Miron g 1963 la vie agonique 1

Document généré le oct Liberté La vie agonique Gaston Miron Le mouvement la? que ? deux ans après Volume numéro mai ?? juin URI https id erudit org iderudit ac Aller au sommaire du numéro Éditeur s Collectif Liberté ISSN - imprimé - numérique Découvrir la revue Citer cet article Miron G La vie agonique Liberté ?? Tous droits réservés ? Collectif Liberté Ce document est protégé par la loi sur le droit d ? auteur L ? utilisation des services d ? Érudit y compris la reproduction est assujettie à sa politique d ? utilisation que vous pouvez consulter en ligne https apropos erudit org fr usagers politique-dutilisation Cet article est di ?usé et préservé par Érudit Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l ? Université de Montréal l ? Université Laval et l ? Université du Québec à Montréal Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche https www erudit org fr CGASTON MIRON La vie agonique En étrange pays dans mon pays lui- même Aragon TRISTESSE O MA PITIE MON PAYS Blanc muet nulle part et e ?aré vaste fantôme il est triste et pêle-mêle dans les étoiles tombées Il est un pays seul avec lui-même et vents et rocs un pays que jamais ne rejoint le soleil natal En lui beau corps s'enfouit un sommeil désaltérant pareil à l'eau dans la soif vide des graviers Je le vois à la bride des hasards et des lendemains Il a eure dans les songes des hommes de peine quand il respire en vagues et sous-bois de fougères quand il brûle en longs peupliers d'oubli et d'années l'inutile chlorophylle de son amour sans destin quand g? t à son coeur de misaine un désir d'être Il attend prostré on ne sait quelle rédemption parmi les paysages qui marchent en son immobilité parmi des haillons de silence aux iris de mourant Il a toujours ce sourire échoué du pauvre avenir avili Il est toujours à sabrer les pagaies de l'ombre l'horizon recule devant lui en avalanches de promesses démuni il ne conna? t qu'un espoir de terrain vague qu'un froid de jonc parlant avec le froid de l'os le malaise de la rouille l'à-vif les nerfs le nu dans son large dos p? le les coups de couteaux cuits Il vous regarde exploité du fond de ses carrières et par à travers les tunnels de son absence un jour n'en pouvant plus y perd à jamais la mémoire d'homme CLA VIE AGONIQUE Les vents qui changent les sorts de place la nuit vents de rendez-vous vents aux prunelles solaires vents telluriques vents de l'? me vents universels vents accouplez-vous et de vos bras de euve enserrez son visage de peuple détruit donnez-lui la chaleur et la profuse lumière des sillages d'hirondelles POUR MON RAPATRIEMENT Homme aux labours des brûlés de l'exil selon ton amour aux mains pleines de rudes conquêtes selon ton regard arc-en-ciel arc-bouté dans les vents en vue de villes

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