PUBLICATIONS OE L'INSTITUT DE CIVILISATION INOIENNE •ÉRIC IN-»» »ASOIOULK 1» LE
PUBLICATIONS OE L'INSTITUT DE CIVILISATION INOIENNE •ÉRIC IN-»» »ASOIOULK 1» LE VIJNÄNA BHAIRAVA TEXTE TBADUIT ET COMMENTÉ LILIAN SILBIIRN DIRECTEUR DE RECHERCHES AU C.N.R.S. PARIS Éditeur : C ollège de frange Institut de civilisation indienne 1999 Dépositaìre exclusif : D iffusion E. de Boccard 11, Rue de Médicis — Paris 6e PUBLICATIONS DE LTNSTITUT DE CIVILISATION INDIENNE Sèrie in-8° Fase. 1. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome I, 1955. 132 p. (réimpression 1980). Fase. 2. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome II. 1956, 154 p. (réimpression 1986). Fase. 3. Minard (A.). — Trois énigmes sur ìes cent client ins. Recherches sur le Satapatha-Bràhmana. Tome II, 1956, 423 p. (réimpression 1987). Fase. 4. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome III, 1957, 136 p. (réimpression 1986). Fase. 5. Silburn(L). — Le Paramàrthasàra. Texte Sanskrit èdite et traduit, 1957, 106 p. (réimpression 1979). Fase. 6. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome IV. 1958. 138 p. Fase. 7. Seyfort Ruegg (D.). — Contihutions ù l'histoire de la philosophie Unguis- tique indiarne, 1959, 135 p. Fase. 8. Silburn (L.). — làtùlanàthu-Sutra, avec le commentaire d'Anantasakti- pàda, 1959, 109 p. (2cédition corrigée 1995). Fase. 9. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome V, 1959, 116 p. Fase. 10. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome VI. 1960. 86 p. Fase. 11. Varenne (J.). — La Mahà-Nàràyana-Upanisad, avec, en annexe, la Prànàgnihotra-Upanisad. Tome I : texte, traduction et notes, 1960, 156 p. (réimpression 1986). Fase. 12. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome VII, 1960. 106 p. Fase. 13. Varenne (J.). — La Mahà-Nàràyana-Upanisad. Tome II : étude, tables, index et appendices, 1960, 146 p. (réimpression 1986). Fase. 14. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome Vili. 1961. 134 p. (réimpression 1980). Fase. 15. Silburn (L.). — Le Vijnäna-Bhairava. Texte traduit et commentò, 1961, 223 p. (réimpressions 1976, 1983). Fase. 16. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome IX, 1961. 134 p . (réimpression 1980). Fase. 17. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome X, 1962, 122 p. Fase. 18. Renou (L). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome XI, 1963. 146 p. Fase. 19. Silburn (L.). — La hhakti. Le Stavacintàmani de Bhattanàràyana. Texte traduit et commenté, 1964. 160 p. (réimpression 1979). Fase. 20. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome XII, 1964, 129 p. Fase. 21. Padoux (A.). — Recherches sur la symbolique et Venergie de la parole dans certains textes tantriques. 1964. 389 p. (réimpression 1975). Fase. 22. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome XIII, 1964. 165 p. Fase. 23. Renou ( L. ). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome XIV, 1965, 133 p. Fase. 24. Biardeau (M.). — Bhartrhari. VàkyapadTya-Brahmakànda, avec la vrtti de Harivrsabha, 1964, 194 p. Fase. 25. Caillat (C). — Les expiations dans le rituel ancien des religieux jaina, 1965,239 p. Fase. 26. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome XV, 1966, 185 p. Fase. 27. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome XVI, 1967, 186 p. Fase. 28. Mèlunges d’indianisme à la mémoire de Louis Renou, 1968, xxxix-800 p. Fase. 29. Silburn (L.). — La Mahàrthamunjarì de Mahesvarànanda. avec des extraits du Parimala. Traduction et introduction, 1968. 229 p. (2C édition corrigée 1995). Fase. 30. Renou (L.). — Ètudes védiques et pàninéennes. Tome XVII. 1969, vm- 96 p. Fase. 31. Silburn ( L. ). — Hyntnes de Abhinavagupta, traduits et commentés, 1970. 108 p. (réimpression 1986). PUBLICATIONS OE LINSTITUT OE CIVILISATION INOIENNE SÈRIE IN-#6 EAflOlflllLE IK LE VIJMNA BH AIR AVA TEXTE TRADUIT ET COMMENTÉ LILIAN SILBURN CHARGÉE DE RECHERCHES AD C. N. R. S. Réimpression de Védition de 1983 PARIS ÉDITIONS E. DE BOCCARD 11, RUE DE MÉDICIS, li 1999 ISBN: 2-86803-015-7 Institut de Civilisation Indienne, Paris, 1961. Au Swami Lakshman Brahmacar in mon maiire en Bhairavasäsana. ÀVANT-PROPOS La version frangaise du Vijnänabhairava que nous pubiions aujourd’hui fait partie d’une sèrie de traductions entreprises à Srinagar voici de nombreuses années et dont plusieurs soni achevées, entre autres : la éivasùtravimarsim, la Spandakärikä avec les deux commentaires de Ksemaräja, la Mahàrthamanjari de Mahesvarànanda, la Sivastotràvalì d’Utpaladeva, la Stavacin- l.ämani de Bhatjanäräyana, la Viröpäksapancasikä, Lalläväkhyani ; nous terminons aussi actuellement un ouvrage sur la kundalìnì qui contient une traduction du Säktavijnäna attribué à Somànanda ainsi que des extraits de l’Amaraugha éàsana de Goraksanàtha. Mais notre effort a plus encore porté sur l'étudc du Tantràloka d’Abhinavagupta — sorte de libre commentaire du Màlinlvijaya Tantra — pour la compréhension duquel ce nous est une joie d’exprimer notre gratitude envers le Swämi Làkshman Brahma- càrin qui, inlassablement interrogò au cours de séjours répétés au Kashmir, nous a inlassablement prodigué éclaircissements et explications. (Test la chance inestimable que nous avons eue de puiser ainsi dans la science de ce grand maitre, le dernier à posséder la clef d’une doctrine profonde et mystérieuse entre toutes, qui nous a permis de commentcr le diffìcile Vijnänabhairava. Nous avons aussi une grande dette de reconnaissance envers M. Louis Renou qui nous a fait bénéfìcier de ses conseils et a bien voulu revoir cette traduction cornine il l’avait fait pour celles que nous avons déjà publiées dans la mème collection. Enfìn nous voudrions remercier tout particulièrement Mlle Anne- Marie Esnoul d’une aide qui nous est constamment si précieuse en maints domaines, ainsi que M. et Mme Jean Bruno dont le vif intérèt pour la mystique indienne fut un puissant stimulant et dont nous mimes à profit les remarques averties. L. S. INTRODUCTION LE VIJNÄNABHAIRAVA TANTRA Le Vijnänabhairava ‘la discrimination de la Réalité ultime ’ est un livre sacré dont se réclame l’école éivaite moniste du Kashmir1. Il fait partie des plus anciens Tantra ou Agama, textes révélés qui furent probablement codifiés au début de notre ère quoique leurs éléments constituants remontent à une époque plus lointaine. Les adorateurs de Bhairava le tiennent en haute estime et le mettcnt, avec le Màlinlvijayatantra, le Rudrayàmala et la Paràtriméikà, au premier rang des Tantra. Dès qu’il est question d’expériences spirituelles, ils en citent de nombreux versets. Pour lui témoigner son respect, Abhinavagupta le nomme mème ‘ éivavijnànopanisad Notre traité se donne comme la quintessence du Rudrayàmala tantra dont le ti tre signifìe 1 union intime de Rudra et de son énergie la Déesse RudränI. Le texte publié sous ce nom à Travancore1 2 3 n’en est probablement qu’un fragment, car il se présente comme un recueil de formules ainsi que d’initiations et de cérémo- nies n’olTrant qu’un intérèt médiocre ; notons qu’à l’inverso des autres Agama, Éiva y apparaìt comme le disciple que la Déesse ParvatI initie. Si l’étude du Tantrisme n’est qu’ébauchée4 et celle des Agama 1. Systeme désigne encore par les termes * Trika la triple (science), f Pratynbhi- jfià ' la Reconnaissance (du Soi comme identique à l’absolu), mais de préférence Svàtanlryauàda, système de l’autonomie ou de la Liberté, celle-ci formant son trait caractéristique. 2. I. P. V. v., Il, p. 405. 3. Rudrayàmalatantra (Uttaratantra) corrige et composé par Jivànandavidyàsa- garabhattàtàcyyena. Calcutta. Vàcaspati Printing Press 1937. 4. Sur le Tantrisme en général voir éditions et traductions de divers tantra par Arthur Avalon et rarticlo de M. Eliade, Inlroduclion au Tantrisme, Cahiers du Sud. Approches de l’Inde, p. 132 et la bibliographie qu’il y donne. Nous consacrons un ouvrage au système Trika et & ses Agama qui paraltra bientót. — 8 — kashmlriens pas mème abordée en orient ni en Occident, on peat en donner plusieurs raisons ces textes portent sur une doctrine secrète transmise par une initiation de maitre à disciple et qu’il ne faut pas divulguer. Aussi, rares sont dans l’lnde actuelle les maltres qui en détiennent le secret, car il faut à la fois ètre des yogin et des pandit1 bien affermis dans la tradition, disciples de bons mattres et prèts à impartir leur savoir à d’autres. Sans Laide d’un pandit initié, les diffìcultés demeurent insurmontables1 2 3 . De plus ces ouvrages sont écrits dans une langue obscure5 hérissée de termes techniques a Pm de décourager la curiosité du lecteur. En ce qui concerne le Vijnänabhairava, une autre diffìculté s’ajoute à celle-ci : la très ancienne tradition à laquelle il appartieni s’est perdue depuis des siècles* et aucune glose ne demeure sauf celle, inachevée, de Ksemaräja4 qui s’arrète au dix-huitième versct. Quant au commentane de &ivopädhyäya5. auteur tardif du xvine siècle, on ne peut se fier à lui car il accueille sans discerne- ment diverses explications possibles avec une préférence marquée pour l’interprétation védàntine. La glose d’Änandabhatta intitulée KaumudI ne fait que résumer la précédente6. Nous avons heureusement découvert, épars dans le volumineux Tanträloka d’Abhinavagupta ainsi que dans les ceuvres de Ksemaräja, certains de nos versets cités et commentés, ce qui a grandement facilité notre tàche et nous- a permis d’intcrpréter à notre tour ces célèbres sloka à la lumière de Fècole postérieure du Trika. * Rejetant les rites des Veda qu’ils considèrent comme désuets, les Tantra s’adressent à tous les hommes sans restriction de race, de caste, de sexe ou de croyance. La nouvelle révélation qu’ils apportent uploads/Science et Technologie/ le-vijn-a-na-bhairava.pdf
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- Publié le Mai 12, 2022
- Catégorie Science & technolo...
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