1 Infos Janvier - Mars 2019 Une publication de WHP (Women Health Project) 2 EDI
1 Infos Janvier - Mars 2019 Une publication de WHP (Women Health Project) 2 EDITORIAL 1 EDITORIAL Nouvelle année, nouvelles marques! P 2 2 ZOOM SUR LES ACTEURS Rencontre avec Mme Zoa Suzanne, Prestataire du Réseau Profam P 3 Le référencement des femmes P 4 3 PAROLE A L’EXPERT Les risques liés aux avortements non sécurisés P 5 4 TRAINING Audit externe d’Assurance Qualité 2019 WHP & PAS-SR P 6 5 ACTIVITES - DONNEES CIP Presentation of a Profam Center P 7 Données de la CIP P 7 L ’avortement au Cameroun représente 24%1 des décès maternels et continue à être un sujet tabou. Toutefois, de nombreux décès continuent à être enregistrés suite à la pratique des avortements dans des conditions non sécurisées. Ainsi le Prof. MBU Robinson, Directeur de la Santé Familiale au Ministère de la Santé Publique (MINSANTE), dans un article du SciDev. net paru au mois d’Août 2018 remarque que «… Des cabinets de soins qui sont censés faire de simples pansements font des avortements, voire des césariennes alors qu’ils n’ont pas un plateau technique adapté à ce type d’opération ». Ayant ratifié le protocole de Maputo en 2009, le Cameroun s’est résolument engagé dans la réduction de la mortalité maternelle et s’est donné pour mission de faire baisse la mortalité maternelle de 782 en 2011 à 500/100 000 naissances vivantes à l’horizon 2020. C’est dans cette mouvance que le Ministère de la Santé Publique a actualisé en juillet 2018, le manuel des normes et standards en matière de santé de reproduction et de planning familial dans le pays y intégrant un module qui régule les pratiques en matière d’avortement médicalisé. Dans sa démarche d’accompagnement du Gouvernement Camerounais dans l’exécution de sa politique sanitaire, l’Association Camerounaise pour le Marketing Social (ACMS) adhère à cette vision qui se décline dans la mise en œuvre du Women Health Project (WHP). Ainsi l’ACMS mettra une emphase en 2019 sur : • Le renforcement des capacités des acteurs à travers la formation des personnels médicaux et paramédicaux sur l’avortement médicalisé ; • Le plateau technique à travers les donations de consommables médicaux, d’autoclaves, et de kits d’insertion ; • La disponibilité des produits notamment à travers la mise à disposition du Misoprostol sous la marque Avertiso et celle du combi pack Mifépristone/Misoprostol sous la marque MIFESO. Dans ce premier numéro de l’année 2019, vous trouverez des sujets qui vont vous édifier sur, la question des risques liés aux avortements non sécurisés et la contribution des acteurs opérationnels dans la lutte contre la mortalité maternelle. Godlove Ntaw 1Contribution des avortements et des grossesses extra-utérines dans la mortalité maternelle dans trois hôpitaux universitaires de Yaoundé Danielle Victoire Tiako Kamga, Philip Njotang Nana, Florent Ymele Fouelifack, Jeanne Hortence Fouedjio The Pan African Medical Journal. 2017;27:248 Nouvelle année, nouvelles marques! “Aucune femme ne devrait plus mourir des suites d’avortement” Directeur de publication: Godlove NTAW Supervision générale: Annie Michèle MABALLY Coordination de la rédaction: Louise HOUAG Comité de rédaction: Fai Juliet, Elaté NFONGUE, Marie ETCHU, Seidou NFONDOUN, Amour Joel OMBASSA, Claudia MOTTO NDOUMBE Infographie: Serge TENGA 3 ZOOM Rencontre avec une Prestataire du réseau Profam Madame NOA Suzanne, prestataire du Centre ProFam de Messa-Carrière, s’exprime au sujet du « Client Based Record Management » (CBRM) Déjà pouvez-vous nous expliquer ce que c’est que le CBRM ? L’outil CBRM est un processus de création d’un système d’archivage qui permet d’utiliser les données des clientes pour améliorer la qualité des services auprès des Formations Sanitaires. Plus encore, c’est un système d’identification et de prise en charge de la cliente sur la base des données à l’aide des registres, des dossiers et des fiches. Pour être plus explicite, nous rangeons des fiches clientes dans des chemises suspendues que nous classons par ordre alphabétique dans les tiroirs d’une armoire métallique conçue pour cet usage. A quoi vous sert cet outil au quotidien? Cet outil nous permet de faire un classement ordonné de toutes nos fiches des clientes. Grâce à cela, il nous est facile au quotidien, de nous rappeler des rendez-vous, de suivre les clientes, de faire aisément des rapports journaliers, hebdomadaires, mensuels et même de retrouver des anciennes clientes de notre Centre. Que faut-il comme matériel pour utiliser le CBRM sans difficulté? Pour utiliser ce système d’archivage avec aisance, il faut notamment: une armoire de classement avec tiroirs, des chemises suspendues, des dossiers de clientes, des fiches de données des clientes et bien sûr un registre. Depuis que vous utilisez le CBRM, qu’est ce qui a changé dans votre système d’archivage des données des clientes? Et quel est son principal avantage ? Il y’a beaucoup de changements observés. Avant, il arrivait qu’on ne retrouve pas la fiche d’une cliente lorsque cette dernière se présentait au Centre ou lors des supervisions de nos supérieurs. Les fiches pouvaient subir des dommages voire être consultées par des personnes malveillantes ou non autorisées. Aujourd’hui, grâce à cet outil la confidentialité et la sécurité des données de la cliente sont assurées, vu que c’est dans une armoire qu’on referme à clé que les fiches sont rangées et classées. L’avantage majeur du CBRM est qu’il est plus facile et rapide de retrouver la fiche d’une cliente et c’est un plus dans nos activités au quotidien. Propos recueillis par Claudia Motto Ndoumbe 4 ZOOM Quel est votre rôle pour l’ACMS dans le cadre de son projet WHP ? Je mène des activités de sensibilisation et de mobilisation chez des femmes en âge de procréer, les couples et associations dans le district de Nkolbisson. Cette sensibilisation consiste d’une part, à promouvoir les services de santé de la reproduction, les méthodes de planning familial et les risques liés aux avortements non sécurisés et d’autre part à référer toute femme désireuse de bénéficier de ces services dans des Formations Sanitaires ProFam. Depuis quand travaillez-vous au sein de l’ACMS ? Je travaille au sein de l’ACMS en qualité de mobilisateur communautaire depuis mai 2013 et Agent de Santé Communautaire depuis janvier 2019. Quels sont vos objectifs à atteindre mensuellement? Je dois réaliser 50 visites à domiciles, conduire 04 causeries éducatives et référer 40 femmes au sein de la formation sanitaire ProFam. Quelles sont vos performances mensuelles ? Mes performances mensuelles sont assez bonnes puisque j’atteins généralement 80% ou 90% de mes objectifs. Comment faites-vous pour que les femmes touchées lors de vos entretiens individuels arrivent effectivement dans les formations sanitaires ? Grâce à la dotation mensuelle de crédit de communication offert par l’ACMS, je les appelle constamment, et les frais de taxi nous facilitent les descentes sur le terrain pour des relances. Je travaille aussi conjointement avec mon prestataire pour traquer à travers les tickets de référencement remis aux femmes, leur arrivée au centre santé. Et pour celles qui n’arrivent pas au centre de santé, quelle est votre approche ? Pour la femme qui n’arrive pas au Centre, je la contacte pour un nouvel entretien individuel, la rassure et si après ma visite elle est toujours préoccupée, je prends un second rendez-vous où je serai accompagné soit de mon superviseur ou soit de mon prestataire. Quel est le matériel utilisé pour le référencement ? Généralement, j’utilise les tickets de référencement lors des visites à domicile et causeries éducatives. Ces tickets ont toutes les coordonnées de la cliente permettant ainsi son suivi. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain et particulièrement sur les référencements ? Parfois les clientes ne nous donnent pas les bonnes informations pour le code client ; le plus souvent elles perdent les tickets avant de se rendre au Centre de Santé ; certaines manquent souvent d’argent pour aller prendre une méthode. Il y’a aussi l’avis du conjoint ou les mauvais témoignages des autres femmes qui comptent dans leur décision à prendre une méthode ou non. Qu’attendez-vous de l’ACMS pour améliorer vos performances ? Je souhaite recevoir des formations additives pour la mobilisation communautaire, les techniques de négociation et les outils pour faciliter le suivi des femmes sur le terrain. Propos recueillis par Joël OMBASSA Le référencement des femmes NYEMECK Melaine Gildas, Meilleur Mobilisateur Communautaire dans la région du Centre en 2017 parle de son expérience d’Agent de Santé Communautaire. 5 PAROLE A L’EXPERT En des termes simples, qu’est-ce qu’un avortement ? L’avortement est la sortie de l’utérus d’un fœtus avant qu’il ne soit viable c’est-à-dire capable de vivre en dehors de l’utérus. Nous avons deux groupes d’avortements : les avortements spontanés et les avortements provoqués. Dans la législation camerounaise on distingue : l’avortement provoqué médical (la femme et/ ou le fœtus présente un état qui oblige une interruption de la grossesse pour la sécurité de santé de la femme) et l’avortement provoqué clandestin (avortement réalisé en dehors de toute nécessité médicale). Comment un avortement peut-il conduire à la stérilité et/ou à la mort ? Les avortements clandestins sont pratiqués en cachette par un personnel non formé dans un lieu inadéquat, de ce fait, le matériel utilisé sera soit inapproprié et/ou non stérile. Les complications immédiates sont ici, le saignement et l’infection. Le saignement s’il uploads/Sante/ profam-info-t1-janvier-mars-2019.pdf
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- Publié le Fev 27, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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