Les douze sortes de graines Rudraksha, naturellement incisées de 1 à 12 rainure
Les douze sortes de graines Rudraksha, naturellement incisées de 1 à 12 rainures UPANISHADS DE SHIVA Rudraksha Jabala Upanishad Upanishad de Jabala sur les graines Rudraksha Traduite et annotée par M. Buttex D'après la version anglo-indienne officielle, sans nom de traducteur Note préliminaire : RUDRAKSHA : « Œil rouge de Rudra » - Représente le troisième œil de Shiva, symbole de l'ajna chakra. Le rudraksha est la graine de l'Eleocarpus ganitrus, l'arbre de marbre bleu, consacré à Shiva, symbole de sa compassion. Les plus grosses graines sont utilisées en guirlandes (mala) par les moines; les laïques qui rendent un culte à Shiva, Shakti et/ou Ganesh n'en portent qu'une seule, sur une cordelette accrochée au cou. Les plus petites graines sont utilisées en colliers-rosaires (mala), au nombre de 108, sur lesquelles on compte ses récitations de japa. Les vertus thérapeutiques de ces graines, hautement réputées dans la médecine Ayurveda, varient selon le nombre de leurs rainures, allant de 1 à 15. On trouve également la graine siamoise, Gauri Shankar, et la Ganesh, dont une rainure présente un renflement évoquant la trompe de l'éléphant. (Voir l'annexe : Vertus des graines Rudrakshas selon l'usage contemporain, à la fin de l'Upanishad.) JABALA : Nom d'un sage très réputé, à qui sont attribuées plusieurs Upanishads. On en sait très peu à son sujet, sinon qu'il a classé la valeur des instructeurs en fonction de leur localisation, et donc de la richesse sémantique du dialecte concerné. Ce "témoignage de Jabala" figure dans le Tantrasara, recueil abrégé en langue bengali, et met en évidence trois catégories... mais ne tient pas compte du fait que les chercheurs en spiritualité se déplaçaient fréquemment, donnant des enseignements, et en prenant eux-mêmes de-ci de-là, au gré des rencontres. Om ! Que mes membres et mon discours, Prana, yeux, oreilles, vitalité, Ainsi que tous mes sens, se développent en force. Toute existence est le Brahman des Upanishads. 1 Que jamais je ne renie Brahman, ni que Brahman me renie. Qu'il n'y ait jamais aucun reniement: Qu'il n'y ait jamais aucun reniement, en tout cas de ma part. Puissent les vertus que proclament les Upanishads devenir miennes, Moi qui suis dévoué à l'Atman; puissent ces vertus résider en moi. Om ! Que la Paix soit en moi ! Que la Paix gagne mon environnement ! Que la Paix soit en les forces qui agissent sur moi ! Om ! Louanges à cet état d'illumination radieuse qui caractérise la Paix suprême que possède le Seigneur MahaRudra (1), et que l'on peut connaître en étudiant cette Rudraksha Jabala Upanishad. 1 MahaRudra : « le Seigneur transcendant des larmes » - forme transcendante de Rudra. Rudra : « le Rouge brillant, le Pleureur », de “-rud”: pleurer - Shiva sous son aspect destructeur, « Maître des puissances terrifiantes », lorsqu'il dissout les mondes au moment d'un pralaya, utilisant pour ce faire la force cosmique de résorption. Il est aussi, sous cet aspect, « le Seigneur des larmes », car ses manifestations épouvantent les humains, que ce soient des catastrophes naturelles, des maladies et épidémies, ou des deuils. Dans le Rig Veda, Rudra est aussi Agni, dieu du Feu; au pl., les 11 Rudras sont les principes de vie, de nature ignée, qui gèrent les activités de destruction en vue de rénovation, dont le maître est Shiva. Rudra, en tant que Maître de la Connaissance, est aussi Shiva sous son aspect de Maître de la colère et de la peur, mais aussi de Yogi impeccable et redoutable, maître des pouvoirs secrets (siddhis), également de nature ignée. Bhusunda interrogea le Seigneur KalagniRudra (1): « Quelle est l'origine des graines Rudraksha ? Quel bénéfice retire-t-on de les porter sur soi ? » 1 Kalagni : « la Flamme du Temps » - 1) créature monstrueuse qui émana de Shiva, dotée de 1000 têtes auréolées de flammes, au pouvoir destructeur intense; en tant qu'épithète du dieu, Kalagni s'entend comme « le feu du destin », celui de la conflagration finale qui consomme la fin d'un kalpa (cf. Cycles cosmiques); 2) dans l'iconographie (bouddhiste comme hindouiste), kalagni est l'auréole de flammes qui s'échappe du crâne des divinités courroucées, férocement destructrices. KalagniRudra : La puissance destructrice transcendante du dieu Shiva-Rudra-Agni, qui se manifeste comme le feu suprême qui calcine le cosmos tout entier, à la fin des temps. Agni fut la forme originelle védique qui se développa en Rudra, puis fut associée à Shiva, au plan mythologique. Quant à Shiva, il était fréquemment associé à Kala, le Temps, notamment à Mahakala, la forme destructrice et terrifiante du Temps. Dans le contexte spirituel, il ne faut pas omettre l'aspect métaphorique du feu destructeur, qui est alors positivement connoté : purification, destruction du karma négatif et puissance d'illumination spirituelle. Le Seigneur KalagniRudra lui donna la réponse suivante : « Alors que je fermai les yeux avec le dessein de détruire les Asuras (1) de Tripura (2), de mes yeux clos jaillirent des larmes qui tombèrent à terre. Là, elles se transformèrent en graines Rudraksha. 1 Asuras : anti-dieux, frères des divinités, ils représentent les forces de désintégration dans l'univers, non divines et destructrices; nés du souffle (prana) du Créateur, ils sont égaux aux dieux, voire les surpassent, d'où le danger constant que leur supériorité parfois évidente représente pour les dieux; d'où les batailles incessantes que provoquent soit les uns, soit les autres, conflits qui nourrissent les Puranas et toute la mythologie hindoue. Jaloux, ils disputèrent longtemps aux dieux l'amrita, l'élixir d'immortalité. Syn.: démons, mauvais génies, titans. 2 Tripura : Les trois fils de Taraka obtinrent de Brahma que le grand architecte Mayasura leur bâtisse trois villes, citadelles imprenables qui dureraient éternellement. Ce fut Tripura, la triple cité, construite en 3 parties : une cité enceinte d'un mur de fer fut bâtie sur la Terre; une seconde, enceinte d'un mur d'argent, au 2 firmament; une troisième, enceinte d'un mur d'or, dans le ciel cosmique. Les trois cités étaient mobiles, et coïncidaient rarement (lors de certaines conjonctions lunaires, espacées de milliers d'années), ce qui garantissait leur caractère inexpugnable. Elles devinrent vite les cités majeures du monde entier, richissimes et luxurieuses, et furent colonisées par les Asuras. Dans le contexte de la guerre entre Asuras et dieux, Shiva fut chargé d'exterminer Tripura, qui était devenue dangereuse pour l'équilibre cosmique. Il suffit de prononcer le mot Rudraksha pour acquérir un bénéfice équivalent au don charitable de dix vaches. Il suffit de regarder et de toucher une graine Rudraksha pour acquérir le double du bénéfice précédent. Que dire de plus à la louange de cette graine ? J'ai gardé mes yeux clos durant un millier d'années célestes. Cependant, de mes paupières des larmes ont jailli, qui sont tombées à terre, s'y sont immobilisées et solidifiées afin d'accorder ma bénédiction aux êtres qui me rendent un culte fervent. Ces graines détruisent les actes négatifs que mon adepte fervent peut commettre de jour comme de nuit, s'il les porte sur lui. Par un simple regard sur ces graines Rudraksha, le bénéfice acquis est – disons, de un lakh (1). Mais leur port régulier assure un bénéfice d'un crore. Que dis-je, il pourra atteindre une centaine de crores ! 1 Lakh : cent mille. Crore : dix millions. Mais il sera d'un millier de lakhs de crores et de centaines de lakhs de crores plus puissant dès lors qu'on pratique le japa (1) avec un rosaire de Rudrakshas et qu'on les porte en permanence sur soi. 1 Japa : litanie mantrique; répétition continue d’un nom sacré, d’une prière, d’un mantra, avec le mental concentré sur le sens spirituel des mots employés. Parmi les diverses graines Rudraksha, celle qui a la taille de l'amalaka (myrobolan, ou prune sauvage) passe pour être la meilleure. Celle qui a la taille de la badari (jujube) est de qualité moyenne. Quant à celle de la taille du chana (pois chiche), on la considère comme la moins bonne de toutes. Telle est mon opinion. Les quatre castes (Varna) d'êtres humains, Brahmanes, Kshatriyas, Vaishyas et Shudras, sont nés tels un fardeau sans grande valeur sur cette terre. Le vrai Brahmane, c'est le Rudraksha blanc; le Rudraksha rouge est le vrai Kshatriya; le jaune est le vrai Vaishya, et le noir le vrai Shudra. En conséquence, un Brahmane devrait porter des Rudrakshas blancs, un Kshatriya des rouges, un Vaishya des jaunes et un Shudra des noirs. On doit préférer les Rudrakshas qui sont attirants, beaux, solides, de bonne taille, de bon augure, avec de nombreuses aspérités. Il faut rejeter ceux qui sont mangés par les vers, qui présentent des cassures, ont peu d'aspérités ou sont fendus. Le Rudraksha qui est spontanément troué en son centre est le meilleur qui soit. À l'inverse, celui qui est artificiellement troué est le pire. C'est sur un fil de couleur blanche qu'il faut enfiler les meilleurs Rudrakshas. Un fidèle de Shiva doit porter des Rudrakshas un peu partout sur le corps. Il doit en porter un sur le toupet (1), trois cents autour du crâne, trente-six autour du cou, seize autour de chaque bras, uploads/Religion/ rudraksha-jabala-upanishad-pdf.pdf
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- Publié le Apv 19, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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