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ESS-NAHD Nasria décimé à Sétif Ghalem : «On doit revenir avec un bon résultat»

ESS-NAHD Nasria décimé à Sétif Ghalem : «On doit revenir avec un bon résultat» QUOTIDIEN NATIONAL 100% FOOT www.competition.dz Mardi 16 septembre 2014 20 DA France 2 € N° 4038 ISSN 1111 Le football national en deuil, Khabatou nous a quittés Zenir : «Un homme d'exception» Drif : «Le grand Georges Boulogne l'appelait ''maître''» Mehdaoui : «Il avait de l'avance, beaucoup d'avance» Bencheikh : «L'Algérie n'enfantera plus jamais quelqu'un comme lui» Kalem : «Ce fut un grand homme» De nouveau compétitif DJABOU SELIVRE «RDV au Malawi !» «Le discours de Gourcuff est convaincant» «Jouer en Europe cet hiver, c'est possible» MCA Son contrat expire en juin 2015 Le Mouloudia veut Amada RCK-MCA aujourd'hui à 10h Charef cherche encore son onze «Stop, le silence balance la violence» Le "tifo" qui vaut le conseil de discipline à l' USMA CRB Djediat : «Chaque semaine, un arbitre fait du cinéma» USMH Benachour : «Il faut vite réagir contre le MCO» Un grand rassemblement est prévu aujourd'hui à 13h devant le 1 er-Novembre Les supporters passent à l'action Arrivé hier, Kerrar reprend enfin JSK : OK pour le huis clos, mais à Tizi ! À LA UNE www.competition.dz Mardi 16 septembre 2014 2 PAR SOFIANE B. On vient d'apprendre le décès de Smaïl Khabatou dont vous étiez une des personnes les plus proches. Quel est votre commentaire ? Oui, en effet, je viens d'apprendre cette triste nouvelle, je suis profondé- ment touché. C'est une grande person- nalité de notre football qui vient de dis- paraître. Cette personne mérite toutes les louanges. C'était un grand homme sur tous les plans. Comment l'avez-vous connu ? Mon premier contact avec M.Khabatou était lors des années 1970. Je l'ai connu alors que j'étais entraîneur des cadets à l'OMR et lui il était à cette même époque le DTS du club. J'avais de très bonnes relations avec lui. C'était un très bon vivant. C'est une grande per- sonnalité. Je remercie Dieu de m'avoir donné la chance de connaître un homme comme lui et Le remercie puisque j'étais proche de lui aussi. Je n'oublierai jamais les moments où il m'encourageait à bien faire et m'aidait à bien accomplir ma tâche d'entraîneur à l'OMR. En dehors de ses connaissances en football, il était un vrai gentleman, un homme à la forte personna- lité et cultivé également, d'où son poste de P-DG dans une société étatique à cette même époque. Il avait également entraîné d'autres clubs tels que le MCA, n'est-ce pas ? Oui exact, avant d'être coach au Mouloudia d'Alger, il est le pre- mier sélectionneur de l'équipe nationa- le d'Algérie au lendemain de l'indépen- dance. Il a même dirigé notre sélection lors du match Algérie-Allemagne et d'autres rencontres aussi. Khabatou était une personne qui avait beaucoup d'avance sur le plan intellectuel par rapport aux techniciens de sa généra- tion. Je me souviens au MCA, il est même allé jusqu'à utiliser la technique du yoga pour détendre son groupe et de lui permettre d'être au top mentale- ment. Il possédait également des connaissances dans la psychologie qui lui permettaient de bien analyser la dynamique collective de son équipe. En effet, il avait la faculté de repérer facile- ment un joueur qui n'est pas à en forme psychologiquement et de le rebooster. Avant l'indépendan- ce de notre pays, il était le seul Maghrébin à faire partie de l'effectif des instructeurs de la Fédération française de football à cette époque-là. Il avait participé à de nom- breux stages de formation dont celui de Casablanca au Maroc. Il sortait du lot dans tous les domaines. C'était un homme exceptionnel. On sent que vous avez entretenu d'excellentes relations avec lui… Oui, j'étais proche de lui. Je profite de cette occasion pour faire un appel à ses enfants et à tous ceux qui l'ont connu, de rassembler tous les documents qu'ils possèdent, appartenant et concernant Khabatou. Ça serait beau de faire un écrit ou autres actes faisant état du par- cours très élaboré de cet homme-là. Je présente mes sincères condoléances à tous ses proches. S. B. Zenir : «C'était un père pour nous» "Je suis abattu par la nouvelle. Rabi Yerahmou. C'est lui qui nous avait lancés. Lui et Rahal. C'était un père pour nous. Il nous inculquait l'amour du foot et celui des couleurs du Mouloudia d'Alger. J'étais cadet et il m'a fait jouer avec les seniors. Avec lui, il y a beaucoup de bons souvenirs qui resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Je suis triste. Le football algérien a perdu un grand homme. Tout le monde sait que c'est un grand amoureux du beau foot. Il m'a connu en minime. Quand il m'a fait jouer, il me demandait de monter sans crainte en me disant, si on encaisse, ça ne serait pas grave. On encaisse trois buts et on marque 4. Il savait comment vous mettre à l'aise. C'est, lui qui a été derrière la découverte de grands joueurs comme : Lalmas, Selmi Djillali et d'autres. Là où il passait, il laissait de grands joueurs. Le football algérien vient de perdre un grand homme. " A. Z. Kerbadj : «Je suis triste» "Je suis attristé par la mort de l'un des monuments du football algérien. Je l'ai connu du temps où il entraînait le CRB. Là où il est passé il a laissé derrière lui de grands joueurs. Au Chabab ou au MCA, il avait le flair pour détecter les talents. Il était aussi mon voisin aux Sources. C'est un homme sage, tranquille… Je suis vraiment triste que l'Algérie perde une autre lumière. J'ai une pensée pour sa famille. " MEHDAOUI : «Il était en avance par rapport à sa génération» Chaâbane : «C'était le doyen des entraîneurs» "Je suis vraiment triste par cette nouvelle qui est tombée sur nous comme une foudre. Allah yerahmou. Il a toujours répondu présent. Il n'a jamais fui ses responsabilités. Dans la matinée, on parlait de lui avec les amis. On est tous très tristes. Il a toujours répondu présent pour le Mouloudia et les milieux sportifs. " Hier, Smaïl Khabatou, grande personnalité du football algérien, s'est éteint à l'âge de 94 ans. Abderrahmane Mehdaoui, un de ses élèves, très ému, parle de lui dans cette interview. Le doyen des entraîneurs s'en va en silence. Smaïl Khabatou, né le 8 septembre 1920 à Alger (il est originaire de Mizrana du côté de Tigzirt), n'était jamais à court d'argument ni en manque d'énergie. Celui que tout le monde appelle affectueusement "Ammi Smaïl" aura eu une carrière des plus brillantes, c'est en 1935 que celle-ci débute. Khabatou signe sa première licence de footballeur dans la catégorie minime au sein du Stade Algérien de Belcourt. Il y restera trois années et s'est vu faire un surclassement puisqu'il jouera en équipe première alors qu'il n'avait que 17 ans. Le petit a de la classe, il est épatant, plein de talent, Khabatou va recevoir les éloges de tous, supporters, entraîneurs et dirigeants. Il contribuera grandement au sacre de son équipe qui décroche en 1938 le titre tant convoité de champion d'Alger. C'est alors qu'il n'a que 18 ans que le Mouloudia Club d'Alger fait appel à lui. Aux côtés des stars de l'époque que sont les Kheloui, Albort, Firoud, Kadouris, Missoum, Branki, le jeune Khabatou se fraye un chemin et une place au soleil. Mais, coup de théâtre, alors qu'on le voyait parti pour une longue carrière au Mouloudia, voilà qu'en 1951,il quitte le club algérois pour aller signer à l'USM Blida, où il est accueilli avec les honneurs. Il en devient l'entraîneur-joueur que tout le monde apprécie et écoute. En 1956, sur ordre du FLN, l'USMB cesse toute activité, tout comme le font les autres clubs musulmans. En 1948, il se distingue de brillante manière au stage d'entraîneurs- instructeurs (3e degré) de la FFF qui se tient à Reims et qui regroupe les sommités de l'époque venues du monde entier (Heleno Herrera, Boulogne, Batteux, Leduc, Snella..). Il se classe 7e sur 153 candidats et devient une référence aux yeux des responsables de l'auguste structure française. Cette dernière le désigne à maintes reprises pour diriger les stages de Tunis, de Casablanca et de Chatel Guyon (France). Au lendemain de l'indépendance du pays, Smaïl Khabatou a un statut de super star, un homme exceptionnel, il se voit confier les destinées de la première équipe nationale. Sa vision du football moderne, sa rigueur dans le travail et ses énormes qualités font de lui un entraîneur hors du commun. Cependant, il quitte l'équipe nationale et reprend du service au MCA, avant de faire des passages à l'USMB, l'OMR, et le WAB... Smaïl Khabatou, qui est doté d'un pouvoir de communication hors norme et l'influence de sa grande personnalité, est un érudit du yoga qu'il a longuement pratiqué et qu'il maîtrise parfaitement pour avoir sans cesse approfondi ses connaissances en Inde et en Chine. Au sommet de sa gloire, il conduira le Mouloudia d'Alger vers les cimes du football national et continental. Ces dernières années il se faisait très rare, il fréquentait rarement les stades, uploads/Sports/ competition-16092014-pdf.pdf