Méthodologie de recherche juridique Dans ce module on a deux parties : Dans la
Méthodologie de recherche juridique Dans ce module on a deux parties : Dans la première partie on a les axes suivants : (1) – la définition de la science (2) – les traits ou bien les aspects de la connaissance scientifique (3) – classification des sciences (4) – l’épistémologie (5) – la théorie scientifique (6) – les sciences sociales (définition et classification) (7) – la scientificité des sciences sociales (8) – la méthode dans les sciences sociales (précisément dans les sciences juridiques) (9) – l’objet des sciences sociales (précisément dans les sciences juridiques) Dans la deuxième partie, on a les points suivants : (1) – les règles théoriques à suivre dans le commentaire d’arrêt (2) – un cas pratique (1) – la définition de la science A ce propos, on a deux définitions de la science : - Ensembles de connaissances, d’études d’une valeur universelle, caractérisées par un objet et une méthode déterminés, et fondées sur des relations objectives et vérifiables (le petit Robert). - la connaissance méthodique dont le contenu est à la fois certain et universellement valable (Karl Jaspers : un psychiatre et philosophe allemand représentatif de l’existentialisme chrétien). (2) – les traits de la connaissance scientifique Il découle de ces deux définitions les aspects de la connaissance scientifique suivants : - la connaissance scientifique est une connaissance objective : l’objectivité est une démarche qui vise la mise en place des propositions scientifiques sur la réalité qui ne dépend pas de l’observateur. De là, ce dernier ne fait pas intervenir ses sentiments, ses convictions et ses prénotions dans ses études. Autrement dit, le sujet de l’observateur est indépendant de l’objet observé. D’ailleurs, une étude subjective est celle dans laquelle l’observateur fait intervenir ses jugements, ses préjugées et ses idées, et partant, c’est une étude non scientifique. - la connaissance scientifique est une connaissance universelle : la science désigne alors une connaissance universelle, nécessaire et vérifiable, exprimée par des lois. Dès lors, on a des lois scientifiques valables pour tout le monde. La loi scientifique est une relation constante et nécessaire entre deux phénomènes ou plus. Je cite à titre d’exemple : les objets prennent l’expansion quand on les chauffe. On a donc une relation de corrélation entre deux phénomènes à savoir : l’expansion et l’échauffement. - la connaissance scientifique est une connaissance méthodique : la science est une approche rationnelle de la réalité. Une étude systémique et rigoureuse des faits. Dans la démarche scientifique, on a trois étapes fondamentales : • l’observation : la constatation d’un fait. Elle vise à décrire avec précision la réalité. • Hypothèses : A propos d’un fait déterminé, des idées naissent dans l’esprit du chercheur. L’hypothèse a pour objectif de relier les observations. • Expérience : en vue d’une hypothèse (une idée), le savant institue une expérience, imagine et réalise ses conditions matérielles. Le but de l’expérience est de vérifier l’existence de cette relation entre les faits. - la connaissance scientifique est une connaissance spécifique : • La science s’oppose à la religion : la religion se réfère à une vérité révélée. C’est –à- dire à un dogme. En d’autres termes, à des affirmations (des vérités religieuses) incontestables. Alors que la science désignera l’ensemble des connaissances fondées sur la raison, reposant sur des démonstrations (comme dans les sciences logicomathématiques), ou sur des preuves (comme dans les sciences expérimentales). De là, on a des affirmations scientifiques contestables. • La science s’oppose à la technique : la technique est une connaissance intéressée, utilitaire et vise la satisfaction des besoins quotidiens. D’ailleurs, la science est un savoir désintéressé, son but la vérité et la réalisation des besoins intellectuels. • La science s’oppose à l’opinion : L’opinion est une idée personnelle, subjective, arbitraire, spontanée et donnée. Alors que, la science est une connaissance objective, une vérité universelle se construit sur la base d’une méthode scientifique. • La science s’oppose à la philosophie : la philosophie s’oriente vers des questions relatives à ce qui doit être, l’ordre du devoir être, de la valeur, du sen. Autrement dit, à des questions métaphysiques ontologiques et abstraites. Par contre, la science s’intéresse à ce qui est, l’ordre des faits, à des questions concrètes et physiques. Autrement dit, elle ne peut que décrire ce qui lui apparait dans le cadre des protocoles expérimentaux. (3) – Classification des sciences : La spécialisation croissante de la recherche scientifique et l’émergence de nouvelles disciplines ont conduit à des tentatives sans cesse renouvelées de classification des sciences. Dans ce contexte, je vous propose la classification consensuelle suivante : • Les sciences formelles ou logico-mathématiques : - leur objet : l’étude des concepts, des équations, des symboles, des signes et des formules mathématiques. - leur méthode : la démonstration et les systèmes formels. - Exemples : la mathématique et la logique • Les sciences expérimentales ou empiriques : - leur objet : l’étude de la matière. - leur méthode : des sciences qui renvoient à l’expérience et usent l’expérimentation de façon essentielle. - Exemples : l’astronomie, la géologie, la physique, la biologie, etc. • Les sciences humaines : - leur objet : marqué par l’importance de l’homme comme objet et sujet d’étude. - leur méthode : des méthodologies variées : la méthode expérimentale, la méthode d’interprétation, et la méthode de compréhension. - Exemples : la psychologie, la sociologie, les sciences juridiques (on étudie les phénomènes sociaux juridiques, comme la déviance sociale) De là, les sciences formelles et les sciences expérimentales sont considérées comme des sciences exactes, dont les résultats sont précis et chiffrés. Alors que les sciences humaines sont des sciences marquées par des résultats variés. Dès lors, elles sont des sciences inexactes. (4) – l’épistémologie : Le terme épistémologie est employé pour désigner deux choses différentes : • Une théorie générale de la connaissance humaine, scientifique et non scientifique. En ce sens, l’épistémologie peut être considérée comme une branche de la philosophie qui traite de la nature, de la valeur et des limites de la connaissance humaine. • Une théorie de la connaissance scientifique ou encore comme la philosophie des sciences. Par conséquent, l’épistémologie est un discours critique sur la connaissance scientifique, son élaboration et son évolution. D’ailleurs, dans ce cadre, l’épistémologie a deux méthodes : - la méthode synchronique : qui consiste à considérer les disciplines scientifiques a un instant donné, indépendamment de leur développement historique. - la méthode diachronique : qui consiste à analyser les disciplines scientifiques dans la perspective de leur genèse, de leur développement et de leur maturation. (5) – la théorie scientifique : La théorie scientifique est une construction intellectuelle, hypothétique et synthétique, vérifiée par un protocole expérimental. - la théorie est une construction intellectuelle : un savoir théorique, qui vise l’explication de la réalité étudiée. - la théorie est une construction hypothétique : les théories scientifiques sont de nature provisoire et peuvent changer à l’avenir à la lumière de nouveaux faits scientifiques. Alors que, les lois scientifiques sont plus au moins immuables. En fait, si la théorie absorbe les nouveaux faits scientifiques, les scientifiques adoptent ladite théorie comme étant une représentation valable du monde naturel. Si la théorie ne réussit pas à assimiler certains phénomènes, on la modifie ou bien on la remplace par une nouvelle modèle (théorie). Il en est par exemple, la théorie géocentrique de Ptolémée, qui a été modifié par la théorie héliocentrique de Nicolas Copernic. - la théorie est une construction synthétique : par exemple, la théorie de gravitation d’Isaac Newton, est une théorie qui regroupe les lois suivantes : d’abord, les lois de la terre ou bien les lois physiques de Galileo Galilei (ex : la loi d’inertie), et les lois de ciel ou bien de l’astronomie de Johannes Kepler (ex : les planètes (y compris la terre) tournent auteur du soleil dans une orbite elliptique et non circulaire). - la théorie scientifique vérifiée par un protocole expérimental : la théorie doit être testable. Une théorie qui n’est pas testable peut être considérée comme un système de définitions étaphysiques. uploads/Science et Technologie/ methodologie-de-recherche-juridique.pdf
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- Publié le Jui 19, 2021
- Catégorie Science & technolo...
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