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Méthodes des Sciences Sociales Semestre 1 Droit Français Mr. Hassan ZOUAOUI FSJ

Méthodes des Sciences Sociales Semestre 1 Droit Français Mr. Hassan ZOUAOUI FSJES Université IBN ZOHR Agadir I. La Science ? « La Science est la connaissance méthodique dont le contenu est à la fois certain et universellement valable ». Karl Jaspers. L’expérience scientifique est indépendante de la personne qui la mène : Elle est Objective ou Impersonnelle. (Elle est en accord avec la réalité et les autres connaissances confirmées). La méthode scientifique produit ses résultats on suivant les étapes suivantes :  L’Observation ;  La Vérification expérimentale ;  L’Explication ;  La Généralisation. 1. Sciences Exactes et Sciences Inexactes : Sciences Exactes : Précises (on peut avoir des résultats chiffrés et avoir des théories sans ambiguïté).  Sciences de la nature : Chimie, Physique, Biologie …  Sciences formelles : Mathématique, Informatique, Géométrie … Sciences Inexactes : (Impossibilité d’établir des lois nécessaires entre les actions de l’Homme et leurs effets). «Les sciences humaines et sociales se heurtent à une limite infranchissable, car les réalités qu’elles aspirent à connaître sont de même ordre de complexité que les moyens intellectuels qu’elles mettent en œuvre. De ce fait, elles sont et seront toujours incapables de maîtriser leur objet ». C.L Strauss. 2. L’Epistémologie : (= philosophie des sciences). James Frederick Ferrier : « L’épistémologie désigne la théorie de la connaissance ». Trois (3) Questions :  Qu’est-ce que la connaissance ?  Comment est-elle élaborée ?  Comment justifier le caractère valable de la connaissance ? 3. Définition d’une théorie scientifique : La théorie est une construction intellectuelle, hypothétique et synthétique, organisée en système et vérifiée par un protocole expérimental : Ensemble des lois formant un système cohérent et servant de base à une science. La théorie scientifique doit répondre à plusieurs critères :  La cohérence interne : Consistante exempte de contradiction interne ;  Doit avoir une correspondance entre les propositions théoriques et les faits et les lois expérimentales ;  Doit fournir un bon système de prédiction ;  Doit résister à l’expérience. II. Sciences Sociales ? Ce sont les sciences qui ont l’homme et ses activités sociales pour objet d’étude. (Homme # objet physique) :  Les sciences sociales étudient les phénomènes sociaux et les faits sociaux qui sont les faits relatifs à l’homme en société. Guy Rocher : « Les sciences sociales sont des sciences dont l’objet est constitué par l’étude des faits qui résultent d’une activité humaine collective qui conditionnent les activités humaines individuelles ». Les sciences sociales cherchent à se distinguer des savoirs philosophiques et religieux. III. Utilité des sciences sociales ? L’émergence des sciences sociales constitue un bouleversement au sein de la pensée occidentale. Les changements socio-économiques de la société occidentale fin XIXe et début XXe siècle ont déstabilisé un fonctionnement de la société fondée sur la tradition et la religion. Mutations  « ère de la Modernité » + la Science remplace la religion comme moyen d’expliquer les phénomènes sociaux. Alors il faut tenir compte des conditions socio-historiques accompagnant la genèse des sciences sociales. 1830 – 1832 August Comte : L’évolution historique des sociétés s’accompagne d’une transformation de leurs structures, qu’il attribue au progrès des connaissances. La loi des trois états de Comte : Trois (3) états de connaissances humaines :  L’état théologique : explication surnaturelle des évènements.  L’état métaphysique : recours à des entités abstraites.  L’état positif : l’homme explique la société par le recours à l’observation, au raisonnement et à la formulation des lois sociales.  Classification de la société : Deux (2) types de société :  Société traditionnelle ;  Société industrielle. Ces changements, et les volontés de les comprendre, donnent naissance à la « Sociologie » comme nouvelle science. Sociologie : branche de la philosophie  Forge concepts et courants  Autonomie tant que science sociale. Les pères fondateurs de la sociologie sont : COMTE, DURKHEIM, WEBER. La sociologie est la « fille des révolutions ».  Sur le plan politique : la révolution française ;  Sur le plan économique : la révolution industrielle. 1789 : La révolution française : Véhicule d’idées  Engagement de réformes  Destruction de certains équilibres sociaux. (Ex : Abolition du régime féodale, déclaration des droits de l’homme, concept de citoyenneté …) La révolution industrielle : Naissance du capitalisme moderne  Un nouveau système productif  Mutation dans le tissu de la société  Naissance de « la question sociale ». Question sociale : Expression apparue en fin du XIXe siècle qui revoyait aux maux et aux conflits de la société industrielle naissante. (Ex : La prolétarisation d’une partie de la population). Les révolutions (politique et économique) « sonnent le glas » d’une société traditionnelle dont la cohésion sociale reposait sur la famille, la terre, la communauté villageoise, l’église. Un nouvel ordre social doit s’instaurer, de nouvelles solidarités sociales doivent prendre le relais, un nouveau « vivre ensemble » doit avoir le jour. Georges-Henri Lévesque : « le progrès humain suppose que les sciences sociales soient éléments et aussi condition du progrès. Par ce que l’Homme est de sa nature un animale social et que l’association est un des grands faits de sa vie, l’homme doit pour bien vivre avoir non seulement conscience mais science de cette vie sociale. Pour cela il doit en connaître les conditions, les formes et les exigences. Bref il y a une science de la vie en société, et le progrès humain exige que les lois en soient connues et les impératifs appliqués ». Les sciences sociales ont pris une place considérable dans la société.  Aider les hommes à comprendre leur société.  Elles s’occupent des problèmes de la société. Le raisonnement de base des sciences sociales met en œuvre un ensemble de problèmes qui oriente la recherche rendant compte d’une tendance majeur de la pensée à comprendre scientifiquement le réel. Garder visible ce qui a tendance à redevenir invisible ; c’est une tâche essentielle des sciences sociales. Bourdieu : « L’application des découvertes des sciences sociales se heurte aux mécanismes de défense collectif qui tendent à assurer une véritable dénégation ». Les résultats des recherches dans le domaine des sciences sociales ont donné lieu à beaucoup de discussion. Force de rappeler que les S.S s’opposent aux explications « enchantées » (mythique, religieux, …). IV. Sciences humaines et sciences sociales : Ils peuvent avoir le même objet d’étude mais se distinguent par leurs méthodes ; les sciences humaines se trouvent donc du même côté que les sciences exactes, alors que les SS ne font que emprunter leurs méthodes (méthodes des sciences exactes). Distinction entre SH et SS : (entièrement artificielle). J. Piaget : « Toute science humaine est, en effet, sociale par l’un en moins de ses aspects ». (La psychologie est inconcevable sans la considération des relations interindividuelles et du milieu entier). J. Piaget divise le domaine de l’humanité en quatre (4) catégories :  Les sciences qui recherchent les lois par observation systématique et expérimentale : Psychologie scientifique, Sociologie, Ethnologie, Economie, Démographie ;  Les disciplines historiques qui reconstituent le déroulement de la vie sociales au cours des temps ;  Les disciplines juridiques ;  Les disciplines philosophiques. On dit « sciences de l’homme et de la société » pour souligner l’interdépendance féconde entre SS et SH (Ex : la psychologie sociale discipline charnière entre la sociologie et la psychologie). V. Le statut scientifique des sciences sociales : Au moment de la naissance des SS en XIXe siècle la plus grande préoccupation était de neutraliser les intérêts politiques sociaux de l’analyste pour permettre l’objectivité de ces sciences. Ainsi l’exigence scientifique a consisté à soumettre les résultats obtenus par les SS à des vérifications et réfutations. L’attitude scientifique appliquée aux faits sociaux s’est développée sous l’influence de plusieurs facteurs :  Les progrès de l’esprit scientifique ;  Le déclin de a philosophie idéaliste qui opposait de façon absolue l’esprit et la matière ;  Les crises de bouleversements sociaux du XIXe et XXe siècle qui ont favorisé la critique de la société. On trouve l’intention de fonder une science sociale « objective » chez plusieurs penseurs occidentaux : August Comte : Une science sociale positive : L’inventaire de la « sociologie » et l’un des premiers à avoir conçu la possibilité et la nécessité d’une nouvelle science sociale ; A. Comte est le fondateur du « Positivisme ». D’après lui la sociologie doit avoir ce caractère rigoureusement de positif et scientifique ; ce doit être une science d’observation. Emile Durkheim (1858 – 1917) : Les faits sociaux comme des choses : Pour Madeline Grawtiz, Emile Durkheim est le premier sociologue à avoir élaboré une méthode scientifique dans les règles de la méthode sociologique. La règle la plus fondamentale est de rendre les faits sociaux comme des choses : cela permet de les observer par tous. « Quand une loi a été prouvée par une expérience bien faite, cette preuve est valable universellement ». Durkheim insiste sur la nécessité de substituer aux notions du sens commun une première notion scientifique. uploads/Science et Technologie/ 1ere-paertie-cour-des-m-thodes-des-sciences-sociale-et-juridiques.pdf