Anna akhmatova requiem anno domini 1923

Anno Domini Nous avons réussi à nous séparer À éteindre un feu dont nous étions las Ennemi de toujours il est temps pour vous D'apprendre à aimer quelqu'un en vérité Moi je suis libre Tout me distrait La Muse vient la nuit me consoler Et au matin la gloire s'approche Et fait résonner son hochet à mes oreilles Il n'est pas besoin de prier pour moi Ni de se retourner en partant Un vent noir m'apaise L'or d'octobre me réjouit Que gronde encore la voix de l'orgue Comme un premier orage du printemps Derrière les épaules de ta ?ancée Brillent mes yeux à demi fermés Adieu sois heureux mon bel ami Je te rends ta douce promesse Mais prends garde ne dis rien à ton amie De mon délire inimitable Car il pénétrerait d'un poison dévorant Votre union bénie pleine de joie Moi je vais m'emparer d'un jardin merveilleux O? l'herbe chante o? les muses m'appellent En cadeau je recevrai la rupture Et l'oubli comme un don du Ciel Mais dis- moi oseras-tu pousser Sur ce chemin de croix une autre Grille de fonte Lit de sapin Comme c'est bon Plus besoin D'être jalouse On me fait ce lit En sanglotant en bavardant Va maintenant par le monde Va o? tu veux Dieu te garde à A G S Amère tu prédis l'avenir et tu as baissé les bras Une mèche s'est collée à ton front exsangue Et tu souris ?? ce sourire vermeil A séduit plus d'une abeille Et troublé plus d'un papillon Comme ils sont clairs tes yeux de lune ton regard Qui voit au loin s'est arrêté tendu Est-ce un doux reproche pour le mort Ou fais-tu aux vivants la gr? ce De leur pardonner ta lassitude et ta honte Maintenant mon discours fou Ne blessera plus tes oreilles Maintenant plus personne ne fera Brûler la bougie jusqu'à l'aube Nous avons atteint le repos Et l'innocence des jours Tu pleures ?? je ne vaux pas Une seule de tes larmes CTorturée par tes longs regards Moi aussi j'ai appris à torturer Puisque je suis née de ta côte Comment puis-je ne pas t'aimer Un antique destin m'a imposé D'être la s ?ur qui te console Mais je suis devenue maligne avide Je suis la plus douce de tes esclaves Et quand je me p? me docile Sur ta poitrine blanche plus que neige Comme jubile ton c ?ur de vieux sage Ton c ?ur soleil de mon pays MIIE MVOOIIRXEDE LA Le monde est un rayon d'un autre visage Tout le reste est son ombre N GOUMILIOV Le pont de bois a noirci il penche Il y a là des bardanes hautes comme des hommes D'impénétrables forêts d'orties proclament Que l'éclat de la faux n'y entrera pas Au soir un soupir passe sur le lac La mousse grimpe revêche sur les murs J'ai rencontré là L'année vingt et un Le miel noir parfumé Était doux aux lèvres Les branches gri ?aient La soie blanche de ma robe

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