial, Le Sel de la Terre n° 49, p. 101 à 137. 3 Lire La dure montée, par Martial Lekeux, éditions Centro Don Poppe, Rome, 1979. 4 Lire Le Cardinal Mercier, Archevêque de Malines (1851-1926), éditions, Spes, Paris, 1929. Voir aussi l’important Avant propos de l’opuscule intitulé La médiation universelle de la Très Sainte Vierge Marie et la Vraie dévotion à Marie selon le Bx L.-M. de Montfort, Louvain (sans date, mais parue dans les années 20). Voir aussi : Le Cardinal Mercier, La Sainte Vierge, pages choisies, présentées par M. l’Abbé Auguste Demoulin, Hors commerce. 5 Ma vie mariale [MVM], Saint Laurent sur Sèvre, 1928. 6 MVM, p. 5. 7 MVM, p.6. 8 MVM, p. 7. 9 MVM, p. 7-8. 10 MVM, p. 11. 3 qui mit en pleine lumière sa vocation mariale : « Les deux vocations s’éclairaient l’une par l’autre et je compris que je devais être moine, parce que j’avais suivi dans ce choix une impulsion mariale »11. Après une neuvaine à la Sainte Vierge, il entre chez les Chartreux la veille de la Nativité de la Sainte Vierge et reçoit un nom qui résumera toute sa mission : « on me donna le nom de Louis-Marie. C’était le nom même du Bienheureux de Montfort… Une vraie prophétie. A partir de ce jour, les voies de Marie me parurent toutes claires, et ses avances sur mon âme, directes »12. En vie religieuse, il ne prenait jamais son repos du soir avant d’avoir consacré quelques minutes à une lecture mariale. C’est de cette pratique que sont sorties toutes ses compositions sur Marie13. Ses vœux ne firent que resserrer les liens qui l’attachaient à Marie. Enfin, il découvre le Traité de la vraie dévotion : « Ce livre fut toute une révélation pour moi ». Le jour suivant cette découverte, il reçoit une lettre de son meilleur ami : « Si tu veux aimer la Très Sainte Vierge et la bien servir, lis le Traité de Grignion de Montfort, il t’apprendra tout sur notre bonne Mère » 14. La première lecture le dérouta, mais la deuxième le charma : « J’étais déjà disciple du Bienheureux ». Rapidement, il se consacre suivant la formule de Grignion de Montfort, puis devient apôtre de cette consécration : « Je voulais faire partager mes amours et à tout propos je prêchais la doctrine du Saint Esclavage… J’étais devenu apôtre à la façon du Bienheureux… J’avais été frappé d’ailleurs de l’insistance avec laquelle l’auteur revenait sur la nécessité pour les vrais dévots de Marie de se faire les propagateurs du Saint-Esclavage »15. Un jour, il est frappé par les termes de la Prière embrasée dans laquelle le Père de Montfort demande des missionnaires pour sa congrégation : « Que tous les bons prêtres… soit qu’ils soient dans le combat ou qu’ils soient retirés de la mêlée dans des déserts et des solitudes… viennent et se joignent à nous »16. Il s’interroge : « Comment les prêtres pouvaient-ils s’unir à lui, et spécialement les fils de saint Bruno ? ». Cette pensée l’obsède et devient sa préoccupation continuelle. Un jour, à l’oraison, il est éclairé par la grâce divine : « Les chartreux devaient être eux aussi fils de Montfort et prêtres de Marie ». Et Dieu lui fit comprendre qu’ils devaient l’être par lui ! Mais on le prend pour un fou : « Comment, en effet, unir deux congrégations aussi dissemblables que celle des Chartreux et des Missionnaires de la Compagnie de Marie ? »17. Il est ordonné le jour de la fête du Saint Cœur de Marie : « J’étais donc déjà prêtre de la Reine des Cœurs ». Son apostolat marial va commencer. Il est chargé du catéchisme des Frères : d’accord avec eux, il commence par l’exposition de la vraie dévotion. Par la suite « tout changement de maison, toute mutation dans les obédiences m’arriveront un jour de fête de la Très Sainte Mère de Dieu »18. Il devient Maître des novices, chez lesquels il cultive l’attrait marial. Pendant 18 ans, tous les mois, il fait une conférence mariale, le dimanche le plus près de la fête de Marie qui tombe dans le mois. Un jour, il découvre dans l’Ami du Clergé l’existence de l’Association des Prêtres de Marie et que tous les prêtres séculiers et réguliers peuvent en faire partie. Il écrit au Père Texier, montfortain à Saint Laurent-sur-Sèvre, pour lui demander son admission. Le fils de Montfort lui répond : « De Chartreux, je n’en aurai jamais assez ». Il s’inscrit avec plusieurs confrères : « Il s’agissait désormais de propager ce mouvement vers la Reine des Cœurs uploads/Religion/ dom-louis-marie-baudin-biographie-et-bibliographie.pdf
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- Publié le Jan 27, 2021
- Catégorie Religion
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