BILAN CRITIQUE Titre : Pneumatologie chez Jean Sous-titre : Les fonctions du Sa
BILAN CRITIQUE Titre : Pneumatologie chez Jean Sous-titre : Les fonctions du Saint Esprit selon l’évangile de Jean Title: pneumatology in John Subtitle: The functions of the Holy Spirit in Gospel of John Auteur : RAKOTOZAFY, Micaël Etudiant en Théologie à l’Ecole Doctorale de L’ONIVERSITY FJKM RAVELOJAONA, MADAGASCAR Adresse : rakotozafy_micael@yahoo.com Adresse postale : Lot II T 90 ter Ampandrana Est Tananarive Madagascar Résumé A la différence des trois Evangiles Synoptiques, l’Evangile de Jean nous décrit directement le Saint Esprit, de sa venue en tant que personne, et Jésus lui-même y offre des discours le concernant. Dans la première partie du quatrième Evangile (1.19 – 12.50), le Saint Esprit est désigné à l’aide de symbole et métaphore : la colombe (1.24-34), l’eau (4.7-24 ; 7.37-39) et le vent (souffle) (3.5-8 ; 19.30 ; 20.22). Et dans deuxième partie (13.1 – 20.31), le Saint Esprit est présenté dans les discours, de Jésus qui se trouvent concentrées dans « les discours d’adieu » (13.31 – 17.26). Cet article essaie de décrire les fonctions du Saint Esprit selon Jean, par ces symboles et métaphores, par le nom « Paraclet », et par les commentaires de Jésus lui-même. Abstract Unlike the three Synoptic Gospels, the Gospel of John directly describes to us the Holy Spirit, from his coming to the world as a person, and Jesus himself offers discourses concerning him. In the first part of the Fourth Gospel (1.19 – 12.50), the Holy Spirit is designated by means of the symbol and metaphor: the dove (1.24-34), the water (4.7-24; 7.37-39) and the wind (breath) (3.5-8; 19.30; 20.22). And in the second part (13.1 – 20.31), the Holy Spirit is presented in the discourses of Jesus, which are concentrated in the "farewell discourses" (13.31 – 17.26). This short paper tries to describe the functions of the Holy Spirit according to John, by these symbols and metaphors, by the name « Paraclete », and by the comments of Jesus himself. Mots-clés : Paraclet, symbole et métaphore, didactique, anamnèse, témoins, justice, péché, jugement 1 Keywords: Paraclete, symbol and metaphor, didactic, anamnesis, witness, justice, sin, judgment 2 PNEUMATOLOGIE CHEZ JEAN LES FONCTIONS DU SAINT ESPRIT SELON L’EVANGILE DE JEAN Dans les Evangiles Synoptiques, les logia concernant le Saint Esprit sont généralement liés aux propos et récits de la naissance de Jésus, (e.g. : Mt 1.18-21 ; Lc 1.35 : 1.41-44), au baptême de Jésus (Mc 1.9-10 ; Mt 3.16 ; Lc 3.21-22) et des croyants (Mc 1.8 ; Mt 28.18-20 ; Lc 3.16), à la tentation du Jésus (Mc 1.12 ; Mt 4.1 ; Lc 4.1), à la personne de Jésus (Lc 4.14ss), à la prophétie (Mc 12.36 ; Lc 1.15-17 ; 1.67 ; 2.25-38), au blasphème (Mc 3.29 ; Mt 12.32 ; Mt 12.31-32 ; Lc 12.10), à la persécution (Mc 13.11 ; Lc 12.12), au don de l’Esprit (Lc 10.21 ; 11.13 ; 24.49). Mais parmi les quatre Evangiles, Jean est le seul qui parle directement le Saint Esprit en tant que personne et de sa venue au monde, et c’est surtout par la bouche de Jésus. Dans la première partie de l’Evangile de Jean (1.19 – 12.50), le Saint Esprit n’est pas évoqué directement, mais désigné toujours à l’aide de symbole et métaphore : le symbolisme et métaphore du Saint Esprit à savoir la colombe (1.24-34), l’eau (4.7-24 ; 7.37-39) et le vent (souffle) (3.5-8 ; 19.30 ; 20.22). Quant à sa deuxième partie (13.1 – 20.31), le Saint Esprit est présenté directement dans des discours, par les paroles de Jésus lui-même, qui se trouvent concentrées dans les fameux discours d’adieu (13.31 – 17.26), surtout dans les chapitres 14 – 16. Dans cet essai nous voulons illustrer d’une façon simple et claire les fonctions du Saint Esprit selon Jean, par ces symboles et métaphores, par l’appellation qu’on lui a attribué (le Paraclet), et par les commentaires de Jésus lui-même. Les symboles et métaphores : le Révélateur Le symbolisme et métaphore est l’une des caractéristiques principales des littératures johanniques, éviter d’en parler en leurs étudiant serait une erreur. Nous n’allons pas enfoncer dans débats entre la différence entre les deux ; nous confirmons avec KOESTER que les symboles et métaphores ne sont pas identique, mais ils sont dans une relation de continuité, (« …that symbols and metaphors are not identical, but are related in terms of a continuum »). Alors, en général, les principaux symboles sont exprimés par des formes métaphores. La racine grecque XUN- (variantes sum-, sun-) peut être utilisé comme adverbe qui veut dire « en même temps », signifie aussi "avec l’aide de, mettre ensemble de façon organisée et composée". En composition, « SUN-SUM- » marque l’accompagnement comme l’exemple de SUNAGÔ (sunagw) : aller avec, accompagner ; SYMPATHIE (SUM- + PATHOS, souffrir) le fait de souffrir en harmonie avec quelqu'un (capable de pitié), et de SYMPHONIE (SUM- + PHONE, le son) désigne l'art de mettre bien ensemble les sons. Le mot SYMBOLE vient du sumbolon (Grec), qui désigne un objet divisé en deux parties complémentaires confiées à deux personnes différentes qui peuvent ainsi se reconnaître par la réunion des deux parties de l'objet ; c’est aussi le signe de reconnaissance, signe d’une convention, un mot d’ordre, un insigne (CHANTRAINE, BAILLY). Dans le mot métaphore, META a l’idée de « changement » et PHEREIN, l’idée de « porter », ce qui donne sa signification « TRANSFERT » ; et le verbe metaferw/METEPHERÔ signifie transporter. D’après Aristote, la métaphore est le transfert (epifora/EPIPHORA) d’un nom d’autre nature, du genre à l’espèce, ou de l’espèce au genre, ou de l’espèce à l’espèce, ou un transfert par analogie (Poétique, 1457). Dans la rhétorique, la métaphore est une figure de 3 mots qui consiste à désigner une chose par le nom d'une autre chose avec laquelle elle entretient un rapport de ressemblance, et à instituer une analogie entre un comparé et un comparant, sans comparatif, et parfois le comparé est absent (ENCARTA). Alors tous les deux, métaphore et symbole à leurs manières servent à montrer l’élément présent ou absent dans un énoncé, et de donner une signification à double sens. D’où chez Jean on utilise du symbole et de la métaphore pour pointer du doigt le Saint Esprit, mais ce dernier a quelque chose de plus à révéler. Jean le baptiste nous montre le Saint esprit par la métaphore de la COLOMBE (1.32-34), le texte ne dit pas s’il est descendu corporellement en forme d’une colombe ou seulement à la même manière d’une colombe. La métaphore de la colombe symbolise la gentillesse, la pureté, la grâce, et la paix qu’on attribue au Saint Esprit. Dans le récit précèdent Jean témoigne qu’il n’est pas le Christ (Jn 1.24-28), il affirme qu’il s’agit de « manifester » Jésus (1.31), deux fois il dit de « ne pas le connaitre » (1.31,33), et que c’est la présence du Saint Esprit qui doit révéler le Fils de Dieu (d’après le dire de celui qui l’a envoyé). Alors, le Saint Esprit, par sa métaphore même, nous montre le Jésus, le vrai : comme l’Esprit- colombe, il (Jésus) vient (descendre/KATABAINÔ) du ciel (cf. 3.13), il a toutes les essences et caractères de celle-ci (paix, sainteté, innocence…). Puisque l’ESPRIT-COLOMBE est resté (MENÔ) en lui, il baptise du Saint Esprit, il est révélé à être le Fils de Dieu qui doit rester (habiter/SKÊNOÔ) auprès les siens (1.14). Ainsi, le Saint Esprit est le révélateur de Jésus, comme il le confirme en 15.26 et 16.14. La métaphore ESPRIT-EAU est déjà utilisé dans l’Ancien Testament et la pensée rabbinique, et chez les sectes de Qumran (Es 12.2-3 ; 44.3; 55.1-2 ; 58.11; Ez 36.25-27 ; Za 14.8; 14.16-21). Il est employé par Jean ici dans Jn 4.4-24 et 7.37-39 (et on peut ajouter 19.34). Crutcher (2015) démontre que les 70 utilisations du terme EAU sur 118 dans les livres du Nouveau Testament se trouvent dans les livres johanniques : ὕδωρ (eau), λίμνη (lac), κολυμβήθρα (étang, bassin, puits), πηγὴ (source, puits), et ποταμός (rivière). Le mot « udwr » (EAU) est répété 21 fois dans Jean et son utilisation tourne autour d’une bénédiction ou donation (2.9, 4.7ss ; 5.7 ; 13.5 ; 19.34 ; etc.). Dans Jn 4, il s’agit d’un don (dwrean) de Dieu (et de Jésus) : d’abord, le champ et le puits est donné par Jacob à son fils, puis après vient le propos de Jésus concernant le don de Dieu et la donation d’eau-vive (4.10-13). On demande à Jésus s’il est plus grand que Jacob c’est à dire s’il peut donner quelque chose de plus par rapport à celui de Jacob (4.12 : « Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ?) ». Chez Jean les doubles dons de Dieu sont « le Fils et le Saint Esprit lui- même » (cf. 3.16,17 ; 14.16,17). Par la donation de la vraie eau qu’est l’Esprit, Jésus se présente comme la vraie source, le vrai puits, et uploads/Religion/ fonction-du-st-esprit-selon-jean.pdf
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- Publié le Fev 03, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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