W A R D A A D R A O Rapport annuel 1997 GCRAI Association pour le développement
W A R D A A D R A O Rapport annuel 1997 GCRAI Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest L’Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest (ADRAO) L’Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest (ADRAO) est une organisation intergouvernementale autonome de recherche-développement ayant pour mandat de renforcer les capacités ouest-africaines en matière de développement de technologie, transfert de technologie et formulation de politiques, en vue d’accroître durablement la productivité des systèmes de riziculture tout en contribuant à la préservation des ressources naturelles et à la sécurité alimentaire des ménages ruraux et urbains pauvres. En collaboration avec les systèmes nationaux de recherche agricole des États membres et avec des institutions universitaires, des bailleurs de fonds internationaux et d’autres organismes, l’ADRAO met en oeuvre des projets qui doivent bénéficier aux riziculteurs ouest-africains —␣essentiellement des petits producteurs␣— ainsi qu’aux millions de ménages africains consommateurs de riz. Créée en 1971 par onze pays membres, sous le parrainage du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), l’ADRAO regroupe aujourd’hui dix-sept États membres␣: Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Tchad et Togo. Elle fait partie du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), réseau de seize centres internationaux de recherche financé par des bailleurs de fonds publics et privés (voir troisième de couverture). L’ADRAO a son siège et son centre principal de recherche à Mbé, près de Bouaké en Côte d’Ivoire. Les stations régionales de Saint-Louis, au Sénégal, et d’Ibadan, au Nigeria, mènent des recherches axées respectivement sur le riz irrigué dans le Sahel et sur l’amélioration variétale du riz de bas-fond. Les bailleurs de fonds de l’ADRAO étaient en 1997␣: l’Allemagne, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale, le Canada, le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), la Corée, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis d’Amérique, la Fondation Gatsby, la Fondation Rockefeller, le Fonds international de développement agricole (FIDA), la France, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Royaume-Uni, la Suède, l’Union européenne et plusieurs États membres de l’ADRAO. Siège et centre principal Programme riz irrigué dans Lowland Breeding Unit de recherche le Sahel ADRAO ADRAO WARDA 01 B.P. 2551 B.P. 96 c/o International Institute of Bouaké 01 Saint-Louis Tropical Agriculture (IIT A) Côte d’Ivoire Sénégal P.M.B. 5320 Oyo Road Ibadan Nigeria Téléphone : (225) 63.45.14 Téléphone : (221) 962.64.93 Téléphone : (2342) 241.2626 Télécopie : (225) 63.47.14 Télécopie : (221) 962.64.91 (2342) 241.2169 Télex : 69138 ADRAO CI Télex : 75127 ADRAO SG Télécopie : 874.1772276 Courrier électronique : Courrier électronique : Télex : 31417 TROPIB NG warda@cgnet.com warda-sahel@cgnet.com Courrier électronique : iita@cgnet.com ISBN 9291131156 ADRAO Rapport annuel 1997 Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest West Africa Rice Development Association W A R D A A D R A O Citation correcte : ADRAO 1998. Rapport annuel ADRAO 1997. Mbé, Côte d’Ivoir e. This publication is available in English as : W ARDA Annual Report 1997. Photo de couvertur e␣: Le cours sur la multiplication des semences a donné lieu à des échanges de vues animés entr e les stagiaires. Table des matières Avant-propos 1 Bilan et perspectives 5 Points saillants des activités 9 Choisir le moment opportun 9 Miser sur la maîtrise de l’eau 14 Riz de bas-fond : des variétés plus r obustes 19 La Guinée comble l’écart 24 À petits pas vers l’adoption des légumineuses 29 Le sel de la terre 36 Définir le « D » à l’ADRAO 45 Riz ou semi-conducteurs ? 50 Annexes 57 États financiers 57 Conseil d’administration 61 Cadres de l’ADRAO et cher cheurs d’institutions coopérantes 62 Formation 64 Publications 66 Sigles et abréviations 70 Rapport annuel ADRAO 1997 Avant-propos 1 Message du directeur général et du président du conseil d’administration L ’IMPACT potentiel des recherches de l’ADRAO est immense. Un coup d’oeil au graphique ci-contre suffit pour s’en convaincre. Pas moins de 5,6␣% par an, tel est le rythme de croissance de la demande de riz en Afrique de l’Ouest. Cette progression extrêmement rapide est imputable pour moitié environ à la poussée démographique, l’autre moitié s’expliquant par l’évolution des comportements des citadins qui, à mesure que leurs revenus augmentent, délaissent les céréales traditionnelles pour le riz. Les raisons de cette préférence sont fort simples␣: le riz est plus savoureux et plus facile à cuisiner que le mil ou le sorgho. L’accroissement de la demande maintient les importations sur une courbe ascendante — toutefois beaucoup moins abrupte aujourd’hui que dans la seconde moitié des années␣70. D’après les projections de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les importations annuelles de riz devraient atteindre 4␣millions de tonnes d’ici l’an␣2000, exerçant une ponction d’environ un milliard de dollars sur les précieuses ressources en devises de la région. Le ralentissement de la croissance des importations s’explique en grande partie par le fait que la production régionale de riz a amorcé une progression plus rapide. Celle-ci est due essentiellement à la mise en valeur de bas-fonds précédemment inexploités. Mais il y a eu aussi des gains de rendement, y compris dans certains périmètres irrigués où des succès remarquables ont été enregistrés. Un facteur qui a fortement contribué à cette évolution depuis 1994 est le renchérissement des importations. Avec le raffermissement des cours mondiaux et la dévaluation des monnaies ouest-africaines, les producteurs découvrent aujourd’hui que la riziculture peut être rentable. Si l’augmentation des rendements ne contribue encore que modestement à l’essor de la production, cela ne vient pas d’un manque de technologies nouvelles, ni, comme on l’a parfois affirmé, du fait que les technologies mises au point ne seraient pas adaptées aux besoins des producteurs. La véritable raison est à chercher du côté des systèmes traditionnels de transfert de technologie qui, à de rares exceptions près, ne sont pas à la hauteur de la tâche qui leur incombe. La commis- sion d’homologation des variétés ne s’est pas réunie depuis plus de 10␣ans dans certains pays, et presque partout, les centres semenciers et services publics de vulgarisation ne disposent que de capacités et de moyens financiers insuffisants. Cependant, de nouveaux partenariats voient le jour pour combler le vide laissé par l’État. Les organisations non gouvernementales (ONG), encore faibles ou inexistantes il y a peu, fleurissent dans certains pays. Bon nombre d’entre elles se lancent dans la multiplication et la distribution des variétés nouvelles, en faisant appel à des groupements communautaires pour assurer la production des semences. Quelles sont les implications qui en résultent pour l’ADRAO␣? Premièrement, une forte demande de riz signifie une demande également importante de technologies nouvelles. Dans un contexte où le marché intérieur est en expansion mais où le problème de l’efficience continue de se poser avec acuité, il est plus que jamais nécessaire de mettre au point des technologies qui permettent d’augmenter les rendements tout en réduisant les coûts. Deuxièmement, la voie à suivre pour que les recherches de l’ADRAO aient un maximum d’impact est claire␣: la priorité doit aller à l’accroissement de la production dans les zones de bas-fonds dotées d’un bon accès aux marchés urbains. C’est dans ces zones —␣où l’on voit déjà affluer les migrants␣— que s’offrent les meilleures chances de créer des emplois, d’élever le niveau des revenus et Évolution de la demande, de la production et des importations de riz en Afrique de l’Ouest, 1960-1992 1960 65 70 75 80 85 90 92 2 4 6 8 0 Année Riz usiné (millions de tonnes) Production Importations Demande 2 Rapport annuel ADRAO 1997 Avant-propos d’atténuer la pauvreté. Troisièmement, l’ADRAO et ses partenaires traditionnels —␣les institutions de recherche nationales␣— doivent s’attacher à tirer parti de la diversification du paysage institutionnel de l’Afrique de l’Ouest pour accélérer le rythme du transfert de technologie. Comme l’illustre abondamment le présent rapport, l’ADRAO va de l’avant sur la voie qu’elle a choisie pour maximiser son impact. Considérons brièvement quelques exemples. En accord avec les orientations définies par notre plan à moyen terme, nous avons intensifié nos recherches sur la riziculture de bas-fond. Tandis que nos sélectionneurs travaillent à l’obtention de nouvelles variétés dotées à la fois d’un potentiel de rendement élevé et de résistance aux multiples stress de cet environnement (p.␣19), nos agronomes démontrent les possibilités offertes par la maîtrise de l’eau pour tirer pleinement parti des technologies nouvelles et faire véritablement bouger les choses pour les agricultrices les plus défavorisées (p.␣14). Dans le cadre de l’amélioration variétale, nous étudions le potentiel du riz africain indigène Oryza glaberrima comme source de résistance aux stress caractéristiques des bas-fonds. Nous avons déjà réussi à créer de nouvelles lignées de riz pluvial à partir de croisements interspécifiques entre O.␣glaberrima et O.␣sativa. La reprise de la même approche, mais cette fois-ci pour le riz de bas-fond, pourrait avoir d’immenses retombées. Si nous misons sur la riziculture de bas-fond uploads/Science et Technologie/ africarice-rapport-annuel-1997.pdf
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- Publié le Jui 22, 2022
- Catégorie Science & technolo...
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