Quelles articulations entre Quelles articulations entre la langue et le savoir

Quelles articulations entre Quelles articulations entre la langue et le savoir la langue et le savoir disciplinaire pour des disciplinaire pour des apprentissages plus apprentissages plus efficaces ? efficaces ? [Choisir la date] 1 / 21 Quelles articulations entre la langue et le savoir Quelles articulations entre la langue et le savoir disciplinaire pour des apprentissages plus efficaces ? disciplinaire pour des apprentissages plus efficaces ? Préambule L’enseignement des sciences physiques a pour objectif de contribuer à l’acquisition d’une culture scientifique afin que l’élève puisse avoir une représentation du monde qui l’entoure. Les compétences scientifiques ciblées par cet enseignement se proposent de rendre l’élève capable : de pratiquer une démarche scientifique, c’est-à-dire d’observer, questionner, formuler une hypothèse et la valider, mais aussi de comprendre le lien entre le phénomène étudié et le langage mathématique qui s’y applique. de comprendre, d’exprimer et d’exploiter les résultats d’une mesure ou d’une recherche c’est-à-dire d’utiliser les langages scientifiques à l’écrit et à l’oral ; Réciproquement, lire, écrire et parler sont nécessaires à la construction de ces compétences scientifiques. Les questions fondamentales auxquelles on va essayer d’apporter un éclairage dans ce travail sont les suivantes : Quels sont les obstacles que rencontrent les élèves de première année de l’enseignement secondaire collégial et ceux du tronc commun scientifique de l’enseignement secondaire qualifiant dans l’apprentissage des sciences physiques ? Comment mieux prendre en compte les difficultés liées aux compétences de communication en langue française pour assurer une bonne maîtrise du savoir disciplinaire ? Quelles pratiques efficaces mettre en œuvre pour transcender ces difficultés ? Ce sont là des points sur lesquels il est nécessaire d’approfondir la réflexion pour que, in fine, on puisse proposer des pistes de travail visant à 2 / 21 développer des compétences langagières qui faciliteraient, par là même, la maîtrise du savoir disciplinaire. Pour cela, il est nécessaire d’apporter un éclairage sur la maîtrise de la langue(1) de ces élèves ainsi que sur leur niveau d’apprentissage. 1-Maitrise de la langue l’observation de séances disciplinaires du corps d’inspection des sciences physiques, exerçant dans les directions provinciales relevant de l’Aref de l’Oriental, a permis de colliger les points suivants :  La plupart des élèves, sus-cités et particulièrement ceux à qui est dispensé un enseignement de sciences physiques en français pour la première fois, éprouvent des difficultés langagières dans les situations de communication.  Il parait que l’écart entre l’activité d’enseignement et la compréhension des élèves est dû à un problème de langue. C’est ce qui est explicité par les constats suivants où il a été noté : o Une prédominance d’un mode d’interactions orales uniforme ; l’enseignant interroge les élèves qui répondent par un ou deux mots. Les exigences sont souvent insuffisantes sur la qualité des réponses orales des élèves. o Une monopolisation de l’enseignant du temps de parole. o Un cantonnement de l'écrit des élèves à de la copie ou de la dictée, au détriment de tâches d'écritures et d'appropriation du savoir conçues comme des situations problème. o Que les erreurs commises par les élèves dans la tâche à réaliser sont fréquentes. Ces erreurs sont dues à une mauvaise compréhension de la consigne. o Que les élèves rencontrent un obstacle langagier avec un mot nouveau (1) Nous entendons par maîtrise de la langue, la maîtrise de la langue de scolarisation et du langage de la discipline. - La langue de scolarisation : les consignes, les énoncés, les activités, les tâches… - Le langage de la discipline : Le langage spécifique à la discipline. 3 / 21 ou une structure de phrase hors de leur portée, ce qui les empêche d’accéder au savoir visé. o Que les élèves rencontrent un obstacle lié au savoir disciplinaire ne sachant pas se situer sur le plan cognitif. o Ces obstacles se révèlent avec plus d’acuité et de manière trop voyante dans des activités où il est demandé aux élèves de : - comprendre l’énoncé d’un problème ou d’une activité documentaire. - décoder les consignes d’une activité orale ou écrite. - donner le résumé d’une leçon, écrire une synthèse. - utiliser des connecteurs logiques dans un travail nécessitant une argumentation ou un raisonnement comme la rédaction de la solution d’un exercice, d’un problème ou d’un compte rendu d’une séance d’apprentissage faisant intervenir la démarche scientifique. - d’intervenir oralement. A ces difficultés langagières dues à l’utilisation d’un lexique limité et d’un manque notable d’habiletés linguistiques viennent se greffer des problèmes d’interférences linguistiques entre l’arabe et le français ou entre le tamazight et le français ; Cette confrontation des deux systèmes linguistiques impacte la maîtrise de la langue de scolarisation de la discipline à l’écrit comme à l’oral. Ceci peut s’expliquer par le fait que le va-et-vient entre la langue maternelle et la langue étrangère ’’peut être une source de transfert de structures de la langue maternelle et par là être source d’erreurs dues à des ressemblances ou dissemblances entre la langue maternelle et la langue étrangère’’ (Castellotti .V (2001) La langue maternelle en classe de langue étrangère. Paris CLE international). 2- Maitrise du savoir disciplinaire Pour identifier les acquis en lien avec le savoir disciplinaire de ces élèves, une recherche visant l’amélioration de l’efficacité des apprentissages des disciplines scientifiques, fut effectuée par l’Aref de l’Oriental au début de 4 / 21 l’année scolaire 2019-2020. Cette recherche a touché un échantillon des élèves de toutes les directions provinciales relevant de l’Aref de l’Oriental. Elle se proposa d’évaluer les acquis scolaires attendus en fin de première année secondaire collégial et en en fin de tronc commun scientifique qualifiant des élèves à qui a été dispensé un enseignement de disciplines scientifiques en français. Elle porta sur les savoirs et savoir-faire explicités dans les instructions officielles. Cette recherche nous a permis d’apprécier le degré d’acquisition des connaissances et des compétences des élèves et de nous éclairer sur des questions aussi diverses que : • Quelles sont les difficultés rencontrées par les élèves au niveau cognitif ? • Sur quelles compétences peut-on compter ? • Les acquis préalables nécessaires sont-ils bien en place ? • Quelles représentations impropres, quelles erreurs classiques, quelles pratiques inappropriées faudra-t-il combattre ? De cette évaluation, on a pu colliger les conclusions suivantes en lien avec les trois niveaux d’apprentissage en l’occurrence la connaissance, la compréhension et la résolution d’une situation-problème : 2-1- Au niveau de la connaissance : Les apprenants ont des difficultés à : restituer les définitions, les principes, les lois,… dans des termes voisins de ceux appris. repérer de l’information. utiliser et exploiter les connaissances. Exploiter correctement les conventions, les symboles et les unités. 2-2- Au niveau de la compréhension : Pour ce niveau cognitif nous avons relevé que les élèves ont des difficultés à : 5 / 21 Exploiter les lois, les principes et les modèles pour expliquer des phénomènes. Exploiter des résultats expérimentaux. Interpréter des courbes et des tableaux de variation. Passer d’un registre de formulation (langage naturel, langage symbolique, registre numérique, registre schématique…) à un autre. Décrire et analyser des données. 2-3- Au niveau de la résolution d’une situation-problème : A ce niveau nous avons pu dégager que la majorité des élèves, face à un problème ou une situation complexe, n’arrivent pas à : Construire une représentation mentale de la situation de départ. Mobiliser leurs savoirs et savoir- faire nécessaires à la résolution. Identifier les relations entre les données ou variables des situations présentées. Organiser les étapes de résolution Exploitation d'outils mathématiques, de graphiques et de tableaux. Décrire et analyser des données ou des résultats scientifiques et tirer des conclusions Porter un jugement critique En somme, cela signifie que les élèves ont de grandes difficultés à résoudre des problèmes et ne peuvent donc pas mobiliser leurs savoirs et savoir- faire pour résoudre une situation complexe. 3- Suggestions pour améliorer les compétences langagières : Comment cibler les capacités à développer, relatives à la maîtrise de la langue ? . Pour répondre à cette question, les chercheurs proposent des capacités sur lesquelles les enseignants prennent appui. Ces capacités sont les suivantes : 6 / 21  Lire.  Ecrire.  Dire. 3-1- Capacité lire : La maîtrise de cette capacité se décline dans notre discipline à trois niveaux :  Etre capable de lire à haute voix de façon expressive un texte.  Etre capable de dégager l’idée essentielle d’un texte lu ou entendu.  Etre capable de comprendre un énoncé, une consigne. Les élèves, entamant leur scolarité au collège ou au lycée, manquant de bases solides en langue, découvrent une discipline dont la langue véhiculaire du savoir est le français. La spécificité des textes utilisés en sciences physiques nécessite un travail particulier relatif à leur lecture : recherche des indices, utilisation de lettres pour représenter des inconnues, des variables, des formulations. En outre, dans l’enseignement des sciences physiques la lecture a une place prééminente qui se décline dans plusieurs situations d’apprentissage telles que :  La lecture d’énoncés de situations déclenchantes, de problèmes, de textes, d’exercices, de sujets et de documents.  La lecture de synthèse de cours.  La lecture de synthèses ou résumés uploads/Science et Technologie/ articulations 1 .pdf

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