Enoh meyomesse poeme carceral

CDésespoir tu m ? as visité ce jour-là et une nuit noire sans étoile sans rayon de lune sans luciole sans devenir sans rien à couper à la machette comme celle-là o? mes pas s ? étaient égarés derrière la case du village ô Dieu du ciel une nuit d ? encre s ? était abattue sur moi et toi ô terre oui toi ô terre tu avais cessé de tourner CE-mail leseditionsdukamerun yahoo fr ?LES EDITIONS DU KAMERUN Yaoundé ?? Novembre CAvant-propos Ce recueil de poésie est le récit de notre séjour dans l ? univers carcéral camerounais Dès notre arrestation nous avons pénétré dans le monde de la négation de la personne humaine Nous avons été placé trente jours durant en garde à vue dans une cellule sans ouverture autre que la porte d ? entrée Nous dormions au fond de ce tombeau sans couverture ni drap ni matelas ni natte ni oreiller sur un sol glacial la tête à quelques centimètres du seau à déjections humaines Trois bains uniquement nous avaient été accordés pendant toute la durée de ce calvaire Nous avons été glacé d ? e ?roi devant les hurlements démentiels des personnes que l ? on torturait pour leur arracher des aveux Par le passé nous avions lu ces horreurs dans les descriptions des dictatures d ? Amérique latine ou du régime de l ? Apartheid en Afrique du Sud Nous n ? avions jamais ima- Cginé qu ? elles pouvaient se produire dans notre pays Puis une fois que nous nous étions retrouvé au pénitencier de Kondengui à Yaoundé nous avons découvert cette fois-ci le monde du racket des prisonniers par leurs gardes des disputes qui dégénèrent aussitôt en sanglantes bagarres de l ? insouciance de la désinvolture de la toute puissance des magistrats de l ? in uence du pouvoir politique sur leurs décisions et naturellement du mépris et des brimades sans nom Nous avons traduit tout ceci en poèmes CJe suis retourné dans mon pays je suis retourné dans mon pays avec mon ? me peuplée de mille songes de liberté je suis retourné vers toi ô Kamerun brûlant du désir de te voir grand plus fort que tout je suis retourné sur tes rivages bravant les mises en garde par milliers reste-ici tu-n ? es-plus-de-là-bas ta-langue-na-plus-goûté aux-mets-de-là-bas-depuis-trop-longtemps tu-t ? es- batti-une-vie-ici tu-t ? es-batti-ta-vie-ici reste-ici tu-n ? es-plus-de-là-bas oh bla- bla-bla-bla je suis retourné à tes côtés ô pays bien-a? mé Et ME VOICI Cquand cesseras-tu donc de broyer sans état d ? ? me tes enfants les plus dévoués dégoût de l ? ? me dégoût du coeur j ? avais quitté Paris j ? avais quitté Rouen j ? avais quitté Lyon j ? avais quitté Strasbourg ma ville bien-a? mé o? je devins homme Français tu dis bien Français ma chérie comme toi oh pas un seul instant le Kamerun a besoin de moi je suis retourné à tes côtés ô pays bien-a? mé honissant tout quand cesseras-tu

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