Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

Musset poesies nouvelles Poésies nouvelles Alfred de Musset Publication Source Livres Ebooks CChapitre I Regrettez-vous le temps o? le ciel sur la terre Marchait et respirait dans un peuple de dieux O? Vénus Astarté ?lle de l ? onde amère Secouait vierge

Poésies nouvelles Alfred de Musset Publication Source Livres Ebooks CChapitre I Regrettez-vous le temps o? le ciel sur la terre Marchait et respirait dans un peuple de dieux O? Vénus Astarté ?lle de l ? onde amère Secouait vierge encor les larmes de sa mère Et fécondait le monde en tordant ses cheveux Regrettezvous le temps o? les Nymphes lascives Ondoyaient au soleil parmi les eurs des eaux Et d ? un éclat de rire agaçaient sur les rives Les Faunes indolents couchés dans les roseaux O? les sources tremblaient des baisers de Narcisse O? du nord au midi sur la création Hercule promenait l ? éternelle justice Sous son manteau sanglant taillé dans un lion O? les Sylvains moqueurs dans l ? écorce des chênes Avec les rameaux verts se balançaient au vent Et sif aient dans l ? écho la chanson du passant O? tout était divin jusqu ? aux douleurs humaines O? le monde adorait ce qu ? il tue aujourd ? hui O? quatre mille dieux n ? avaient pas un athée O? tout était heureux excepté Prométhée Frère a? né de Satan qui tomba comme lui - Et quand tout fut changé le ciel la terre et l ? homme Quand le berceau du monde en devint le cercueil Quand l ? ouragan du Nord sur les débris de Rome De sa sombre avalanche étendit le linceul - Regrettez-vous le temps o? d ? un siècle barbare Naquit un siècle d ? or plus fertile et plus beau O? le vieil univers fendit avec Lazare De son front rajeuni la pierre du tombeau Regrettez-vous le temps o? nos vieilles romances Ouvraient leurs ailes d ? or vers leur monde enchanté O? tous nos monuments et toutes nos croyances Portaient le manteau blanc de leur virginité O? sous la main du Christ tout venait de rena? tre O? le palais du prince et la maison du prêtre Portant la même croix sur leur front radieux Sortaient de la montagne en regardant les cieux O? Cologne et Strasbourg Notre-Dame et Saint-Pierre S ? agenouillant au loin dans leurs robes de pierre Sur l ? orgue universel des peuples prosternés Entonnaient l ? hosanna des siècles nouveau- nés Le temps o? se faisait tout ce qu ? a dit l ? his- Ctoire O? sur les saints autels les cruci ?x d ? ivoire Ouvraient des bras sans tache et blancs comme le lait O? la Vie était jeune - o? la Mort espérait Ô Christ je ne suis pas de ceux que la prière Dans tes temples muets amène à pas tremblants Je ne suis pas de ceux qui vont à ton Calvaire En se frappant le c ?ur baiser tes pieds sanglants Et je reste debout sous tes sacrés portiques Quand ton peuple ?dèle autour des noirs arceaux Se courbe en murmurant sous le vent des cantiques Comme au souf e du nord un peuple de roseaux Je ne crois pas ô Christ à ta parole