André Miquel André Miquel, né le 26 septembre 1929 à Mèze, dans le département
André Miquel André Miquel, né le 26 septembre 1929 à Mèze, dans le département de l'Hérault, est un historien arabisant français, spécialiste de langue et littérature arabes. André Miquel, après une khâgne à Montpellier, entre à l'École normale supérieure (Ulm) en 1950 et en sort agrégé de grammaire en 1953, puis docteur ès lettres en 19672. En 1953-1954, il est boursier auprès de l'Institut français d'Études Arabes de Damas2. Il est également membre de la Fondation tunisienne pour la traduction, l'établissement des textes et les études. Connu pour ses travaux sur la géographie du monde arabe, la poésie et la littérature arabe et pour sa traduction des Mille et Une Nuits. Son intérêt pour le monde arabe remonte à un voyage au Maghreb gagné après son succès au concours général de géographie, en 1946, ainsi qu’à sa découverte du Coran dans la traduction de Claude-Étienne Savary. Principaux ouvrages Le repas du soir, Paris, Flammarion, 1964 L’Islam et sa civilisation, Paris, Armand Colin, coll. « Destins du monde », 19688 (prix Marie-Eugène-Simon-Henri- Martin de l’Académie française en 1969) ; 7e édition revue et corrigée, avec la collaboration d’Henry Laurens, 2003 Le fils interrompu, Paris, Flammarion, 1971 La géographie humaine du monde musulman jusqu’au milieu du xie siècle tome 1 : Géographie et géographie humaine dans la littérature arabe des origines à 1050, Paris, 1973 ; réédition Paris, EHESS, coll. « Les réimpressions », 2001 tome 2 : Géographie arabe et représentation du monde : la terre et l’étranger, Paris, 1975 ; réédition Paris, EHESS, coll. « Les réimpressions », 2001 Langue et littérature arabes classiques, Paris, Collège de France, 1977 Vive la Suranie !, Paris, Flammarion, 1978 La géographie humaine du monde musulman jusqu’au milieu du xie siècle tome 3 : Le milieu naturel, Paris, 1980 ; réédition Paris, EHESS, coll. « Les réimpressions », 2002 La Littérature arabe, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 1981 Laylâ, ma raison, Paris, Seuil, 1984 La géographie humaine du monde musulman jusqu’au milieu du xie siècle tome 4 : Les travaux et les jours, Paris, EHESS, coll. « Civilisations et sociétés », vol. 78, 1988 L’Orient d’une vie (avec la collaboration de Gilles Plazy), Paris, Payot, 1990 Les Arabes, l'Islam et l'Europe (avec Dominique Chevallier et Azzedine Guellouz), Paris, Flammarion, 1991 D'Arabie et d'Islam (avec Jamel Eddine Bencheikh), Paris, Odile Jacob, 1992 L'événement : le Coran, sourate LVI, Paris, Odile Jacob, 1992 Tête à cœur, Paris, Flammarion, 1992 Du Golfe aux océans. L’Islam, Paris, Hermann, 1994 Les Arabes : du message à l'histoire (avec Dominique Chevallier et Mohamed El Aziz Ben Achour), Paris, Fayard, 1995 Deux Histoires d'amour : De Majnûn à Tristan, Paris, Odile Jacob, 1996 Carnet d'explications de textes, Paris, Vuibert, 2001 Le vieil homme et le vent, Pézenas/Paris, Domens, 2007 Ousâma : Un prince syrien face aux croisés, Paris, Tallandier, 2007 Croire ou rêver, Paris, Bayard, 2010 Les entretiens de Bagdad, Paris, Bayard, 2012 Le temps se signe à quelques repères : Mémoire, Paris, Odile Jacob, 2016 Avec la Bible, au fil des jours, Cerf, janvier 2022 (ISBN 9782204148504) Traductions Ibn Al-Muqqaffa', Le livre de Kalila et Dimna, Paris, Klincksieck, 1957 ; réédition, 2012. Les Mille et une Nuits (traduit avec Jamel Eddine Bencheikh), Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2005. La fontaine à Bagdad : Fables arabes d'Ibn al-Muqaffa', Paris, Orients, 2015. Le fou de Laylâ : Le dîwân de Majnûn, Paris, Actes Sud, 2016. Antoine Galland Antoine Galland, né le 4 avril 1646 à Rollot (Somme) et mort le 17 février 1715 à Paris, est un orientaliste français qui fut spécialiste de manuscrits anciens et de monnaies, habitué de la Bibliothèque royale, antiquaire du roi, académicien et lecteur au Collège royal. La postérité a surtout retenu son travail de traduction et d'ajout de contes au recueil des Mille et Une Nuits, comme pour Aladin et la Lampe merveilleuse ou Ali Baba et les Quarante Voleurs, etc. Biographie Né dans une famille de petits paysans picards, orphelin de père à l’âge de 4 ans, Antoine Galland entre à 10 ans au collège de Noyon où il apprend le grec ancien, le latin et l’hébreu. Il fait de brillantes études secondaires et continue ses études à Paris en suivant les cours du Collège de France, où il aborde les langues orientales et se perfectionne en grec ancien. En 1670, devenu bibliothécaire et secrétaire particulier du marquis de Nointel, nommé ambassadeur de France auprès du sultan de l'empire ottoman Mehmed IV à Constantinople, il l’accompagne dans ses déplacements, entre 1670 et 1675, en Thrace, en Macédoine, en Roumélie orientale, en Asie mineure, dans les îles Égéennes, en Ionie, en Syrie et en Palestine. Son journal, conservé à la Bibliothèque nationale de France, permet de le suivre en partie dans ses voyages, au cours desquels il fait l’acquisition de manuscrits anciens (grecs, arabes, persans et turcs), de médailles et d’objets d’art. Lors de son séjour, Galland apprend les langues turque, persane et arabe afin de pouvoir étudier les mœurs et coutumes anciennes des populations de l’empire ottoman. Entre 1672 et 1673, il passe un an à Constantinople à la recherche de manuscrits pour la Bibliothèque du Roi. Il revient deux fois dans l’Empire ottoman. Son second voyage, en 1678 l’amène à Smyrne. Lors de son troisième voyage, de 1679 à 1688, il est chargé de mission par la Compagnie du Levant auprès du nouvel ambassadeur de la Porte, Gabriel de Guilleragues, et ce afin de réunir le plus grand nombre de manuscrits et médailles pour le Cabinet du Roi et de Colbert. C'est lors de ce troisième et dernier voyage qu'il manque de perdre la vie lors d'un tremblement de terre à Smyrne le 9 juillet 16883. Il y perd beaucoup de ses écrits. Épuisé, il rentre à Paris en décembre 1688. Cela sera son dernier voyage au Levant. Les richesses qu’il a rapportées sont telles, qu’il est nommé antiquaire du roi, afin de gérer ces biens. Et dès son retour à Paris, il continue à entretenir des relations intellectuelles suivies avec l’Orient. Il fréquente aussi la nouvelle génération d’érudits (Huet, Jacob Spon, Nicaise) en relation avec les savants européens d’Italie, d’Angleterre et de Hollande qui se passionnent pour l’archéologie. En 1701, Galland est nommé à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. À partir de 1701, il entame la traduction de contes, qui seront connus par la suite comme Les Mille et Une Nuits. Galland poursuit son œuvre d’acquisition grâce aux consuls français et aux relations privilégiées qu’il entretient avec les clercs orientaux. Ainsi, en 1730, le consul Peleran réussit à se procurer de précieux manuscrits en Mésopotamie, par l’entremise de l’évêque d’Alep, Germanos Farhat, et de celui de la ville kurde de Mardin. Il poursuit son œuvre jusqu’à sa mort. À partir de 1709, Galland enseigne l'arabe au Collège des lecteurs royaux. Antoine Galland meurt le 17 février 1715 et est inhumé près de l'église Saint-Étienne-du-Mont de Paris. Toutes ses collections, ses manuscrits et sa fortune ont été légués à l’Académie française, à la Bibliothèque nationale de France et au roi de France. En 1785, le roi Louis XVI crée un comité chargé de ranimer l’étude des langues savantes, de développer la connaissance des monuments historiques, de traduire et diffuser les manuscrits collectés. Dans ses écrits, Galland fait profession de foi à propos du nouveau voyage ; le voyageur éclairé doit se munir de la littérature géographique ancienne et consulter les mémoires modernes, il doit vérifier sur place, critiquer le merveilleux dans les récits, relever les superstitions, avoir une approche expérimentale de la réalité. Bien avant Darwin, il pensait que les fossiles étaient les créations d’une nature qui avait pu avoir un autre aspect, dues non pas à la fantaisie de la nature, mais comme restes d’un temps aboli. Œuvres Les Paroles remarquables, les bons mots et les maximes des Orientaux7, S. Benard, 1694 Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman (traduites d'Ali-Tchelebi ben Saleh, auteur turc)8 Histoire de l'esclavage d'un marchand de la ville de Cassis, à Tunis, La Bibliothèque, coll. « L'écrivain voyageur De l’origine et du progrès du café, La Bibliothèque, coll. « L'écrivain voyageur » Le Voyage à Smyrne, Chandeigne, coll. « Magellane », 2010 Histoire de Noureddin et de la belle persane, éd. André Versaille, 2009 Les Mille et Une Nuits (en tant que traducteur) Sinbad le marin Jamel Eddine Bencheikh Jamel Eddine Bencheikh, né le 27 février 1930 à Casablanca au Maroc et mort le 8 août 2005 à Tours, est un écrivain et universitaire franco-algérien. Professeur à l'université d'Alger, de Paris-VIII et de Paris-IV, il est spécialiste de poésie et de littérature médiévale arabe. Biographie Jamel Eddine Bencheikh est né et a grandi au Maroc (Casablanca puis Oujda), dans une famille algérienne de cinq enfants, dont il est le troisième. uploads/Geographie/ andre-miquel.pdf
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