HIRAM Revue d’Etudes Symboliques, Initiatiques et Hermétiques REVUE DU FORUM D’
HIRAM Revue d’Etudes Symboliques, Initiatiques et Hermétiques REVUE DU FORUM D’ECHANGES SUR LES RITES MAÇONNIQUES DE MEMPHIS ET MISRAÏM TÉLÉCHARGEABLE À L’ADRESSE SUIVANTE : HTTP://RITESEGYPTIENS.FORUMACTIF.NET/ L a Franc-Maçonnerie est un recueil de connaissances d’un ordre spécial en même temps qu’une société d’ac- tion intellectuelle et sociale. Or, si la Franc-Maçonnerie est étudiée sous ce caractère de haut enseignement symbolique à l’Etranger, elle est fort peu connue en France sous cet aspect. Est-il possible de donner à l’Initiation Maçonnique son antique caractère de formatrice de l’intellect sur un nouveau plan ? Est-il possible de sortir des querelles de clocher, des disputes mesquines et des indivi- dualités pour parler leur langage aux nombreux FF:. qui aspi- rent à l’Union internationale des Intelligences ? C’est là ce qu’ont cherché les créateurs de cette petite Revue. Hiram s’efforcera d’étudier et de faire étudier les questions symboliques et Initiatiques sans rien sacrifier à un sectarisme quelconque. »1 Ainsi débutait, en Mars 1907, une revue d’études symboliques et initiatiques présentée comme l’Organe Français de la Grande Loge Swedenborgienne de France et du Rite National Espagnol. Il faudra attendre le n°3 avant qu’apparaissent sur la page de couverture les deux instigateurs de ce projet, PAPUS (Directeur) et TEDER (Rédacteur en Chef). Cette revue avait une ambition : donner à la Maçonnerie spi- ritualiste une place plus importante que celle qu’elle occupait dans les esprits de l’époque. « Nous aspirons au relèvement dans la Franc-Maçonnerie des études symboliques et à la reconstitution de l’Union uni- verselle entre les maçons français et leurs frères d’Europe… Si des auteurs font des erreurs grossières d’histoire, notre devoir est de prouver par des textes leur erreur. Si cela fait gémir, peu nous importe. Nous sommes là pour agir, nous agi- rons ; que ceux qui veulent travailler viennent à nous et sui- vent les nombreux FF:. qui se sont déjà groupés autour de nos formations, et nous laisserons les mécontents hurler dans leur coin. Un charmant proverbe arabe dit : les chiens aboient, la caravane passe. Passons donc. »2 Le grand projet de cette revue allait aboutir avec l’organisation d’un Grand Convent spiritualiste en Juin 1908, convent qui aura pour effet principal de transformer La Grande Loge Swedenborgienne de France et du rite National Espagnol en vertu d’une patente délivrée par Théodor REUSS (successeur de Yarker) qui, déclarant la France territoire inoccupé, auto- rise la création d’un Suprême Grand Conseil Général des Rites Unis de la Maçonnerie Ancienne et Primitive et Grand Orient pour la France et ses dépendances ainsi que, et surtout, l’autorisation de travailler dans tous les grades du 1er au 33°-95°. C’était le retour en France des rites de Memphis et de Misraïm (même si on peut objecter que c’était plus Memphis que Misraïm). Mais notre travail ne prétend pas faire œuvre d’historien et nous renvoyons à un prochain article l’étude de cette période française de nos rites. Vous avez entre les mains une revue issue de la collaboration de FF:. et de SS:. qui, il y a peu de temps, ne se connais- saient pas. Animés d’un même amour pour les Rites Égyp- tiens, ils ont décidé d’agir comme le font tous les vrais maçons, en se mettant à l’œuvre. L’idée d’une revue matéria- lisant ces rencontres est vite apparue et nous avons décidé, conjointement, de faire un clin d’œil à l’histoire en reprenant le titre de la revue de Papus et Téder, titre qui parle à tous maçons, et dont la racine trilitère est la même que celle d’Hermès. Des arts d’Hermès, il en sera question dans les articles qui suivent. Remontant le cours de l’histoire, les auteurs de ces articles ont inconsciemment, évoqué les cou- rants souterrains qui irriguent et doivent irriguer les rites égyp- tiens. Il sera question du Grand Cophte, le comte de Cagliostro, précurseur d’une certaine idée de la Franc- Maçonnerie, qui décrié ou adulé, laissera irrémédiablement son empreinte sur la maçonnerie égyptienne. Il sera aussi question de pratique, le seul angle véritable sous lequel peu- vent être abordés les dits rites et notamment des Arcana Arcanorum, qui, comme le dit l’auteur de l’article, sont peut- être notre seule spécificité véritable. À dire vrai, il y une autre de nos spécificités, qui n’échappe pas aux regards extérieurs, c’est notre capacité à nous divi- ser, scissionner, comme les fragments d’un Osiris éternelle- ment morcelé. Pour essayer de modifier le cours des choses, Mutatis mutandis, un appel est lancé à destination de tous les SS:. et FF:. d’Égypte qui sont prêts à réunir ce qui est épars… Ami lecteur, j’espère que tu prendras autant de plaisir à lire cette revue qu’il nous en été donnés à la voir s’engendrer… Mercure 1 Hiram n°1 p.1 Mars 1907 2 PAPUS in Hiram n°2 p.8, Mai 1907 Numéro 1 Novembre 2008 1 « D ans quel monde Cagliostro veut-il nous entraîner ? Celui des archétypes et d’un paradis perdu qu’il aurait retrouvé pour une autre Genèse ? L’œil capte immédia- tement un « S ». Puis, la raison raisonnante, certes rompue à la langue des symboles, dessine un double mouvement, l’un vers le Ciel, l’autre sur terre, l’un qui s’élance, l’autre qui retombe, l’un tout en rondeur, l’autre angulaire. Le regard, plus promptement encore, saisit un « huit ». L’Infini est-il enseigné ? Ou le Mystère des origines ? La Loi édicte-t- elle ses règles en toute création ou l’Oeuvre est-elle Sa parè- dre ? Deux courbes, qui plus encore que s’enlacer, se répondent dans le « miracle d’Une seule chose » ? Ici-bas, comment puis-je alors ignorer Ses comman- dements ? Et ce Sablier qui, inexo- rablement, compte ce qui me reste de vie, car, par trois fois, un élément signe le trépas … L’Essentiel ne doit-il pas demeurer invisible ? « A son disciple, le roi ordonne : Construis un monument pour mon père Osiris, rends durables les cho- ses très secrètes, de sorte que l’on ne puisse ni voir, ni regarder, ni connaître son corps. » (Texte sacré de l’ancienne Egypte) Il n’était ni roi, ni disciple bien que fils d’Osiris. Ego Sum qui Sum Se « justifier », enseigner ou retransmettre ? Certes, Cagliostro est embastillé, jugé devant le Parlement et doit se défendre lors de l’Affaire du collier pour être accusé de cette escroque- rie. Alors pourquoi ce Mémoire pour le comte de Cagliostro accusé contre le Procureur qui, en guise de plaidoirie, délivre plus encore un Testament philosophique ? Pour qui en vérité ouvre-t-il son cœur ainsi ? Il avait prédit la Révolution et ce sol que l’on foulerait bientôt librement là où … la Bastille ne serait plus. Ses prophéties s’arrêtaient-elles à San Leo, là où sa mis- sion s’achevait ou devaient-elles connaître plus amples déve- loppements ? Un fils a parfois un frère… « Je ne suis d’aucune époque ni d’aucun lieu ; en dehors du temps et de l’espace, mon être spirituel vit son éternelle exis- tence et, si je plonge dans ma pensée en remontant le cours des âges, si j’étends mon esprit vers un mode d’existence éloi- gné de celui que vous percevez, je deviens celui que je désire […] Me voici ; je suis noble et voyageur ; je parle et votre âme frémit en reconnaissant d’anciennes paroles […] Tous les hom- mes sont mes Frères… je ne fais que passer […] Suis-je un noble voyageur ? » Âge d’Homme qu’il entendait préfigurer ? Alors Cagliostro ne devait-il pas alors en desceller les Secrets ? Aborder la figure d’un être si mercuriel paraît impossible à toute lecture binaire, voire duelle où le bien et le mal tireraient cha- cun l’extrémité d’un cordeau comme deux bras se croisent pour faire tomber l’autre et s’avouer vainqueur. Ainsi, même la structure du plan ne saurait être conventionnelle pour tenter de percer une telle énigme… Avouons-le, il nous parle ce Sceau, il nous remue les tréfonds de l’âme et ses racines semblent même plonger au cœur de nos abysses, pourtant « C’est par notre Conscience que… ». Le Sceau est-il alors au Père ce que son Mémoire est à ses enfants… ? Mais qui est son Frère que tous les hommes incar- nent jusqu’à accepter, au dernier jour, d’être l’ultime sacrifié de l’Inquisition romaine ? Le paradoxe conduit au paradoxe. Et se neutralise. Un testa- ment s’ouvre à la mort de celui qui le lègue. Et c’est ainsi que, très souvent, on découvre le vrai visage… du tré- passé qui l’a voulu ainsi. Une idée a germé : et si dans nos rituels sommeillait la trace, la marque de son passage ? Et si Cagliostro l’avait ainsi désiré ? Un hommage pour un Homme-mage dont il connaissait l’empreinte à venir ? Un message à décrypter, caché dans le Sceau et qui le serait en temps venu (ou advenu) avec l’assistance de ses pairs ? Et dans les rituels ? C’est à Jacques-Etienne Marconis de Nègre que nous devons les pre- miers indices dans son ouvrage L’Hiérophante. Développement com- plet des mystères maçonniques, Paris, 1839, p.3. « Les livres sacrés des uploads/Religion/hiram-1-pdf.pdf
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- Publié le Dec 24, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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