LA PRIERE à St JOSEPH : Elan vers la miséricorde divine 1 Qu’est-ce que la priè

LA PRIERE à St JOSEPH : Elan vers la miséricorde divine 1 Qu’est-ce que la prière ? Pour moi, la prière c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie (Ste. Thérèse de l’Enfant-Jésus, ms. autob. C 25r). Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous propose trois significations de la prière : 1.1 La prière comme don de Dieu " La prière est l’élévation de l’âme vers Dieu ou la demande à Dieu des biens convenables " (S. Jean Damascène, f. o. 3, 24 : PG 94, 1089D). D’où parlons-nous en priant ? De la hauteur de notre orgueil et de notre volonté propre, ou des " profondeurs " (Ps 130, 14) d’un cœur humble et contrit ? C’est celui qui s’abaisse qui est élevé (cf. Lc 18, 9-14). L’humilité est le fondement de la prière. " Nous ne savons que demander pour prier comme il faut " (Rm 8, 26). L’humilité est la disposition pour recevoir gratuitement le don de la prière : L’homme est un mendiant de Dieu (cf. S. Augustin, serm. 56, 6, 9 : PL 38, 381- CEC 2559). " Si tu savais le don de Dieu ! " (Jn 4, 10). La merveille de la prière se révèle justement là, au bord des puits où nous venons chercher notre eau : là, le Christ vient à la rencontre de tout être humain, il est le premier à nous chercher et c’est lui qui demande à boire. Jésus a soif, sa demande vient des profondeurs de Dieu qui nous désire. La prière, que nous le sachions ou non, est la rencontre de la soif de Dieu et de la nôtre. Dieu a soif que nous ayons soif de Lui (cf. S. Augustin, quæst. 64, 4 : PL 40, 56 – CEC 2560). " C’est toi qui l’en aurais prié et il t’aurait donné de l’eau vive " (Jn 4, 10). Notre prière de demande est paradoxalement une réponse. Réponse à la plainte du Dieu vivant : " Ils m’ont abandonné, moi la Source d’eau vive, pour se creuser des citernes lézardées ! " (Jr 2, 13), réponse de foi à la promesse gratuite du salut (cf. Jn 7, 37-39 ; Is 12, 3 ; 51, 1), réponse d’amour à la soif du Fils unique (cf. Jn 19, 28 ; Za 12, 10 ; 13, 1 – CEC 2561). 1.2 La prière comme Alliance D’où vient la prière de l’homme ? Quel que soit le langage de la prière (gestes et paroles), c’est tout l’homme qui prie. Mais pour désigner le lieu d’où jaillit la prière, les Écritures parlent parfois de l’âme ou de l’esprit, le plus souvent du cœur (plus de mille fois). C’est le cœur qui prie. S’il est loin de Dieu, l’expression de la prière est vaine (CEC 2562 ). Le cœur est la demeure où je suis, où j’habite (selon l’expression sémitique ou biblique : où je " descends "). Il est notre centre caché, insaisissable par notre raison et par autrui ; seul l’Esprit de Dieu peut le sonder et le connaître. Il est le lieu de la décision, au plus profond de nos tendances psychiques. Il est le lieu de la vérité, là où nous choisissons la vie ou la mort. Il est le lieu de la rencontre, puisque à l’image de Dieu, nous vivons en relation : il est le lieu de l’Alliance (CEC 2563). La prière chrétienne est une relation d’Alliance entre Dieu et l’homme dans le Christ. Elle est action de Dieu et de l’homme ; elle jaillit de l’Esprit Saint et de nous, toute dirigée vers le Père, en union avec la volonté humaine du Fils de Dieu fait homme (CEC 2564). 1.3 La prière comme Communion Dans la nouvelle Alliance, la prière est la relation vivante des enfants de Dieu avec leur Père infiniment bon, avec son Fils Jésus Christ et avec l’Esprit Saint. La grâce du Royaume est " l’union de la Sainte Trinité tout entière avec l’esprit tout entier " (S. Grégoire de Naz., or. 16, 9 : PG 35, 954C). La vie de prière est ainsi d’être habituellement en présence du Dieu trois fois Saint et en communion avec Lui. Cette communion de vie est toujours possible parce que, par le Baptême, nous sommes devenus un même être avec 2 le Christ (cf. Rm 6, 5). La prière est chrétienne en tant qu’elle est communion au Christ et se dilate dans l’Église qui est son Corps. Ses dimensions sont celles de l’Amour du Christ (cf. Ep 3, 18-21 – CEC 2565). Dans l’Ancien Testament, cette communion avec Dieu était exprimée par des rituels sacrificiels comprenant les holocaustes et différentes offrandes tel que décrite dans le livre de Lévitique. 2 Portée de la prière 2.1 Le sacrifice spirituel La prière est le sacrifice spirituel qui a supprimé les anciens sacrifices. À quoi bon, dit le Seigneur, m'offrir tant de sacrifices ? Les holocaustes de béliers, la graisse des veaux, j'en suis rassasié. Le sang des taureaux, des agneaux et des boucs, je n'en veux plus. Qui donc vous a demandé de m'apporter tout cela ? Ce que Dieu réclame, l'Évangile nous l'enseigne. L'heure vient, dit Jésus, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité. En effet, Dieu est Esprit, et c'est pourquoi il cherche de tels adorateurs. Nous sommes les vrais adorateurs et les vrais sacrificateurs. En priant dans l'Esprit, c'est par l'Esprit que nous offrons en sacrifice la prière, victime qui revient à Dieu, qui lui plaît, qu'il a recherchée, qu'il s'est destinée. C'est elle, offerte de tout cœur, nourrie de la foi, guérie par la vérité, gardée parfaite par l'innocence, purifiée par la chasteté, couronnée par l'amour, — c'est elle, la prière, que nous devons conduire jusqu'à l'autel de Dieu, avec la procession des bonnes œuvres, parmi les psaumes et les hymnes ; c'est elle qui obtiendra tout de Dieu en notre faveur. En effet, qu'est-ce que Dieu peut refuser à la prière qui procède de l'esprit et de la vérité, lui qui l'exige ? Les grandes preuves de son efficacité, nous les lisons, nous les entendons, nous les croyons ! La prière de jadis délivrait du feu (Cf. la prière d’Azarias dans Dn 3, 26-45), des bêtes (Prière de Darius en faveur de Daniel dans Dn 6, 17), de la famine, et pourtant elle n'avait pas reçu du Christ sa perfection. 2.2 Efficacité de la prière D'ailleurs combien la prière chrétienne est plus amplement efficace ! Elle ne place pas au milieu de la fournaise un ange porteur de rosée ; elle ne ferme pas les gueules des lions ; elle n'apporte pas aux affamés le repas des moissonneurs. Elle n'écarte aucune souffrance par un bienfait particulier : elle forme par la patience de ceux qui pâtissent, qui souffrent et qui s'affligent, elle développe la grâce par son efficacité pour que la foi sache ce qu'elle peut obtenir du Seigneur, en comprenant qu'elle souffre pour le nom de Dieu. Autrefois la prière infligeait des calamités, mettait en déroute les armées ennemies (Bénédiction de Balaam dans Nb 22 – 24), arrêtait les bienfaits de la pluie ( 1 R 17), mais maintenant la prière de justice détourne toute colère divine, monte la garde en faveur des ennemis, supplie pour les persécuteurs (Mt 5, 43 – 48). Est-il étonnant qu'elle ait su obtenir de force les eaux du ciel, puisqu'elle a pu en faire tomber le feu ? C'est la prière seule qui triomphe de Dieu ; mais le Christ n'a pas voulu qu'elle produise aucun mal, toute la vertu qu'il lui a conférée est pour le bien. Aussi tout ce qu'elle sait faire, c'est rappeler les âmes des défunts du chemin qui conduit droit à la mort, fortifier les faibles, guérir les malades, délivrer les possédés, ouvrir les prisons, défaire les chaînes des innocents. C'est elle encore qui lave les fautes, repousse les tentations, arrête les persécutions, réconforte les timides, adoucit les magnanimes, guide les voyageurs, apaise les flots, paralyse les bandits, nourrit les pauvres, modère les riches, relève ceux qui sont tombés, retient ceux qui trébuchent, raffermit ceux qui restent debout. Tous les anges prient, toutes les créatures prient ; les bêtes domestiques et les bêtes sauvages fléchissent les genoux, et, lorsqu'elles sortent de leurs étables ou de leurs repères, elles regardent vers le ciel, non sans motif, en faisant frémir leur souffle, chacune à sa manière (Ph 2, 9 - 11). Quant aux oiseaux, 3 lorsqu'ils se lèvent, ils se dirigent vers le ciel et ils étendent leurs ailes, comme nous étendons les mains, en forme de croix, et ils font entendre ce qui apparaît comme une prière. Que dire encore sur la fonction de la prière ? Le Seigneur lui-même a prié sous différentes formes, à Lui soient honneur et puissance pour les siècles des siècles. 3 Les différentes formes de prière « Notre cœur est uploads/Religion/ la-priere-a-st-joseph-pour-la-recollection-du-11-avril-2021 1 .pdf

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  • Publié le Jui 25, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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