02 N° 1408 Mardi 7 décembre 2010 Coup d’œil Entretien «La Coupe de l’UNAF serai
02 N° 1408 Mardi 7 décembre 2010 Coup d’œil Entretien «La Coupe de l’UNAF serait un beau cadeau de retour» Comment cela se passe pour vous ? El hamdoullah. L’homme est souvent sujet à des épreuves de la part d’ Allah. J’ai vécu cette épreuve avec foi et sérénité jusqu’au bout. Cela fait plusieurs jours que nous vous cherchons, mais vous n’avez pas donné signe de vie. Pourquoi ? Croyez-moi, je n’avais nulle- ment l’intention de m’ exprimer de- vant les médias jusqu’à mon retour à Sétif et l’ organisation d’une conférence de presse. Mais du mo- ment que vous êtes venu en per- sonne jusqu’ici à Batna, ce ne serait pas correct de ma part de vous ignorer, surtout que je vous respecte beaucoup du fait que vous me suivez depuis le jour où j’avais signé à l’ESS. Depuis que cette affaire médicale a été rendue publique, je n’ai pas voulu m’ expri- mer. D’ailleurs, je jure par Dieu que depuis le retour de la sélection nationale de son déplacement à Bangui, c’ est la première fois que je m’ exprime devant un journaliste. Tout ce qui a été rapporté en mon nom, y compris après mon retour d’Europe, n’ est que pure invention. Si j’accepte de vous parler au- jourd’hui, c’ est parce que ce que vous avez écrit dans votre journal sur mon cas est la version qui se rapproche le plus de la réalité. Commençons par le dénoue- ment heureux et le feu vert que vous avez reçu pour poursuivre votre carrière… Effectivement, le dénouement a été heureux pour moi et pour toute ma famille, sans oublier les milliers de supporters de l’Entente. En dépit de la fatigue et de la ten- sion engendrées par les multiples déplacements en Suisse et en Italie et même si les choses ont traîné un peu, l’ essentiel est que le verdict des médecins a été favorable. Toute la famille de l’Entente s’est réjouie des résultats des examens. Comment avez-vous suivi l’actualité de votre club durant cette période ? J’ étais resté en contact avec Riad Benchadi. Je sais que les suppor- ters de l’ESS ont été inquiets pour moi. Il y en a même parmi eux qui s’ étaient déplacés de Sétif vers le domicile familial à Batna pour de- mander de mes nouvelles et je les en remercie beaucoup. Parmi ceux-là, il y avait notamment Badis, qui Le Buteur a passé la matinée d’hier avec lui Hadj Aïssa parle enfin ! Depuis que la nouvelle concernant les suppo- sés problèmes cardiaques dont il souffrirait a été rendue publique, Lazhar Hadj Aïssa s’est muré dans un silence total. Cela fait plus de sept semaines qu’il ne s’exprime plus dans les médias, conservant son téléphone portable constamment éteint. Le plus inquiétant pour les supporters est que cette situation a persisté même après la conférence de presse qu’avait animée Dr Yacine Zerguini et au cours de la- quelle il avait été annoncé que Hadj Aïssa était déclaré apte à poursuivre sa carrière de footbal- leur. Devant cet état de fait, et vu le grand nom- bre de supporters qui nous ont demandé de leur donner des nouvelles de lui, nous avons jugé utile de nous déplacer jusqu’à Batna, où se trouve la demeure familiale des Hadj Aïssa, pour rencontrer Lazhar. Sa maman nous a offert le dîner avant-hier Son frère, Dr Hamid Hadj Aïssa, s’est montré favorable à notre démarche, même s’il a tenu à nous prévenir qu’il n’était pas certain que nous rencontrions Lazhar du fait que ce dernier n’a pas d’horaires fixes pour ses sorties et ses re- tours à la maison. Nous avons quand même pris le risque et nous nous sommes déplacés à Batna. Le rendez-vous était pour la soirée de dimanche, au retour de Hamid de l’hôpital de Aïn Touta où il exerce. En cours de route, nous l’avons appelé pour l’informer de notre venue. Il nous a demandé de ramener avec nous Badis, représentant du Comité de supporters. Il a éga- lement tenté, en vain, de prévenir son frère de notre arrivée. En revanche, sa maman nous a préparé le dîner, insistant sur le fait que nous étions ses invités. Elle l’avait déjà fait en mars 2006, à l’occasion du match de Coupe d’Algérie ESS-US Biskra. «Nous avons vécu une grande frayeur» Notre arrivée au domicile des Hadj Aïssa a coïncidé avec le début de la diffusion, sur la chaîne A3, de l’émission «Daouri El Mouhtari- fin». Le second frère de Lazhar, Mohamed, est arrivé lui aussi et nous avons suivi l’émission en commentant les actions du dernier match de l’Entente face au MCO ainsi qu’en discutant sur la situation du MSP Batna, dont Hamid est le médecin de l’équipe. Le seul moment où le si- lence a régné dans le salon était lors de la diffu- sion du compte-rendu sur la conférence de presse animée par Dr Zerguini. La maman a été sans doute la plus heureuse de tous suite à la permission qui a été délivrée à son fils de pour- suivre sa carrière de footballeur, surtout qu’il a vécu une grande pression ces dernières se- maines. «Nous avons vécu une grande frayeur après l’apparition de ses ennuis cardiaques, mais nous remercions Dieu de ce dénouement et de son retour au football», nous a-t-elle déclaré d’une voix émouvante. Très au fait de l’actualité de l’Entente, un club qui a tant donné à son fils, elle a souhaité beaucoup de succès à l’équipe sé- tifienne pour son match de jeudi en Libye. Hier matin, nous l’avons déniché chez son ami Smaïl A la fin de l’émission, et vu que la nuit était tombée sans que Lazhar Hadj Aïssa ne soit en- core rentré chez lui, nous avons quitté le domi- cile familial. Badis est rentré à Sétif, accompagné par les prières de maman Hadj Aïssa après le soutien manifesté par les suppor- ters, mais nous avons décidé de passer la nuit à Batna en espérant pouvoir rencontrer le joueur le lendemain. Hier matin, nous avons com- mencé nos recherches dans les endroits où Hadj Aïssa avait le plus de chances de se trou- ver. Nous nous attendions à le voir au stade Ab- dellatif-Chaoui de Batna, où il s’entraîne, paraît-il, tous les jours à midi, mais notre pho- tographe à Batna nous a confié qu’il y avait un endroit où Lazhar se rend très souvent : la pâ- tisserie de son ami Smaïl. Réticent au départ, il a accepté d’accorder une interview exclusive C’est effectivement là que nous l’avons trouvé. Notre photographe avait pénétré dans la pâtisserie et lui avait dit qu’il était venu pour une interview, mais Hadj Aïssa avait refusé au départ. Ce n’est qu’en apprenant que le journa- liste (resté dans la voiture) était celui d’El Hed- daf qu’il est sorti lui-même pour le voir. Après avoir demandé de ses nouvelles, nous lui avons proposé de nous accorder une interview afin de mettre un terme aux rumeurs ayant entouré sa longue absence et rassurer les supporters séti- fiens qui, en dépit des déclarations du Dr Zer- guini, ne sont pas tout à fait rassurés. D’abord réticent, surtout que le harcèlement dont sa fa- mille avait fait l’objet de la part des journalistes l’a écœuré, il a fini par admettre que c’est mieux pour lui de parler, surtout à un organe de presse sérieux. Il a donc accepté de nous accor- der un entretien exclusif. Il s’apprêtait à aller s’entraîner en solo Comme il s’apprêtait à se rendre au stade Ab- dellatif-Chaoui pour s’entraîner - il était sorti de la pâtisserie en étant déjà en tenue -, il nous a demandé de l’y accompagner pour effectuer l’entretien. C’est son ami d’enfance et ancien co- équipier dans les jeunes catégories du MSPB, Oualid Nezzari, qui l’y a conduit. Nezzari a été d’un grand apport psychologique pour Hadj Aïssa ces dernières semaines et il ne l’a pas quitté tout au long de cette épreuve, en dépit de ses obliga- tions avec son club, le NRB Toug- gourt, qui évolue en division Interrégions. Avant d’aller au stade, Lazhar a parlé à Badis au téléphone pour le remercier d’avoir rendu visite à la fa- mille durant son absence et d’avoir constamment demandé de ses nouvelles. Un match entre copain le jour de l’Aïd Moralement, Hadj Aïssa paraissait bien. Le sourire toujours au coin des lèvres, il a re- trouvé sa bonhomie. Son quotidien à Batna se résume aux entraînements et en des ren- contres avec les amis d’enfance pour s’aérer les idées. Il nous a même appris qu’il a participé à un petit match avec ses anciens coéquipiers en catégorie juniors le jour de l’Aïd-el-Adha. C’est dire qu’il a retrouvé l’envie de jouer. Son frère Hamid, qui, de par sa fonction de médecin, a contribué à rassurer les parents durant la dure épreuve qu’a traversée le joueur, lance un appel aux supporters afin qu’ils ne pertur- bent pas Lazhar avec des questions sur la période qu’il vient de passer, les invitant à se tourner vers l’avenir. uploads/Sports/ le-buteur-pdf-du-07-12-2010.pdf
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- Publié le Oct 03, 2021
- Catégorie Sports
- Langue French
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