Études d'antiquités africaines Saint Cyprien, évêque de Carthage, « Pape » d’Af

Études d'antiquités africaines Saint Cyprien, évêque de Carthage, « Pape » d’Afrique (248- 258). Contribution à l’étude des « persécutions » de Dèce et de Valérien Préface de Jean Lassus Charles Saumagne Citer ce document / Cite this document : , . Saint Cyprien, évêque de Carthage, « Pape » d’Afrique (248-258). Contribution à l’étude des « persécutions » de Dèce et de Valérien. Préface de Jean Lassus. Paris : Éditions du Centre National de la Recherche Scientifique, 1975. pp. 3- 195. (Études d'antiquités africaines); https://www.persee.fr/doc/etaf_0768-2352_1975_mon_2_1 Fichier pdf généré le 26/03/2019 ÉTUDES D'ANTIQUITÉS AFRICAINES Saint Cyprien Evêque de Carthage «Pape» d'Afrique (248-258) Contribution à l'étude des «persécutions)) de Dèce et de Valérien par Charles SAUMAGNE Correspondant de V Institut Préface de Jean LASSUS ÉDITIONS DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE 15, quai Anatole-France - 75700 Paris 1975 (<'j Centre National de la Recherche Scientifique, Paris 1975 ISBN 2-222-01707-6 SOMMAIRE Préface par J. Lassus Avant-propos Première partie : La cité des hommes et la cité de Dieu. Saint Cyprien doctrinaire (248-254) Chap. I Chap. II Chap. Ill Chap. IV Chap. V Chap. VI Le votum de Dèce (3 janvier 250) . Le dossier de saint Cyprien Les confesseurs relégués . . Le combat de la souffrance L'Eglise sur la montagne . . La restauration du pouvoir sacerdotal . 21 23 33 41 59 69 89 Deuxième partie Chap. I Chap. II Chap. Ill Chap. IV Chap. V Le grand refus. Saint Cyprien martyr (255-258) La crise des années 255-256 Saint Cyprien excommunié Les litterae impériales et la proscynèse L'exil de Cyprien à Curubis La passion de saint Cyprien 107 109 117 131 149 155 Epilogue : La paix de Gallien 191 Ceci a été écrit en mémoire d'Ettore Pais, d'Edouard Cuq, d'Henri Grégoire, de Charles Guignebert, d'André Piganiol, de Fernand De Visscher, de William Marçais et de Hassen - Husni Abdul-Wahab, mes maîtres — et qui furent mes amis. C.S. PREFACE Ce livre a une longue histoire. Les idées qui le portent sont apparues relativement tard dans les publications de son auteur, à partir de 19541 ; mais les amis de Charles Saumagne connaissaient bien la genèse, les avatars et les reprises d'un travail qui, sur la fin de sa vie, était devenu sa principale préoccupation. C'est en 1971, de retour d'un voyage à Tunis, que Maurice Euzennat, Directeur de V Institut d' Archéologie Méditerranéenne, m'en parla pour la première fois, en évoquant les craintes que donnait la santé de Saumagne, l'importance que celui-ci attachait à ce livre et le souci qu'il avait de le voir imprimé. Une telle publication s' accordant avec la vocation des Antiquités africaines, nous envisageâmes alors de l'assurer et M. Euzennat en reçut en notre nom la charge de l'auteur lui-même peu de temps avant sa mort. La sœur de celui-ci, Madame Rapp- Saumagne, voulut bien nous la confirmer, tandis que Monsieur Paul Sebag, qui était sans aucun doute le mieux placé pour le faire, se chargeait, avec Mme Claude Alain, MM. Elle Cohen-Hadria et Marcel Solignac, au nom d'une longue et pieuse amitié, de retrouver la version définitive du texte à travers les différents manuscrits qui en étaient conservés. Celle-ci fut ensuite confiée à Serge Lancel, qui essaya de compléter les références lacunaires, non sans se heurter à des difficultés souvent insurmontables, et c'est finalement sous cette forme que la section des Langues et civilisations classiques du Comité national du C.N.R.S., après le Comité de lecture des Antiquités africaines, décida de l'accepter. M. Edouard Delebecque a bien voulu revoir les citations grecques. Par sa méthode et par ses conclusions, le livre ne manque pas de susciter des critiques et des contradictions. Mais nous pensons qu'il sera difficile de parler désormais de l'histoire du christianisme au IIIe siècle sans tenir compte des thèses de Saumagne. Celui-ci est parti d'une analyse serrée des Lettres de Cyprien2. Il a cherché à en extraire des connaissances précises sur l'homme, sur l'évêque, sur le chef; à définir, à partir de son vocabulaire et du vocabulaire juridique romain, le caractère des situations dans lesquelles il s'est trouvé, qu'il s'agisse de la condition de l'Eglise au IIIe siècle en face de la législation impériale, en particulier en Afrique, des relations entre l'évêque et les autorités romaines, de la nature des conflits et des décisions qui cherchent à les résoudre. L'auteur veut aussi reconnaître les formes de la vie intérieure de la communauté chrétienne, l'autorité que possède ou que prend celui qui en est le chef son attitude envers les dissidents, sa conception enfin de l'unité de l'Eglise, de la primauté de Rome et des autres sièges apostoliques, de la personnalité de l'église africaine. Ce n'est donc pas par hasard que l'ouvrage commence par une révision du classement chronologique de la correspondance de Cyprien. L'intervention de l'auteur pour le commentaire de telle lettre ou de tel paragraphe accroche son analyse à une date déterminée, à une phase précise d'une histoire complexe et délicate. Le lecteur voit se développer V événement à travers l'action et les réactions d'un témoin vigilant, sans cesse prêt à intervenir — et dont la personnalité se dessine de mieux en mieux, sous des traits assez nouveaux. Pour ne pas être arrêté dans sa démonstration, Saumagne a presque complètement écarté les références modernes. Il n'évoque pas les positions prises par d'autres avant lui, sur les problèmes qu'il affronte. Il s'avance 1. Coire, convenire, colligi. R.H.D., 1954, p. 254-263. La persécution de Dèce à Carthage d'après la correspondance de saint Cyprien. B.S.A.F., 1957, p. 23-42. Corpus christianorum. R.I.D.A., t. 7, 1960, p. 437-478 et t. 8, 1961, p. 257-279. La persécution de Dèce en Afrique d'après la correspondance de saint Cyprien. Byzantion, t. 32, 1962, p. 1-29. 2. C. Saumagne n'avait pas donné pour saint Cyprien de références au C.S.E.L. (Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum) ; la rédaction, dans la mesure du possible, a cru utile d'y renvoyer. 8 C. SAUMAGNE méthodiquement, selon son programme, et ne se sert même des textes anciens que dans la mesure où ils apportent une confirmation — ou suggèrent une objection — sur un point précis de V exposé. Il n'y a pas à proprement parler de débat, puisque les autres points de vue, différents du sien, n'entrent pratiquement pas en ligne de compte dans sa présentation. C'est un exposé autonome — et très souvent surprenant. Nous sommes donc en présence d'une thèse, et l'auteur, hélas, n'est plus là pour affronter la contradiction. Je n'oserai pas dire — ni Serge Lancel, ni Jean Gaudemet qui ont attentivement étudié le manuscrit — que Saumagne, parti pour sa rédaction d'une idée préconçue, n'ait jamais sollicité un texte, forcé le sens d'un mot, d'une phrase, d'un paragraphe. Ses tendances personnelles, ses jugements de valeur, sont rarement exprimés d'une façon explicite. Ils transparaissent souvent et, de toute façon, inspirent sa ligne de conduite. « Saumagne — écrit Jean Gaudemet — sait appuyer des vérités hypothétiques sur une interprétation subtile des textes ». Et il ajoute : « mais on ne peut rester indifférent aux questions que pose Saumagne sur les finalités de la torture appliquée aux chrétiens, et sur l'étrange liberté dont auraient bénéficié ceux qui avaient résisté aux épreuves ». J'ajouterai, ni aux interprétations qu'il propose des problèmes qu'il a en quelque sorte découverts. Jean LASSUS AVANT-PROPOS Alors qu'il ne s'était agi, pour l'auteur de cette étude, que de s'instruire des conditions dans lesquelles s'est déroulé un événement auquel l'apologétique classique attribue une portée historique considérable, l'objet de l'entreprise est assez tôt devenu de rechercher si les incidents politiques connus sous la dénomination de «persécution de Dèce » et de «persécution de Valérien », et qui ont marqué un moment du développement du christianisme primitif en Afrique au cours du me siècle, n'auraient pas été caractérisés par des traits sensiblement différents de ceux que nous a transmis une tradition presque universellement reçue et qui est fondée à peu près uniquement sur les rapports dont saint Cyprien, évêque de Carthage, est l'auteur. Cette étude a été engagée, faut-il le dire, pour être poursuivie de bonne foi (il en a bien été, je crois, ainsi) ; mais d'une bonne foi dont le progrès d'une investigation critique aura revêtu les apparences d'un parti-pris voulu — d'un parti-pris qui ne s'est évidemment pas appliqué sur les sources, mais sur les interprétations qui en sont généralement données, les unes agressivement apologétiques, les autres systématiquement négatrices. Je me suis tôt avisé que la mémoire de l'« honnête homme» ne se nourrissait plus guère que de ces interprétations devenues traditionnelles, et fort peu, sinon à peu près pas, de la correspondance, cependant pathétique, de Cyprien, et de ses Traités ou Mémoires. Cette disposition d'esprit m'a porté à me dispenser d'alourdir mon texte du poids de ces myriades de références erudites, à l'absence desquelles l'information du lecteur spécialisé saura toujours suppléer. Parmi les études qui sont familières à l'auteur, la plus récente et la plus suggestive est assurément celle d'Henri Grégoire et de ses collaborateurs MM. Porgels, J. Moreau et A. Maricq : Les persécutions dans uploads/Science et Technologie/ etaf-0768-2352-1975-mon-2-1-935.pdf

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