Trinité chrétienne Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Nav

Trinité chrétienne Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rechercher Pour les articles homonymes, voir Trinité. Cet article ou section peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées Vous pouvez aider en ajoutant des références. Voir la . page de discussion pour plus de détails. La Trinité chrétienne, dans les principaux courants du christianisme, désigne Dieu, unique, en trois hypostases, Père, Fils et Esprit Saint, égales et participant à une même essence (consubstantialité ou homoousia). L'énoncé du dogme de la Trinité se présente comme la conséquence de ce qui est dit du mystère de Dieu dans les Écritures : Dans l'Ancien Testament, Dieu a révélé son existence et son unicité ; dans le Nouveau Testament ont été affirmés la divinité de Jésus-Christ et le caractère personnel de l'Esprit-Saint. • Le Père. Il est « celui qui est éternel » (Elohim) ( ,)םיהלאainsi que l'a compris la Septante et la Bible de Jérusalem dans leurs traductions du passage du Livre de l'Exode où est révélé le Nom divin. Le Nouveau Testament souligne la paternité de Dieu, déjà reconnue dans l'Ancien Testament. • Le Fils, le Verbe ou la Parole de Dieu (Jésus-Christ), identifié comme celui qui était avec Dieu (Jn 11). Il est celui par qui le Père a créé le ciel et la terre ainsi que toute chose (comparer (Col 115-16) et (Hé 110) [où l'on voit dans Hébreux 1:8 que c'est le Père qui parle à son Fils]), et s'est incarné en Jésus-Christ (Jn 114). En lui « habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 29). En outre il est aussi l'Alpha et Omega (Ap 2213) qui signifie « le premier et le dernier » (expression que l'on trouve déjà dans Es 4812). Dans le livre de Jean selon la TOB, Jésus se déclare lui- même « Je Suis » (Jn 858s; 24; 28 et Ex 314 ce qu'il confirme en disant qu'"avant Abraham fût, Je Suis".Jn 856s). • Le Saint-Esprit, en grec Πνευμα / Pneuma, est aussi appelé Παρακλητος / Paraclet, d'un mot qui signifie « avocat, intercesseur » (Jn 1426), et se distingue du Père et du Fils (Jn 14 ; Jn 1526 ; Jn 165s). Dans la doctrine chrétienne, il est l'« Esprit de Dieu » ou le « Souffle de Dieu » de l'Ancien Testament, hébreu ,םיהלא חורRûah, celui qui a inspiré les prophètes, s'est manifesté à la Pentecôte, et continue d'assister l'Église chrétienne. Il est surtout représenté par des symboles : la colombe, la tempête, le feu. Le texte évangélique précise : « Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné. » (Mt 1231 ; voir aussi Mc 329). Icône dite de la Trinité d'Andrei Roublev. Il s'agit des trois hommes apparus à Abraham au Chêne de Mambré Gn que Roublev interprète comme une figure du mystère de la Trinité invisible. 18 Sommaire [masquer] • 1 Vocabulaire trinitaire • 2 La doctrine de la Trinité o 2.1 Dans la Torah o 2.2 Dans le Nouveau Testament o 2.3 Exposé de la doctrine • 3 Théologie historique o 3.1 Période anténicéenne o 3.2 Le premier concile de Nicée o 3.3 Le premier concile de Constantinople o 3.4 Le concile d'Éphèse o 3.5 Le concile de Chalcédoine o 3.6 Le deuxième concile de Constantinople o 3.7 Principales hérésies o 3.8 Les symboles  3.8.1 Le Filioque o 3.9 Époque scolastique : Thomas d’Aquin  3.9.1 Commentaire o 3.10 Époque moderne et contemporaine • 4 Positions actuelles des Églises o 4.1 Église catholique et Église orthodoxe  4.1.1 Résumé de la foi catholique sur la Trinité o 4.2 Églises issues de la Réforme • 5 Antitrinitarismes • 6 Notes et références • 7 Annexes o 7.1 Articles connexes o 7.2 Bibliographie  7.2.1 Auteurs anciens  7.2.2 Auteurs modernes o 7.3 Liens externes Vocabulaire trinitaire[modifier Le mot « Trinité » n’appartient pas au vocabulaire du ] Nouveau Testament, ni, par conséquent, au kérygme originel de la première communauté chrétienne. Il est un résumé, de nature théologique, pour signifier le dogme central de la foi chrétienne. On trouve le mot grec Τριας / Trias, qui signifie « trois », à propos des trois Personnes divines, pour la première fois (vers 180) dans les écrits de Théophile d'Antioche (A Autolycus, II, 15), qui lui-même n’affirme pas être l’inventeur du mot dans cette acception, puis est employé par Hippolyte de Rome (Contre Noët, 14). C’est Tertullien (v. 155 – v. 222) qui a introduit le terme Trinitas dans le lexique théologique latin (Contre Praxeas). Trias n'est pas employé aux conciles de Nicée, Constantinople I, Chalcédoine ; le mot s'est imposé avec Athanase d'Alexandrie[1] Cependant, les notions qui constituent la doctrine trinitaire sont contenues dans les . Écritures. À ce sujet, Claude Tresmontant précise : « Si, comme c'est le cas dans tous les écrits du Nouveau Testament — sans exception — le terme « fils » désigne Jésus de Nazareth pris concrètement, c'est-à-dire l'Homme véritable uni à Dieu véritable, alors, comme c'est le cas aussi dans tous les écrits du Nouveau Testament, le terme « père » signifie et désigne Dieu, purement et simplement. Dieu est le père de tous les êtres, parce qu'il est le Créateur. » ; « Dans le langage ultérieur par contre, le terme de « fils » ne désigne plus directement Jésus de Nazareth pris concrètement, mais le Logos[2], de Dieu considéré en son éternité, avant l'incarnation, et indépendamment de l'incarnation. Dans ce cas, le terme de « père » ne peut plus signifier, comme c'est le cas dans les écrits du Nouveau Testament, Dieu purement et simplement. Il en vient à signifier Celui qui, en Dieu, est le père de son propre Logos, qui est son fils ![3] » Tertullien a aussi employé les mots substantia, équivalent du grec ουσια / ousia (« essence », « substance », « être ») et persona qui signifie « masque d'acteur », « rôle » puis « personnalité » et correspond au grec προσωπον / prosôpon. Le mot υποστασις / upostasis, « hypostase », signifiant « base », « fondement » puis « matière », « substance » a été employé au concile de Nicée indifféremment avec ousia. À la suite de Basile de Césarée, s'imposera la formule : « une seule ousia en trois hypostases ». La doctrine de la Trinité[modifier La ] Bible, ainsi que le précise le théologien protestant Louis Berkhof, « ne traite jamais de la doctrine de la Trinité comme d’une vérité abstraite, mais révèle la vie trinitaire dans ses diverses relations comme une réalité vivante, en rapport, en général, avec les œuvres de création et de providence et, en particulier, avec l’œuvre de rédemption. Sa révélation la plus fondamentale est donnée par les faits plutôt que par les mots. Et cette révélation s’éclaire au fur et à mesure que l’œuvre rédemptrice de Dieu est plus clairement révélée, comme l’incarnation du Fils et l’effusion du Saint-Esprit[4] Cependant, des ouvrages de références donnent à la Trinité une origine différente. Dans son Dictionnaire universel, Maurice Lachâtre écrit: « La trinité platonique, qui ne fut elle-même au fond qu’une sorte d’arrangement, de disposition nouvelle, des trinités plus anciennes des peuples qui avaient précédé, nous paraît bien être la trinité philosophique, rationnelle, c’est-à- dire la trinité d’attributs qui a donné naissance à la triplicité d’hypostases ou de personnes divines des Églises chrétiennes (...). Cette conception de la Trinité divine du philosophe grec [Platon, . » IVe siècle av. J.-C.] se trouve partout dans les anciennes religions.[5]» Dans la Torah[modifier « Dès le début de la ] Torah, Dieu apparaît comme un être mystérieux qui n'exclut pas une certaine pluralité relevée par nombre d'exégètes (dont plus tard, les Pères de l'Église »[1] ) : en témoignent le mot םיהלאElohim qui est un pluriel, de même que le verbe en Gn 126 (« Faisons l'homme à notre image »), la distinction entre l'ange de YHWH et YHWH lui- même (Gn 167s), la théophanie des chênes de Mambré où Abraham a vu « trois hommes » (Gn 182), la personnification de la Sagesse, de la Parole et du Souffle (Ps 336 ; Pr 8). Cependant, l'usage de la langue hébraïque n'appuie pas cette supposition, selon laquelle Elohim désignerait une pluralité de dieux ou une combinaison d'êtres spirituels. La forme plurielle du nom qui est utilisée ici en hébreu est un pluriel de majesté ou pluriel d'excellence[6]. En Genèse 1:1, les traducteurs de la LXX (La Septante, traduction grecque) ont fait correspondre ὁ θεοϛ / ho Théos (Dieu au singulier) à Elohim [1], car le pluriel de majesté n'existe pas en grec. Dans le Nouveau Testament[modifier] La Trinité et les quatre évangélistes C’est dans le Nouveau Testament qu’on trouve l’essentiel de la révélation d’un Dieu qui est Trinité. Le mot n’y figure pas ; mais les trois personnes y sont clairement nommées, y agissent et s’y manifestent, à la fois dans leur distinction et dans leur unité. Selon l' Encyclopaedia Britannica, « uploads/Religion/ trinite-chretienne-pdf.pdf

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  • Publié le Mai 06, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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