Le Christ et la Trinité selon Maxime le Confesseur : tel est l'unique objet de

Le Christ et la Trinité selon Maxime le Confesseur : tel est l'unique objet de cette étude. Plusieurs textes de Maxime, expliquant les Pères cappadociens, sur la Trinité, sont ici traduits et commentés. Et non seulement Maxime confirme le lien entre la christologie et la théologie trinitaire lorsqu'il répond aux controverses du monophysisme sévérien, mais encore, il l'em- ploie comme argument décisif dans son affirmation, contre le monothélisme de Serge et de Pyrrhus, d'une volonté humaine du Christ Jésus. Dans son introduction, l'auteur nous avertit: il entend «montrer que la pensée de Maxime le Confesseur, concernant le Christ Jésus et la Trinité, s'exerce selon les rapports logiques de l'union et de la différence comme de l'identité et de l'altérité , qu'elle recourt aux réalités de l'hypostase et de l'ousie, comprenant la volonté raisonnable et l'opération volontaire, et qu'elle témoigne de la correspondance des dogmes trinitaire et christo logique de l'Eglise ». A cet égard, la formule analysée dans le chapitre 4 est significative. Maxime mentionne fréquemment « les natures, desquelles et en lesquelles et lesquelles est le Christ », et « ce que les natures comportent, à savoir la volonté et l'opération » : non seulement Maxime énonce l'identité de l'hypostase du Fils à sa nature ou ousie divine (selon la doctrine trinitaire du IV' siècle), mais encore il affirme l'identité de la seule et même hypostase du Fils à sa nature humaine comprenant volonté et opération. Comment l'auteur nous introduit-il dans la pensée de Maxime? Son commentaire se déploie à trois niveaux, qui se compénètrent tout en demeurant distincts: la lecture du texte dans sa littéralité, sa reprise dans la tradition dogmatique, la mise en évidence de son actualité. Cette option de méthode retiendra l'attention de quiconque étudie la confession de foi de l'Eglise. Pierre PIRET, jésuite, est professeur à l'Institut d'Etudes Théologiques (Bruxelles) . Imprimé en France ISSN 0563-4253 ISBN 2-7010-1069-1 150 F 1 THÉOLOGIE HISTORIQUE 69 LE CHRIST ET LA TRINI1'E SELON MAXIME LE CONFESSEUR par PIERRE PIRET PRÉFACE DE M.-J. LE GUILLOU MAXIME LE CONFESSEUR dans la collection Théologie Historique SOPHRONE DE JÉRUSALEM VIE MONASTIQUE ET CONFESSION DOGMATIQUE par CHRISTOPH von SCHONBORN THÉOLOGIE HISTORIQUE - 20 LE MONDE ET L'ÉGLISE SELON MAXIME LE CONFESSEUR par ALAIN RIOU PRÉFACE DE M.J. LE GUILLOU THÉOLOGIE HISTORIQUE - 22 MAXIME LE CONFESSEUR LA CHARITÉ AVENIR DIVIN DE L'HOMME par JUAN MIGUEL GARRIGUES PRÉFACE DE M.J. LE GUILLOU THÉOLOGIE HISTORIQUE - 38 THÉOLOGIE DE L'AGONIE DU CHRIST LA LIBERTÉ HUMAINE DU FILS DE DIEU ET SON IMPORTANCE SOTÉRIOLOGIQUE MISES EN LUMIÈRE PAR SAINT MAXIME LE CONFESSEUR par FRANÇOIS-MARIE LÉTHEL PRÉFACE DE M.J. LE GUILLOU THÉOLOGIE HISTORIQUE - 52 i i THÉOLOGIE HISTORIQUE COLLECTION FONDÉE PAR JEAN DANIÉLOU DIRIGÉE PAR CHARLES KANNENGIESSER 69 LE CHRIST " ET LA TRINITE SELON MAXIME LE CONFESSEUR par PIERRE PIRET PRÉFACE DE M.-J. LE GUILLOU BEAUCHESNE PARIS IMPRIMI POTE ST Bruxellis, 7 octobris 1982 E. SERVAIS, S.J. Praep. Provo Be/g. Merid. IMPRIMATUR Mechliniae, 23 januarii 1983 E. GOFFINET Vic. Gen. Pour tous renseignements concernant nos publications service documentation BEAUCHESNE ÉmrEuR - 72, rue des Saints-Pères, 75007 PARIS Tous droits de traduction, de reproduction ou d'adaptation en quelque langue et de quelque façon que ce soit réservés pour tous pays. © 1983 by BEAUCHESNE ÉmrEuR ISBN: 2-7010-1069-1 {.l :~ ";,' PRÉFACE Maxime le Confesseur est un Père de l'Eglise: par son interpréta- tion de la Sainte Ecriture, par sa doctrine spirituelle et sa réflexion liturgique, par sa confession jusqu'au martyre (en 662), d'une volonté humaine du Fils incarné, il donne à l'Eglise de naître encore à la foi et de poursuivre la Tradition du Seigneur. Maxime le Confesseur est un Père du VII' siècle. Il reconnaît l'autorité des grands conciles œcuméniques qui le précèdent; de surcroît, il les commente, en théologien vigoureux et inventif. Quant à sa confrontation avec le monothélisme et sa réponse à celui-ci, elles préparent le concile du Latran (649). Maxime, Père de langue grecque, est un théologien. Il commente le concile de Chalcédoine, qui lui est antérieur de deux siècles environ. Ce concile de 451 est suffisamment éloigné dans le temps pour que Maxime puisse l'approfondir, dégager ses intentions et confirmer ses cohérences, et cela, en assumant les recherches théologiques du vI' siècle affrontées au monophysisme de Sévère et en les interprétant à la lumière du concile de Constantinople Il. Le concile de Chalcédoine est suffisamment proche, aussi, de Maxime, pour que celui-ci nous introduise avec maîtrise dans le langage et la pensée qui lui sont familiers. Quant à sa réponse personnelle au monothélisme original de Serge et de ses disciples, Maxime parvient à la tirer des enseignements conciliaires anté- rieurs, alors même qu'il amène l'Eglise à promulguer une nouvelle détermination dogmatique, au Latran et à Constantinople III (en 682). 6 LE CHRIST ET LA TRINITÉ La situation historique et doctrinale de Maxime a intéressé l'auteur de ce livre. Nous avons de riches monographies, qui mettent en valeur le rapport de Maxime à l'Ecriture et à la Tradition, ainsi que le lien entre sa réflexion théologique et son enseignement spirituel (Dalmais, Riou, Garrigues, Croce). Cer- tains interprètes ont montré l'attention de Maxime au concile de Chalcédoine (von Balthasar); d'autres, par la suite, ont éclairé à juste titre son débat avec les monothélites (Doucet, Léthel). Le livre que nous préfaçons reprend l'ensemble de la démarche christologique de Maxime, en suivant l'ordre chronologique de son œuvre. Mais il y a plus. A notre époque, XIX et XX siècles, des objections sont émises à l'égard de la doctrine christo logique de Chalcédoine, sans référer celle-ci à la doctrine trinitaire du concile de Nicée (325) et des Pères cappadociens, tant il semble admis que les formulations « deux natures, une hypostase» et « une nature, trois hypostases» ne peuvent avoir de lien entre elles. Or des objections christologiques semblables parcourent les vI' et VII' siècles, et elles touchent précisément, de leur côté, au rapport de la christologie à la théologie trinitaire. En cette matière comme en d'autres, s'ajoute un débat œcuméni- que. En effet, en ce qui concerne la christologie et la théologie trinitaire des Pères, les plus grands commentateurs appartiennent aux différentes confessions chrétiennes. Ainsi, la compréhension de la doctrine trinitaire du IV' siècle par Prestige et par Lossky est antithétique, et détermine leur interprétation opposée de la chris- tologie de Maxime. Le Christ et la Trinité selon Maxime le Confesseur: tel est l'unique objet de la présente étude, qui affronte les questions dont nous venons de parler. Plusieurs textes de Maxime, expliquant les v Pères cappadociens, sur la Trinité, sont ici traduits et commentés. Et non seulement Maxime confirme le lien entre le christologie et la théologie trinitaire lorsqu'il répond aux controverses du mono- physisme sévérien, mais encore, il l'emploie comme argument décisif dans son affirmation, contre le monothélisme de Serge et de Pyrrhus, d'une volonté humaine du Christ Jésus. Dans son introduction, l'auteur nous avertit: il entend «mon- trer que la pensée de Maxime le Confesseur, concernant le Christ Jésus et la Trinité, s'exerce selon les rapports logiques de l'union et PRÉFACE 7 de la différence comme de l'identité et de l'altérité, qu'elle recourt aux réalités de l'hypostase et de l'ousie, comprenant la volonté raisonnable et l'opération volontaire, et qu'elle témoigne de la correspondance des dogmes trinitaire et christo logique de l'Eglise ». . A cet égard, la formule analysée dans le chapitre 4 est significa- tive. Maxime mentionne fréquemment « les natures, desquelles et en lesquelles et lesquelles est le Christ », et «ce que les natures comportent, à savoir la volonté et l'opération» : non seulement Maxime énonce l'identité de l'hypostase du Fils à sa nature, ou ousie divine (selon la doctrine trinitaire du IV' siècle), mais encore il affirme l'identité de la seule et même hypostase du Fils à sa nature humaine, comprenant volonté et opération. Comment l'auteur nous introduit-il dans la pensée de Maxime? Son commentaire se déploie à trois niveaux, qui se compénètrent tout en demeurant distincts : la lecture du texte dans sa littéralité, sa reprise dans la tradition dogmatique, la mise en évidence de son actualité. Cette option de méthode retiendra l'attention de quiconque étudie la confession de foi de l'Eglise. J'ai suivi avec la plus grande attention et le plus vif intérêt l'élaboration de cet ouvrage qui nous donne comme une sorte de synthèse de la pensée maximienne. Il clôt, au moins provisoire- ment, une série de thèses que j'ai dirigées (von Sch6nborn - Riou - Garrigues - Léthel) et qui ont éclairé l'un ou l'autre aspect de la démarche du grand théologien byzantin. Il nous ouvre aux hori- zons de la vision de saint Maxime, qui est de plus en plus vivante dans l'Eglise comme le montrent les Actes du Symposium de 1980 tenu à Fribourg (Suisse), publiés sous le titre: Maximus Confes- sor, aux Editions Universitaires de cette ville. M.-J. LE GUILLOU, o.p. TABLE DES MATIÈRES Préface. . . . . . . . . . . ... .... ... .... ........ . .... . ...... ..... 5 Sigles et abréviations ...................................... 13 uploads/Religion/ le-christ-et-la-trinite-selon-maxime-le-confesseur.pdf

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  • Publié le Oct 08, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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